
h crisMÏIit'n I I ^ uPP°sition. La difficulté d’expliquer l’entassement des>
des montagnes, montagnes, leur isolement par nature de roches dans l’hypothèse
des dégradations par l’eau, peut conduire à supposer que
cette disposition ge'ne'rale des trachytes est le résultat de la cristallisation
des matières dissoutes dans les grandes masses liquides
qui ont couvert, à une certaine e’poque, toute la surface
du globe. En partant des phénomènes de la cristallisation dans-
les petites expe'riences de nos laboratoires, on pourrait imaginer
des circonstances qui auraient déterminé çà et là, dans ces’
immenses solutions, des précipitations subites et simultanées
de diverses substances cristallines, qui, en s’agrégeant immédiatement
entre elles, auraient formé des montagnes plus ou
moins considérables. Dans certains cas, dirait-on, les circonstances
pouvaient être telles, qu’il n’ait pu se former qu’une
seule montagne, que le liquide en se retirant a laissée isolée au
milieu de la plaine. C’est ainsi que dans nos laboratoires nous«
forçons toute une solution à se cristalliser en masse au milieu
du vase, lorsque, à l’exception d’un point, nous avons énduit
toutes les parois d’un corps gras. Dans d’autres cas, au contraire,
il se sera formé plusieurs montagnes contemporaines et
successives, tantôt assez distinctes, tantôt groupées et empiétant
les.unes sur les autres»
Peu de ronde- Mais en examinant de plus près cette hypothèse, on reconmfnt
de celte \ i • * , ^ / » i / x i , hypothèse, naît bientôt qu elle est tres-peu fondée. Il est physiquement impossible
que dans ces immenses solutions, les matièresuient pu
se réunir en une seule masse, on en plusieurs isolées et indépendantes
les unes des autres, sans recouvrir aussi toutes les
parois du vaste bassin qui les renfermait. Les montagnes de-
trachyte sont non-seulement plus élevées ( au moins en Hongrie
) que toutes celles qui les environnent, mais elles dépassent
souvent de beaucoup celles mêmes qui se trouvent à Une très-
grande distance. Il en résulte que le liquide où cette cristallisation
aurait pu s’opérer, devait couvrir un espace immense : ainsi
en Hongrie, par exemple, le liquide, pour baigner le Klakberg,
qui s’élève à 1200 mètres, devait s’étendre non-seulement depuis
le centre des Karpathés jusqu’aux montagnes de la Croatie,
mais encore se prolonger indéfiniment au même niveau par les
immenses ouvertures que les chaînes laissent entre elles. O r,
en le supposant même resserré dans la Hongrie par des chaînes
continues, qui auraient été démantelées par la suite des temps,
il est impossible de concevoir physiquement que toutes ees matières
cristallines trachytiques se soient accumulées seulement
en cinq groupes, dans la partie septentrionale du pays, sans
qu’il en existe aucune trace dans toutes les plaines du sud et
dans les montagnes du sud-ouest. Il faudrait admettre que cette
masse liquide n’était pas également chargée de matière dissoute
dans les différeüs points de son étendue ; ou, ce qui revient au
même, il fallait, dans les différens points où se sont formés les
dépôts, que la solution fût plus dense que dans tout autre,
ce qui est absurde, d’après- les lois de l’hydrostatique : la densité
peut être plus grande à la profondeur qu’à la surface; mais
dans une même couche liquide, elle est nécessairement partout
égale, quelle que soit son étendue.
Cette dernière supposition est donc inadmissible, et ne peut, EUei.it,®rf
en conséquence, balancer celle que nous avons établie ( la 2e
supposition du 1er cas ), pour faire concevoir comment il se ip ta. ctmrans
pou-r i ait c|u il h y eu;t jamais eu de cratères visibles ni de cou— jamais visibles,
rans distincts. Celle-ci se trouve dans l’ordre des choses physiquement
possibles, et si nous n ’avons pu encore en trouver
d’exemples e'videns dans la nature, au moins n’est-il pas ab*