
53. La V é r o n i q u e couchée.
Veronica proftrata. Linn. if Indigène.
54. La V éronique pileufe.
Veronica pi lofa. Willd. “if De l’eft de l’Europe.
c3. La V éronique à feuilles d’ortie.
Veronica urtieâfoLia. Linn. "Jf Dq midi de la
France.
f 6 . La V éronique à feuilles de fiule.
Veronica falicifolia. Vahl. T> De la Nouvelle-
Zélande.
57. La V éronique des Catara&es. •
Veronica Catarafta. Forft. T) De la Nouvelle-
Zélande. 58. La V éronique de Michaux.
Veronica Mickauxii. Lam. De l’Orient.
59. La V éronique en croix.
Veronica deeufj'ata. Lam. Du détroit de Magellan.
60. La V éronique à feuilles elliptiques.
Veronica elliptica. Forft. f j De la Nouvelle-
Zélande.
61. La V éronique à pédoncule nu.
Veronica aphylla. Linn. Des Alpes.
62. La V éronique à petites fleurs.
Veronica parvijiora. Vahl. fj De la Nouvelle-
Zélande.
63. La V éronique à gros fruits.
Veronica macrocarpa. Vahl. T? De la Nouvelle-
Zélande. .
64. La V éronique à gros épillec.
Veronica macroftachya. Vahl. T? Du Levant.
65. La V éronique de Labillardière..
Veronica Billardieri. Vahl. T) Du Levant.
Véroniques a fears folitaires & axillaires»
6 6 . Là V éronique printanière.
Veronica verna. Linn. O Indigène.
67. La V é r o n i q u e à feuilles d’ivette.
Veronica chamApithoid.es. Lam. O Indigène.
68. La V é r o n i q u e à trois lobes.
Veronica triphyllos. Linn. O Indigène.
69. La V éronique à feuilles de lierre.
Veronica hederefolia. Linn. O Indigène.
70. La V éronique à feuilles de cymbalaire.
Veronica cymbalari&folia. Vahl. Q De l’Orient..
71. 'La V éronique pèlerine.
Veronica peregrina. Linn. O Indigène.
72. La V éronique fans pétales.
Veronica apetala. Bofc. O De l’Amérique feptentrionale.
73. La V éronique filiforme.
Veronica filiformis. Smith. O Du Levant.
74. La V éronique à feuilles rondes.
Veronica rotundifolia. Ruiz & Pav. Du Pérou.
73. La V éronique à deux lobes.
Veronica biloba. Linn. O Du Levant.
'7 6 . La V éronique précoce.
Veronica pracox. Allion. Q Indigène.
77. La Véronique à feuilles de thym.
Veronica acinifolia. Linn. O Indigène.
78. La Véronique des champs.
Veronica arvenjis. Luin. O Indigène.
7 9 . La VÉRONIQUE a g r e fte .
Veronica agrefiis. Linn. O Indigène.
80. La Véronique de Perfe.
Veronica perfica. Poir. 0 De la Perfe.
82. La V i ronique folière.
Veronicafoliera. Dum.-Courf. De.....
Culture.
Les efpèces qui le cultivent dans nos jardins
font celles des n°s. 1 , 2 , 3 , J , 6 , 7 , 9 » 10 , M»
1 6 , 19 , 20, 2 1 , 2 2 , 25 , 2 6 ,3 0 , 3 1 , 3 2 , 33,
1 5 > 3é >‘ 37» 59> 44» 4) j 46 > 4 8 , 49 » 19»
5 1 , $ 1 , J3 » S9 » 64 » 6 6 , 67 , 68 , '69 , 7 1 ,
72 3 76 3 77* 7^ 3 7 9 3 80 & 81. Parmi elles il n’y a
que les 30e. & 5 9e. qui foienteffentiellement d'orangerie
; mais il eft prudent d’y tenir quelques pieds
de celles qui font originaires du Levant & des
A lp e s , parce qu’elles peuvent être frappées par
les fortes gelées de l’hiver. La première, qui eft
herbacée j fe multiplie par graines & par déchire- 4
ment des vieux pieds 5 la fécondé, prefqu’exclufî-
vement de boutures. Elles ne font point délicates,
& ne demandent que les foins ordinaires aux plantes
de leur température.
