
Hyoféride minime.
Renouée des buiffons.
Perce-pîed des champs.
Filage des champs.
Jafione ondulée.
Carline vulgaire.
Trèfle des champs.
Sabline pourpre.
Drabe vernale.
lbéride nudicaule.
Fîéule d s fables.
Canche blanchâtre.
— — précoce.
Ph.daride dès fables.
Tragus en grappes.
Fétuque queue-de-rat.
------minime.
Froment à feuilles de jonc.
Plantain corne-de-cerf.
Héliotrope d'Europe.
Myofote à fruits de bardane.
Jafione de montagne.
Centaurée du follüce.
Réféda jaune.
(Eillet arméria.
Spergule des champs.
Ceraifte à cinq anthères.
Sabline à f.uilles de ferpolet.
—-— à feuilles menues. ,
— — à fleurs rouges.
Lampfane fluette.
Epervière pilofelle.
Andryale de Nîmes.
Porcelle des fables.
Sifymbre des fables.
Drave printanière.
Silène dites.
------gallique.
— — anglais.
----- - conique.
Anémone putfatille.
Seneçonjacobée.
Orpin âcre.
------blanc.
Arabette de Thalius.
Alyffon calicinal.
Cifte à ombelle.
*— — commun.
------ de l'Apennin.
*Géranion fanguin.
Erable de Montpellier.
Ratoncule naine.
Plantes des Terrains calcaires.
Brize vulgaire.
Sellerie bleuâtre.
Ofeille à écuffon.
Plantain moyen.
Globulaire commune.
Polygala amer.
Germandrée petit chêne.
------de montagne.
Brunelle à grandes fleurs.
Echinope à tête ronde.
Scabieufe colombaire.
Afpérule des teinturiers.
Boucage faxifrage.
Potentille printanière.
Sainfoin cultivé.
Lin à feuilles menues.
Pn nier mahaleb.
T errain en pente. A quelques exceptions
près , qui fe remarquent à peine quand on confi-
dère l’enfemble d’une contrée, tous les Terrains
font en pente, puilque partout les eaux s’écoulent
dans les rivières, dans les fleuves 8c dans la mer.
Les cultivateurs doivent confidérer les Terrajns
en pente relativement à leur Exposition (voyeç
ce mot) & relativement au degré de leur pente.
Sous ce dernier rapport, il y a des avantages
8c des inconvéniens à ce que la pente^ foit forte.
Les avantages font, i ° . que les bois'qu’on y
plante étant étagés, jouiffent mieux de l’influènce
de la lumière 8c de l’air, & peuvent être rapprochés
avec moins d inconvéniens j i°. que les prairies
qu'on y fème fe confervent plus long-temps,
en raifon de ce que les terres fupérieures, entraînées
par les eaux, recouvrent annuellement le collet
des plantes qui les compofent, 8c favorifent
leur accroiffement Voyei^ Gazon.
Les inconvéniens font, i° . que l’entrainement j
annuel des terres finit par mettre à nu, foit la
couche inférieure, qui eft ou argileufe, ou fablon- j
neufe, ou calcaire , , 8c par conséquent plus ou |
moins infertile, foit la roche qui l’eu encore plus;
2°. que les labours à la charrue deviennent plus
difficiles.
Il n’eft pas pofïible de cultiver des Terrains qui
ont plus de quarante-cinq degrés d'inclinaifon, &
tous ceux qui en ont plus.de trente doivent être
biffes en pâturages ou plantés en bois.
Si on remarque en France une fi grande quantité
de Terrains en pente perdus pour la culture,
c'eft que leur couche de terre végétale a été enlevée
par des défrichemens inconfidérés 8c des
cultures de céréales ou autres qui exigent de fré-
quens labours. Combien il feroit à defirer qu’on
f î t quelques efforts pour leur reflituer une partie
de l’humus qu’ ils ont perdu, 8c encore plus
qu'on prît des mefures pour empêcher ceux qui
font encore fufceptibîes de donner quelques pro*
duétions , de fe dégrader davantage!
Eft-il, demandera-t-on fans doute, des moyens
de parvenir à ces deux buts? O u i, mais ils font
toujours longs, fouvent coûteux, 8c les hommes
veulent jouir. Ces deux obftacles font puiffans,
je le fais, cependant je ne dois pas moins indiquer
les moyens. ..
Un Terrain en pente eft d’autant plus dimcile
à rendre à la culture, qu’il offre moins de terre-
végétale, que fon expofition eft plus méridienne,
que le .climat où il fe trouve ell plus ou moins
chaud.- . . . v- ,, f •
La première indication a fuivre, c eit d y taire
venir des plantes qui y portent de l’ombre 8c parla
de la fraîcheur. On peut y parvenir, ou en y
faifant des trous, ou en portant de la terre végétale
dans ces trous 8c en y plantant des arbres qui
, donneront un bénéfice quelconque, 8c fous lef-
queis les moutons au moins trouveront un léger
pâturage, ou en faifant des foffés perpendiculaires
j a la pente, 8c d'autant plus rapprochés que cette
pente fera plus roide, folfés qui pourront être
également garnis de terre végétale 8c plantés de
| haies. Ces haies formeront naturellement des ter-
raffes qui arrêteront à l'avenir, les terres fupérieu-
res. Voyei Ha ie , T e r r a s s e . I C ’eft principalement la culture des vignes qui
[ acaufé la dénudation de beaucoup de pentes dans
! le midi 8c dans le centre de la France. Lorfque la I qualité du vin de ces vignes eft fupérieure, fa va- I leur permet de faire tous les ans, tous les deux I ans, quatre ans, dix ans même, le rapport des I terres du bas en haut de la pente j mais comme I cette opération eft très-coûteufe, il n’eft pas tou-
! jours poffible de l’entreprendre.
