
endroits cites, il est impossible d’observer la.jonction, et il parait
naturel de s’en rapporter aux observations nombreuses que
l’on peut faire en d’autres points. Il y a mieux, le tracliyte, en
Hongrie, comme partout où il a e'te' observé, paraît être essentiellement
volcanique, et c’est encore une raison pour suspecter
sa position sous des terrains anciens , qjii paraissent avoir
une autre origine. Ainsi, les deux faits que nous avons cru devoir
rapporter pour mettre sous les yeux des savans les observations
de tout genre que nous avons pu recueillir sur ces terrains,
ne sont pas de nature à renverser les idées générales que
nous avons déduites d’un ensemble d’observations, constatées
à la fois en Hongrie et au Mexique, et q u i, par leur similitude
dans des contrées si éloignées, n’en paraissent que plus décisives.
Des minerais.
L e terrain de siénite et grünstein porphyrique, si bien caractérisé,
en Hongrie comme au Mexique, par sa nature et par
sa position, ne l’est pas moins par les minerais qu’il renferme,
C’est uniquement au milieu de lui que se trouvent les grands
dépôts argentifères et aurifères qui ont fait depuis des siècles la
richesse de la Hongrie et de la Transylvanie, et qui promettent
encore une longue suite de prospérité. Partout ailleurs, ces dépôts
sont pauvres, peu réguliers, et n’ont donné que des produits
très - inconstans ; tout conduit même à penser que dans
quelques points, où ils se trouvent dans un autre terrain supérieur
au premier, ils proviennent des grandes catastrophes dont
celui-ci a été le théâtre. C’est aussi dans le même terrain que se
trouvent les mines les plus riches du Nouveau-Monde, et il est
bien remarquable, sans doute, que la plus grande partie de l’or
TERRAINS INTERMEDIAIRES. Siènite et Gnmsteîu porph. 119
et de l’argent qu’on tire annuellement du sein de la terre, provienne
précisément d’une même espèce de formation.
Ces dépôts métallifères ne se trouvent pas partout où se pré- ces dcpâis tout
sente le terrain de sxenite et grünstein porphyrique; ce n est
qu’à Schemnitz , où ils sont l’objet d’exploitations considérables;
à Kremnitz, où ils sont encore exploités, quoique avec
moins d’activité; à Bôrsôny, où les exploitations sont aujourd’hui
abandonnées, qu’ils se trouvent, à ma connaissance, en
Hongrie. Ils se présentent ensuite, en Transylvanie, à Kapnik,
Felsô Bânya, Nagy Bânya, Offen Bânya., Vôrôs Patalt, Nagy
Ag, etc. On ne peut guère compter ici le Banat, parce que l’or
et l’argent y sont de peu d’importance. Il paraît assez constant
que partout ces minerais sont en filons : le fait est de toute évidence
à Schemnitz, quoique M. Becker, trompé par quelques
observations partielles sur la stratification du terrain, ait pensé
qu’ils étaient en couches. Mais il suffit de visiter le Spitaler
haupt Gang pour reconnaître évidemment que les couches du
terrain , tant vers le mur que vers le toit du filon, plongent au
nord-est, sous 1 angle de 35 a 40 degrés , tandis que la masse
métallifère plonge au sud-est, sous l’angle de 45 à 55 degrés; il
en est de même des autres filons principaux de la contrée. Il est
vrai qu’il existe aussi des veines, même assez considérables, qui
plongent vers des points différens, quelquefois même tout-à-fait
opposés de l’horizon; mais il ne paraît pas qu’on puisse mettre
ces petits depots en parallèle avec les grandes masses métalliques
qui font la principale richesse de la contrée de Schemnitz ;
d ailleurs , on ne peut meme les considérer rigoureusement
comme étant en couches , car il en est beaucoup qui plougent
directement à l’ouest, tandis que les couches du terrain environnant
plongent au nord-ouest : il n’y en a qu’un petit nombre