
zième & la (sixième, fe contentent de la pleine |
terre & de toute elpèce de terre. On les multiplie
par graines Cernées en place, & les vivaces , lorf-
qu'on les poflède, par le déchirement des vieux
pieds. La douzième Ce fème dans un pot qu'on
place fur couche nue au pii itemps, & qu'on rentre
dans l'orangerie aux approches de l’hiver. La fep-
tième, qui eft la p’us belle, Ce cultive auflï quelquefois
en pot pour l’ornement.
Mais c’ ell la feizième qui eft la plus intéref-
fante à multiplier; à raifon de l’ odeur luave de les
feuilles 8c de l’élégance de Cnn port. Aujourd’ hui
elle eft l’objet d’un commetce'de' quctqu importance
à Paris & autres grandes ville-. On la tient
en pot eu en cailfe remplie de terre franche mêlée
avec un fixième de terreau de couche ou de terre
de bruyère , pour pouvoir la rentrer dans l'orangerie
aux approches des froids. S i reproduétion a
lieu par marcottes & par boutures, les graines ne
venant jamais à bien dans nos climats.
Pour faire abondamment & promptement des
marcottes, les pépiniériftes placent quelques pieds
de cetre efpèce en pleine terre dans des bâches
ou fous des châflis, & en couchent les pouffes,
avant qu’elles foient complètement AOUTEES
c ’eft-à-dire, en juillet. Ces pouffes prennent de
fuite racines, & peuvent s'enlever au printemps
fuivant.
Afin d’affurer la réuffite des boutures, on les
fait au moment où le pied entre en végétation ,
c ’ eft-à-dire, en mars ou en avril, & on les place
dans des pots fur couche à châftis. ,
Les pieds provenans de ces deux modes de multiplication
, fe traitent de fuite comme les vieux ,
c ’eft-à-dire, qu’ on les place pendant l'été contre
un mur expofé au midi, & qu’on leur donne de
fréquens arrofemens.
Généralement on les difpofe , par la taille, de
manière à former une tête à deux ou trois pieds
de terre, tête qu’ on rabat tous les trois ou quatre
ans, pour lui faire pouffer de nouvelles branches,
car les anciennes ceffent bientôt de donner de
larges feuilles & de gros épis de fleurs. Ceux
qu’on laiffe en touffes gagnent également à être
rabattus.
11 eft néceffaire de donner de la nouvelle terre
tons les ans, en automne, à cet arbufte, car il
confomme beaucoup.
La Verveine officinale eft très-multipliée autour
des villages, fur les routes, dans tous les
lieux incultes où la terre eft fertile ; elle a joui
d'une grande célébrité, comme propre aux enchan-
temens & à la guerifon de beaucoup de maladies.
Les vrais fervices qu’on peut en retirer , c’eft de
l ’employer à augmenter la maffe des fumiers , à
chauffer le four ou à fabriquer de la potaffe. Les
beftiaux n’y touchent pas. Ainfi il faudroit l’arracher
, ne fùt ce que pour favorifer la croiffance
des plantes qu'i s recherchent. ( B ose.)
V e r v e i n e p u a n t e . C'eft le P e t i v è r e .
V erveine de Saint - D o m i n g u e : efpèce
d’HELIOTROPE.
VER VUE : fynonyme de Gouttière des Arbres.
Voye^ ces deux mots.
V E SC E . V i c i a .
Genre de plantes de la diadelphie décandrie &
de la famille des Légumineufes 3 qui comprend
quarante-quatre efpèces, dont dix-nuit fe voient
dans nos écoles de botanique, & dont une eft
l’objet d'une culture de grande importance , à raifon
de (es graines & de fes fanes, qui font emloyées
à la nourriture des animaux domeftiques. Il eft figuré
pl. 634 des Illuf rations des genres à t Lamlfftk.