Le labour des Terrains en pente doit, autant I que poffible, être fait diagonalement, pour que la I defcente de la terre en foit d’autant retardée. Il I eft même des pays de vignoble où il eft d’ufage
| d’exécuter ces labours en commençant par le haut, I quelque pénibles qu'ils foient de cette manière.
I .En définitif, il eft fort à defirer qu’ une loi I force les propriétaires des Terrains trop en pente I àleslaiffer en bois ou en pâturage j car non-feu- I iement ces propriétaires, mais la fociété entière, I foit dans le moment préfent, foit dans l’avenir, I perdent à ce qu’ils les cultivent en plantes annuelles
I ou autres qui exigent des labours.
I Les Terrains, en pente, quoique contenant une I furface plus -étendue que leur bafe, ne peuvent I fupporter une plus grande quantité d’arbres que
■ ceux que contiendroit cette bafe, à raifon de I l’inclinaifon de la tête de ces arbres. Il eft donc
■ avantageux de les tenir en taillis j cependant j’ ai
■ vu planter les pentes de beaucoup de montagnes
H en France 8c en Efpagne avec tant de fuccès,
! en têtards très-éloignés les uns des autres, que
j je ne puis me réfoudre à les profcrire. Voye^
I Têtard. ( B osc.)
I Terrains sa l és. Des Terrains plus ou moins
B étendus qui fe trouvent fur les bords de la mer
■ ou autour des fources falées, font quelquefois fi
! imprégnés de fel marin , qu’ils font impropres B à toutes les cultures ordinaires ; qu’ il faut ou les
H abandonner à l’inutilité, ou y femer des Coudes B & autres plantes propres à donner de l’alcali mi- B néral par leur combuftion. V o y e i Sou d e .
Que!qu*avantageufe que foit quelquefois la
culture de ces dernières plantes, il peut être fou-
vent dans l’intérêt des propriétaires de defirer le
defialement de ces Terrains pour y cultiver des
céréales ou autres objets} 8c cela leur eft poffible,
toutes les fois qu’il y a moyen d’ empêcher de la
nouvelle eau faiee d’y affluer.
La première- indication à fuivre eft donc de
faire une digue oc un ou plufieurs foffés qui
coupent toute communication, fait directe, foie
indirecte, avec la mer ou les fources falées.
Cela étant fait, on a trois moyens à choifir pour
parvenir au defléchement du Terrain, i°. en.l’abandonnant
à lui-même, 8c en laiflant ou aux
eaux des pluies le foin d’entraîner dans les profondeurs
de la terre le fel qui fe trouve à la lur-
face, ou aux plantes maritimes qui y croiffent fpon-
tanément. Celui de décompofer une partie de ce
fel ; mais ces moyens font lents , c’eft-à-dire,
n’offrent un réfultat qu’au bout de cinq, fix,
même dix ans j i°. en y faifant entrer les eaux
d’une fontaine ou d’un ruiffeau, ou d’une faignée
de rivière. Par une telle inondation, foit complète,
foit incomplète, foit temporaire, foit permanente
, on parvient à rendre en peu dé mois
tout Terrain fale propre à la culture j 3°. en y Semant
de la fouie, de l’anferine maritime, de i’ar-
roche à feuilles de pourpier 8c autres plantes analogues
, en y plantant des tamarifques, jufqu’à
ce que tout le fel ait été décompofe par l’effet de
leur végétation} ce qui a lieu plutôt que lorfqu’on
abandonne le Terrain à lui même.
J'ai fuivi de cès deffalemens de Terrain en Caroline,
aux environs de Charietton, 8c je les ai toujours
vu réuflir.
Aux environs de Saint-Gilles, dans le départe^
ment du Gard, on étend, au rapport de M. De-
candolle, furies terres falées8cfeméesen froment,
une légère couche de rofeaux, dans l intention
d’empêcher, par l’humidité qu’élle entretient à
la furface de ces terres, le fel de monter 8c de crif-
tallifer. C e fait rappelle ce que tous les voyageurs
rapportent, que le fel marin difparoît pendant l’hiver
des terres falées de l’Egypte, des déferts de
l’Arabie, de la Sibérie, 8c reparoît pendant l’é t é ,
8c ce qu’Olivier, de l’ Inftitut, rapporte des terres
de la P erfe, qui font naturellement très-fertiles
en froment 8c autres objets de culture qui deviennent
falés tk impropres aux mêmes productions dès
qu’on ceffe de les cultiver pendant un an. j ^
Les Anciens qui vouloient vouer un Terrain à
l’infertilité politique, y femoient du fel; cependant
aujourd’hui les cultivateurs de la ci-devant
Bretagne l’emploient comme amendement 5 la dofe
feule fait la différence. Voyeç Sel. (Bo$c. )
T errain uliginneux : forte de Terrain dans
lequel les eaux fourdent en petite quantité à la fois,
mais d’un grand nombre de points, 8c fe confervent
à peu de profondeur, à raifon de la couche
d’argile qui fe trouve deffous.