
Si l’inflammation écoit trop confidérable , on 1
feroit une ou deux petites faignées.
S’il fe formoit un dépôt, on accéléreroit la
fortie du pus par une incifion. ( B o s c . )
T ranspiration des plantes. On appelle
ainfi l’émanation gazeufe qui s’opère dans les végétaux
, principalement par les feuilles.
La perte de liquide que font les plantes dans
les jours ftcs & chauds, eft très-confiviérable..
Halles a trouvé qu’un pied de tournefol (h e l ia n -
th u s a n n u u s ) de trois pieds de haut, perdoit
jufqu’à vingt onces par jour.
C’eft par les pores que la Tranfpiration s’exécute
dans les plantes ; elle eft plus grande , dit
Decandolle, dans les herbes que dans les arbres 5
dans les herbes à feuilles minces, que dans celles
à feuilles charnues ; dans les arbres à feuilles
caduques , que dans ceux à feuilles toujours vertes.
Elle n’a pas lieu par les corolles , les organes
fexuels, les fruits, les racines & les écorces.
V o y e£ Pore.
En général les plantes tranfpirent plus pendant
la chaleur & la féchereffe, que pendant le froid
& l’humidité > elles ne tranfpirent point du tout
pendant les nuits obfcures , ou dans les lieux privés
de toute lumière.
Dans les temps où la Tranfpiration eft forte &
l’évaporation foibie, le réfukat de la première
s’accumule à l'extrémité des feuilles, & forme une
des fortes de Rosée. V o y e \ ce mot.
Il eft extrêmement important , dans la pratique
du jardinage , de ne pas laiffer les plantes trop
s’affoiblir par la Tranfpiration, parce qu’il en
réfulte la C oulure des fleurs & la chute des
Fruits. On parvient à la rendre moindre par des
A rrosemens & par des Abris. V o y e% ces mots.
( B o s c . y
TRANSPLANTATION : fynonyme de P l a n t
a t i o n . V o y e ç c e mot.
Cette opération, qui amène fi fouvent la mort
des vieux arbres, & toujours leur affoibliffement,
eft favorable à l aecroiffement des jeunes, parce
qu’elle les place dans une terre meuble & nouvelle,
où leurs racines pénètrent facilement &
trouvent des fucs abondans.
Il eft des plantes qui craignent plus la TranImplantation
que d’autres. J’ai eu foin d’indiquer
ce fait à leur article.
Si les arbres levés dans les bois n’offrent pas
autant de chances favorables à la Tranfplantation
que ceux des pépinières, c’eft que l’empâtement
de leurs racines eft moins confidérable. Plus on
tranfplante fouvent le plant, & plus cet empâtement
s’étend j auffi les arbres réfineux, les plus in-
cert. ins de tous à la reprife, font-ils changés de
place tous les ans , pendant les trois premières
années de leur viedans les pépinières bien conduites.
V o y . P e a n t , Pin, S a p i n , Genévrier,
If & MiiLEZE. ( B o s c . )
TRANSPORT DES TERRES.. La. célérité &
l’économie qu’oti doit apporter dans toutes les
opérations agricoles, obligent de dire ici quelq es
mots des différentes manières de tranfporter les
terres.
On tranfporte les terres, i°. dans des Hottes.
( V o y e i ce mot.) Un homme de moyenne force
n'en peut guère porter qu’un pied cube lorfqu’il
travaille toute la journée, de forte que cette manière
eft très-lente & très-coûteufe. Il eft cependant
des localités où on ne peut fe difpenfer de
l’employer à raifon de l’inégalité du fol, de la
néceffité de ne pas dégrader fa fur face, &c.
i°. Dans des Brouettes. ( V o y e ^ ce mot. )
Elles ne portent guère plus que la hotte dans un
travail continu; mais quand les hommes fe relaient
pendant le trajet, elles expédient beaucoup plus
d’ouvrage. •
3°. Dans des C ivières en forme de coffre.