Observations,
La fève fait partie de ce genre dans les écrits de
la plupart des botaniftes , mais elle eft «diftinguée
par 1 s agriculteurs : ainfi il a en été traité féparé-
menr. Voye\ Fè v e .
Efpèces.
I. La V esce pififorme. •
Vicia pijîformis. Linn. Du midi de la France.
2. La V esce des buiflons.
Vicia dumetorum. Linn. ^ Du midi de la France.
3. La V e^ce de Caroline.
Vicia caroliniana, Walt. 2f De l’Amerique fep-
teritrronale.
4. La V esce de Bithynie.
Vicia pontica. Willd. De l’Orient.
y. La V esce dés bois.
Vicia fylvatica. Linn. ^Du midi de la France.
6. La V esce d’Amérique.
Vicia americana. Willd. 2f De l’Amerique fep-
tentrionale.
7. La V esce panachée.
Vicia variegata. Willd. Du Levant.
8. La V esce brun-pourpre.
Vicia atropurpurea. Desfont. © Du midi de la
France.
9. La V esce velue.
Vicia villofa. Roth. O De l’eft de l ’Europe.
v 10. La V esce de Bengale.
Vicia bengalenfis. Linn. © Des Indes.
I I . L i Vesce de Gérard.
Vicia Gerardi. Willd. y. Du.midi de la France,
12. La V esce à fleurs nombreufes.
Vicia cracca. Linn. 2f Indigène.
13. La V esce à folioles nombreufes.
ViciapolyphyLia. Desf. if De la Barbarie.
14. La V esce à feuilles étroites.
Vicia tenuifolia. Roth. “2f De l’eft de l’Europe.
' iy . La V esce à longues folioles.
Vicia longifolia. Poir. 2f D11 Levant.
16. La V esce à feuilles de fainfoin.
Vicia onobrychiôides. Linn. O Du midi de la
France.
17. La V esce à tige haute.
Vicia altijfma. Desf..:* De la Barbarie. 18. La
18. La V esce bifannuelle.
Vicia biennis, Linn. a* De la Sibérie.
19. La V esce à petites fleurs.
Vicia parvifiora. Mich. De l’Amérique fepten-
trionale.
20. La V esce de Niffole.i
Vicia nijfoliana. Linn. © Du Levant.
21. La V esce blanchâtre.
Vicia canefcens. Labill. © Du Levant.
22. La V esce du Gap.
Vicia capenfis, Berg. 2^ Du Cap de Bonne-Ef-
pérance.
23. La V esce à gouffes tranfparentes.
Vicia pellucida. Jacq. Du Cap de Bonne-Efpé-
rance.
24. La V esce orobe.
Vicia oroboides, Jacq. De l’eft de l’Europe.
2y. La V esce ligneufe.
Vicia fruticofa. Cavan. T) Du Pérou.
16. La V esce à deux fleurs.
Vicia biflora. Desf. De la Barbarie.
27. La V esce éperonnée.
Vicia calcarata. Desf. De la Barbarie.
28. La V esce cultivée.
Vicia fativa. Linn. © Du midi de l ’Europe.
29. La V esce à femences globuleufes.
Vicia globofa. Retz. De,....
30. La V esce à folioles nombreufes.
Vicia polyphylla. Desf. De la Barbarie.
31. La V esce printanière.
Vicia lathyroides. Linn. © Indigène.
32. La V es-ce des Pyrénées.
Vicia pyrenaica. Pourr. © Des Pyrénées.
33. La V esce à double fruit.
Vicia amphicarpa. Willd. © Du midi de la
Francer
34. La VEsce naine.
Vicia puf lia. Willd. © De l'Amérique fepten-
trionale.
3 y. La V e s c e j aune.
Vicia lutea. Linn. © Dii midi-de là France.
36. La V esce hy bride.
Vicia hybrida. Linn. © Do midi de la France.
37. La'Vesce hériftéei
Vicia hirta. Balb. .© Du midi de la France.
