
Position générale
el loca-
filés.
pèces bien distinctes. Sans doute, si on les trouvait isole'es dans
des lieux éloignés les uns des autres, on n’imaginerait jamais de
les reunir dans une même espèce; mais ici, il n’y a point a se
tromper : toutes ces modifications ne forment qu’une seule et
même masse, sans stratification, sans division quelconque, qui
puisse établir la moindre différence; tout est continu, il n y a
pas même différence de position. Les diverses varie'te's se retrouvent
indifféremment à la surface ou à divers points de la profondeur,
et tellement entremêlées, qu’il est souvent impossible
de trouver un bloc d’un métré cube qui présente un peu d homogénéité.
Sans doute les variétés de roches que nous venons de voir
dans l’époque des porphyres trachytiques sont tres-extraordir
naires en elles mêmes, et s’éloignent considérablement de toutes
celles que nous connaissons d’après les descriptions de diverses
contrées qui nous ont été données par differens auteurs. Mais
l’étonnement redouble encore lorsque, après avoir reconnu la
nature pierreuse, si je puis m’exprimer ainsi, de la plupart de
ces produits, l’infusibilité de plusieurs d’entre eux, 1 abondance
du quarz, des matières siliceuses, comme parties constituantes
des roches, on vient à découvrir leur position géologique, les
rapports intimes qu’elles ont avec les perlites. C’est alors que le
géologue doit craindre de se laisser entraîner dans le vague des
hypothèses; qu’il doit se maintenir soigneusement dans la série
des faits positifs, pour n’admettre que des conséquences immédiates,
ou des probabilités fondées sur des analogies rigoureusement
discutées. '
Partout, dans les points que j’ai visités, les montagnes qui
sont formées de porphyres trachytiques se trouvent placées en
avant des montagnes composées de trachyte, dont elles forment
TERRAIN TRACHYTIQUE. Porph. trachyt. sans quarz. 357
les promontoires. Elles sont comme adossées sur leurs flancs,
et-s’y élèvent jusqu’à une certaine hauteur, sans jamais atteindre
leur sommet. Dans quelques parties j elles-Se trouvent placées
dans les anses formées par les derniers rameaux de ces montagnes.
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Dans la contrée de Schemnitz, où cette formation particulière
est plus développée que dans aucune autre, et ou, par conséquent,
on peut en étudier plus spécialement les détails, elle est
rejetée au nord-ouest, vers la rivière de Gran. Elle constitue
des montagnes-plus basses, plus arrondies que toutes celles.qui
existent au centre de cette contrée, et qui la bordent dans toute
sa partie orientale. Ces montagnes s’étendent du sud-ouest ,au
nord-est, Je, long de la vallée de.Gran, depuis la butte des carrières
à meules de l’extrémité de la vallée de Glasshütte, qui
appartient au porphyre molaire, jusque vers le village de Julnu,
en suivant le pied des. montagnes de trachyte. Elles s’étendent
en largeur depuis les bords de la Gran jusqu a la hauteur dè
Glasshütte.
Les roches les plus abondantes dans cette espèce de formation
sont, en général, les porphyres trachytiques ternes, dans
l’une comme dans l’autre variété; les porphyres luisans, où on
peut reconnaître les caractères ordinaires du feldspath compacte,
sont infiniment moins répandus, et ne se présentent que
çà et là, toujours suç des espaces peu considérables. C’est une
règle générale dans tous les groupes trachytiques de la Hongrie ;
je l’ai reconnue, non-seulement dans le groupe de Schemnitz,
mais encore dans celui de Matra, où ces rocheuse présentent
sur la pente occidentale ; c’est peut-être aussi ce qui existe dans
le groupe de Tokaj, où l’on trouve des roches analogues sur
le bord le plus oriental, vers les plaines du Bodrog.