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de quelques pieds, eft néceffaire jufquta la recrue
des racines, pour l’empêcher d’être renverfé de
nouveau par un foible coup de venr.
Les pépiniériftes difent relever le plant mis en
rigole, tandis qu’ils difent lever le plant dans la
planche de femis, & cette diftinoion eft fort
bonne. Voyez Planta tion , Rigole, Lever.
( B o sc . )
RELHAMIE. Voyez C urtis.
RELHAN1E . R e l h a n i a .
Genre de plantes de la fyngénéfie égale 8c de la
famille des Corymbifères, fort ,voifin des Ath a-
nases 8c des LeySERIES (voye% ces mots), qui
réunit dix-neuf efpèces, dont deux fe cultivent
dans nos écoles de botanique..
Efpèces.
i . La Relhanie fcarieufe.
Rdhaniafqua.nofa . Lhérit. Du Cap de Bonne-
Efpérance.
2. La Relhanie à feuilles de genêt.
Relhania genijiifolia. Lhérit. T? Du Cap de
Bonne-Efpérance.
3. La Relhanie à petites feuilles.
Relhania micropkylla. Lhérit. Tj Du Cap de
Bonne-Efpérance.
4. La Relhanie à feuilles de pafferine.
Relhania pajferinoides. Lhérit. ^ Du Cap de
Bonne-Efpérance.
5. La Relhanie vifqueufe.
Relhania vifcofa. Lhérit, T? Du Cap de Bonne-
Efpérance.
6 . La Relhanie lâche.
Relhania laxa. Lhérit. O Du Cap de Bonne-
Efpérance.
. 7. La Relhanie pédonculée.
Relhania pedunculata. Lhérit. O Du Cap de
Bonne-Efpérance.
8. La Relhanie à fleurs latérales.
Relhania laieriflora. Lhérit. O Du Cap de
Bonne-Efpérance.
9. La Relhanie cunéiforme.
Relhania cuneata. Lhérit. Du Cap de Bonne-
Efpérance.
10. La R elhanie effilée.
Relhania virgata. Lhérit. Du Cap de Bonne-
Efpérance.
11. La R elhanie paléacée.
Relhaniapaleacea. Lhérit. T> Du Cap de Bonne-
Efpérance.
12. La Relhanie à feuilles de fantoline.
Relhania fantolinoides. Lhérit. T} Du Cap de
Bonne-Efpérance.
13. La Relhanie piquante.
Relhania pungens. Lhérit. T? Du Cap de Bonne-
Efpérance.
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14. La Relhanie à feuilles croifées.
Relhania decuffata. Lhérit. T? Du Cap de Bonne-
Efpérance.
1 y. La Relhanie à grand calice.
• Rhelania calycina. Lhérit. f) Du Cap de'Bonne-
Efpé rince.1
6. La R elhanie tomemeufe.
Relhania bellidiajîrum. Lhérit. Tj Du Cap de
Bonne- Efpér an ce.
17. La Relhanie â’ trdts nervures.
Relhania trinervia, Thunb. T? Du Cap de Bonne-
Efpérance.
18. La R elhanie à cinq nervures.
Relhania quinquenervis. Thunb. Du Cap de
Bonne-Efpérance.
19. La Relhanie pinnée. -
Relhania pinnata. Thunb. Du Cap de Bonne-
Efpérance.
.1Culture.
Les efpèces des nos. 1 & 10 font les feules que
nous pofledions en ce moment, mais il en eft plu-
fieurs autres qui ont été cultivées dans nos jardins
8c qui en ont difparu : toutes fe multiplient
d’abord de graines tirées de leur pays natal, graines
qui fe fèment dans des pots remplis de terre de
bruyère , & qu’on place fur une couche à châffis
dès que les gelées ne font plus à craindre. Aux
approches des froids on rentre ces pots dans l’orangerie
, 8c au printemps fuivant on ifole , dans
d’ autres pots , les plants qu’ ils contiennent.
Deux ou trois ans après on peut efpérer de
voir fleurir les Relhanies , qui d’ailleurs n’offrent
quelqu’ intérêt qu’aux yeux des botaniftes.
On multiplie aufli ces plantes par boutures faites
en mai, dans des pots, fur couche 8c fous châffis.
Ce moyen réuflit affez généralement, mais fes
produits durent peu.
La terre des pots qui contiennent des Relhanies
doit être renouvelée tous les deux ans, &
arrofée fréquemment pendant les chaleurs de l’été.
Voyez , pour le furplus, au mot Athanase.
( B o s c . )
RELIER UN TONNEAU. Voyez au mot
T on n e au .
REM ANANE : menu bois qui n’ eft pas de vente,
qu’on brûle dans les forêts, après leur exploitation,
pour en faire de la cendre 8c en tirer de la
Potasse. Voyez ce mot.
PvEMIRE. M i m g i a .
Plante vivace qui croît à Cayenne, fur les bords
de la mer, 8c qui feule forme un genre dans la
triandrie digynie & dans la famille des Graminées.
Elle eft figurée pl. 37 des Illufirations des genres da
Lamarck.
Comme on ne la cultive pas dans nos jardins,
je n’ai rien à en dire de plus, ( B o s c .)
REMISE : petit bouquet de bois taillis qu’on
plante au milieu des plaines pour que le gibier
puiff#
■ il
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pulITe s’ y mettre à l'abri du fo l.ll. &
à OE préféreras principalement
ceux à «.raines y tels que le « » g a i» & le baguen u-
dier, pour-faire des Remîtes, parce qu ils font plus
touffus , & donnent de la nourriture aux fatfans
8c aux perdrix» , , , , ■
Lorfqu’elles font compofees de grands arbres,
il faut les couper tous les huit à dix ans , ielon.
la nature du fol. Voyez T a il l is . ( Bosc. )
REMONTER LA TERRE. C ’ eft,. à Montreuil
, un fynonyme de Bin er . Voyez ce mot.
