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R E N R E N
eonféquence, il faut fe pourvoir de temps en
temps de graines dans les pays où elle croît nam-
tellement, pour renouveler fes pieds. La terre de
bruyère eft ce le ou elle fe plaît le plus. On devrait
1 arrorer de loin en loin avec de l'eau falée.
_ , Peu 4e plantes plus communes & plus
generalementjeprindues que la Renouée traînafle '
quon connoit auffi fous les noms de centinodt,
af f uuI ‘ Ctatlk .ale hernioUc , de rénue, de langue I
“ PafT'r“ M, d herbe des Saints-Innocens. Elle couvre
louvent en automne, h totalité des chaumes
U fournit alors un excellent pâturage aux bêtes à
cornes, aux bêtes à laine , aLx chevaux, aux cochons
aux lapins, & c . Plus tard, elle offre fes
innombrables graines aux volailles & aux petits
f im ' / ‘T, , 1 fans elle, périraient de
ndantl hlver; Dans beaucoup de lieux onia
ramalie, au moyen de forts râteaux à dents de fer
pour la donner aux beftiaux à l’écurie ; dans d’au-
PanV P° Ur ? fa' re rr v'!' de l'tiére & l’employer à
i augmentation des fumiers.
«;iXette Plante étant annuelle, & ne pouffant
Vtgoureufement qu’à l’époque de la maturité des
cereales, ne leur eft nullement nuifible, & elle ne
s empare des prairies artificielles que lorfqu'il eft
convenable de les rompre. Il n'y à guère que les
femis de raves & de navette d’ hiver qu'on fait
A r les chaumes, qui fouffrent beaucoup de fa
préffnce : jàuffi Ion abondance eft-elle regardée fou^ff“" blenrdanS lisux I il M iourniffant un pâturage au commencement de l’hi-
vçr oit comme engraiffint la terre par le produit
de la décomposition de fes tiges & de fes feuilles
cuîrar^an' ’ -,ndlq“ 1,ntnéiCeffairementunen>auvaife
culture , J aime a la voir détruire ; ce à quoi on
parvient par un affolement bien combiné, c’ e ff à
ire, en enrre-mêlant des cultures de céréales de
nae^s d’éaré‘ fiCle 1 f d& Plantes exigeant des bi-
la moiffon J “ <?" lÿ ouranc immédiatement après I
aifon1 Z : c e ? - a-dlrer 4“ moment de fa flo-
rai on. Ses graines , profondément enterrées
nombra d“abfift'ef5 .fuPc.ePtib!es d® germination, un
n’eft o,?', i -ln,determméi n elt qu apiès dix a douze ans qu’odne rp°erutta reSg«aer dceer
un champ comme prêt à en être nettoyé 8
Une cochenille propre à- la teinture, & qu’on
yp o h™ ° y0'- alitr , ls f° us Je nom de cochenU/e de j
Kenoue'é. " ,e C° llet des racines da cette
érnl!., .‘ü^riquée fe cultive dans les
Ü i botanique & en pleine terre : ce que
lui eft a^H cT le 665 ft0ne' viviPa r e& a“ ‘^
Quelques botaniftes regardent la Renouée de
1 Chine comme diffinfe de celle des teinturiers
quoiqu elle donne auffi de la teinture; c ’eft pour-
annuel^ ■ eft vrai q „ ’elleP foît
fur couche "a?0“ femer f i graInes dans un pot
^ o f é t m u ü , e" ” 6ttre 16 P '™ - » t r e un , L
J’ai rapporté d’Amérique une grande quantité
de- graines des Renouée fagittée & à l B l t i .
d arum, qui ont fourni les moyens de garnir les
jardins du Mufeum, & autres, de pieds de ces deux
fis o n t ’ d?r'S c' uand ces Sra>nes ont été épuifées,
eurs cral rpar'U J Parce qu’ils n’ont-pas amené
leurs graines a maturité. On les fem'oit dans des R « lü d e .bruyère , placés fur cou-
contre mm » Plant.Sui en provenoit fe plaçoit-
contre un mur au midi, où il étoit arrofé fou-
Vent pendant les chalqurs. arroie iou-
ReLn oéUteSnedsu.fae & l’^impor taTnacreta rdiee l»a Mcultmure pdges
sI rS in..1 Jet d'“n 3rtic!e Particulier.
