
544 u 1 1 e aux par des fentes de l’argile , jeferois, pour l’é- |
coulement de ces eaux, au-deflous de ces parties, ;
un autre fo£ïe parallèle à celui de ceinture, ou i
au ruifleau du fond, lequel iroit d’une vallée latérale
à une autre.
Ce réfultat n’eft pas feulement donné par la
théorie j la pratique l’indique d’une manière pofî-
tive dans le lieu mêfne , car plufieurs routes paf-
fent, dans cette direction parallèle, à travers les
terrains uligineux , principalement celle qui va du
château de la Chaffe au lieu dit le tr o u du N i d de
V a i g l e , &, à cinq à fîx pieds de longueur près,
produit par une fente dans l’argile, cette route eft
rendue très-lèche parles deux folles qui l’accompagnent
, & deux des parties qui fe trouvent à fon
midi font couvertes de fuperbes chênes , tandis
qu’il n’y en a pas au nord : ce font les plus voi-
fines de mon habitation, à droite & à gauche.
Pour achever de rendre ces terrains, qui montent
à plufieurs centaines d’arpens , propres à
produire de l’excellent bois de chêne , il ne s’agirait
que de les faire défoncer de deux pieds pour
mêler la terre végétale avec la marne & donner
plus de profondeur au fol.
Il y a quarante ou cinquante ans, c’eft-à-dire,
bien long-temps avant les travaux de M. Douette-
Richardot, que mon père effaya, avec fuccès, de
deffécher & de mettre en culture trois à quatre
arpens d’un terrain- uligineux faifant partie du
domaine de Servin dont j’ai parlé plus haut j pour
cela il enferma ce terrain, en totalité5 par un
foffé de quatre pieds de profondeur, & il en éleva
le fol, dans quelques parties baffes, par de bonnes
pierrées. Cette pièce, que j’ai revue il y a cinq
ans, n’eft point redevenue uligineufe. Cependant,
quoique j’y aie vu du temps de mon père des chanvres
de fix pieds de haut & des avoines-de deux
pieds , à raifon de l’abondance de cendres leffi-
vées que fouiniffoit fa verrerie & qu’il avoit foin
d’utilifer fur fes terres, fa culture a été abandonnée
par le fermier. •
Voici l’explication de ce fait.
La terre de ce champ , comme celle de tous
ceux qui font le réfultat d’un defîechement de
tourbes, eft aufli noire & auffi légère que du terreau
de couche ; mais n’ayant que quelques
pouces de profondeur, & fon fonds étant argileux,
elle produit peu dans lés années très-pîuvieufes,
parce qu’elle retient trop d’eau, & dans les années
très-fèches, parce qu’elle n’en retient pas
alLz, ou mieux, que celle qu’elle a reçue s’eft
trop rapidement .évaporée. Outre cela, elle eft
ce qu’on appelle d é ch a u f fa n te ( te rre le v é e dans
quelques lieux) , c’eft-à-dire , que la congélation
de l’eau qu’elle abforbe pendant l’hiver l’élève de
quelques lignes, quelquefois d’un pouce au-deffus
des racines des plantes, ce qui met ces racines à
nu & les fait périr. Ainfi on ne peut y femer ni
dufeigle, ni du froment.
U L V
Le fermier a&uel voyant ces deux grains matu
quer prefque confiamment, & les autres manquer
d’autant plus fouvent qu’il ne connoït pas l’ufage
des cendres ou de la chaux , a jugé cette portion
de terre improductive & a ceffé de la cultiver. Je
lui ai donné fur cet objet les confeils convenables,
qui, à la manière dont il les a reçus, ont dû fort
peu lui profiter.
Le feul tort qu’eut mon père dans fon opération
relative à ce champ, c’eft de ne l’avoir pas
fait défoncer, tant pour mélanger la marne inférieure
avec la tourbe fupérieure, que pour donner
une plus grande épaiffeur à la partie du loi perméable
aux eaux de pluie.