38. La V esce de Hongrie.
Vicia pannonica. Jacq. © De l’ eft de l’Europe.
39, La VEScÉ gabre.
Vicia Uvigata. Smith, De l’Angleterre.
40. La V esce d'un jaune-fale. .
Vicia fordida. Willd. © De l’eft de L’Europe.
41. La V esce voyageufe.
Vicia peregrina. Linn. © Du "midi delà France.
42. La V esce des haies.
Vicia fepium. Linn. 7f Indigène.
43. La V esce à fruits aplatis.
Viciaplatycarpos. Roth. © De l’Egypte.
44. La Vesce à fruits rouges.
Vicia megalofperma. W^illd. © De l’ eft de l’Eu-
rope.
Agriculture, Tome VI,
4y. La V esce à feuilles de lin.
Vicia linifolia. Bofc. © De l’eft de la France.
Culture.
Ce font les efpèces des nos. 1 , 2., 4 , y B,
10, 1 1 , 16 , 1 7 , 1 9 , 2 4 ,2 7 , 28 , 30, 3 4 ,4 1 ,
42 & 44 qui fe cultivent dans nos écoles de botanique.
Toutes fe contentent de la pleine terre
& n’exigent point de foins difficiles.-On les fème
en place au printemps, on éclaircit leur plant,
onjeùr fournit de petites rames lorfqu’pn veut
qu’elles; fe développent convenablement, & on
leur donne un ou deux binages de propreté. Les vivaces
font dans le cas de refter quatre ou cinq ans
dans le même lieu , pour peu que la terre foit
fertile, & on peut prolongée leur exiftenoe indéfiniment
, en les divifant par le déchirement de
leurs racines en hiver, & en les changeant^ de
place. Parmi elles je dois particulièrement citer
la 12e. , foit fous le rapport .de fa beauté lorf-
qu’elle eft en. fleur , foie fous le rapport de fon
utilité pour la nourriture des volailles & des
beftiaux. On doit la placer auprès des derniers
buiflons des maffifs, fur lefquels elle portera fes
nombreufes tiges garnies de leurs épis de fleurs.
Je fuis furpris qu’on ne la cultive pas en grand,
car elle femble devoir fournir plus de fanes
& de graines que la Vefce cultivée, & elle
a de plus l’avantage d’être vivace. Je l'ai vue autrefois
très-abondante dans les champs à jachère
triennale des montagnes de la ci-devant Bourgo-
i gne , où on. la regarde comme plus utile que
I nuifible, quoiqu’elle caufe une diminution notable
dans la récolte du feigle ou du froment,
parce qu’ elle augmente l’appétence de la paille
pour les beftiaux, & forme , après la moiffon ,
un bon pâturage. Aujourd’hui les perfe&ionne-
mens apportés à la culture, & l’établiffement des
Prairies temporaires & des Prairies artificielles
l’en font difparoître. ( Voye% ces
mots. ) Il eft des prés naturels où elle eft aufli
très-multipliée , & où de même elle nuit plus aux
produits des céréales qui les eompofent, qu’elle
n’ eft avantageufe- par elle-même. C ’eft le V es-
ceron, le Jardeau de quelques cantons.
Ce que je viens de dire de cette efpèce s’applique
à celle du n°. 2 , &r même avec plus d’ avantage
, puifque fes folioles font plus larges 3
mais elle eft rare dans le climat de Paris,
Thouin a propofé la culture en grand de l’e fpèce
du n°. 1 7 , comme devant fournir , dès les
premiers jours du printemps:, un fourrage.extrêmement
abondant & d’excellente qualité. Je ne
puis que me ranger de fon avis.
Yva-rt aauflï préconifé la Vefce pififorme comme
très-propre à fuppléer- la fuivante, & fes avantages
ont été confiâtes par lui de manière à ne
laifler aucun doute.
C ’eft l’efpèce du n°. 28 qu’ on cultive en grand
F f f f