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rins ne saurait, être révoquée en doute ; trop de faits, trop
d’exemples déplorables, nous en donnent des: preuves: directes.
Neuf éruptions sous-marines ont eu lieu, à notre connaissance,
autour de l’ile de Santoriu, qui, suivant la tradition, est elle-
même sortie de la mer de la même mauière *: Les Açores ont
été témoins de semblables catastrophes**. L ’Islande nous en
offre plusieurs exemples, Le K am ptschaika nous en présente
d ’autres encore ***. Ces grandes convulsions de la nature, ont
donné lieu à des îles, dont quelquesvuiies se sont maintenues
jusqu’à nos jours-, et dont les autres,ont été englouties dans la
mer peu de. temps après leur apparition.
Quant aux preuves de la formation sous-marine du terrain
trachylique en Hongrie:, elles résultent des amas de débris.organiques
marins qui recouvrent le.pied de-ces montagnes , qui
sont mélangés, avec les débris ponceux , et qui remplissent l’immense
plaine du sud, on ils forment des dépôts de calcaire grossier
analogue à çëux des environs de Paris,
Formaiîon Tout ce que nous avons dit de l’origine ignée, du terrain de
ItMhy'îquc.3' trachyte ne se rapporte qu’aux roches des quatre masses partielles
dont nous avons prouvé l’existence. Il serait impossible
de l’admettre, pour les conglomérats, dont une grande partie
* Hoyez l ’ensemble des faits dans Y Histoire naturelle des 'volcans par
M. Ordinaire. Paris 1802, pâg. 283 ; et dans le Traité de Géognosie de M.Dau-
buisson. Paris 1819, tom. I , pag. 407.-
. * La dernière éruption qui a produit Pile, que le capitaine Tillara a nommée
Sabrina, du nom du vaisseau qu’il montait, a pu:lieu le 10 juin 18x1. (Voyez
PliilosoJicaT transactions o f the Royal Society o f London, fo r 18x 2 ,
pag. iÔ2.
** La dernière éruption parvènue. à notre connaissance a eu lieu le 10'mai
1814. (Annate o f philosophy, i 8i 4,.)
est due au remaniement des, [produits-ignés .par les eaux. Il est
évident que toutes ces ppnqes.,, broyées, .décomposées, ont été
charriées jusqu’au milieu des,rp]aines, et que;çes lits alternatifs
de matières plus ou moins grossières, de matières fines et terreuses
, se sont déposées sous-les eaux. Les cailloux évidemment
roulés, les débris organiques, en sont des preuves incontestables;
-enfin, le degré de compacité, d’homogénéité, que
prend successivement la pâté de ces conglomérats, le prouvent
encore d’une autre manière, et conduisent même à penser que
tous ces matériaux, à force d’être divisés, ont finijpar être remis
en solution
Il ne faudrait pourtant pas comparer les conglomérats tra- Ccscon6iomd-
_ , . f rats renferment chytiques avec les conglomérats de diverses sortes crue nous sans doute
* J J - 1 J j • ■rencontrons dans diverses classes de terrains . TLT n ge. n1 e, rail , ,l es beaucoup de m a ir e s
° rejeltcûs immd- conglomérats sont composés de débris détachés des roches en tournent.
, , , . , " 1 H , MIfagmcns.' place,, roules et transportes ensuite de dmerentes maniérés.
Mais, bien qu’il y ait dans les conglomérats trachytiques des
blocs et des fragmens arrachés évidemment aux masses dé rochés
en place , il est bien possible que la plus grande partie
n’ait jamais fait immédiatement corps avec les -montagnes que
nous trouvons aujourd’hui. On sait que dans les éruptions volcaniques
il y a toujours une quantité plus ou moins-considérable
de matières scoriacées, de ra p illi, de ponces, de cendres
volcaniques tout-à-fait incohérentes, qui sont lancées à des distances
plus ou moins grandés, et couvrent souvent Mes espaces
considérables. 11 arrive quelquefois que ces matières se réunis- ceniragmem
sent immédiatement en retombant, et forment dés collinés ou quciqüeWs“
des montagnes :plus ou moins élevées. Tel est le cas du M onte- diaTmUXt
N uovo, près de Puzzol, qui se forma en 1558, après deux ans
de tremblemens de terre presque continuels; il y eut une si