Hfe/ on & des B 9 font du
goût des beftiaux , furtout des vaches, & leurs
graines font fi recherchées par les volailles qu’il
ferait avantageux de les cultiver en grand pour
qUe nous Polfèdions le
& ou’e lî« r p l lhs ne cra'Snent pas la gelée
f e s ï l t r beaucoup plus produdives fous
les deux rapports de leurs fanes .& de leurs
graines. La^ feule difficulté eft qu’elles exigent
d erre ramees; mais il eft facile de la fairedif-
paroure en femanr avec elles des féves de ma-
^ S l N G n£t.dJaVanCe des topinambours, &c.
i„c^ an-S lesjardins de botanique, on fème en place
les graines de ces deux efpèces ; on éclaircit on
donne un tuteur au plant qui en provient, & on
1 abandonne enfuite à lui-même.
venteL Rmé°Uéei échanCyée & W i m fe culti-
rent de meme dans ces jardins. J’ai obférvé, dans
pays natal, que la dernière étoit -annuelle
quoique Linnæus l'aie indiquée vivace. *
J ai vu cultiver plufieurs autres efpèces de Re-
d i Z i ï n Z a rd ln r11 maiselles en ont
( Base. 5 CaUf-S q“ e ’ 11 indiftuées Piaa haut.
RENOUELLE. Eriogonum.
Plante viva ce, qui croît dans l'es fables des par-
&»- qauuTi ffeeruùlte° ffnoar mSe du£n Bgenre Bdans l ’eInbnpétaenndtrriioen mafoe-,
nogynie & dans la famille des Polygonées. Elle elt
& u x P • ' | V01- 1 de h F lm par
On ne la cultive pas dans nos jardins. ( B osc. )
RENTOUILJ.ER. On donne ce nom, dans-le
departement de la Meurthe, à la mauvaife pra!
f i g M f i l B i de“ x fois de fuite du blé au
" on“ dÏ w Î ttoT 1 ASS0™ T & S^ c « -
M M b I i m B DE LA MATRICE. Les
vaches & les brebis font très.-fuiettes à cet accid
en t 11 arrive plus rarement aux cavales & aux
autres animaux dornefiiques. Voye^ Pa r t ,
R Ê P l o t
Le feuî moyen à employer, & il doit l’être le
plus promptement poffible3pour prévenir la m or t,.
c’eft de remettre le vifeère ^ fa place & de l ’y
maintenir.
A cet effet on place l’animal, en creufant un
trou Tous fés pieds de devant, de manière que fa
croupe foit très-élevée au-deffus de fon avant-
train, puis deux aides foulèvent la matrice avec
une ferviette, enfuite on vide l’intéftin re&um,
foit avec la main fi c’eft une cavale ou une
vache, foit avec un lavement fi c’eft un animal
plus petit} après quoi l’opérateur lave la matrice
avec de l’eau tiède, détache le placenta ( délivre ),
f i3 comme cela a fouvent lieu, il tient encore à
la matrice, lave de nouveau avec de l’eau aiguifée,
foit de vin, foit de vinaigre, foit d ’eau-de-vie, ou
avec des décodions de plantes aromatiques, des
ipfufions de fleurs de fureâu. S’il y a hémorragie,
on devra rechercher foigneufemenc le point dont
elle fort, & l'étùver, à diverses reprifes, avec du
vin chaud ou de l’eau-de-vie. Cela fait , on remonte
la matrice jufqu’à l’orifice de la v u lv e ,
& avec les poings on la force à rentrer en elle-
même & dans la vulv e, en commençant par le
fond de la grande branche , puis par la petite
branche, & enfin fucceffivement toutes les autres
parties.
On doit prendre garde de faire ufage des doigts,
crainte que les ongles bleffent les parties, & agir
lentement} car les animaux réfiftent toujours à l’o-^
pération.
