S E L
de plus fcroire que les Sels terreux, qüi attirent SÉLAGINE. S e l ago»
davantage l'humidité, & qui fe décompofent fi
facilement, jouent aufii leur tôle dans ce cas.
Un des meilleurs movens de faire périr les pucerons,
les cochenilles •& autres infeCtes qui nui-
fent aux Ternis ou aux nouvelles pouffes des arbres,
c'eft de faire tomber fur eux, avec une fe-
ringue ou un arrofoir, une pluie légèrement falée.
Quant aux moyens de deffi'er les terres qu'on
veut cultiver en céréales ou autres objets, voye%
l'article des Marais salés.
Aujourd’hui on fait décompofer le Sel marin &
en retirer d’un côté l’acide, qui ,"ainfi que Darcet
vient de le démontrer , peut fervir à retirer la gélatine
des os des animaux , foie pour la nourriture
de l’homme , Toit pour l’ufage des arts {voyer
Gélatine & C olle-forte) , & de l’autre la
fou-le, dont l’ufage eft fi étendu dans les verreries,
les teintureries, les buanderies, &c. Voy, Soude.
( Bosc. )
' Sel neutre.-,L'ancien langage de la chimie em-
ployoit cette expreffionpour indiquer lec Sels dont
aucune des deux bafes n'étoit recor.noiffable,
c\ ft-à-dire, étoit dans une fi parfaite combinaison,
que leurs propriétés particulières avoient
difparu.
Il paroiffoit, par le refultat de quelques expériences
d'Ingenhouze, que les Sels neutres, &
principalement le fulfate de foude, produifoient
des effets prodigieux , comme amendement } mais
depuis, d’autres expériences ont conftaté que ces
effets varioient comme ceux du Sel marin, & qu'on
ne pouvoit jamais compter, fur eux. Il eft pof-
fible que le fulfate de foude., qui eft quelquefois
avec excès d’acide, agiffe par cet acide,
qui véritablement eft très-fertilifant lorfqu’il eft
fuffifamment étendu d'eau , comme le prouvent
les fleurs de Soufre & les Cendres vitrio-
liques. Voye^.ces mots & encore le mot Plâtre.
( B o s c . )
Sels de là terre et de l’air. Il y a un fiècle
qu'on attribuoit toute fertilité à des Sels qui fe
trouvoient fixés dans h terre ou qui fe tenoient
fufpendus dans l’a i r , lefquels entroient en fermentation
les uns avec les autres, ou avec la
terre. Aujourd'hui que les progrès des lumières
en général, & de la chimie en particulier, ont appris
que ces dénominations'n'étoient fondées fur rien
de réel, on a abandonné cette explication des
phénomènes de la végétation : j’en parle ici parce
qu’ elles fe trouvent dans de vieux livres:
Certainement les alcalis, & la chaux qui s'en
rapproche tant, augmentent la fertilité de la terre,
en rendant promptement foluble I'Humus qu'elle
contient. ( Voyeç ce mot, ) Probablement le mu-
riàte de foude (S d marin), le fulfate de foude,
augmentent la vigueur des plantes , en ftimulant
les organes; mais ces Sels ne fe montrent point,
dans l’air, au moins en nature; on ffÿ trouve que
leurs élémens. Koyq; Salpêtre. ( o o s c .:)
Genre de plantes de la tétrandrie monogÿnie
& de la famille des Gatiliers, qui réunit trente-
trois efpèces, dont plufieurs fe cultivent dans nos'
écoles de botanique. Lamarck en a donné la figure
pl. 12 1 de fes lÛafl ratio ns des genres,
Efpeces.
i . La Sélagine à corymbe.
Selago eorymbofa. Linn. T) Du Cap de Bonne-
Efpérance.
1. La Sélagine à plufieurs épis. •
Selago polyftachia. Linn. (? Du Cap dé Bonne-
Efpérance.
3. La Sélagine à feuilles de verveine. "
Selago verbenacea. Linn. f) Du Cap de Bonne-
Efpérànce;
4. La Sélagine à feuilles de raiponce.
Selago rapunculoides. Linn. T> Du Cap de Bonne-
Efpérance. .
y. La Sélagine bâtarde.
Selago fparia. Linn. cr’1 Du Cap de Bonne-Ef-
pérance.
6 . La Selagine dentée.
Selago dentata. Poir. f) Du Cap de Bonne-Ef-
pérance.
, 7. La Sélagine capitée.
Selago capitata. Linn. Du Cap de Bonne-Efpérance.
8. La Sélagine fafciculée.
Selago fafciculata. Linn. a71 Du Cap de Bonne-
Efpérance.
9. La Sélagine à feuilles de polygala.
Selagopolygaloides. Linn. T) Du Cap de Bonne-
Efpérance. -
10. La Sélagine à épis ovales.
Selago ovata. Ait. D Du Cap de Bonne-Efpé-
rance. ■ " ( '
11 . La Sélagine écarlate.
Selago coccinea. Linn. T? Du Cap de Bonne-Ef-
pérance.
12. La Sélagine.à tiges roides.
Selago jlrifta. Berg. î> Du Cap de Bonrie-Efpé-
rance.
13. LaSzLAGiNE à feuilles triangulaires."
Selago triquetra. Linn. f) Du Cap de Bonne-
Efpérance.
14. La Sélagine frutefeente.
Selago fruticofa. Linn. T) Du Cap de Bonne-
Efpérance.
15". La Sélagine à dents de feie.
Selago ferrata. Berg, f? Du Cap de Bonne-Ef-
pérance.