Écobuer les terrains uligineux eft une pratique
affez fréquente & qui produit immanquablement
des effets avantageux ; mais malgré cela je ne crois
pas qu’on doive la luivre autre part que dans les
lieux où la chaux eft très-rare & très - chère,
parce que fes fuites font l’appauvriffement du fol.
On peut juger, d’après ce petit nombre de
faits , que les terrains uligineux peuvent être mis
en culture avec profit & d’uné manière permanente
quand on y procède avec intelligence, &
qu’il ne s’agit pour cela , 1°. que de creufer dans
leur partie la plus élevée un fofle affez profond ,
non-feulement pour couper la nape d’eau qui filtre
fur la couche d’argile, mais encore les filets
qui fe font infinués dans les fentes de cette couche
, lequel fofle fe dégorgera dans d’autres foffés
creufés dansle fond des vallées, 2°. de mélanger
la couche végétale ou tourbeufe avec la partie fupérieure
du banc d’argüej 30. d’accélérer la dé-
compofition de la terre végétale en femant fur la
furface , plufieurs années de fuite, avant l’hiver >
une certaine quantité de chaux éteinte à l’air.
Q B o s 'c , )
ULLOA. V l l o a .
Plante parafîte originaire du Pérou, & qui ne
fè. cultive pas dans nos jardins. Elle conftitue feule
un genre dans la pentandrie monogynie & dans la
famille des S o la n é e s . ( B o s c . )
ULMAIRE : nom fpécifique d’une Spirée.
V o y e£ ce mot.
ULVE. V l v a . :
Genre de plantes cryptogames*de la famille des
A lg u e s , qui renferme foixante-neuf efpèces, et olifant
la plupart dans la mer, quelques-unes dans
les eaux douces & même fur la terre, dont aucune
n’eft véritablement fufceptible de fe cultiver
dans nos écoles de botanique, mais qui toutes
peuvent être avantageufement employées à l’engrais
des terres. Plufieurs fervent à la nourriture
des hommes & des beftiaux- V o y e ^ Q S l l l u f i r a t l o f
d e s g en r e s de Lamarck , pl. 88.0, où il eft figuré.
Ob fe rv ation s•
O b s e r v a t io n s .
Ce genre fe rapproche infiniment des varecs, &
fes efpèces fe confondent avec eux fous le nom de
g o ém o n & Ü a lg u e . Il fe rapproche également beaucoup
des C onferves. F 'o y e z ce mot.
E fp è c e s .
1. L’Ulve queue-de-paon.
V l v a p a v o n ia . Linn. De la Méditerranée.
2. L’Ulve en écaille.
V l v a fq u am m a r ia . Gmel. De la Méditerranée.
3. L’Ulve en éventail.
V l v a f la b e lU fo rm i s , Roth. De la Méditerranée.
4. L’ Ulve lingulée.
V l v a lin g u la ta . Soland. De l’Océan.
S. L’Ulve de Woodv/art.
V l v a W o o d w a r t i i . Woodw. De l’Océan.
6 . L’Ulve réticulée.
V l v a r e t ic u la ta . Forsk. De la Mer-Rouge.
7. L'Ulve. grillée.
V l v a c la th r a ta . Gmel. De l’Océan.
8. L’Ulve trouée.
V l v a a g a rum . Gmel. De la mer des Indes.
9. L’Ulve labyrinthe.
V l v a la b y r in th ifo rm i s . Des eaux thermales de
Padoue.
10. L’Ulve papilleufe.
V l v a p a p i l lo f a . Linn. De la Mer-Rouge.
11. L’Ulve écarlate.
V l v a c o c c in e a . Poir. De l’Océan.
12. L’Ülve annulaire.
V l v a o c e lla t a . Decand. De l’Océan.
13. L'Ul v 'e polypode.
V l v a p o ly p o d io id e s . Decand. De l’Océan.
14. L’Ulve cornée.
V l v a c om e a . Poir. De l’Océan.
i f . L’ Ulve coupée.
