Minerais d’or
de Tclkebinya.
sivement, en traversant les portions de galeries qui ne sont pas
boise'es, les parties les plus solides perdre peu à peu de leur
consistance, et arriver aux parties les plus terreuses. Il en resuite,
par conse'quent que les minerais ne se présentent plus en
filons, comme ceux que nous avons vus à Schemnitz et à Krem-
nitz; mais qu’ils se trouvent enveloppes dans un amas particulier
de matière terreuse, qui fait partie de celle qui remplit
tout le fond de la valle'e. L’irre'gularitè des travaux, d’enormes
galeries transversales qui n’ont jamais quitte les roches terreuses,
quelle que soit leur longueur, et n’ont abouti qu’à des
nids plus ou moins importans, paraissent prouver d’une manière
assez directe qu’on n’a jamais travaille' sur des filons règles,
où, d’après les talens connus dès mineurs, tout aurait été
conduit avec me'thode. L ’instabilité de la richesse de ces mines
est encore une preuve qu’on n’a jamais exploité que des amas,
qu’on a rencontrés en divers points, et qui tantôt ont fourni
des produits immenses, tantôt ont à peine couvert les frais. Les
parties abandonnées me .paraissent, quoi qu’en disent les mineurs
, avoir été totalement épuisées ; car partout on a atteint
la roche stérile. Enfin, les recherches que l’on fait aujourd’hui
sont à peu près dirigées au hasard; il y en a dans toutes les directions,
ce qui annonce encore qu’on n’a pas de données positives
sur la position du dépôt métallifère. Il paraît donc assez
clair, d’après toutes ces observations, que les minerais de Königsberg
se trouvent en amas au milieu des dépôts terreux qui
forment tout le sol de la vallée.
Telle est la situation des dépôts métallifères de Königsberg.
Ceux de Telkebânya paraissent avoir avec eux une grande analogie;
ils se trouvent de même au milieu d’un groupe de montagnes
où il n’existe rien autre chose que des dépôts traehytiqnes,
et au pied d’une montague de porphyre molaire. La galerie
qu on a percee pour arriver au dépôt métallifère traverse une
masse de conglomérat dans lequel on reconnaît distinctement
des cailloux roulés, ou des fragmens plus ou moins arrondis,
d’une roche qui ressemble au porphyre molaire. Après y avoir
marché quelques instans, on arrive sur une masse porphyrique
grisâtre, très-dure, infusible au chalumeau, qui renferme du
feldspath vitreux, et qui est remplie de pyrites. C’est là que se
trouve le minerai, que les ouvriers regardent comme étant en
filon : en effet, on croit apercevoir dans les galeries et les petits
puits par lesquels on se glisse, les parois inclinées d’une fente
qui l’annonceraient assez ; mais tout est si mal exploité, qu’il est
impossible de se reconnaître dans les travaux, et de prendre
une idée nette de la disposition du minerai dans une simple visite.
Si çés minerais sont eh filons, comme il paraît assez probable,
c’est au plus immédiatement dans le porphyre molaire
qui forme le centre de la montagne ; mais on peut soupçonner
aussi qu’ils se trouvent dans un dépôt plus moderne, à cause
de l’extrêmé voisinage des cônglomérats, et de la nature même
de la roche porphyrique par laquelle ils sont encaissés ; cette
roche ressemble beaucoup à celles qu’on exploite à Parâd pour
la fabrication de l’alun , et qui appartiennent par conséquent
aux conglomérats trachytiques.
Il paraît qu’il existe des minerais aurifères dans une position Miner»,
tout-à-fait semblable dans la contrée de Bereghszasz; M. Derc-de Ber'etS!aSi,;
zeny de Derczen m’a assuré comme un fait positif, que les anciens
Saxons avaient exploité des mines d’or au pied de la montagne
de Bereghszasz : or, tout le pied de ces montagnes me
paraît être formé de conglomérat ponceux, recouvert par des
roches qui se rapportent au conglomérat porphyrique, dans