
Roches
subordonnées«
Amygdaloïdes
148 RESUMÉ PAR ORDRE GEOLOGIQUE.
' depóts ; je n’en ai jamais vu que des indices extrêmement vagues,
encore dans un seul lieu, dans les montagnes qu’il faut
traverser en allant des mines de Farbitzia à Libethen, tome Ier,
page 456. Ce sont des parties cylindroïques, droites ou courbes,
simples ou branchues, qui peuvent donner une légère ide'e d’un
corps organise', mais qui n’offrent aucun caractère propre à
fixer l’opinion. Il existe quelques de'bris organiques,, bien
caractérisés , dans les dépôts suivans, où la grauwacke schisteuse
et le calcaire sont uniformément mélangés ; ceux que j’ai
eu l’occasion de voir se trouvaient particulièrement dans les
feuillets de grauwacke à la jonction du calcaire : ils consistaient
en petites térébratules, à bec très-recourbé, garnies de côtes,
souvent déformées, et ne laissant que leur empreinte sur la roche.
J ’ai remarqué aussi quelques empreintes de corps allongés,
cylindro-ovoïdes, qui peut-être sont dés restes de coquilles du
genre modiole : enfin j’y ai observé une empreinte d’ammonite.
Ces circonstances ne se sontjarésentées à moi que dans un seul
point, auprès de Pojnik, tome Ier, page 453, et je ne connais de
débris organiques, propres à cette époque de formation, dans
aucune autre partie de la Hongrie. Quant aux substances disséminées,
je ne connais dans ces roches que quelques pyrites, qui
encore me paraissent fort rares.
Les roches subordonnées du terrain de grauwacke et calcaire
sont des amygdaloïdes et des roches porphyriques, qui,
l’une et l’autre, appartiennent aux parties les plus anciennes de
la formation. Les amygdaloïdes, qui forment des masses assez
étendues, se trouvent dans la vallée de Gran, sur la route de
Neusohl à Lipcse; elles forment d’abord à elles seules des collines
assez considérables, mais isolées, et dans lesquelles on ne
jpeut en conséquence déterminer les relations géologiques de la
TERRAINS INTERMÉDIAIRES. Grauwacke et Calcaire. 149
roche. Plus loin, vers l’auberge de Priboy, les mêmes amygdaloïdes
se représentent; mais alors elles alternent à plusieurs reprises,
et de la manière la plus claire, avec des grauwackes et
des calcaires, tom. Ior, p. 458; de sorte qu’il est évident qu’elles
appartiennent, non-seulement aux terrains intermédiaires, mais
même aux dépôts les plus anciens de ces terrains. C’est un fait
.semblable à ceux qui existent dans plusieurs autres contrées,
et que j’ai eu surtout l’occasion de voir auprès de Zw ic h a u ,
en Saxe, dans les montagnes qui se rattachent aux terrains intermédiaires
du Voigtland, tome I I , page 588. Ces sortes d’a-
mygdaloïdes doivent être, par conséquent, bien distinguées de
celles qui se trouvent en relation intiipe avec les dépôts de grès
rouge, et qui sont d’une époque de formation bien postérieure.
Si ces roches présentent un grand intérêt sous le rapport de
leur gisement, elles n’en offrent pas moins à l’égard de leur nature.
La pâte, d’un brun-rougeâtre, passe insensiblement à la
grauwacke terreuse, semblable à celle que nous avons décrite
plus haut, page 138; puis à la grauwache schisteuse, très-fine,
avec laquelle l’amygdaloïde est associée. En partant de ces modifications,
qui indiquent quelque chose d’un précipité mécanique
dans la formation de ces roches, on voit la pâte devenir
successivement plus fine, et en quelque sorte cristalline; il paraît
s’y introduire quelque substance nouvelle, et toute sa masse
prend l’apparence et tous les caractères d’un griinstein. Ces
grünstein présentent aussi plusieurs modifications ; tantôt ils
sont comme grenus dans la cassure, tantôt ils deviennent tout-à-
fait compactes ; la couleur verte qu’ils affectent prend diverses
teintes, et devient presque tout-à-fait noire, de sorte que la roche
ressemble,beaucoup à un basalte. Mais il y a un passage
graduel entre toutes ces variétés, qui se trouvent mélangées en-
Variations des
amygdaloïdes«
Passage à la
grauwacke.,
Passage
au grünstein*