Toutes les autres fe fèment en place dans les
écoles de botanique, s’éclairciffent & fe fardent
au befoin. Quoiqu’il y en ait des terrains arides
& des terrains aquatiques, elles s’accommodent
toutes affez bien de ceux des jardins. Les vivaces,
une fois acquifes, fe multiplient de plus par le déchirement
des vieux pieds pendant l’hiver j c’eft
même à ce dernier mode qu’on s’en tient pour
l’ordinaire, un petit nombre de pieds étant fuffi-
fant pour les befoins de l’étude & pour affurer la
eonfervation de l’efpèce.
Parmi ces efpèces, il en eft quelques-unes qui
font affez belles, lorsqu’elles font en fleur, pour
mériter une place dans les parterres & les jardins
payfagers. Je citerai particulièrement k s i re. , 2e. ,
5e. , 9e. , ' i ô é. , 14e. , 19e», 20e-.} 21e. Une fois
plantées , elles ne demandent que des binages de
propreté. C ’eft fur le bord des allées , entre les
derniers rangs des maffifs, contre les fabriques,
qu’ elles produifent le plus d’effet. Tout terrain &
toute expofition leur conviennent.
Des efpèces indigènes je dois citer les i re. ,
2e., 26e. & 44e. , qui croiffent abondamment dans
les bois en terrain fablonneux , & que les moutons
aiment beaucoup5 la 33e., qui furabonde quelquefois
dans les ruiffeaux & les foffés dont l'eau n’eft
pas fufceptible de fe corrompre. Tous les beftiaux
l'aiment beaucoup. On la mange en certains pays
foit en falade, foit cuite & affaifonnée de diverfes
manières, quoique fa faveur ne foit pas agréable.
. On. doit Ja. couper deux ou trois fois par faifon,.
ou pour la donner aux beftiaux, ou pour l’employer
à augmenter la maffe des fumiers. Quelques
pieds placés fur le bord des eaux, dans les jardins
payfagers, augmentent leur agrément, à rai-
fon de leur feuillage & de leurs fleurs. Il en eft de
même, de la 3 fc-, mais à un moindre degré. Les
76e. , 7 7 e*» 78e. 8>c 79e. fe voient au premier printemps
dans les champs en friche, & les beftiaux,
furtout les moutons, les recherchent avec paffion ;
on devroit les femer , quoique de très-petite fta-
ture, pour être pâturées par ces beftiaux à la fin
de l’hiver, époque où les nourritures vertes font
fl utiles à leur fanté, & où les nourritures fèches
font fouvenc fort rares. ( B o s c .)
VERRAT : mâle de la T ruie. Voy. C ochon.
VERRÉE. V errea.
Genre de plantés de l’oétandrie tétragynie, qui
contient deux efpèces, toutes deux cultivées en
Europe.
Efpèces.
1. La V errée à feuilles crénelées.
Verrea crenata. Andr. De Sierra-Leone.
2. La V erree à fleurs pointues.
Verrea acutifiora. Dum.-Courf. De Sierra-
Leone.
Culture.
Ces deux plantes exigent la ferre chaude.
On les multiplie de boutures faites fur couche &
fous châlfis. Du refte, les foins qu’elles demandent
font ceux qu’ on donne aux cotylédons exotiques,
avec lefquels elles ont de grands rapports, puif-
qu’elles ont fait partie de leur genre. On les a
réunies aux C alanchoés. ( B o s c . )
VERS. L’acception de ce mot eft fort étendue :
tantôt on l’ applique à tous les animaux longs &
mous, comme aux chenilles Ôi autres larves des
infe&es , ainli qu’ à tous les zoophytes & aux v é ritables
Vers j tantôt on la reftreim aux véritables
V e r s , parmi lefquels le Ver de terre ou lombric
, & les Vers inteftinaux font les plus dans le
cas d’intéreffer les cultivateurs.
