
yoy<l Echalas, Marcotte , C ourbure
DES BRANCHES & VlGNE.
Sautelle : inftrument de chaffe. Voyez R a quette.
# SAU TER LE FOIN : opération qui a pour but
d'accélérer la d-efficcation au foin.
Pour l’exécuter, on fou lève une petite quantité
de foin ou éparpillé fur le fol, ou réuni en
raeulettes , avec la fourche, & on le jette à un
ou deux pieds en l ’air, de manière qu’il s’éparpille
davantage en retombant dans une autre place.
Voyei Prairie.
SAUTERELLE . L ocus t a .
Genre d’ infeftes de l’ordre des orthoptères,
qui renferme une cinquantaine d’efpècesconnues,
dont une dixaine font propres à la France, parmi
lefquelles les deux plus communes font la Sauterelle
verte & la Sauterelle ronge-
VERRUE ', dont les dégâts ne font même jamais
remarquables : c’eft dans les prés qu’elles fe trouvent.
On v o it , par ce que je viens de dire, que ces
Sauterelles ne font pas celles que beaucoup d’écrivains
ont citées comme étant le fléau de plufîeurs
contrées d’Afie & d’Afrique; & en effet, ces j
dernières appartiennent au genre Grillon de
Fabricius, ou C riquet de Geoffroy, genre très-
voifin, mais qui fe diftingue de celui-ci par des
antennes courtes & de même groffeur dans toute
leur longueur.
Ce genre grillon de Fabricius, qu’ il faut dif-
tinguer du grillon de Geoffroy, renferme plus de
foixante efpèces, dont quinze appartiennent à
la France.
Celle qui eft la plus fàmeufe par l ’étendue des
dommages qu’elle caufe aux cultures, eft le C riquet
émigrant , gryllus migratorius Fab., qui
eft très-rare aux environs de Paris, plus commun
dan-s le midi de la France, & fort multiplié fur la
côte d’Afrique. Dans ce dernier pays, & même
uelquefois en Efpagne & en Italie, les bandes que
orme ce criquet font fi nombreufes, qu’elles obf-
curciffent, en volant, la lumière du jour, qu’ elles
dévorent en peu d’heures toute la verdure d’un
canton, & qu’elles caufent des maladies par les
émanations de leurs cadavres. On les mapge dans
les déferts. Le feuî moyen de les détruire, c ’eft
de les tuer à coups de bâton ; mais que peuvent
quelques hommes contre des millions de ces infectes
? Au refte, une pluie froid e, un vent violent
& la d ifette, fuite de leur grand nombre,
en débarraffent Couvent une contrée pour plufîeurs
années. Voyez pour le furplus le Dictionnaire des
Infectes.
Les efpèces les plus communes en France font
les C riquets stridulé , azuré & bimou-
ç h e t e . Ils vivent par milliers dans les endroits fecs
& chauds. C’eft une excellente nourriture pour
les jeunes volailles, furtout pour les dindons &
les canards. Lorfque les poules en mangent trop
le jaune de leurs oeufs devient noirâtre & prend un
mauvais goût. C ’eft principalement par leur multitude
que l’élève des volailles devient économique
& certain dans les landes, telles que celles
de la Sologne, du Maine, &c.
Il y a encore les Criquets gros & vert
qui fe trouvent dans les marais, & qui y font aufli
quelquefois très-abondans. ( B o s c . )
Sauterelle. Voye% Sautelle.
SAUVAGEONS : nom des.arbres fruitiers ou
autres, crûs dans les forêts, & tranfportés dans
les jardins & les vergers pour recevoir la greffe
des variétés perfectionnées ou des efpèces étrangères
analogues. II en fera traité dans le Dictionnaire
des Arbres & Arbufies. Voye£ Franc & PÉPINIÈRE.
SAUVAGESE. S auvagesia.
Genre de la pentandrie monogynie & d’une famille
inconnue, qui renferme trois efpèces , ni
l’une ni l ’autre cultivée dans les jardins d’Europe.
Il eft figuré pl. 140 des lllufirations des genres de
Lamarck.
Efpèces.
1. La SauvagÈse de Cayenne.
Sauvagefia adima. Aubl. © De Cayenne.
2. La Sauvagese des Antilles.
Sauvagefia ereCta. Jacq. © De Saint-Domingue.
3. La SauvagÈse fluette.
Sauvagefia tenella. Lam. © De Cayenne#
( B a s e . )
SAUVE-VIE : efpèce de Doradille. Foyer
ce mot.
~SAUX : fynonyme de Saule.
SAVANNE: efpacedégarnidebois, dans lequel
on laiffe paître les beftiaux, dans les colonies.
Quelquefois les Savannes font entourées de haies,
de foffés, de barrières en bois ; le plus fouvent
elles font ouvertes d'un, de deux ou de tous les
côtés. ,
Les Sivannes remplacent, dans nos colonies, ce
que nous appelons ici.des pâturages. On ne les foi-
gne pas davantage ; aulîi ne profitent-elles pas plus
à leur propriétaire. Il feroit cependant, là comme
i c i , facile de les améliorer en les cultivant de
loin en loin, & en y femant des graines de plantes
plus du goût des befiiaux que celles qui y
croiffent naturellement. Je ne connois pas les Sa-
vannes de Saint-Domingue, mais j’ai pu juger de
la mauvaise nature de celles de la Caroline, que des
colons difoient en différer, fort peu. Foyer Pâ turage,
( BoSc.)
SAVARTS. Les terres incultes qui fervent de
pâture s’appellent ainfi dans le département des
Ardennes. Foye^ Pâ t u r a g e .
SAVASTANE.
