
.Comparaison
des données
minéralogiques.
reusement, que partout elles sont fort terreuses, et que pouf
les regarder comme des produits volcaniques, il faudrait supposer
qu’elles ont été partout altérées, et altérées delà même
manière; de plus, comme elles sont intimement liées avec des
porphyres auxquels les conclusions qu’on voudrait tirer de la
cellulosité devraient être également applicables, on peut reprendre
ici toutes les objections que nous avons faites en parlant
des porphyres en particulier.
Maintenant, en résumant comparativement les faits, il me
paraît clairement,
1° Que l’absence constante des ponces et des matières scoria-
eées dans le voisinage de tous les dépôts de retraite, qui est en faveur
de la formation par l’eau, balance pour le moins l’analogie
minéralogique de quelques variétés de rétinite avec le perlite,
d’où l’on déduit l’idée d’une formation de rétinite par le feu;
2° Que l’absence des scories dans les dépôts de porphyre et
de grünstein, la grande abondance des porphyres, qui ne peuvent
être nullement comparés aux produits volcaniques, la relation
intime des grünstein basaltoïdes avec des roches qui ne
ressemblent en rien au basalte, toutes circonstances qui témoignent
pour l’origine neptunienne, peut encore contrebalancer
les analogies minéralogiques qui paraissent être en faveur de
F origine ignée. La présence du pyroxène ne peut être prise en
considération, puisque cette substance se trouve partout, et
que pour admettre son origine igne'e dans tous les cas, il faudrait
supposer que le micaschiste est formé par le feu, ce qui
est contre tontes les analogies géologiques ;
5“ Que sous les rapports purement minéralogiques, il y a
peut-être plus de probabilités, mais au moins une probabilité
extrêmement faible pour l’origine ignée des amygdaloïdes que
TERRAINS SECONDAIRES. Grès boitiller de Fünflùrolien. 2 0 o
pour leur origine neptunienne ; mais leur liaison avec les porphyres
> qui rentrent dans la conséquence précédente, et sont
en faveur de la formation par l’eau, donne un argument assez
fort contre l’hypothèse ignée, et semble même pouvoir la balancer.
En définitive, je crois que ce ne serait pas se tromper beaucoup
que d’admettre égalité de probabilités pour l’une et pour
l’autre hypothèse, en partant des données qüe l’examen précèdent
vient de nous fournir. Jè veux bien supposer meme, pour
un instant, contre ma persuasion intime, qu’il y ait une légère
probabilité en faveur de l’hypothèsé ignée; mais je défie le plus
zélé voleaniSte , s’il veut së guider par la rais’on, de pouvoir
jamais la mettre en parallèle avec les données suivantes.
Ces données, que j’ai réservées jusqu’ici, parce que rien n’en
peut altérer la force, se tirent du gisement parfaitement connu
de toutes lés roches qui font le sujet de la discussion. Il est re-
connu qu’en Saxe, ert Eebsse, à Grautola, sur le lac Majeur,
les rélinites sont intimement liés avec les dépôts dé grès rouge;
qu’ils forment au milieu d’eu x , non pas des filons, mais des
couches et des amas. Us alternent 1° avec dés couches de brèches,
dont la pâte est plus Ou moins argileuse et remplie de
cailloux roulés de gneiss/ qui se trouvent même jusque dans le
rétinite, comme, par exemple,à Mohorn, près de Freyberg;
2° avec dés grès à gros cailloux roulés de quarz , avec des grès
à grains fins, avec des grès charbonneux et des argiles schisteuses;
et comme ces couches sont nécessairement dès débris
remaniés, roulés, déposés parles eaux, il faut bien que le rétinite,
quis’y trouve en couches distinctes, soit également formé
par l’eau,
Relativement aux porphyres, aux grünstein, aux amygda