
grande analogie avec les cristallites et les verres lithoïdes qui se
forment dans nos verreries. Les masses vitro-lithoïdès auxquelles
les roches vitreuses passent par toutes les nuances , ressemblent
non-seulement aux produits artificiels de nos fourneaux,
mais' encore1 complètement aux thermantides qui se
forment dans les houillères embrasées. Les obsidiennes de l’Islande,
qui, selon tous les rapports, appartiennent aux nombreuses
éruptions connues depuis l’annee 1004 jusqu à nos
jours, en renferment qui sont absolument semblables; Aucun
globule, aucune roche de cette nature ne se sont jamais présentés
dans des terrains évidemment étrangers aux volcans.
2° Sous le rapport des masses subordonnées ou adven- Absence des J- Jcouches
qMt- . i j g g £ n ’ e x ; s t e dans le terrain de trachyte aucune des couches
zeuses, calcai- # 1 « .
rc s , e tc., dans de roches cru’on trouve si souvent dans les autres tormations
le trachyle J • J comme du» '“minérales. Ainsi il n’y a point de couches de quarz, point de
calcaire, point de schiste argileux, de gneiss, de granité, enfin
point de roches arénacées qu’ on puisse comparer à aucune espèce
de grès anciens ou modernes. O r, l’absence de ces roches
se manifeste aussi dans tous les terrains évidemment d’origine
ignée ; et au contraire, il n’est pas un terrain d’une origine évidemment
étrangère aux formations volcaniques, qui ne présente
l’une ou l’autre des roches que nous venons de citer, en couches
subordonnées ou en masses plus ou moins considérables.
Il en résulte donc encore que, sous ce rapport, les terrains trachytiques
ont plus d’analogie avec les terrains volcaniques qu’avec
ceux de toute autre origine.
5° Sous le rapport de la disposition e t de In fo rm e des
grandes masses. Il existe encore beaucoup de faits qui donnent
aux terrains trachytiques plus de ressemblance avec les dépôts
volcaniques qu’avec ceux d’origine neptunienne.
Les scories les mieux caractérisées, et quelquefois allongées
et torses comme celles des volcans modernes, se trouvent à la
surface du terrain, précisément comme elles se présentent à la
surface des courans de laves. Les montagnes trachytiques sont
entourées de tous côtés par des débris de scories et de ponces,
précisément comme les montagnes volcaniques. Aucun de ces
phénomènes ne se présente autour des montagnes d’une origine
neptunienne,
La forme des montagnes, leur isolement par nature de roches,
le rapprochement des masses les plus différentes par leur
nature, leur entassement irrégulier, l’élévation subite de quelques
montagnes de nature particulière, soit sur les flancs de
celles qui sont composées différemment, soit au milieu même
des plaines, sont des phénomènes qui annoncent diverses formations
locales, indépendantes les unes des autres, et qui s’accordent
bien plus avec les phénomènes connus des volcans
qu’avec les circonstances qu’on observe dans les formations
.étrangères, à ces grandes catastrophes de la nature *.
* Je ne parle pas ici de l’absence de stratification dans les trachytes, parce
qu’on l’observe également dans un assez grand nombre d’autres roches comme,
par exemple, dans les granités, les porphyres, les serpentines, etc. Je ne parle
pas non plus de la présence du pyroxène, parce qu’elle n’est pas .assez générale;
et que si cette substance présente ici des caractères semblables à ceux
qu’elle offre dans les volcans, il n’est pas sans exemple qu’elle en présente aussi
de semblables dans des roches intercallées dans le gneiss, qui ne peuvent en conséquence
être regardées comme d’origine analogue à celle des produits volcaniques.
. Je puis d’autant plus facilement négliger ces faits , qui peuvent être con-
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Disposition des
scories, comme
dansles rolcans.
Forme conique
et élévation subite
des montagnes.
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