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S TEW AR TE . S t ew a r t ia .
Arbriffeau qui a formé feul un genre , & qui
depuis a été réuni aux Ma l a c h o ê r e s . Voye£ ce
mot.
STICTE . S t ic t a .
Genre établi aux dépens des Lichens de Lin-
næus.
STIGMANTHE. S tigmanthus.
Arbriffeau grimpant de la Cochinchine, qui
éonftitue un genre dans la pentandrie monogynie.
On ne le cultive pas dans dans nos jardins.
( Bosc. )
STIGMATE : partie fupérieure de l’organe
féminin des plantes , dont la forme varie beaucoup.
Voyei ce mot dans le Diftionnaire de Botanique,
faifant partie de l'Encyclopédie méthodique.
Les cultivateurs font peu fréquemment dans le
cas de prendre en confédération le Stigmate , qu'ils
confondent avec le ftyle & l’ovaire * fous le nom
de Pis t il . Voye^ ce mot.
STILAGO. S t il AG o+
Genre de plantes de la dioecie triandrie > fort
voifin des A ntidesmes , & qui ne renferme que
deux efpèces, ni P une ni l'autre cultivées dans nos
jardins. -
Efpéces.
i . Le St il a g o terre-noix.
Stilago bunius. Willd. Des Indes.
2. Le St il a g o diandre.
Stilago diandra. Willd. Tj Des Indes. ( B a se .)
STILBE. S t il b vm •
Genre de plantes de la. famille des Champignons,
qui renferme dix-fept efpèces, toutes vivant fur
l'e bois mort ou mourant. Il' eft figuré pl. 889 des
Illuftrations des genres de Lamarck.
Comme il intérefle peu les cultivateurs 3 je n’en
dirai rien de plus. (^Bosc.).
STILBOSPORE. S tilbosporum.
Genre de plantes de la famille des Champignons y
dont les efpèces vivent fous l’ épiderme des écorces
& des feuilles. Il eft figuré pL 809 des Illuftrations
des genres de Lamarck 3 & comprend fix efpèces
d'un fort petit intérêt pourles cultivateurs..(So^c.)
STILLINGUE. S t il l in g ia .-
Genre de plantes de la monoecie diandrie & de.
la famille des Euphorbes, qui réunit deux efpèces
qui ne font point cultivées dans nos jardins.
Observations.
C e genre fe rapproche infiniment des Médi-
ciniers & des Sa p io n s . Le Médicinier porte
suie lui a été réuni.
Efpéces.
1 . Le Stillin gue des bois.
Stillingia Jylvatica. Linn. if De la Caroline.
2. Le Stillin gue à feuilles de troène.
Stillingia liguftrina. Mich. f? De la Caroline.
Culture.
J’ai obfervé ces deux efpèces en abondance
dans leur pays natal, la première dans les fables
arides, & la fécondé fur le bord des eaux. J’en ai
rapporté beaucoup de graines, dont quelques-unes
ont levé ; mais les plants qui en font réfulté n’ont
pas fubfifté long-temps.
C ’eft dans la terre de bruyère, la première à
l ’expofition du midi, la fécondé à celle du nord,
qu’on devra tenir ces plantes lorfqu’on les pofle-
dera : il eft probable que les gelées leur feront
nuifibles, mais qu’ il fuffira de les couvrir de fougère
ou de feuilles fèches pour les en garantir.
( Bosc. )
STIPE. S t ipa.
Genre de plantes de la triandrie digynie & de
la famille des Labiées, dans lequel fe rangent vingt-
j cinq efpèces, dont plufieurs fe cultivent dans nos
écoles de botanique, & dont les feuilles de l’une
s’ utilifent en Efpagne fous les rapports d’économie
domeftique. Il eft figuré pl. 165 des Illuftrations des
genres de Lamarck.
Efpéces„
1 .. La Stipe empennée.
Stipapennata. Linn. if Du midi de la France..
v 2. La Stipe barbue.
Stipa barbata. Desf. if De la Barbarie.
3. La Stipe jonc.
Stipa juncea. Linn. if Du midi de la France.
4. La Stipe chevelue.
Stipa capillata. Linn. if Indigène.
y. La Stipe tenace , vulgairement fparte.
Stipa tenacijftma. Linn. if De l’Efpagne,.
6. La Stipe courte arête.
Stipa ariftella. Linn. if Du midi de la France.
7. La Stipe tortillée.
Stipa tortilis.. Desf.. O De. la Barbaries.
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8. La Stipe à petites fleurs.
Stipa parviflora. Linn. if De la Barbarie.
