
a plus forts raifon loiTq u?èlles font réunies, accéléré
beaucoup la croiffance des plants. Certains
arbres meme, principalement les réfineux, ne font
allures a la reprife, lorfqu'ils ont acquis un certain
âge, que lorfqu'ils ont été repiqués plufieurs
fois dans leur jeuneffe. Voyez Pin , Sapin
GENEVRIER, &.C. :
Cependant le repiquage a , pour les grands
arbres, le grave inconvénient de faire difparoître
le Piv o t . Voyejce mot.
Quoique le mot Repiquer indique que cette
operation doit être faite avec un piquet, cepen
riant elle reullu beaucoup mieux lorlqu'on R em ploie
la pioche. J'en ai fait connoître la caufe aux
mots Plantoir Sc Plànçon. Voyeî ces mots.
• J.lr£™ rnî ’ hors les grandes pépinières Si les
jardins bien montés, on procède au repiquage
d une manière convenable : aufli, combien de milliers
de plantes périlfent chaque année par fes
fuites ! Pour être bon, il faut le faire en terre bien
préparée, & favoir choifîr le moment. A moins qu'il
ne pleuve, il eft toujours utile & fouvent necef-
laire d'arrofer le plant rep:qué pendant quelques
jours furtout s'il a des feuilles ; mais dans les
grandes pepinierès, cela devient trop difpendieux
Souvent, en outre, dans le cas où il.ÿ a des feuilles
on 1 ombre pour empêcher l'évaporation , 8c de J
feve par ces feuilles, & de la terre.
pour le furptus, aux mots Pilant
Plantation, T ransplantation, Habiller'
TE plant, 8tc. (R o s e .) .
REPISr Dans le département de la Haute-Garonne
, c'elt le fécond trait de la charrue. Voyez
L abour. j 1
REPLANTER. On replante un terrain qui
etoit ci-devant planté i on replante un arbre qu'on
veut changer de place: fi cet arbre éroit très
jeune , on dit Repiquer. Voye^ ce mot.
Dans fa première acception, la plus importante
qes conh aérations que préfente ce m o t, c'eft qu'il
ije faut jamais remettre dans un terrain qu'on veut
replanter, la même efpèce qui y éroit précédemment.
Fqycj A ssolement & Succession de
CULTURE.
• fecon[fe acception il n'offre pas d'autres
circonftances que celles des Plantations ; ainfî
je renvoie a ce mot 8c à ceux Labo u r , Lever
Habiller, Rac™e , Piv o t , Rafraîchir '
A ligner, 8cc. (B o s c .) . .
REPONCE : efpèce de Campanule dont on
mange les racines Sc les feuilles
REPOS DES TERRES. L expérience prouve
que quand on fème plufieurs années de fuite la
roemp.efpèçe de graine dans le même champ fes
produits s affoibliflent fucceffivement, 8c Unifient
par erre prefque nuis; mais que lorfqu'on laiffe un
intervalle d un an, ou plus, entre Iss ferais, fur-
- tout en labourant 1a terre plufieurs fois, elle reprend,
fans engrais, une partie, de fa fertilité.
Oh a conclu de-là qu’il falloir laiffer repofer les.
terres 8c pn les a généralement laiffé repofer
une ann.e fur trots. V oyeç Jachère.
Mais les terres qui portent des forêts, qui portent
des prairies naturelles, nefe repofent pas, &
elles produifent cependant tous les ans. Il K
donc que 1 acception du mot Repos des terres ne
& n eff'r i?gn“e * 11 de RePos des Bill oc en efEt il \n y a aucun rapport.