( V o y e ^ ce mot.) Deux hommes tranfportent, par
leur moyen, le triple de ce qu’en tranfporteroit
un feul dans une hotte ou une brouette ; mais le
fer vice en eft extrêmement lent, de forte qu’on
y a renoncé prefque partout.
40. Dansées C amions. ( V o y e% ce mot.)
On peut cônfidérer ces inftrumens comme des
brouettes conduites par plufieurs hommes. Ils font
préférables dans beaucoup de cas, principalement
lorfqu’on veut conferver les allées par lefquelles
on opère ; mais alors il faut qu’ils aient les roues
fort larges. L’expérience prouve que leur fervice
n’équivaut pas, pour la quantité des objets à
tranfporter & la rapidité du tranfport, à celui
d’autant de brouettes qu’il y a d’hommes employés.
50. Dans des T ombereaux. ( V o y e% ce mot. )
Lorfque la localité le permet, le Tranfport par
tombereau attelé d’un cheval eft le plus avantageux
fous tous les rapports.
Il y a un grand nombre de fortes de tombereaux,
dont le plus expéditif pour l’objet dont il eft ici
queftion , eft celui inventé par Perronet , & qui
eft décrit au mot V oiture.
La grandeur des tombereaux, leur forme & le
nombre des chevaux qu’ony attèle, doivent être
proportionnés à la diftance à laquelle on veut conduire
les terres. Dans les jardins, il faut qu’ils
n’aient que la capacité fuffifante pour êcre facilement
traînés par un cheval de moyenne force lorf*
qu’ils font complètement pleins. Dans ce cas,
leurs roues feront baffes & auffi larges que pof-
fible, pour moins dégrader les alléès. Dans la campagne
il y en aura de différentes grandeurs , &
leurs roues feront hautes, afin qu’on puiffe choifir
celui qui devra être préféré & attelé de plus ou
moins de chevauxfélon la diftance qu’il y aura
à parcourir. -
Beaucoup de perfonnes ont fans doute pu remarquer,,
comme moi, la difpofition où font beaucoup
de cultivateurs de furcharger leurs chevaux,
penfant par-là accélérer leur ouvrage > mais tres-
certainement, elles calculent mal.,, car la. lenteur.<te
T R E
la marche &1a Fatigue de ces chevaux font la fuite Efpeces.
néce flaire d'un tel fyftème. ce cjui doit diminuer
Je nombre des voyages journaliers. Or, la fur-
charge peut rarement équivaloir à un ou plufieurs
voyages pat jour de plus.
Quant aux tranfports des fumiers, des produits
des'récoltes & des autres objets, v o y e i au mot
Voiture & aux articles de chacun de ces objets.
( B a s e - - ) TRANSVASER LES VINS. V o y e i V i n .
TRAQUENARD : piège deftiné à prendre les
renards, les loups, les blaireaux & les tournes, Sc
dont les cultivateurs voifins des forets doivent
être pourvus. -
On les trouve chez les quincailliers des villes,
& c’eft Ü qu'il faut les acheter , parce qu'ils fe-
roient moins bien excutés & plus coûteux fi on
les faifoit fabriquer foi-même. V syrç le D i ü i o n -
m i n d es C h a j f e s , où' il y en a plufieurs fortes figurées
& décrites. { B o s c . ).
TRATTINNICKIE. T k a t t in n i c k t a .
Arbre duBréfil,qui feulconftitue un genre dans
la polygamie monoecie.
Il ne fe cultive pas dans nos jardins. (Bosc.)
TRAVERSE : nom de la huitième façon .qui
fe donne aux vignes dans le departement de la
Haute-Garonne. ( V o y e [ Vi g n é . ) Dans d autres
lieux on appelle de même tous les L a b o u r s .
croifés, de quelque nature qu ils foient. Voye% ce j
mot. ( B o s c . ) h
TRÉBUCHET : piège propre à prendre les j
petits oiféaux. Il y en a de plufieurs fortes,qui |
font décrits & figurés dans le D i t l i o n n n a i r e d e s ,
Chajfes.
