
4 4 0 RÉSUMÉ pa r o rd r e g éologique.
quefois jusqu’à une distance très - considérable. C’est ainsi que
dans le groupe de Schemnitz ils se prolongent très-loin, au
sud et au sud-est, dans les plaines qu’on trouve en se dirigeant
vers le Danube, ou vers la rivière d’Ipoly, On les retrouve de
même au nord et à l’ouest , dans les plaines de la G ran, soit depuis
la vallée de Glasshütte jusqu’à Saint-Keretz, soit du côté
des plaines du comitat de Zolyom, où ils vont se terminei aux
montagnes calcaires qu’on trouve autour de Neusohl, et au pied
des montagnes de traehyte de la contrée de Rremnitz. Dans le
groupe de Dregdy, ils paraissent avoir été tous rejetés vers le
Danube, et c’est là qu’ils sont le plus mélangés de matières terreuses,
qui probablement proviennent des débris qui ont été
entraînés avec eux. Dans le groupe de Matra, on les trouve
plus particulièrement au nord et à l’ouest, où ils s’étendent dans
les plaines du comitat de Nogràd, et dans celles du constat de
JBorsod jusque vers Erlau,
Dans le groupe de Tokaj, ils occupent principalement les
plaines situées à l’est des montagnes entre Tokaj, Erdô-Benye
et Tolcsva; on en retrouve encore sur les mêmes pentes, au
bord des plaines du Bodrog, entre Uj-Hely et Zempjen; ils
sont beaucoup moins abondans à l’ouest, du cpte de Tallya,
Szautû, etc.
Dans le cinquième groupe, c’est particulièrement vers le eo-
mitat de Beregh qu’on les retrouve en plus grande quantité.;
mais ils font bientôt place aux roches qui nous restent à décrire,
et qui en sont des modifications particulières ; ils existent également
dans les plaines aux environs de Unghvâr, et probablement
ils se trouvent en plusieurs autres points, que je n ai
pas eu le temps de visiter, sur les bords de ce groupe trachy-
tique.
Enfin, tout indique qu’il en existe aussi de grands dépôts en
Transylvanie ; c’est à quoi doit conduire , d’après toutes les
données que j’ai pu recueillir en Hongrie, les nombreuses citations
de tripoli, de bois opalisés, etc,, qu’on trouve dans l’ouvragé
de Fichtel, tome II, chapitre XIV. Mais la plus belle localité
est la montagne de Budos, où il paraît que ces débris sont
très-abondans , et où ils présentent diverses circonstances extrêmement
remarquables.
Conglomérats porphyroïdes.
L es conglomérats ponceux qui nous ont déjà présenté tant
de modifications , en offrent encore une autre qui n’est pas
moins remarquable, en ce qu’elle donne lieu à des produits
dont il serait impossible de reconnaître l’origine, si on ne les
voyait immédiatement dans leur gisement naturel, et si les masses
qu’ils composent ne présentaient des passages évidens, susceptibles
d’être rassemblés dans les collections. Soit que les matières
terreuses qui résultent de la trituration et de la décomposition
des ponces, en se déposant dans un état extrême de
division, aient pu s’agglutiner en masses compactes et très-
dures, soit que remises en solution, elles aient donné lieu à de
nouveaux dépôts, en partie cristallins, en partie mécaniques,
il s’est formé des roches particulières d’une grande consistance,
qui se trouvent liées minéralogiquement et géologiquement aux
variétés précédentes.
En étudiant sur place les dépôts ponceux que nous avons
déjà examinés, on voit la pâte devenir plus abondante, prendre
divers degrés de consistance et plus ou moins d’homogénéité.
D’abord elle enveloppe des fragmens ponceux, plus ou moins
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Passage au
conglomérat
porceux
ordinaire.
T. III.