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de cette roche que par la manière dont le mica est dispose' en
feuillets ondules, discontinus, qui donnent à la masse une structure
schistoïde. C’est une variété' qui est, en général, très-commune
p artout, et qu’on peut désigner par l’épithète granitoïde
( Gneiss granitoïde). En parcourant les montagnes, on rencontre
çà et là des parties où la structure schistoïde venant à se
modifier successivement, la roche présente un véritable granité,
si intimement uni avec le reste de la masse, qu’il est impossible
de dire où l’une des roches commence, et l’autre finit.
Ce granité forme des nids ou des amas lenticulaires, plus ou
moins étendus, qui, quelquefois encore, présentent diverses
circonstances particulières. Ici, tous les élemens sont mélangés,
assez uniformément, par petites parties; là, au contraire, chacune
des substances composantes s’est déposée isolément; en
sorte que, dans le même amas, ou rencontre , dansune partie
une masse plus ou moins volumineuse de feldspath, rougeâtre
ou grisâtre, laminaire, grenu, ou même compacte; taiudis
qu’à côté on trouve une masse de quarz presque pur, et dans
un autre, point une masse de mica.
Passage En suivant les variétés du gneiss, on voit aussi le quarz dimiau
"Weisslein. . A A -> n . nuer successivement, et disparaître meme quelquefois en totalité.
Il en résulte une roche composée de feuillets alternatifs,
ondulés, de feldspath laminaire, ou le plus souvent grenu, et
de mica : c’est ce mélange qu’on donne ordinairement comme
type de l’espèce gneiss, considérée minéralogiquement, et
qu’on désigne en général sous le nom de gneiss commun. Mais
cette variété se modifie encore, le mica devient successivement
moins abondant, et bientôt il ne se présente plus qu’en très-
petites paillettes, plus ou moins nombreuses, disséminées dans
un feldspath grenu, et disposées de manière à donner encore à
la masse une structure schisteuse. Il en résulte une roche qui
présente tous les caractères de celles que les Allemands désignent
sous le nom de TJ^eisstein, .et que M. Haüy etM. Bronr
gniart nomment Leptinite; elle passe au gneiss commun par
toutes les nuances imaginables; ce qu’il est facile de concevoir,
puisqu’elle n’en diffère que du plus au moins dans la quantité
de mica qu’elle renferme. Elle est à cette roche ce que 1 hyalo-
micte schistoïde ( quarzschiefèr ) est au micaschiste ordinaire .
On reconnaît aussi, en étudiant les masses de gneiss, que le
feldspath disparaît à son tour, et bientôt on arrive à des roches
uniquement formées de quarz et de mica : ce sont, minéralogiquement
, de véritables micaschistes. On les rencontre çà et
là, en nids plus ou moins volumineux, au milieu des gneiss;
mais ils paraissent aussi former quelquefois des couches bien
distinctes, intercalées avec les autres roches : c’est surtout dans
les parties les plus éloignées du centre des montagnes, que j ai
cru observer généralement ces couches ; et c’est alors que j ai
* Je né sais jusqu’à quel point ce mélange particulier de mica et de
feldspath , peut être distingué comme espèce de roche. En Hongrie , il ne se
trouve qu’en nids ou amas peu considérables , au milieu du gneiss, et ne me-”
riterait pas de recevoir un nom particulier ; il suffirait de l’indiquer par une
phrase, comme, par exemple, celle felsdpcith micacé schistoïde, qui lui convient
parfaitement. Mais comme en Saxe il existe des masses assez etendues de
ce genre, et qui présentent même un assez grand nombre de variétés, on doit,
je crois, conserver la distinction établie par tas minéralogistes allemands ; le
nom de leptinite introduit parM. Haüy, peut être pris alors comme synonyme
français du nom de Weisstein, qui est très-mauvais en lui-même. En adop^
tant cette espèce , f y distinguerais plusieurs variétés, comme : granitoïde ,
Schistoïde et porphyroïde, et )’y réunirais quelques-unes des variétés d eurite
de M. Brongniàrt. Je la classerais géologiquement comme une roche subordonnée
au gneiss.
Passagô
raicaschis
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