
S E T
Séséli de Montpellier. Voÿe% Livèche SESSÉE. S es sea .
des ;prés.
SÈSES : nom des Chiches à Marfeille.
SÉSIE : genre d’infeCte de l’ordre des lépidoptères
, fort voifin des Fphinx, dont je dois
dire un mot i c i , parce que toutes les efpèces
qui le compofent, dépofent leurs oeufs fous l’é-
çorce des arbres, & que leurs larves en perforent
le bois de manière au moins à nuire au
fervice qu’ on en attend dans la menuiferie , la
charpente , & c . Voye£ le Dictionnaire des In-
f ia i s .
Les deux efpèces les plus communes font : .
La Sesie apiforme, dont la chenille vit aux
dépens des peupliers & des fauies.
La Sésie tépuliforme, dont la chenille vit
aux dépens du grofeiller rouge. _
Il n’y a pas d’autres moyens, pour diminuer
leurs ravages, que de rechercher les infeCtes parfaits
au moment de leur naiffance & de les
tuer. (B o s c .)
SESLER.E. S e s l e r i a .
Genre de plantes de la triandrie digynie & de
la famille des Graminées, établi aux dépens des
C r et elles , lequel réunit- trois efpèces donr
deux fe cultivent dans nos écoles de. botanique. Il
eft figuré pl. 47 des Illuftrations des genres de La-
marck.
Ohfervations.
On a réuni depuis peu à ce genre la Racle
échinée , dont Desfontaines avoit fait un genre
fous le nom d’EçHiNAiRE.
Efpèces.
1. La Seslère bleuâtre.
Sefleria c&rulea. Lam. Indigène.
2. La Seslère à tête ronde.
Sefleria fpkerocephala. Lam. ^ Des Alpes.
3. La Seslère à tête alongée.
Sefleria elongata. Hort. De l’Allemagne.
Culture.
Ces trois plantes fe fement en place , & ne
demandent enfuite que des foins de propreté.
La première pouffant de très-bonne heure au
rintemps, & étant extrêmement du goût des
eftiaux, furtout des moutons, devrpit être
multipliée dans ies pâturages fecs & calcaires,
où elle fe plaie le plus,
Pour remplir cet objet, il faudroit en femer
un petit efpace dans un jardin pour en récolter
la graine & la répandre à la fin de l’hiver , fur 2m
fimplfc ratiffage, dans les parties de ces pâturages
les moins garnies de bonne herbe : c’eft dommage
quelle foie fi petite.. {Bosc.*)
Genre de plantes de la pentandrie monogynie,
dans lequel fe rangent deux efpèces, ni l’ une ni
l’autre cultivée dans nos jardins.
Efpèces.
1. La Sessée ftipulée.
Seffea flipulata. Ruiz & Pav. "5 Du Pérou.
2. La Sessse à grappes pendantes.
Seffea dependens. Ruiz & Pav. T? Du Pérou.
(B o s c . )
■ S Ë S U V E . S e s u v j u m .
Genre de plantes de l’icofandrie trigynie & de
la famille des Portulacées, dans lequel fe rangent
trois efpèces que nous cultivons dans nos écoles
de botanique. Il eft figuré pl. 434 des lllufîraùons
des genres de Lamarck.
Efpèces.
- 1. La Sésuve a feuilles de pourpier.
Sefuvium portulacaftrum. Linn. © De l ’Amérique
méridionale.
2. La Sesuve à feuilles roulées.
Sefuvium revolutifolium. Orteg. d* De Cuba.
3. La Sé su v e feflile.
Sefuvium feffile. Plant, graff. © De.....
Culture.
Ces trois efpèces fe fèment dans des pots rem*
plis de terre à demi confiftante, qui fe ‘placent
lur une couche àchâffis, où elles reftent jufqu à
la fin de juin , après quoi on peut les mettre contre
un mur expofé au midi jufqu’à la fin d’août, qu’il
faut les rentrer dans la ferre, pour qu’elles y I
perfectionnent leurs graines. On leur donne des ■
arrofemensfréquens, mais peu abondans: (Bosc.)
SÉTAIRE. S e t ar ia .
Genre établi aux dépens des Lichens de
Linnæus 5 il comprend une partie des filamen;
teux.
SE TON : petite corde ou lanière de toile qu’on
introduit fous la peau , entre le tifftr cellulaire &
un mufcle, aux animaux domeftiques malades, au
moyen d’une groffe aiguille ap'atie & tranchante
à fa pointe, ou après avoir fait une plaie affez
large, pour y pafler la corde ou la to ile , avec un
petit bâton, dans le but d’exciter d’abord une
douleur-, .& enfuite une fuppuration qui y attire
les humeurs & les expulfe. Voye^ V ésicat
o ir e .
Un Séton qui pénètre dans un mufcle donne
lieu, à une infL.nmation x dont les fuites peuvent
devenir très-graves : ainfi, en l’ établiffant, il faut
v faire une grande attention.
J La nuqtre, le cou , les épaules , le yentre,
les feffes, les hanches, les pieds, font les lieux où
on place le plus ordinairement les Sétons; quelquefois
on les fait pafler à travers une tumeur.
1 Prefque toujours on enduit la corde ou la lanière
d’un Séton d’ un onguent véficatoire ou fuppuradf.