On remonté, dans les vignobles tort en pente ,
la terre que les pluies, aidées des labours, ont
entraînées dans le bas des coteaux. Cette operation
très-coûteufe fe fa it , ou à dos d homme
ou à dos de cheval, tous les quatre, fixou dix ans.
Il vaudroit mieux la faire tous les ans. Voyez
V igne. (B osc.) „
REMPLACEMENT : terme employé, à Montreuil,
pour défigner une très-bonne & très-favante
opération qui n’eft guère pratiquée que par les cultivateurs
de ce célèbre village.
Lorfqu'on raille longues les branches à fruit
du pêcher, on a beaucoup de pêches j mais ces
branches longues n’en donnent plus tannée d’après,
& périflent même le plus fouvent ; ce^ qui fait
qu’on n’ eft jamais fur, dans ce cas, d avoir du
fruit deux années de fuite. Pour éviter cet in- 1
convénient, les cultivateurs de Montreuil taillent
courtes les branches â fruits, c’eft-à-dire, qu’ ils
ne leur laiffent au plus que les deux boutons à bois,
les plus inférieurs; mais ils taillent, immédiatement
après la cueillette des pêches, les branches à
bois, afin defavoriferle développement des branches
à fruits ; c’eft ce qu’ ils appellent le Remplacement
, parce qu’en effet ils remplacent une branche
à fruit épuifée.
Au printemps, l’année fuivante, l’arbre eft taillé
félon la règle.
Voyez les mots Pécher & T aille. ( B osc,)
REMPOTAGE. Dans l’état naturel, les plantes
prolongent chaque année leurs racines, de manière
qu’elles ont aux deux fèves , mais plus à
celle d’automné qu’ à celle du printemps, conf-
tamment de la nouvelle terre à leur difpofîtion ,
jufqu’ à l'époque fixée par la nature pour le terme
de leur faculté aflimilatrice. Voyez V égétation,
Racine & Sève.
Mais lorfque les plantes font refferrées dans des
pots ou dans des cailles, cet effet n’a lieu que
jufqu'au moment où les racines font arrivées aux
parois du pot : alors elles fe contournent, réviennent
fur elles-mêmes pour chercher de la
terre nouvelle, & quand elles ont épuifé tous
les fucs contenus dans celle du p o t e l l e s périf-
fent de faim.
Il y a deux moyens de retarder > 8c même d’etn-
Agriculture, Tome b'J.
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pêcher la mort des plantes en pot. Le premier,
c’ eft de leur donner de la terre furthargee de principes
nutritifs ; c ’eft ce qu’on fait pour les orangers
8c quelques autres arbres ( voye\ Oranger, 1
T erre a oranger , Humus & Rencaissement)
; le fécond , c'eft de changer fouvent la
terre des pots. Ce dernier fe pratique pour la plus
grands partie des plantes vivaces, des arbriüeaux
8c arbuftes cultivés en Po t . ce mot.
Une plante en pot annonce qu’elle a befoin de
nouvelle terre lorfque fes pouffes font foibles 8c
fes feuilles jaunes, lorfque fes-fleurs avortent 8c
fes fruits tombent avant leur maturité.
Il eft des plantes qui ne demandent à être rempotées
que tous les deux ou trois ans, d autres
qui l’exigent deux fois par an. Ces dernières font
rarement ligneufes. ■ . ’
Le principe annoncé plus haut que ta plus gran le
pouffe des racines a lieu à la fin d’aout, autorife
à croire que c’eft avant l’époque de cette feve
qu’ il convient le plus généralement de rempoter ;
cependant il y a beaucoup d’exceptions qui tiennent
à l’efpèce de plante , à la nature de 1a terre,
à la grandeur du p o t , à l’objet qu’ on a en vue ,
8cc. 8cc. Dans les petits jardins, 8c pour les^el-
pèces des plus précîeufes, on rempote , meme
pendant que la fève eft en aétion ; 8c dans les
grands, on le fait tantôt avant la montée de la
fève du printemps, tantôt avant celle de 1 automne,
principalement avant cette derniere-.
Pour rendre les Rempotages moins pénibles,
on Tes exécute ordinairement fur une table à hau*
teur d’appui. Ûn gros tas de terre appropriée »
paffée à la claie 8c à demi fèche, fe trouve au
milieu ; à g.iuche fe dépofent les pots prépaies y
& à droite, ceux qui font regarnis.
Les pots préparés font ceux au fond defquels
on a mis, ou un teffo.n, ou une pierre plate , 011
une poignée de fable, 8c qu’on a remplis à moitié
de terre. L’objet du teffon ou de 1a pierre plate eft
de boucher le trou du pot pour empêcher que la
terre foit entraînée par les arroiemetis; celui du
fable eft de favorifer l’écoulement de l’eau fura-.
bondante des arrofemens ; celui de la terre, pour
queTe travail aille plus vîte.
Par ce dernier motif il eft bon que trois per-
fonnes travaillent fimultanément, favoir, une qui
ôte les plantes des pots 8c enlève autour de leurs
racines, avec les mains ou un couteau peu coupant,
la portion de terre convenable ; une qui met les
plantes dans le nouveau pot, enfépareles rejetons,
les caïeux, les marcottes, 8cc., en difpofe les branches,
retranche celles qui doivent l'être, 8cc. ; une
qui enlève le pots vides, les pots garnis, 8c apporte
ceux qui font demandés, Sc dont la grandeur
varie feloti ta force de 1a plante qu’ on va replante
r , le principe général étant que chaque plante
foit mife dans un pot un peu plus grand que celui
d’où elle fort. Voye$ Pot & C a is se .