Une terre qui ne produit pas pendant une ou
plufieurs années, ne donne enfuite des récoltes fu-
çerieures a celles qu'on lui compare, 8c qui a
ete femée tous les ans , qu'autan^ qu'on y l mis
la meme plante, furtout fi cette plante eft cultivée
pour fes graines. Toujours on peut fuppléer à ce
Repos par des engrais; toujours on peut l'éviter
en changeant chaque année l'objet de la culture
De ce dernier principe réfulte la théorie des As soc
u lt u r eU ^ Cê m0t & Ce‘Ui Successi° n UE
Ce n'eft que depuis peu d'années qu'on fait au
moins en partie, quelle eft la caufe de l'effet du
Repos des terres ; car c'eft M. Braconnot qui nous
a appris fans cependant nous le d ire ,en faifant 1 analyfe du Terreau ( v o ce mot.) ,x'eft-à-
dire, en remarquant que le terreau abandonnée
I air apres avoir ete épuifé de toutes fes parties
WÊÉ&M diftillée, en repfenoit de nou-
velles ,u bout d un certain temps, & cela jufqu'à cè
qurl ait dffoaru entièrement. O r , la végétation
ne H MUs.un r lPP0“ . qu’aux dépens
de la partie foluble du terreau, elle doit ceffer
T1™ dès.‘luV ette P^tie eft confommée :
donc il faut, ou la reflrcuer par des Engrais (voy.
ce mot) ,ou attendre quelle fe reproduire.
Mais comment le terreau devient-il diffoluble
1 air . c eft ce que je ne puis dire pofitivement
quoiqu d fort probable que c'eft par une combi-
naifon d e l oxigene avec lui. Jè rappellerai feulement
que la Potasse ou la Soude diffout ra-
S n%TnC t0Ut- 6 terr?au- & q»e la Chaux en
m m petite partie. Vilye^ ces trois mots.
frnV a C WKÉÊËÊÈik Tueles.plantes.fe nourrif-
lent j dans leur jeuneffe , principalement aux dé-
pens des giz qui circulent dans l'air, & qu'e„-
luite elles confomment d'autant plus d'humus
gu elles amènent plus de graines à maturité. Ainfî,
il un champ ne renferme que douze parties d’humus
, parmi lefquetles deux feulement foient fourbies,
ces deux parties ne feront qu'au quart
confommees par le froment qu'il porte lorfqu'on
le coupera avant fa floraifon; mais elles le feront
comp etement lorfqu'on ne le coupera qu'aptès
de™ pour y faire urt nouveau
lemis de la meme graminée, ou Jui reftituér
par des engrais, celles qui ont été confommees ou
attendre que deuxaurres parties de Ton humus foient
devenues foiub'es ; mais-la décompofition de l'humus
par 1 air eft fort lente , & une année n'eft pas
de trop pour 1 obtenir. Ç.'eft fur ce fai: ..obieivé
de
je toute ancienneté, qu’eft fondée la pratique
des Ja chè re s. Voye^ ce mot.
Les jachères font donc dans la nature, « doivent
être néceffairement en faveur dans les pays
pauvres & ignorans, où on ne peut fe procurer des
engrais, ou fuppléer à des engrais par des Asso-
iemens bien combinés. Voye% ce mot.
Je pourrois beaucoup développer la théorie du
Repos des terres} mais comme cette queftion eft
traitée en détail aux articles auxquels je renvoie
plus haut, je me borne à ce que je viens de dire,
dans la vue d’éviter de doubles emplois. ( B o s c . )
REPRISE : nom vulgaire de I’Orpin. Voyei
ce mót.
Reprise des plantes. On dit qu’une plante
eft reprife, lorfqu’après avoir été tranfplantée,
elle a commencé à v égéter, c’eft-à-dire, que fes
feuilles fe font,développée sou que fa tige s’eft
fenfiblement alongée.
Chaque plante a une manière proprede remontrer
dans cette circonftance: les unes reprennent
très-promptement & très-facilement, les antres
très-difficilement & très-lentement.
La chaleur & l’huniidjté font les circonftances
les plus effentielles à la Reprife des plantes j cependant
trop de chaleur & trop d’humidité lui
nuifent fouvent. La féchereffe de la terre & de
l’air eft conftamment un obftacle à cette Reprife}
aufli, arrofer & abriter du foleil & du vent font-
ils des opérations indifpenfables au fnccès des
plantations.