; H H ^ . j
Lorfque le Séton eft pane, on lie la co rd e ,
ou on coud la lanière de toile par fes deux bouts ,
ou on attache à chacun de ces bouts un morceau
de-bois affez gros pour qu’ il ne puilfe entrer dans
la plaie. Chaque jour oh tire la corde ou le Séton,
tantôt d’un, c ô t é , 'tantôt de l’autre , afin
de réveiller fon aCtion & d’empêcher la plaie de
fe fermer. V - ' r - .
L’emploi du Séton eft tres-frequent cians la
médecine vétérinaire. J'ai indiqué chacune des
maladies où il eft regardé comme produifant de-
bons effets.^
La nature s’accoutumant aux chofes les plus
en contradiction avec e lle ; il eft bon de ne pas
laiffer les Sétons trop long-temps dans la même
place; mais je ne puis fixer ici l’époque où ils
doivent être changés, parce qu’elle varie dans
chaque animal, dans chaque maladie, dans chaque
faifon, &c.
Le trochique eft un Séton fait avec un morceau
d’écôrce de garou , de lauréole ou d’ellébote.
La rouelle eft un difque de cuir percé à fon
rtiilieu.
Ces deiix fortes de Sétons fe placent apres avoir
fait une incifion convenable à là peau, &: ils s af-
fujettiflent avec des bandes de toile.
Leurs effets font les mè nes que celui dont il
vient d’être parlé , & leur application eft plus difficile;
auffi en fait-on plus rarement ufage. (Bosc.)
SEVE : fluide, quelquefois infipide, qui flue
des plaies faites aux végétaux à certaines époques
de l’année, & qui eft évidemment l’aliment de
leur vie & de leur accroiffement.
L’importance du rôle que joue la Seve dans
l’aCte de la végétation, devroit la rendre ici l’objet
d'un article fort étendu; mais comme elle a été 1
prife en très-grande confédération » fous les rapports
phyfiologiques, dans le Dictionnaire qui
porte ce dernier nom, & qui fait partie de
cyclopédie par ordre de matières, je me bornerai à
quelques-uns des principes généraux de.théorie, 8c
à quelques-unes des applications de pratique fur
lesquelles on n’ a pas affez infifté dans cet article.
A la Sève fe trouvent fouvent unis des Sucs
propres de différentes natures, mais plus communément
Gommeux ou R ésineux fvoye\ ces
trois mots ) , fucs propres qu’elle forme fans
doute , mais par des moyens qui nous
nus; feulement on a déduit de l’obfervatiWqu’>ils
ne s’écouloient que de la partie fupérieute des
■ plaies faites à l'aubier des arbres qui en. font pourvus,
que les feuilles jouoient un rôle important
dans leur élaboration. Voye% Feuille.
Il eft deux époques de l’année où la Sève eft
plus abondante dans les végétaux, c’eft le printemps
& l’automne. Pendant la première de ces
époques on les voit augmenter en hauteur plus
qu’en groffeur, pouffer plus en branches qu’en racines,
& pendant la fécondé, plus en groffeur qu’en
hauteur, -pouffer plus en racines qu’en branches.
Comme c’eft fur la connoiffince de la nature, de
l’origine, de la marche & des effets de la Sève que
réfide la plus grande théorie de la végétation , les
agriculteurs doivent l’étudier fous ces quatre
rapports, afin d’ affurer leur pratique.
On ne peut pas le prouver directement, mais
il eft impoflible de repouffer. l’opinion que la
Sève eft le réfultat de l’abforption opérée par les
Racines, au moyen de la C ha leu r, de i’EÂ u
& de la portion Soluble d’humus ou T erreau
qui fe trouve à l'extrémité des fibrilles de fes ra-
jj cines, plus de I’A cide carbonique fixé ou en
état Gazeux.
Les Feuilles, quand elles exiftent, concourent
auffi à la reproduction & à l’élaboration de
la S è v e , en abforbant les gaz qui circulent dans
l’atmofphère & en exhalant ceux qui fe font formés
dans les vaiffeaux de la plante, & ont ceffe
d’être néceffaires'à la végétation.
Les fabricateurs de fucre d’érable remarquent
que, dès que les feuilles commencent à pouffer
la Sève ceffe de couler, & que ce n’ eft qu’alors
qu’elle s’épaiffit & devient propre à former une
nouvelle couche d’aubier & une nouvelle couche
d’écorce. Voye[ Sucre.
On a obje’Cté à ceux qui croient, ainfi que moi
que les feuilles, ou l’écorçe verte qui en tient
lieu, font néceffaires à l’élaboration de la S è v e ,
que les plantes qui les perdent pendant l'hiver ne
les développoient pas moins au printemps, que
celles dont on coupe les tiges ou les branches , à
quelqu’époque que ce foit de l’année , pouffent
de .fuite. Quoique je ne puiffe pas le prouver par
des expériences directes, je crois pouvoir répondre
avec M . Thouin & quelques autres cultivateurs,
que là Sève organifee pendant t’été s’accumule
en automne dans le tronc 8c les racines
pour être employée au développement des premières
feuilles de l’année fuivance.
C ’eft par.l’aCtion vitale que les fucs de la terre
font abforbés par les racines ; mais fi on demande
qu’eft-ce que l’ aCtion vitale & comment elle a g it,
je répondrai que' c’ eft une force qui attire les molécules
fi mi lai res par fa propre puiffan.ee, & je ci-
, terai les racines morres qui n’ont point changé
d’organifation apparente, & qui cependant ne
tirent plus rien du fol. Il eft des principes qu’ il
ne fera jamais donné à l’homme d’éclaircir complètement.
Grew a dit que la Sève entre dans les racines