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du Sang -} auffi , à Touverture des cadavres,
trouve-1*on des engorgemens de Sang noir & des
taches gangreneufes fur les vifcères j auffi la putridité
s’établit - elle promptement dans toutes
leurs parties.
Les étables où des moutons font morts de la
maladie du Sang, doivent être exà&rment nettoyées,
lavées & définfeélies par les moyens indiqués par
Guyton-Morveau. ( B o s c . )
S ang de dragon : réfine rouge qui s’emploie
en médecine & dans la peinture. Elle provient,
foit du D r a g o n ie r , foie d’un Ptérocarpe ,
foie d’un Ro t a n g . V o y t r ces mots.
Sang de r a t e . C’eft la même chofe que la
maladie du Sang. V o y e% ce mot & ceux Bêtes
a l a in e , Mouton & Mé r in o s . (B osc.)
SANG A : arbre figuré par Rumphius, & dont
les Chinois retirent un vernis qu’ils eftiment beaucoup.
Cet arbré eft peu connu des botaniftes, & ne
fe cultive pas en Europe. ( B c s c . )
SANGLIER : type fauvage du cochon domef-
tique.
C t animal eft un des plus dangereux ennemis
des cultivateurs , car il caufe des dégâts très-
confi ! érables dans les champs de céréales, dans
les vignes , &c., autant par fon palfage que par
la nourriture qu’il y prend. Ils doivent donc lui
faire une guerre à outrance, non en le chaffant,
comme les grands feigneurs, avec une meute de
gros chiens à ce uniquement deftinée, mais en
le tirant à- l'affût, - en lui tendant des pièges de
toutes les fortes. q
Celui de ces pièges qui convient le mieux eft
un lacet horizontal attaché à un jeune arbre, qui
fe relève lorfque la mécanique qui le tient courbé
eft détendue par les pieds de i’animal, lequel
fe trouve ainfi fufpendu par un de fes pieds de
devant ou-de derrière. .
Les Sangliers concourent, en labourant continuellement
le fol, au repeuplement des forêts.
V o y e ç les Dictionnaires des Q u a d ru p è d e s & des
C h a ffe s. ( B o s c - , ) -
SANGSUE : genre de la clafle des vers qui
renferme plufieurs efpèces, dont deux font communes
dans les eaux ftagnantes, & peuvent être
utiles ou nuifibles aux animaux domeftiques. Il
eft donc bon que j’en dife un mot ici, renvoyant,
pour les détails relatifs à leur organifation & à
leurs moeurs., au D i c t io n n a ir e d e s P e r s .
Souvent les chevaux, les vaches, &c., en allant
boire ou en traverfant les eaux, font piqués au
mufeau , aux jambes, au ventre par des Sang-
fues. J’en ai vu qui portoient ainfi une douzaine
de ces vers, ce qui les tourmentoit beaucoup &
inquiétoic leurs propriétaires. Le premier mouvement
eft de les ôter de force ou de les-couper en
deux avec des cifeaux j mais , dans le premier cas,
on rifque que la tête de la Sangfue refte dans la
chair & donne lieu à un ulcère, & dans le fécond
S A N
qu’il fe produife une hémorragie. Unè pincée de
fel ou de tabac, mife fur leur corps , dans le
voifinage de leur tête, fuffifant pour les faire tomber
en peu de fécondés, ce moyen eft beaucoup
préférable, & c’tft celui que je confeille, fi, à
raifon du voifinage de la maifon, on eft à portée
de l’employer. Dans le cas contraire, il convient
mieux de lailfer les Sangfues fe gorger de fang &
tomber naturellement, que de les ôter dë force-
car ce n’eft pas douze de ces animaux qui peuvent
enlever affez de fang à un cheval ou à une
vache pour lui nuire.
On accufe quelquefois les Sangfues d’entrer
dans l’eftomac des'chevaux & des vaches avec
l’eau que ces quadrupèdes avalent} mais il fuffit
d’avoir obfervé ces animaux pendant qu’ils boivent,
pour être convaincu que cela eft fort difficile
, fi ce n’eft pas impoffible à croire. Les morts
attribuées à cette caufe font donc réellement
dues à une autre.
Les petites Sangffi.es plates qu’on trouve fréquemment
dans les fontaines, & qu’on appelle
aujourd’hui des Planaires , font encore plus
dans le même cas, puilqu’elles ne cherchent jamais
à S’attacher aux quadrupèdes , & que la
plupart du temps elles font cachées fous les
pierres.
On appelle encore Sangfues de petits fofîes
établis dans les champs & dans les prairies, foie
au moyen de la charrue, foit au moyen de la bêche,
pour donner de l’écoulement aux eaux pluviales.
Poyei Egout des t e r r e s . ( B osc. )
SANGUINAIRE. Sangu in a ria .
Plante vivace,'originaire dë l’Amérique fepten-
trionale, qui feule conftitue un genre dans la po-
, lyandrie monogÿnie & dans la famille des P a p a -
v é ra ç é e s . Il eft figuré pl. 449 des l llu j i r a t io n s des
g en r es de Lamarck.
J’ai obfervé de grandes quantités dë Sanguinaires
dans fon pays natal, où elle embellit les forêts
en terrains fablonneux dès les premiers jours
du printemps , époque où elle entre en fleurs. Ou
la cultive en pleine terre dans nos jardins, mais
non avec l’abondance qu’appelle fon élégance.