Le moineau eft, de tous les oifeaux, le plus
nuifible à l’agriculture, & il feroit bon de le détruire
par le moyen du Trebuchet; mais il s en
défie, & il eft rare qu’il s’y prenne. V o y e i M o i n
e a u . ( B o s c . )
TRÈFLE. T r i f o l ium .
Genre de plantes de la diadelphie décandrie &
de la famille des L é g u m in e u f e s , dans lequel fe placent
loixante-dix-fept efpèces, prefque toutes
extrêmement du goût des beftiaux, & dont trois
ou quatre font l’objet d’une culture très-étendue
dans la plus grande partie de l’Europe. Il eft figuré
pl. 6 ij des l l l u f i r a tio n s d e s g en r es de Làmarck.
O b f e r v a t io n s .
Les M é l i l o t s , qui ont fait partie de ce genre,
Lont mentionnés à leur article.
T r e fle s d o n t l e s g o u jfe s f o n t r e co u v e r te s p a r le c a li c e
& r en fe rm en t p lu f ieu r s f em e n c e s .
I. Le T rèfle des Alpes.
T r i f o l iu m a lp in um . Linn. ^ Des hautes montagnes.
2. Le T rèfle de la Caroline.
T r i f o l iu m c om o fum . Linn. De la Caroline.
3. Le T rèfle rampant, vulgairement le t r io le t .
T r i f o l iu m r ep en s . Linn. ^ Indigène.
4. Le T rèfle hybride.
T r i f o l iu m h y b r id um . Linn. “2f Indigène.
5. Le T rèfle de Vaillant.
T r i f o l iu m V a i l l a n t i i . Poir. Indigène.
6 . Le T rèfle en gazon.
T r i f o l iu m c s fp i to fu m . Willd. Des hautes montagnes.
7. Le T rèfle à feuilles de lupin.
T r i f o l iu m lu p in a f t e r . Linn. “if- De la Sibérie.
8. Le T rèfle roide.
T r i fo l iu m f t r iä u m . Linn. Jf Indigène.
9. Le T rèfle poli.
T r i f o l iu m U v ig a t um . Poir. 0 De la Barbarie.
10. Le T r è f l e anguleux.
T r i f o l iu m a n g u lo fum . Willd. O De la Hongrie.
II. Le T rèfle réfléchi.
T r i f o l iu m r e f le x um . Linn. 7f De l’Amérique fep-*
tentrionale.
12. Le T rèfle de Micheli.
T r i f o l iu m m ic h e lia n um . Sav. De l’Italie,
13. Le T rèfle à involucre.
T r i f o l iu m in v o lu c r a tum . Willd. "if De....,
T r e fle s a c a li c e v e lu .
14. Le T rèfle fouterrain.
T r i fo l iu m fu b te r r a n eum . Linn. O Indigène,
1 y. Le T rèfle globuleux.
T r i f o l iu m g lo b u lo fum . Linn. Q De l’Arabie.
16. Le T rèfle des rochers.
T r i f o l iu m f a x a t i l e . Allion. 0 Des Alpes.
17. Le T rèfle de Cherler.
T r i f o l iu m C h e r1er i . Linn. O Du midi de la
France.
18. Le T rèfle hifpide.
T r i f o l iu m k ifp id um . Desf. G De la Barbarie,
19. Le T rèfle étalé.
T r i f o l iu m d ijfu fum - Waldft. O Indigène» .
20. Le T rèfle tacheté.
T r i f o l iu m p i£ tum . Roth. O De.....
21. Le T rèfle à tête globuleufe.
T r i f o l iu m fp h e r o c e p h a lo n . Desf, 0 De la Barbarie.
22. Le T rèfle bardane.
T r i f o l iu m la p p a c eum . Linn. 0 Du midi de la
France.
23. Le T rèfle lagopède.
T r i f o l iu m la g o p u s , Willd. 0 De l’Efpagne.
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