
rie'tés de porphyre molaire qu’on trouve sur la pente ganche
de la vallée de Königsberg, avec les trachytes qui forment la
droite.
Telles sont les variétés que présentent les roches qui nous
occupent ; elles forment des masses très - considérables, qui,
dans la contrée de Schenmitz, commencent à l’extrémité de la
vallée de Glasshütte ; elles se portent de là sur l’autre rive de la
Gran, vers Zsarnooicza, et ensuite dans les montagnes de
Königsberg; on en retrouve encore des masses, à la vérité peu
considérables, auprès de Kremnitz, dans la vallee où est située
cette ville, et dans la petite vallée de Vindisch-Litta, qui lui est
à peu près parallèle. On les retrouve egalement sur la gauche
de la Gran, depuis la hauteur de Saint-Kerest jusqu’à la vallee
de Glasshütte. Ges mêmes roches se représentent en grandes
masses dans le groupe de Tokaj ; elles forment des montagnes
qui s’étendent depuis Saros-Patak jusque vers Palhasa, à la
hauteur de Telkebânya, sur les pentes des montagnes de- per-
lite. Il en existe aussi daDS les autres groupes, mais elles forment
des masses moins considérables ; on peut soupçonner
qu’il s’en trouve également du côté de Bereghszasz, mais elles
se confondent avec les porphyres assez analogues des conglomérats
ponceux dont nous parlerons plus tard.
Ces roches sont exploitées, surtout dans la contrée de Schenx-
nitz et dans celle de Tokaj, pour la confection des pierres à
moulin. 'On en fait un commerce très - considérable dans toute
la Hongrie. Les exploitations les plus renommées sont celles de
Königsberg et de Hlinick, sur les bords de la Gran, qui fournissent
toute la partie occidentale de la Hongrie et de l’Escla-
yonie, et celles de Saros-Patak, qui fournissent toute la partie
orientale avec le Banat.
$ VI. ÉTUDE DES CONGLOMÉRATS TRACHYTIQUES.
Nous venons d’examiner juscru’ici les grandes masses miné- ComiaéraifoM
# ' *■ P ’ -. . • générales. raies solides qui forment la base du terrain trachytique, qui en
composent les montagnes les plus hautes comme les plus considérables,
et dont la plupart sont nécessairement antérieures
aux divers produits dont il nous reste maintenant à étudier la
nature et la disposition. Le nom de conglomérat que nous donnons
à ces produits, annonce assez qu’ils sont formés de débris
réagglutinés entre eux de diverses manières ; ils sont placés en
général sur les flancs des montagnes dont nous venons de faire
connaître la composition, ou rejetés au loin dans les plaines qui
les environnent ; ils présentent un grand nombre de variations,
suivant qu’ils se rapportent à l’une ou à l’autre des différentes
classes de roches que nous avons citées, suivant la nature des
matériaux qui s’y trouvent rassemblés, le plus ou moins d’altération
qu’ils ont éprouvée, enfin, suivant les circonstances diverses
qui les accompagnent. Ce qu’il y a d’assez remarquable,
c’est qu’ordinairement les quatre espèces de roches dont nous
avons étudié les caractères généraux et les modifications, ne se
trouvent pas mélangées dans les conglomérats , de sorte que
ceux-ci paraissent aussi indépendans les uns des autres, que
semblent l’être elles-mêmes les diverses masses de roches que
nous avons décrites. Pour étudier ces dépôts formés de débris
divers, réagglutinés, modifiés de toutes les manières, nous les
partagerons en cinq classes particulières, dont chacune se divise
encore par plusieurs considérations.
1° Les conglomérats de trachyte, formés de débris de diverses
variétés dè trachyte, agglutinés entre eux par une pâte
terreuse ou plus ou moins cristalline;