C’eft dans une plate-bande de terre dé bruyère &
au nord d’un mur qu’elle doit être placée. On la
multiplie, foit de graines, dont elle donna fouvent
dans notre climat, foit par déchirement des racines,
qui tracent beaucoup. Les femis doivent fe
faire au printemps dans des terrines placées au
nord. Le déchirement dès racines a lieu à la fin
de l’été, époque où elles ne végètent pas. Le fécond
de ces moyens eft préférable, parce qu’il
donne des.joui/fiinces dès l’année fuivahte. Les
vieux pieds ne demandent aucun foin} mais il faut
les indiquer, après la mort de la tige, par des
piquets, pour ne pas être expofé à les enlever
, en labourant. ( B o s c . )
S A N
SÀNGUÏNELLE : nom vulgaire du Cornouiller
sanguin*.
SANGUINOLE : variétés de Pêche & de
Poire. P o y e% Pêcher & Poirier dans le D i c tion
n aire d e s A r b r e s & A rb u ftc s .
SANGÜISORBE. P o y e [ Pimprenelle.
SANICLE. S ANICVLA.
Genre de plantes de le pentandrie diandrie &
de la famille des O m b e l l i f è r e s , dans lequel fe réunirent
quatre efpèces , dont une eft commune
dans nos bois & s’utilife dans la médecine vétérinaire.
Il eft figuré pl. 181 des l l lu f i r a t io n s d es
genres de Lamarck.
, E fp è c e s .
i. La Sanicle d’Europe.
S a n ic u la e u r o p ia . Linn. Indigène..
2. La Sanicle de Maryland.
S a n i c u la m a ry L a n d ica . Linn. :^#De l’Amérique
feptentrionale.
3. La Sanicle du Canada.
S a n i c u la ca n a d en f is . Linn. % De l’Amérique
feptentrionale.
4. La. Sanicle à feuilles de bacile.
S a n i c u la c r i tm i f o l ia . PaM, 2f De la Sibérie.
C u ltu r e .
La première efpèce croît dans les bois argileux,
où on la recueille pour l’ufage de la médecine.
Les beftiaux la repoufient} cependant dans l’eft de
h France , où elle eft connue fous le nom à lh erb e
du d é fa u t, on la donne aux vaches qui viennent de
vêler pour provoquer la fortie de l’arrière-faix.
Sa culture dans les écoles de botanique fe borne
à la fenier en place, à la farder au befoin & à l’abriter
des rayons du foleil qu’elle craint beaucoup.
. On y traite de la même manière la Sanicle du
Maryland, qui y a été introduite-depuis plufieurs
années. ( B o s c . )
Sanicle de montagne. Ori donne ce nom à
la Benoîte. P o y e% ce mor.
Sanicle femelle. C’eft I’Astrance.
SANKERa : plante du Japon qu’on ne peut
rapporter à aucun genre.
SANSEVIERE. S a n s e v e r i a .
Genre de plantes établi aux dépens des Ale-
tris , & qui renferme trois efpèces.
E fp è c e s .
î. La SanseviÉre de Ceylan.
S a n f e v e r ia £e y la n i c a . Willd. ^ De Ceylan.
2. La Sanseviére de Guinée.
S a n f e v e r ia g u in e e n jls . Willd. Of De l’Afrique.
S AN 24 5
3. La Sanseyière lanugineufe.
S a n f e v e r ia la n u g in o fa . Willd. "if. Des Indes.
P ° y t [ , pour la culture, au mot A l e t r is .
( B o s c . )
SANSONNET : nom vulgaire de I’Étour-
; N eau. P o y e% ce mot.
SANSOUIRE. C’eft le nom qu’on donne, aux
environs d’Arles, à une terre végétale imprégnée
de fel dans fa couche inférieure.
Lorfque, par un labour profond, on ramène la
couche falée à la furface,- on rend cette furface infertile
pour plufieurs années.
C’eft la Soude & le T amarix qu’on doit
cultiver dans cetre terre. P o y e % ces mots & ceux
Sel marin & Marais salés. ( B o s c . )
SANTALIN. S a n t a l u m .
Arbre de l’Inde, qui feul conftitue un genre
dans la tétrandrie monogÿnie & dans la famille
des O n a g r e s . Il eft figuré pl. 74 des l llu j i r a t io n s d es
g en r e s de Lamarck.
Le bois de cet arbre eft odorant & s’emploie-
pour les parfums & la médecine , fous le nom de
f a n t a l b la n c .
Comme le Santalin ne fe cultive pas dans nos
jardins, je n’ai rien à en dire de plus. ( B o s c . )
SANTOLINE. S a n t o l in a .
Genre de plantes de la fyngénéfîe égale & de la
‘famille des C o r y m b i f t r e s , dans lequel fe rangent
treize efpèces, dont plufieurs fe cultivent dans
les écoles de botanique. Il eft figuré pl.. 671 des
lllu j i r a t io n s d es g en r es de Lamarck.
E fp è c e s .
1. La Santoline à feuilles de cyprès, vulgairement
g a r d e - r o b e , p e t i t cy p r è s .
S a n t o lin a ch am & cy p a r ijfu s . Linn. T? Du midi
de la France.
2. La Santoline à feuilles dé romarin.
S a n to lin a r o fm a r in ifo l ia . Linn. Du midi de
la France.
3. La Santoline à feuilles de bruyère.
S a n t o lin a e r ic o id e s . Lam. Du midi de l’Europe;
4. La Santoline verte.
S a n t o lin a v i r id i s . Lam. J) Du midi de l’Eu-~
rope.
y. La Santoline très-velue.
S a n to lin a v il lo f i j f im a . Lam. Du midi de la
France.
6. La Sanîoline blanchâtre.
S a n t o l in a in c a n a . Lam. J? Du midi de la
France.
7. La Santoline très-odorante.
, S a n t o l in a f r a g r a n t ij f tm a ." Sahl. J? De l’Arabie.
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