16. La Sélagine à épi cylindrique.
Selago fpicata. Dum.-Courf. T? Du Cap de
Bonne-Efpérance.
17. La Sélagine luifante.
Selagolucida. Vent. Du Gap de Bonne-Efpérance.
. | , A 18. La Selaginf. blanchâtre.
Selago canefctns. rl hunb. I7 Du Cap de Bonne-
Efpérance. ’ ; .
19. La Sélagine divariquee.
Selago divaricata. Thunb. f) Du Cap de Bonne-
Efpérance.
20: La Sélagine géniculee.
Selago gemculata. Tl hunb. I) Du Cap de Bonne-
Efpérance.
21. La Sélagine en arbre.
Selago frutejeens. Thunb. T? Du Cap de Bonne-
Efpérance.
22. La Sélagine articulée.
Selago articulât a. Thunb. T? Du Cap de Bonne-
Efpérance.
23. La Sélagine hifpide.
Selago hifpida. Thunb. T? Du Gap de Bonne-
Efpérance. ■ ï. V -
24. La. Sélagine diffufe.
Selago diffufa. Thunb. T) Du Cap de Bonne-
Efpérance.
2j . La SÉLAGINE rude.
Selago feabrida. Thunb, T> Du Cap de Bonqe-
Efpérance. # 9
16. La Sélagine glomérulée.
Selagoglomerata. Thunb. T) Du Cap de Bonne-?-
Efpérance.
' 27. La Sélagine paniculée.
Selagop aniculata. Thunb. T? Du Cap de Bonne-
Efpérance.
28. La Sélagine à feuilles étroites.
Selago dnguft;folia. Thunb. DuCap de Bonne-
Efpérance.
29. La Sélaginehétérophylle.
Selago heteropkylla. Thunb. Du Cap de
Bonne-Efpérance.
30. La Selagine naine.
Selago pufilla. Thunb. f> Du Cap de Bonne-
Efpérance.3
1. La Sélagine à groffe tête.
Selago cephalofora. Thunb. J) Du Cap de
Bonne-Efpérance.
32. Là Selagine à feuilles en coeur.
Selago cordata. Thunb. Du Cap de Bonne-
Efpérance;
33. La Selagine couchée.
Selago decumbens. Thunb. Du Cap de Bonne-
Efpérance.
Culture.
De toutes ces efpèces, nousnecultivonsqueles
i ,e., 5e., 8e., 10e. 3 16e. & 17e. s
Ce font des plantes qui demandent la terre de
bruyère & qui craignent l’humidité.
La première eft la plus commune & la plus belle ;
elle fe multiplie de graines , de marcottes, &
Riême de boutures faites fur une couche à châffis.
Elle eft en végétation pendant toute l’année; au fit
doit-on la placer près des jours dans l’orangerie.
Sa durée, malgré tous les foins qu’on puiffe en
prendre, ne s’étend pas au-delà de trois à quatre
ans : ainfi il faut en. faire tous les ans quelques
nouveaux pieds, fi on ne veut pas refter expofé à
la perdre.
Les 5e. & 8e. étant bifannuelles., doivent être
femées tous les ans dans des pots fur couche &
fous' châffis, & leur plant, repiqué, doit être mis
contre un mur expofé au midi. Il faut les rentrer
dans l'orangerie aux approches de l’hiver, pour
fauver les pieds qui n’ont pas fleuri, & donner aux
autres les moyens de perfectionner leurs graines.
( Bosc. )
SÉLÉNITE : fel compofé d’acide fulfurique &
de chaux, qui conftitue fouvent, prefque fe u l, la
pierre qu'on appelle plâtre3 & qu’on retrouve très-
{cuvent diffous dans les eaux de fontaine & de.
puits. Voye^ Plâtre dans ce Dictionnaire &
dans ceux de Minéralogie & de Géologie.
Je ne dois parler ici de la Sélénite que fous le
dernier rapport.
Les caractères des eaux féléniteufes font de ne
pas diffoudre le fa von, de ne pas cuire les légumes à
écorce,comme les pois,les haricots,&c., d’avoir
une faveur, d’être pefantes fur l’eftomac, enfin de
former un dépôt dans les vafes où on les fait évaporer.
Elles ne conviennent ni aux hommes, ni
aux animaux domeftiques, ni aux plantes.
Lorfque les cultivateurs ont le malheur d’être
obligés d'employer de telles eaux, il faut qu’ils
faffeiit tous' leurs efforts pour diminuer leurs in-
convéniens, & ils y parviennent par leur expofi-
tion à l'air lib re , par une agitation long-temps
continuée, en y jetant de la foude ou de la po-
taffe, qui décompofent le fel & en forrfient un
autre qui eft purgatif, mais feulement à haute dofe.
Lorfque ces eaux font deftinées à l'arrofement,
ce font quelques poignées de cendres qu’ il faut
mettre dedans, parce qu’on en a toujours fous la
: main.
Lfe mouvement faifant précipiter la Sélénite,
les eaux des rivières en offrent moins que celles
des ruiffeaux, ces dernières moins que celles des
fontaines : voilà pourquoi les premières font meilleures
pour tous les ufages. Voye£ Eau , Riv
iè r e , Fontaine & Puits.. (B osc.)
SELIN. Sèl inum .
Genre.de plantes de la pentandrie digynie & de
la famille des Ombellif'eres, dans lequel fe ran-
■ gent vingt-quatre efpèces, la plupart européennes,
& qui fe cultivent dans nos écoles de botanique.
Il eft figuré pl. 2oo des Illustrations des genres de
Lamarck.
Observations.
Ce genre fe rapproche extrêmement de celui