
souvent on croirait se trouver sur des roches tout-à-fait homogènes.
La pâte dévient compacte, se remplit de petits points
blancs re'guliers, dont quelques-uns sont lamelleux, et enfin,
elle prend tout-à-fait la structure porphyrique ; les fragmens
deviennent rares, très-petits, et ne se distinguent plus que par
une couleur un peu plus foncée, qui permet de discerner leurs
contours, tantôt arrondis, tantôt anguleux. Il arrive meme que
les fragmens disparaissent entièrement sur de très-grands espaces,
et qu’on ne trouve plus qu’une roche terne, à cristaux
très-petits de feldspath, et qui ressemble à un porphyre un peu
altéré. Tantôt elle est en masses qui ne présentent aucune division,
tantôt elle est fendillée dans tous les sens, et ne présente
que de grandes pièces anguleuses} ailleurs, elle est remplie de
fissures verticales; enfin, dans quelques parties, elle se divise
assez régulièrement en tables de peu d’épaisseur. Ce sont ces
dernières variétés, qu’on trouve près dEisenbach et en plusieurs
endroits sur les bords de la Cran, que de Born avait désignées
sous le nom de schiste argileux ( Tonschiefer ) *.
Ces sortes de roches porphyroïdes sont quelquefois attira-
bles à l’aimant, et elles paraissent devoir cette propriété a quelques
parcelles de fer oxydulé titané.qu’on y rencontre; on y
observe aussi quelques parcelles de pyrites, mais qui semblent
plutôt infiltrées dans les petites fissures que disséminées dans la
masse. Rarement on y trouve du mica , et plus rarement encore
de l’amphibole ; il s’y présente çà et là de petits filons ou de petits
nids d’opale, tantôt opaque, tantôt laiteuse; ainsi que des
nids, ou peut-être des cailloux roulés, de quarz rose, laiteux.
Conglomérat ae Les conglomérats formés évidemment de porphyre molaire
porphyre ___
molaire. ■ — -------- 1 —
* Born’s briefe, pag. 192*
TERRAIN TRACHYTIQUE. Công. de porph. molaire. 427
ne se trouvent, à ma connaissance, que dans un seul endroit de
la contrée de Schemnitz ; c’est encore sur les bords de la Cran,
dans les montagnes qui dominent le village àeMagospartÇBre-
hi, esc!.), et qui forment les derniers prolongemens du groupe
situé entre la vallée de Magospart et celle de Rudno. Nous en
avons déjà parlé tome Ier, page 243 , en décrivant la situation
des basaltes dans cette partie. Ce conglomérat ne renferme que
des cailloux arrondis dé porphyre molaire de diverses variétés,
fortement agglutinés entre eux par un ciment argilo - ferrugineux
, peu abondant. On y trouve aussi du jaspe rouge très-
foncé, qui, peut-être, fait partie de la pâte, car il semble plutôt
se trouver en nids qu’en cailloux roulés. Ce dépôt repose
sur les trachytes qui aboutissent au bord de la G ran, et qui forment
de hautes montagnes au fond de la vallée.
Je ne connais dans les autres parties de la Hongrie que les
environs de Tclkebànva et ceux de S a ro s -P a ta k , où l’on
trouve des conglomérats que l’on puisse rapporter à l’une ou à
l’autre de ces variétés; à Telkebânya, ils forment des masses
assez considérables, qu’on a été obligé de traverser pour arriver
sur les dépôts aurifères qu’on exploite dans cette contrée ;
ils se prolongent un peu vers l’est, où ils se perdent dans les
plaines. A Saros-Patak, ils couvrent seulement le pied des montagnes
de porphyre molaire.
Conglomérats ponceux.
Les conglomérats ponceux se rattachent particulièrement à Deux sonet de
la formation de perlite; mais on peut en général les distinguer ^ p™““s'
en deux variétés. Les uns sont composés de fragmens ponceux
et vitreux, agrégés immédiatement ensemble sans aucun ciment