SÀ VA STAN E. S a vastat?a *
Genre de plantes' établi par Schrank dans la
triandn’e digynie, mais fur lequel on n’ a pas de
renfeignemenSr ( B osc, )
SA V IA. S a v i a .
Arbriffeau de la Jamaïque, fort voiïin des cro-
tons , mais que Willdenow penfe devoir fervir de
type à un genre particulier dans la dioecie trian-
drie & dans la famille des Euphorbes.
Comme il ne fe cultive pas dans nos jardins, je
n’en dirai rien de plus. (B o s c .)
SAV.INIER : fynonyme de S abine , efpèce du
genre GENEVRIER. Voyeç ces mots dans le Dictionnaire
des Arbres & Arbufies.
SAVON : combinaifon d’un alcali & d’une huile,
qu’on' emploie généralement au blanchiflage du
linge, & quelquefois dans la médecine vétérinaire.
Voyei A l c a l i , H u i l e & G r a i s s e .
Le Savon ne paroît pas avoir été connu des Anciens,
.mais1 aufli leurs vêtemens étoient-ils rarement
de lin, & encore plus rarement de chanvre.
Le meilleur Savon du commerce eft celui dit
de Marfeille, qui eft fabriqué avec la foude &
l’huile d’olives ; celui qui eft le produit de la combinaifon
du même alcaii avec la.graiffe vient en-
fuite; ceux formés d’huile de colza & de potaffe,
dit Savon vert, ou d’huile depoiffon & d e potaffe,
dit noir3 ne fervent guère qu’au dégraiffage
des étoffes de laine qui fortent de deffus le métier.
Il n’eft jamais économique de faire du Savon en
petit. Ainfi les cultivateurs doivent s’en pourvoir
dans les.villes, en choififfant le plus fec & le plus
dépourvu de mauvaife odeur ; mais s’ ils poffèdent
des huiles rances, des fuifs dont ils ne fâchent
que faire, ils peuvent, avec avantage, en lés mettant
dans une forte eau de leflive bouillante, former
une eau de Savon très^propre à tous les emplois
du Savon. Voye\ L e s s i v e .
Comme contenant un excellent engrais, l’huile,
& le plus puiffant des amendemens, l’alcali, le
Savon ou l’eau de Savon eft très-propre à être
employé en agriculture ; mais il faut en ménager
l’ufage, car il brûle toutes les plantes qu’ il touche
lorfqu’il eft en trop grande quantité. Que dire donc
de ces ménagères, & c’eft le plus grand nombre,
qui jettent à la porte leurs eaux de Savon, )*eurs
eaux de leflive qui font très-faybnneufes, au lieu
de les répandré fur leurs terres, au lieu de les
jeter fur leur fumier qu’elles amélioreraient tant ?
Voye\ E n g r a i s .
L’ ufage du Savon dans la médecine vétérinaire
eft allez étendu, foit à l’ intérieur, foit à l’ extérieur.
Il fait la bafe des compofitions deftinées à empêcher
les infe&es de manger les peaux, les laines
& les plumes,
Bernard de Palifly a dit quejes fucs de la terre
Agriculture. Tome V I .
étoient des Savons q u i, diflous par l’eau i l’aide
dè la chaleur, montaient dans les plantes par leurs
racines. Rozier a renouvelé cette opinion, quoiqu’elle
ne foit pas. rigoureufement exaéte, puif-
que le terreau, véritable principe de la nutrition
des -végétaux, n’eft pas une huile. Je l’ai fait aufli
fervir de bafe, dans cet ouvrage, à la théorie de
la Végétation. Voye^ ce mot & ceux T erreau
, Alcali , C haux. ( B o s c .) S
SAVONIER. S a pr n d u s .
Genre de plantes de lodlandrie trigynie & de
la famille de fon nom, dans lequel fe rangent
treize efpèces, dont trois fe cultivent dans nos
ferres. Ii eft figuré pl. 307 des lllufirations des genres
de Lamarck.
Obfervation.
La Koëlreutérie a fait partie de ce genre“
fous le nom de Savonier de la Chine.
Efpèces.
1. Le Savonier mouffeux.
Sapindus fiponaria. Linn. Ify Des Antilles.
2. Le Savonier roide.
Sapindus rigida. Vahl. T) De l’ Ile-Bourbon.
3. Le Savonier épineux.
Sapindus fpinofa. L ;nn. T) De la Jamaïque.
4. Le Savonier des Indes.
Sapindus indica. Lam. “fr Des Indes,
y. Le Savonier i, feuilles de hurier,
Sapindus Laurifolia. Vahl. Des Indes.
6 . Le Savonier à feuilles échancrées.
Sapindus tmarginata. Vahl. T> Des Indes.
7. Le Savonier rouillé.
Sapindus rubiginofa. Roxb. Jj Des Indes*
8. Le Savonier à fruits anguleux,
Sapindus angulata. Lam. J) De .....
9. Le Savonier de Surinam.
Sapindus furinamenfis. Lam. T} D e Cayenne.
10. Le Sa v o n ie r arborefeent.
Sapindus arbore [uns. Aubl. T? De Cayenne.
11. Le Savonier frutescent.
Sapindus frutefeens. Aubl. Tj De Cayenne,
12. Le Savonier à longues feuilles.
Sapindus longifolia. Vahl. J? Des Indes.
13. Le Savonier à quatre feuilles.
Sapindus tetraphylla, Perf. T) Des.Indes.
Culture.
Les efpèces qui fe cultivent en Europe font les
i re. , 2e., 3e. & 4e. On les obtient de graines tirées
de leur pays natal, femées dans des pots
remplis de terre à demi confiflanre, & placées fur
une couche à châflîs. Le plant fe fépare 8c fe
plante ifolément dans d’autres pots qu’on place
dans la tannée d’une ferre chaude pendant l’hiver >
L 1