
Roche silicrusi
superposée.
Les tufs basaltiques sont recouverts, à la presqu’île de Ti-
hany, par une roche siliceuse particulière, blanchâtre ou jaunâtre,
compacte ou caverneuse, qui m’a rappelé certaines variétés
du silex molaire des environs de Paris, ou certaines parties
très - quarzeuses du calcaire siliceux. Je n’ÿ ai point observé de
débris de .coquilles ; mais je soupçonne beaucoup que cette
roche tient la place du calcaire siliceux a lymnées de la vallée
de Kapolcz, ou dés roches de même époque qui forment le plateau
de Nagy Vasony.
Observations sur l ’origine du basalte.
L a divergence des opinions émises par les plus célèbres géologues
relativement à l’origine du basalte, m’engage à réunir
ici les principales circonstances d’où l’on peut tirer aujourd’hui
des probabilités sur le mode de formation de ces dépôts remarquables.
Mais je ne puis traiter la question d’une manière aussi
générale que je l’ai fait précédemment à l’égard du terrain tra-
chytique ; toutes les raisons que je pourrais alléguer se réduisent
à celle-ci, qu’il n’existe que très-peu de faits généraux d’où
l’on puisse tirer des inductions d’une certaine valeur, applicables
à tous les dépôts basaltiques *. Je ne vois plus ici,' comme
dans le terrain trachytique, des séries de faits tirées des analogies
minéralogiques des roches, des matières subordonnées ou
adventives, de la forme des grandes masses, dont les unes puis*
Je ne connais de faits généraux que l’identité du basalte, dans tous les
lieux où il a été observé, et l’indépendance du terrain basaltique de toutes les
autres formations. On ne peut de ces deux faits tirer des conséquences très-
importantes.
sent etre interprétées d’une manière générale en faveur de l’une
des hypothèses, et les autres en faveur de l’hypothèse contraire
Il m’est impossible de trouver deux manières de voir dans la’
série des faits qui ont été observés jusqu’ici; ils se rapportent
tous à la même hypothèse; seulement, comme leur nombre
varie d’une massé basaltique à une autre, cette hypothèse présente,
suivant les diverses localités, tantôt la certitude, tantôt
des probabilités plus ou moins élevées. Ainsi je reconnais des
faits incontestables qui démontrent évidemment qu’il existe des
basaltes d’origine ignée; d’autres qui donnent, sinon la même
certitude, au moins des probabilités de divers ordres, que rien
ne peut altérér; enfin des faits moins nombreux, moins caractéristiques
, qui fournissent une probabilité d’un ordre inférieur,
mais suffisante encore pour balancer avec avantage tout
ce qu’on peut produire en faveur de l’origine neptunienne. Tel
est l’état réel des choses, et il ne peut plus y avoir scission entre
les naturalistes; les uns doivent reconnaître l’origine ignée,
certaine ou très-probable d ’un grand nombre de basaltes; les
autres doivent avouer qu’il serait à désirer qu’on put avoir des
faits plus positifs pour démontrer l’origine ignée de quelques-
uns de ces dépôts.
Ce n’est donc pas une discussion des degrés relatifs de probabilités
des deux hypothèses que je me propose d’établir ici; je
ne veux présenter réellement que l’état actuel de la science,
sous le rapport des idées que l’on doit avoir relativement à l’origine
des basaltes, et discuter la valeur de quelques objections
que l’on a faites à l’idée d’une origine ignée.
Mais je dois rappeler, avant tout, ce que j’ai déjà dit au commencement
de ce chapitre, que je ne puis comprendre sous la
dénomination de basalte certaines roches noires dont la position
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