La Reprife des arbres eft plus lente lorfqu’on
enterre trop leurs racines. J'ai v u , dans ce cas ,
des poiriers & des pommiers refter deux ans entiers
fans pouflèr, & le faire enfuite. Il e,ft très-
commun que ces arbres ne pouffent que l’année
fuivante lorfqu’ ils font plantés un peu tard dans
un lieu froid & dans une terre argileufe.
Couper toutes les branches d’un arbre retarde
fa Reprife, parce qu’il faut qu’il fe forme , fous
l’écorce rie fbn tronc, des boutons adventifs , &
deplus, que ces boutons acquièrent affez de force
pour percer l’écorce. Voy: T êtard & Plançon. .
Lorfque les racines d’une plante né font pas
convenablement étendues, c ’eft-à-dire , qu’ elles
font contournées, pliées ; & c . , il y a ëncore retard
dans la Reprife > c'eft pourquoi il eft quelque-1
fois avantageux THabilleR le plant. Voye\
ce mot.
J’ai indiqué au mot Plantation toutes les
crrconftances.qui, dans cette opération, affurent la
Reprife j ainfî -ce feroit un double emploi que
detendre davantage cet article. {B o s c .)
RÉQUEURIE. Rï Queuria.
Arbriffeau du Pérou que nous ne poffédons pas
dans nos jatd ns | & qui feiil forme un genre dans
la tétraniitie. tëtragynièi ( Bo^ü. )
Agriculture, Tome VI.
RÉRÉMOULY. C ’eft la Bîgn onÉ griffe de
chat. ,
RÉSÉDA. R-eseda.
Genre de plantes de la dodécandrie pentandrie
& de la famille des Câpriers , qui réunit quatorze
efpèces, dont une eft l’objet d’une culture en
grand, une autre d’une culture en petit dans les
jardins, & huit autres d’ une culture encore plus en
petit, dans les écoles de boranique. Il eft figuré
pi. 410 des llluftrations 'des genres de Lamarck.
Efpèces. .
1. Le Réséda des teinturiers, vulgairement là
gaude.
Refeda luteola. Linn. d* Indigène.
2; Le Réséda blanchâtre.
Refeda canefeens. Linn. 7f Du midi de l’Europe.
3. Le Réséda glauque.
Refeda glauca. Linn. 7f Du midi de. la France. -
4. Le Réséda à deux pétales.
Refeda dipetala. Ait. c? Du Cap de Bonne-Ef-
pérance.5
. Le Réséda à fleurs purpurines.
Refeda purpurafeens. Linn. Du midi de l’ Europe.
6 . Le Réséda étoilé.
Refeda fçfamoides.Linn. ODiimidi de la France.
7. Le Réséda fous-ligneux.
Refeda fruticulofa. Linn. if De l’Efpagne.
8. Le Réséda blanc.
Refeda alôa. Linn. 0 Du midi de la France.
9. Le Réséda ondulé.
Refeda undulata. Linn. <•) Du midi de la France.
10. Le Réséda calicinai.
Refeda phyteuma. Linn. © Du midi de l’Europe.
1 i. Le Réséda jaune.
Refeda lutta. Linn. © Indigène. -
12. Le Réséda de la Méditerranée.
Refeda mediterranea. Linn. © De l’Orient.
13. Le Réséda effilé.
Refeda Jlriôla. Perf. De 1 Efpagne.
14. Le PlÉséda odorant.
Refeda cdorata. Linn. © De l’Égypte.
Culture.
Le Réféda des teinturiers étant l’objet d’une
culture‘de quelqu’importance, j’ai diî en parler
particulièrement au mot Gaude.
Les. Réfédas blanchâtre , glauque & à deux
pétales, fe cultivent dans les écoles de botanique
, où on fème leurs graines dans des pots
remplis de terre à demi confiftante, qu’on placé
fur une couche nue, & dont on repique le plant
feul à feul dans d’autres pots, pour pouvoir les
rentrer dans l’orangerie pendant l’hiver. Les pieds
devenus forts peuvent aufli être multipliés par le .
déchirement de leurs racines, & par bouturesfaites
fur couche & fous châflis. En été on les met
contre un mur expofé au midi, & on les arrofe
fortement dans les chaleurs.
V