
1 2 8 RÉSUMÉ pa r o rd r e géologique.
comme entièrement étrangères aux volcans. Ainsi, toutes les
analogies conduisent nécessairement à rapporter la formation
de siénite et grünstein porphyrique de la Hongrie à celles que
les géologues regardent comme indépendantes des phénomènes
volcaniques connus; c’est-à-dire aux formations auxquelles on
attribue une origine neptunienne.
incertitude Cependant il existe des observations, qui, rassemblées sous
apparente. certa;ns p0jnts <je vue, sembleraient jeter de l’incertitude sur
cette conclusion, et conduire, au contraire, à l’idée d’une origine
ignée. Or, comme il faut nécessairement opter entre ces
deux opinions opposées, nous allons rapporter ici les différens
faits, pour discuter ensuite le degré de probabilité des conséquences
qu’on peut en tirer.
P a r la liaison D’abord le terrain de siénite et grünstein porphyrique et le
S . ter‘ terrain de trachyte se trouvent partout associés, et il semble
qu’ils ne puissent, en quelque sorte, exister l’un sans l’autre.
Cette association a lieu dans toute la Hongrie et la Transylvanie
comme au Mexique, et elle semble même se présenter dans
beaucoup d’autres localités à la surface du globe. En Auvergne,
soit aux environs de Clermont, soit dans le Mont-Dor, ou dans
le Cantal, on trouve souvent, à la base du terrain de trachyte,
de véritables siénites, qui passent, d’une p art, au granité, et
de l’autre, à des porphyres à hase de grünstein, qui renferment
souvent beaucoup de pyrites, et font quelquefois effervescence,
avec les acides. Les îles de la Grèce, qui renferment beaucoup
de roches du terrain de trachyte, en présentent aussi d’autres
qui sont tout-à-fait identiques avec celles du terrain de siénite et
grünstein porphyrique ; c’est ce dont j’ai pu me convaincre dans
les collections des îles d'A rgentiera, de Milo, de Santorin,
etc., qui ont été rapportées par M. H aw k in se t déposées dans
TERRAINS INTERMEDIAIRES. Siénite et Grünstein porpli. 1.2 f)
le cabinet de W ern er, à Freyberg. J ’ai reconnu aussi la même
identité dans les produits de l’ile TJnalaska, l’une des Aleu-
tiennes dans la mer Glaciale, près le continent d’Amérique, qui
sont déposés dans le cabinet de l’Université, a Berlin. Le centre
de l’ile est composé de granité, et il s’y trouve, du reste, des
porphyres solides et terreux, à base de feldspath amphiboleux,
fort analogues à ceux de Schemnitz, et surtout de Hochwiesen,
et enfin, des trachytes qui présentent aussi beaucoup de variétés.
Outre cette constance d’association, qui paraît résulter de
l’ensemble des faits que nous venons de rapporter, les deux
terrains semblent avoir encore entre eux d’autres analogies. Il
se trouve dans tous deux des pyroxènes qui présentent les mêmes
caractères ; seulement ils sont très-rares dans le terrain inférieur,
et assez abondant dans celui qui le recouvre. J ’ai fait
remarquer qu’il s’en trouvait, quoique rarement, dans le terrain
de siénite et grünstein porphyrique de Schemnitz, et M. de
Humboldt en a reconnu dans les montagnes qui bordent les
plaines de Caracas, dans une amygdaloïde qui, d’une p art, alterne
avec des grünstein, qui se lient au terrain de transition,
et de l’autre, se trouve en relation avec de véritables phono-
litès ou Klingstèin *.
Enfin, nous avons vu qu’il se trouve quelquefois du feldspath
vitreux dans les porphyres terreux qui forment la partie
la plus extérieure dit terrain, et M. de Humboldt en a observé
au Mexique, dans les roches mêmes qui encaissent le dépôt d ’argent
aurifère de Villalpando **. .
* Relation Historique. Édit. inA° , tom. 2 , pag. i 4ï et suivantes.
** Essai politique, tom. 3, pag. 528 et 387,
T. III.
P a r
les substances
disséminées.
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