J’ai indiqué aux articles des infeétes ceux dont
les larves font dans le cas de nuire aux cultivateurs 5 j’y renvoie le leéteur, ainfl qu’aux mots C henilles,
Larves & V ermoulure.
Les principaux des Vers inteftinaux qui nuifent
aux hommes & aux animaux domeftiques appartiennent
aux-genres T énia , Hyd atide, Echy-
norinque, Fasciole, Strongle, A scaride,
Crinon & Filaire. Voye^ ces mots.
Tout ce qu’il eft important aux cultivateurs de
favoir relativement aux Vers proprement dits, ou
Vers de terre, fe trouve mentionné aux mots
L o m b r i c & A c h é e . ( B osc. )
VERSAINE : nom de la Jachère dans quelques
lieux. , t
VERSÉE (Te r re ). On appelle ainfi en Flandre
le premier labour des terres à froment, labour
qui fe fait avec une charrue particulière. Voyez?
L a b o u r ., ( B osc. )
VERSÉS (Blés) : blés que le vent ou la pluie
a renverfés, & q u i, ne pouvant plus fe relever ,
font expofés, i° . à ne plus prendre d’accroiflemenr,
c ’eft-à-dire, à fournir un grain retrait 3 20. à ne
plus donner qu’un mauvais grain, parce qu’il a
germé & même pourri dans l’épi j 30. à donner
moins de grain/parce qu’une partie a été égrenée
ou mangée par les quadrupèdes rongeurs & les
oifeaux granivores.
Il eft des variétés de froment q u i, à raifon de
la foibleffe de leur chaume & de la groffeur de
leur é p i, font plus fufceptibles de verfer que les
autres. Voye% F r o m e n t .
Toutes les variétés de froment font plus fujettes
à verfer dans les bonnes terres ou dans les terres
trop fumées que dans toutes autres, parce que leur
épi y eft plus garni de grains.
Quand on confidèrel’ immenfe quantité de grain
qui eft perdue chaque année en France par l ’effet
du verfement des blés, quantité qu’on peut évaluer
à plus d’ un milion de fetiers, on fe demande
comment les cultivateurs ne font pas tous leurs
efforts pour la diminuer.
Certainement il eft des ouragans qui font d’une
telle force, que, quelque foin qu’on ait pris, ils font
verfer tous les blés d’un canton, mais auffi il eft
des blés qui verfent à la fuite du plus foible
vent, de la pluie la moins battante; c’eft pour
ceux-là que je voudrois que les cultivateurs fuffent
prévoyans.
O r , ils peuvent les empêcher de verfer, i° . en
épuifant la terre, fi elle eft trop fertile, par piu-
fieurs cultures fucceffives de froment, ou en diminuant
l’effet de cette fertilité par de mauvais
labours ; 2°. en ne la fumant pas avec excès fi elle
a befoin de l'être ; 30. en choifîffant les variétés à
chaume fort & à épi grêle 3 40. en femant clair-
La fécondé & la quatrième caufe font les plus
communes, & celles qu’ il eft le plus facile de prévenir.
J’invite donc les cultivateurs à ne jamais fumer
que jufte autant qu’il fau t, & à toujours femer
plutôt clair que ferré, puifqu’outre le bénéficé
d’éviter le verfement, il y a économie de fumier
& de femence. Voye^ E n g r a i s , F u m i e r & S em
i s ..
Les A v o i n e s verfent autant & même plus que
les fromens. Les S e i g l e s réfiftent un peu davantage.
Il eft rare que les O r g e s verlenr. Voyet ces
j mots. ( B o sc . )
I VERSOIR : fynonyme d’OREiLLE dans la
I Charrue. Voye^ ces mots