
Exception
apparente.
sont regardes, dans le pays, comme les enseignes des gîtes de
minerais.
Or, ces porphyres trapéens de la première espèce sont précisément,
je puis même dire identiquement, les mêmes que
nos grünstein porphyriques des environs de Schemnitz. M. de
Humboldt a signalé depuis long-temps la similitude de ces roches;
il l’a observée de nouveau dans les collections que j’ai rapportées
de Hongrie, et je m’en suis également convaincu dans
les collections du Mexique , qu’il a déposées à Berlin. La seconde
espèce présente de véritables trachytes , qui offrent aussi
toutes les variétés et toutes les circonstances que j’ai observées
dans le terrain trachytique de Hongrie.
Il est donc infiniment probable, d’après cet ensemble d’observations,
que la formation de siénite et grünstein porphyrique
est inférieure au terrain de trachyte , puisque non-seulement
on l’observe en Hongrie , mais encore au Mexique, sur une
étendue beaucoup plus considérable; mais, tout en adoptant
cette opinion, nous ne devons pas négliger de rapporter ici
deux faits qui sembleraient s’y opposer, pour faire voir que si
nous les rejetons, c’est parce que nous croyons qu’ils ne peuvent
conduire à aucune conséquence sur l’ancienneté relative
des deux terrains-
Nous avons fait remarquer que les montagnes de grünstein
porphyrique, comprises entre la vallée de Hodritz et celle de
Kopanitz, avaient assez généralement leurs couches inclinées
entre Vest'et le sud-esi; il en résulte que ce terrain ne peut
plonger sous la masse des trachytes qui se trouve à l’ouest, et
qu’il paraît, au contraire, devoir être appuyé sur elle.
De même, dans les montagnes placées au sud-ouest, derrière
Schemnitz, les couches de la formation de siénite et grünstein
TERRAINS INTERMEDIAIRES. Siénite et Grünstein porph. 117
plongent au nord-ouest, et semblent s’appuyer sur le terrain
de trachyte placé au sud-est, et dont la montagne de Szitna est
le point le plus élevé.
Mais pour tirer des conclusions de deux faits isolés, qui sont
en opposition avec l’ensemble des observations les plus générales
, il faudrait les avoir constatés d’une manière bien plus
positive. Si, comme on en a des exemples *, on peut être même
induit en erreur lorsque deux masses minérales, placées à quelque
distance , sont évidemment stratifiées de la même manière,
à plus forte raison doit-on peser rigoureusement les conséquences
lorsque l’une des deux ne présente aucun indice de
stratification. O r, le terrain de trachyte, dans cette partie de la
contrée de Schemnitz, constitue des montagnes en-masses, sans
stratification distincte ; par conséquent, on ne peut appuyer
l’idée de leur position relativement au terrain de grünstein
porphyrique, que sur l’inclinaison que présentent les couches
de ce dernier. On n’a-donc, pour ainsi dire, que la moitié des
données du problème , et l’on p eu t, avec autant, de raison,
soupçonner que le trachyte repose sur les tranches de grünstein
porphyrique, que le regarder comme plongeant dessous.
Ce n’est qu’en voyant la superposition immédiate des deux terrains
qu’on peut avoir quelques idées positives sur leurs relations
mutuelles. Mais tout étant couvert de débris autour des
* Tel est le cas du Nageljlue en Suisse , qüon- a d’abord considéré comme
plongeant sous le calcaire alpin , parce (pue les couches se trouvaieut inclinées
de la même manière dans les deux roches, et plongeaient de part et
d’autre vers le sud. Le Ncigelflue se trouvant au nord du calcaire alpin, il
paraissait naturel de conclure la superposition de ce dernier ; cependant ou
»reconnu depuis cpie g’était précisément le conüaire, ( Voyez X.Al-nua. j