La rédu&ion faite, il n’y a plus qu’à maintenir
l’animal dans la pofition élevée fur le derrière
cpi’il a , pendant cinq à fix jours, après avoir fait
à la vulve quatré ou cinq points de future avec
un fort fil c iré , en prenant beaucoup de chair à
chaque point, 6 c avoir de plus foutenu ces points
par une large fangle qu’on paffe fous la queue ,
fangle qui porte une pelotte qui comprimé exactement
l’ouverture de la vulve. Cette fangle s’attache
à une autre qui entoure le corps & fe prolonge
autour du pbitrail.
Un .régime reftaurant & tonique, des lavemens
fortifians, foit dans lesinteflins, foit dans la vulve,
feront le complément de cette opération.
Ce n’eft qu’après plufieurs jours, c’eft-à-dire,
quand la matrice fera complètement défenflée, &
que la bête aura repris fon appétit, qu’on pourra
fans inconvénient ôter le bandage, couper les
points de future & remettre les pieds de devant
au niveau de ceux de derrière. En général, il vaut
mieux attendre trop de temps que de fe preffer
pour rétablir les chofes dans leur état naturel.
Les femelles qui ont eu une defeente de matrice
, font expofées à en avoir encore : ainfi il
faut furveiller leur part avec plus de foin que celui
des autres. Voye£ V a c h e . (R o5ç .)
RÉPARATION. Quand on yoit le mauvais état
R E P
de tant de maifons rurales, de tant de murs dé
clôture , de tant d’ inftrumens aratoires, d’uften-
files de ménage , & c . , on fe demande fi tous les
cultivateurs font, en France, dans la plus extrême,
pénurie ; & on eft fort ét'onné d’ apprendre que
c’eft fouvent le réfultat de l’éducation, quelquefois
l’effet de l’infouciance de c a ra c tè r e p lu s
rarement celui de la mifère. Quand on confidère
cependant les pertes qui font toujours la fuite du
défaut de Réparations , & du peu de dépenfes
auxquelles la plupart auroient obligé dans l ’origine,
les amis de la profpériré publique s’affligent.
Que de grains perdus chaque année parce
qu’on ne fait pas monter, pour économifer 12.
francs, un couvreur fur le to it , couvreur qui
auroit remis quelques tuiles, & par-là empêché
la pluie de pénétrer dans la grange I Que de dégâts
les fouris caufent dans les greniers, parce
qu’ on fe refufe à payer une journée de maçon
pour faire boucher leurs trous ! Que de fatigues
& de temps inutilement employés pour faire un
mauvais labour, parce que le trou du moyeu
d’une roue de la charrue eft devenu trop hrge !
Que'de voyages à la fontaine on éviteroit par ah,
fi le feau ne couloit pas ! &c.
Le véritable économe vifite tous les ans chaque
partie de fes bâtimens, & fait réparer de
fuite ce qui a befoin de l’être } car il fait que ce
qui ne lui coûtera dans l’origine qu’une fort petite
fomme, lui coûtera le double l’annnée fui vante ,
le quadruple deux ans après. Il envoie chez le
charron , chez le maréchal, chez le tonnelier
chez le ferrurier, & c . tous les articles auxquels
il manque quelque ch o fe , dès ie moment qu’il
s’en aperçoit.
J’aurois honte de m’appefantir davantage fur
cet objet. ( Bosc. )
RÉPARER. Faire difparoître , avec une ferps
ou une ferpette, les inégalités qui réfulcent de
la fra&ure ou du feiage d’ une branche, s’appelle réparer
la plaie. Cette opération a pour but, i a. d’empêcher
les eaux pluviales de féjournev dans les
inégalités de la plaie & d’y faire naître un Chancr e'
( voyei ce mot) z°. de faciliter le recouvrement
de la plaie par I’É co r c e . Voyeç ce mot. (B o s c .) ‘
REPEUPLEMENT DES FORÊTS. V o y e ile
mot Foret dans 10 Diftionnaire des Arbres & Ar-.
buftes.
REPIQUER. On repique le plant d’un à deux
ans provenant des femis des pépinières, les lé gumes
ou les fleurs femées en planche ou fur
couche. Voyei Semis, Pépinière à Plantation.
Le but du repiquage eft d’èfpacer davantage
le plant, de lui donner de la nouvelle terre & de
la terre nouvellement labourée, & de déterminer
la formation d’ une plus grande quantité de chevelus
j car chacune ae ces trois circonftances , &