
tie de la presqu’île de Tihany rappellent encore d’une manière
plus frappante,les roches de la formation du Jura. Enfin,à Sü-
megh, il existe des calcaires qu’on ne peut rapporter à aucun
autre terrain. Probablement il en existe aussi des dépôts, peut-
être plus considérables même qu’aucun de ceux que je viens
d’indiquer, au milieu des montagnes qui s’e'tendent sur la frontière
occidentale de la Transylvanie, depuis Nagy-Varad jusqu’au
Danube ; mais je ne puis avoir à cet égard, que des,soupçons
fondés sur divers renseignemens, et dont il est impossible
de tirer aucune induction un peu positive. Les calcaires du Jura
se représentent aussi sur la pente occidentale du groupe des
montagnes de Presburg ; ce sont ceux que l’on retrouve en
plusieurs points*de la Moravie, et que l’on voit très-distinctement
autour de Nikolsburg.
varie*. Ces calcaires présentent presque autant de variétés qu’il y a
de localités différentes, mais dans chaque point il n’en existe
qu’une seule, en masse plus ou moins considérable ; en sorte
qu’on ne peut établir aucune relation entre elles ; tout ce que je
puis dire , d’après le peu de renseignemens que j’ai pu recueillir 7
c’est qu’elles se trouvent toutes dans la même situation,,et semblent,
par conséquent, se remplacer mutuellement. Sans doute,
un jour, en étudiant plus spécialement les contrées- où j’ai observé
ces diverses sortes de calcaires, on reconnaîtra entre eux
quelques rapports de position; mais aujourd’hui je suis forcé
de les décrire en quelque sorte individuellement ; je les rattacherai
à cinq variétés principales que je désignerai par les localités
où elles se présentent en plus grande masse, et où il est le
plus facile d’aller vérifier mes observations.
caicair» 1° A Sümeghles calcaires qui me paraissent devoir être ra.pe
umei ’ portés à la formation du Jura, se trouvent à l’est, tout près de
la ville, dans des collines peu considérables situées au pied des
hautes montagnes de calcaire magnésifère, et immédiatement
recouvertes par les molasses. C’est un calcaire blanc, compact,
rempli de débris organiques qui se distinguent surtout à la surface
de la roche, dans les parties où elle a été altérée. On en reconnaît
alors une quantité prodigieuse, mais, dans la cassure
fraîche, ces débris sont tellement soudés, amalgames en quelque
sorte avec la pâte, qu’on n’en distingue aucun au premier
moment. Je suis cependant parvenu à m’en procurer quelques-
uns. Ce sont des coquilles déformé conique, droites ou arquées,
souvent très-évasées à la partie supérieure, et qui paraissent
avoir toujours été intérieurement creuses. Le test se trouve,
tantôt à l’état spathique, tantôt à l’état de calcaire fibreux à fibres
très-serrées, transverses; la surface tant intérieure qu extérieure
est marquée de sillons longitudinaux. Ces débris, d a-
près leur forme générale, sembleraient appartenir à quelque
espèce de ces corps organisés fossiles, encore assez mal connus,
qu’on range dans le genre hippurite, ou peut-etre au genre de
coquilles bivalves qu’on nomme radiolite ; mais il est impossible
de rien dire de positif à cet égard : tout ce que je ferai observer,
c’est que dans les échantillons que j’ai rassembles, je ne vois aucun
indice de cloisons, comme cela a lieu dans les hippurites
bien déterminées, ni rien qui ressemble à la volute supérieure,
ou opercule, des radiolites. J’ai observé des corps semblables,
et tout aussi mal terminés, dans les calcaires du Jura des environs
de Cavaillon, dans le département de Vaucluse.
2° Les montagnes qui se trouvent entre Füred et Araes ; sur
les bords du lac Balaton, et qui forment une partie de la presqu’île
de Tihany, sont encore composées de calcaires qui semblent
se rapporter à la formation du Jura. .C’est un calcaire
Calcaire de
Fiircd.-