
1 9 8 RÉSUMÉ PAR ORDRE GÉOLOGIQUE,
celles du terrain houiller, ou, plus exactement, du grès rouge,
et celles de la grauwacke, on a été de tout temps frappé de la
manière dont elles sont criblées'de cellules, qui leur donnent
quelquefois une tfès-grande analogie avec certains basaltes celluleux,
et même avec des basaltes scoriacés. Les globules calcaires
dont elles sont remplies leur donnent encore une grande
ressemblance avec des basaltes qui renferment, ou des globules
semblables, ou des globules de zéolites. On doit remarquer
aussi que les amygdaloïdes passent à des roches dont la pâte
est assez homogène, d’une couleur terne, et qui renferment
des cristaux de mica noir ou bru n , d’un éclat métalloïde,
qui a beaucoup d’analogie avec le mica des terrains trachyti-
ques. D’un autre côté on les voit passer aussi à des porphyres,
sur quelques-uns desquels on peut faire les mêmes raisonne-
mens que ceux que nous venons d’exposer sur les porphyres
précédens. Enfin, il est à observer qu’on trouve encore dans ces
roches des pyroxènes tout-à-fait semblables par leurs formes à
ceux des terrains volcaniques *. ’
Telles sont les données qui, à ma connaissance, sont en faveur
de l’hypothèse d’une origine ignée; et j’espère qu’on ne me
taxera pas de partialité. Maison me permettra maintenant quelques
argumens en faveur de l’hypothèse neplunienne, et pou
* On avance1 aussi , relativement aux amygdaloïdes, une assertion d un
antre genre. On prétend d’abord quen général' tout 'courant de lave est ac-,
compagne de scories inférieures et de scories supérieures. On avance ensuite
qu’on trouve dans les masses d’amygdaloïdes la même disposition, c’est-à-dire
qu’il existe des scories inférieures et des scories supérieures. Je me permettrai
d’abord de révoquer en doute ]a première partie du raisonnement, celle qui
a rapport aux véritables eourans de lave; et quant à la seconde, je la me formellement
poür tous les points que j’ai déjà visités.
TERRAINS SECONDAIRES'. Grès houiller de Füufkircben. 1 9 9
établir des comparaisons, j’exposerai les faits dans le même ordre-
11 faut sans doute admettre toutes les analogies que je
viens de rapporter entre les roches problématiques et celles m.n^r“™^ucs.
qui sont évidemment ou très-probablement d’origine ignee ; ce
serait se refuser à l’évidence que de les rejeter. Mais le neptu- nePt«nienne.
nisme a aussi sa part dans le nombre des faits, et d ab o rd ,
relativement au rétinite, s’il est vrai, comme on ne peut en
douter, qu’il y ait une grande, analogie entre ces roches et les
perlites sous les rapports minéralogiques , il est également vrai
que cette analogie n’est pas complète lorsqu’on compare ces
roches sous des rapports plus généraux. Partout les perlites sont
accompagnés de roches poreuses et de ponces, de diyerees variétés
; or , il est bien remarquable qu’il n’en existe aucune
trace dans tous les dépôts de rétinite que nous connaissons :
celte absence constante des produits qui sont précisément ceux
dont l’hypothèse d’une origine ignée pourrait tirer le plus de
poids, est un des plus forts argumens en faveur de l'hypothèse
neptunienne. D’un autre côté, bien que les variétés lithoïdes
de rétinite , ainsi que les porphyres feldspathiques avec lesquels
ils se trouvent, aient une analogie assez marquée avec les
perlites lithoïdes, les porphyres trachytiques et les porphyres
molaires,on ne peut s’empêcher de convenir qu’on ne trouve
pas encore une identité parfaite, lorsque, de part et d’autre,
on considère à la fois toutes les variétés par lesquelles ces roches
passent. On ne trouve pas dans le rétinite cette immense quantité
depetits globules vitro-lithoïdes qu’on reconnaît chaque pas-
dans les roches qu’on veut leur comparer; on ne v.oit pas ces
rétinites lithoïdes se modifier successivement, jusqit’à prendre-
une structure celluleuse, à cellules déchiquetées, comme on le
voit à chaque moment dans les perlites.