
comme appartenantes à-la formation des conglomératsponceux;
mais c’est seulement une opinion qui, sur les lieqx, m’a paru
probable, sans que je puisse l’appuyer sur dès-faits aussi positifs
que ceux que j’ai rassembles dans les montagnes situe'es entre
Erdô-Benye et Tallya.
On retrouve enfin des conglomérats porphyroïdes te’videns
dans le comitat de Beregh, où ils reposent egalement sur des
de'bris ponceux, auxquels ils passent par toutes les nuances. Ils
sont surtout remarquables dans cette contrée., en ce que c’est
au milieu d’eux que se trouvent les alunites, analogues à celles
de Tolfa, dans les états Romains , que l ’on emploie dans les fabriques
de Munliacs, de Musaj et de Deda. Nous allons nous
occuper de cette importante substance dans l’article suivant.
De l’alunite-et delarochealunifère.
‘Le nom A’alaunslein ( pierre d’alun ), que les Allemands Observations v r ' 1 générales. onl empl0yé habituellement pour désigner la substance aussi
bien que la roche dont nous allons nous occuper, est Celui qui
laisse le moins d’incertitude sur le sujet dont il doit être question
; il est sans doute préférable à celui d’aluminite que l’on
a quelquefois employé, et qui a le grave inconvénient d’avoir
été appliqué aussi à des substances tout-à-fait différentes. Mais
l’expression alaunstein étant tout-à-fait étrangère à notre langue,
j’ai cru pouvoir la traduire par celle Al alunite, qui rappelle
le caractère essentiel de la substance ( de donner immédiatement
de l’alun après la calcination), et qui est plus d’accord
avec la nomenclature minéralogique que la traduction
littérale (pierre d ’alun ). J’employerai donc le nom d’alunite
dans la suite de cet ouvrage, et je désignerai par l’épithète alunifère,
les roches dans lesquelles l’alunite pur se trouve mélangé.
Quoique.les matières nommées vulgairement pierres d’alun
soient connues depuis?long-temps-dans les collections, et que
plusieurs minéralogistes aient1 visité,la. contrée de Tolfa, dans
les états Romains, où ©lies sont extrêmement abondantes, nous
n avons. encore que? des- idées? très-vagues sur leur nature,
leur gisement et leur? origine. Sons le rapport de la nature, on
a presque toujours confondu la substance susceptible de donner
la lu n , par la calcination, avec la. roche qui la renferme, et dans
laquelle elle? est quelquefois mélangée d’une manière plus ou
moins intime. Sous le rapport du gisement, on sait que ces roches
sont au moins postérieures aux terrains de transition, et
qu’elles ; se trouvent dans le voisinage de certains terrains regardés
comme volcaniques par la plupart des géologues. Enfin,
sous le rapport de l’origine, quelques personnes ont regardé
ces pierres comme étant des laves- altérées par des vapeurs d’acide
sulfurique , et d’autres ont cru trouver dans les caractères
qu elles présentent des • données pour adopter l’idée d’une origine
particulière et tout-à-fait neptunienne.
Ces incertitudes de la science sur un point qui importait à la
fois a la théorie géologique et aux arts, m’ont engagé à donner
toute mon attention aux formations de roches alunifères qui
existent en Hongrie-, et dont M. Dercsenye de Derczen avait
fait la découverte il y?a 20 à.25 ans. J’ai d’abord visité le pied
septentrional des montagnes de Matra, où différens auteurs
Allemands avaient indiqué de véritables roches alunifères, tandis
que d autres avaient cru voir des schistes alumineux ou roches
pyriteuses. J ai visite ensuite le comitat de Beregh, où.l’on
a toujours indiqué d’une manière positive, des minerais d’alun