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12g RÉSUMÉ PAR ORDRE GEOLOGIQUE,
de grünstein porphyrique est intimement liée avec les sie'mtes
et les granités. Ainsi, par sa composition comme par sa situation,
ce terrain ne peut être comparé qu’aux terrains de siénite
et porphyre de la formation de transition qu’on observe dans
diverses localités. Il a la plus grande analogie avec le terrain de
siénite-granite des bords de l’Elbe , en Saxe , qui repose évidemment
sur des schistes argileux, dans lesquels on distingue
des couches qui ressemblent beaucoup à quelques-unes de
celles qu’on observe dans les terrains schisteux de la formation
de transition *. Il se rapproche également des signâtes-granités
du Cotentin, qui reposent de même sur des schistes argileux**,
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* Voyez , sur la nature de ces schistes et la position des siénites granités :
Raumer, geognotische fragmente, 1811 ,• Bonnard, Essais sur l’Erzgebirge ,
journal des mines, i 8i 5 , tom .x x x v in , pag. 3o3; et notre second volume,
pag. 572. .
J’ai eu l’occasion de vérifier de nouveau, en Saxe, les observations de
MM. de Raumer et de Bonnard. Les schistes argileux me paraissent aussi avoir
beaucoup d’analogie avec ceux du terrain de transition. Je ne puis m’empêcher
de reconnaître dé véritables cailloux roulés de quarz et de kieselsehiefer dans
une des couches qu’ils renferment, La superposition des granités à ces schistes
est de la plus grande évidenee à l’entrée de la vallée de Fallenheim, à un quart
de lieue de Dohna, comme on le trouve consigné dans les deux mémoires que
je viens de citer. Il est également évident que ces granités se lient avec les §ié-
nites de la vallée de Plauen, qui renferment du titane silicéo - calcaire brun et
même des zircons.'
** Brongniart et Omalius de Haftoy, 1811, journal dés mines, font-, x x x v ,
pag. 109 et i 36.
J’observerai que les entroques que M. de la Fruglaye a cru trouver dans les
schistes du château de Kerorio, près- Morlaix , ne sont autre chose que des cristaux
de mades particuliers, comme je fa i fait voir, il y a quelques années, dans
un mémoire lu à la société philomathique, mais qui, jusqu’ici, n’a pas été imprimé.
Ainsi, il n’est pas encore certain que ces schistes renferment des débris
organiques ; mais ils n’en ont pas moins le caractère des schistes de transition-
TERRAINS INTERMÉDIAIRES. Siénite et Grünstein porph. 127
ainsi que des terrains de siénite-granite ou de siénite porphyre
de Norwége, qui, d’après les observations de M. de Buch et de
M. Hausmann, reposent sur les conglomérats anciens et le calcaire
coquillier. Enfin, il a les plus grands rapports de composition
avec la formation des Yosges, qui, comme nous l’avons
fait remarquer tome, Ier, page 152, appartient aussi au terrain
de transition : ce sont, de part et d’autre, les mêmes roches, et
il est souvent impossible de distinguer certaines variétés de porphyres
des Vosges de celles qu’on observe dans le terrain de
siénite et grünstein porphyrique de la Hongrie.
D’après ces analogies de composition et de situation, il me
paraît extrêmement probable que le terrain qui renferme les
mines célèbres de la Hongrie appartient, comme tous ceux que
je viens de citer, à la formation de transition, soit à l’époque la
plus ancienne de ce terrain, à celle qui se rapproche le plus
des terrains primitifs, soit à l’époque plus nouvelle qui a suivi
la formation des conglomérats anciens ou grauwaekes.
Relativement à l’origine du terrain de siénite et grünstein
porphyrique, les couches de micaschiste, de quarz et de calcaire
stéatiteux, qui lui sont subordonnées, les passages et les
rapports des roches porphyriques aux siénites, la liaison intime
de celles-ci an granite et au gneiss, semblent être des circonstances
tout-à-fait décisives. D’une p art, ces sortes de roches
se trouvent dans les terrains anciens , où la stratification , la
structure générale , l’alternative souvent répétée des mêmes
circonstances, semblent exclure toute idée d’origine ignée, et
dans lesquels on n’a jamais observé le moindre indice du feu.
D’une autre part , on n’a jamais rencontré aucune roche de
cette espèce dans les produits volcaniques, soit anciens, soit
modernes ; et d’après ces observations réunies, on les regarde