V l v a r e c ifa . Poir. De l’Océan.
: 16. L ’U l v e bifurquée.
V l v a d i c k a t om a . Decand. De l’Océan.
17. L’Ulve dentelée.
V l v a f e r r a ta . Decand. De l'Océan.
18. L’Ulve tortillée.
V l v a c o n to r ta . Decand. De l’Océan.
19. L’Ulve étoilée.
. V l v a f i e l la t a . Wulf. De la Méditerranée.
20. L’Ulve à feuilles de plantain.
V l v a p la n t a g in i f o l ia . Wulf., De la Méditerranée.
21. IAJlve à feuilles de fouci.
V l v a c a le r id u l i fo lia . Gmël. De l’Océan.
22. L’Ulve lancéolée.
V l v a la n c e o la ta . Linn. De l’Océan.
23. L’Ulve corne-de-daim.
V l v a d am & fo rm is . Roth. Des ruiffeaux.
24. L Ulve chicorée.
V l v a lin ^ a . Linn. De l’Ocféan.
■A g r icu ltu r e . T om e V I .
15 . L’Ulve foliacée.
V l v a f o l ia c e a . Poir. De l’Océan.
16. L ’Ulve méfentère.
V l v a m e fe n te r i fo rm i s . Wulf. De la Mediterranée.
27. L’Ulve à larges feuilles.
V l v a la t ijj îm a . Linn. De l’Océan.
28. L’Ulve laitue, vulgairement la i tu e d e me r.
V l v a la f tu c a . Linn. De l’Océan.
29. L’Ulve foyeufe.
V l v a f e r ic e a . Wulf. De la Méditerranée.
30. L’Ulve brune.
V l v a f u f e a . Poir. De l’Océan.
31. L’U lve pon&uée..
V l v a p u n f ta ta . Stack. De l'Océan.
32. L’Ulve ombiliquée.
V l v a u m b i li c a l i s . Linn. De l’Océan.
33. L’Ulve ampoule.
V l v a am p u ila c e a . Poir. De l’Océan.
34. L’Ulve interrompue.
V l v a in te r r u p ta . Poir. De l’Océan.
35V L’Ulve à faufles racines.
V l v a ra d ica ta . Decapd. De l’Océan?
36. L’Ulve des ruiffeaux.
V l v a r iv u la r i s . Wulf. Des ruiffeaux.
37. L’Ulve terreftre.
U l v a te rre f r i s . Roth. Des lieux humides &
ombragés.
38. L’Ulve naine.
V l v a m in im a . Vauch. Des ruiffeaux.
39. L’Ulve gliffante.
V l v a lu b r ic a . Roth. Des étangs 8r autres^ eaux
douces ftagnantes.
.40. L’Ulve aérienne.
V l v a Athe rea . Poir. Des lieux humides & ombragés..
41. L’U lve inteftinale, vulgairement b o y a u d e
c h a t .
V l v a in t e f t in a li s . Linn. Des étangs & autres
eaux douces ftagnantes.
42. L’U lve flexueufe.
V l v a f le x u o f r . Wulf. De la Méditerranée.
43. L’Ulve ventrue.
V l v a v e n t r i c o fa . Poir. De l’Océan.
44. L’Ulve comprimée.
V l v a com p r e ffa . Linn. De l’Océan.
45. L’U lve prolfère.
V l v a p r o l if é r a . (EJ. De l’Océan.
46. L’Ulve éponge.
V lv a fp o n g i f o rm i s . (Ei. De- l’Océan.
47. L’Ulve en bulles. ’
V l v a b u l la t a . Poir. De l’Océan.
48* L’Ulve noftoc.
V l v a n o f io c h . Poir. De l’Océan.
49. L’Ulve capillaire.
V l v a c a p i l la r i s . Poir. De l’Océan.
5c? L’Ulve filiforme.
V l v a f i l i fo rm i s . Poir. De l’Océan.
51. L’Ulve lombrique.
V l v a lum b r i c a l i s . Linn. De l’Atlantique.
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