9. La Stipe capillaire.
Stipa capillaris. Lam. if De la Caroline.
10. La Stipe de Sibérie.
Stipa ftbirica. Lam. if De la Sibérie.
: / 11. La Stipe du Canada.
Stipa canadenfis, Poir. Du Canada.
12. La Stipe avenacée.
Stipa avenacea. Linn. De la. Caroline.
13. La Stipe membraneufe.
Stipa membranacea. Linn. De l’Efpagne.
14. La Stipe de Virginie. v
Stipa yirginica. Perf. De la Virginie.
i j . La Stipe du Cap.
Stipa capenfis. Thunb. if Du Cap de Bonne-Ef-
- pérance.
16. La Stipe en épi.
Stipa panicea. Linn. if Du Cap de Èpnne-Efpé-
pérance.
17. La Stipe panic.
Stipa panicoides. Lam. Du Bréfil.
18. La Stipe étalée.
Stipa expanfa. Poir. De la Caroline.
19. La Stipe élancée.
Stipa ftricta. Lam. De la Caroline.
20. La Stipe fafciculée.
Stipa arguens. Linn. Des Indes.
1 1 . La Stipe d’Ukraine.
Stipa ukranenfts. Lam. Du nord de 1 Europe.
22. La Stipe jaunâtre.
Stipa flavejcens. Labill. De la Nouvelle-Hollande.
23. La Stipe élégante.
Stipa elegantifftma. Labill. De la Nouvelle-Hollande.
24. La Stipe à feuilles planes.
Stipa micrantha. Cavan. De la Nouvelle-Hol-
[ lande.
2y. La Stipe à longue panicule.
Stipa eminens. Cavan. Du Mexique.
Culture.
La première efpèce fe fait affez, remarquer,
lorfqu’elle eft en graines, par fes barbes velues,
pour lui mériter une- place dans les jardins payfa-
gers î cependant on ne la voit que dans les écoles
de botanique, où elle fe fème dans un pot fur
| couche nue, & où fes pieds , après avoir été repiqués
en pleine terre, ne demandent d’autre cul-
■ ture que celle qui eft propre à tout jardin bien
tenu.
La troifième & la quatrième fe cultivent de
j même.
La cinquième, qui eft la plus importante de
I toutes, craint plus les gelées que les précé-
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dentes * en conféquence, dans le climat de Paris
, il convient d’en tenir toujours quelques
pieds en p o ts , pour pouvoir les rentrer dans
l’orangerie pendant l'hiver. Les autres pieds fe
placent contre un mur expofé au midi.
Une terre fèche & légère eft celle qui convient
à cette efpèce ; elle ne demande que peu d ’arro-
femens. On la multiplie par graines tirées de fon
pays natal, & femées dans des pots fur couche nue
ou par déchirement des vieux pieds, déchirement
qui a lieu au printemps & qui réuffit toujours.
Il ne paroît pas qu'on cultive nulle part le
Sparte en Efpagne, malgré le grand emploi qu’on
en fait : on fe contente de celui qui croît naturellement
dans les terrains incultes, quoiqu’ il foie
reconnu que celui des bons terrains eft plus long
& plus flexible. On le récolte toute l’année 3
cependant celui du printemps paffe pour le meilleur.
Le Sparte eft plat comme les feuilles de la plupart
des autres graminées, il fe roule en féchant:
de-îà l’apparence de jonc qu'a celui qui eft dans
le commerce.
Le plus fouvent on fait ufage du Sparte tel que
la nature le donne j mais celui qu'on deftine à faire
des cordes eft au préalable roui comme le chanvre,
foit dans l'eau douce, foit dans l'eau falée.
Browles dit qu’ il a compté quarante-cinq manières
d’employer le Sparte. Il étoit connu des
Anciens, qui en fabriquoient, comme aujourd’hui
, des cordes , des nattes, des facs , des
paniers, des chauffures , & c . Depuis peu on a
trouvé le moyen de le filer & d’en fabriquer des
toiles q u i, à la couleur près, fe diftinguent difficilement
de celles du chanvre.
Les foudes d’Alicante, les laines de S égov ie ,
& en général toutes les marchandifes fèches du
crû 'de l’Efpagne, font apportées en France d'ans
des facs de Sparte. On tiroir fort peu parti de ces
facs il y a une quarantaine d’ années, lorfque Ga-
voty de Bërte, qui avoit féjoumé long-temps en
Efpagne , imagina de dénatter ces facs & d’en
.employer les matériaux à faire dès cordons de
fonnette, des guides de chevaux, des tapis de
lu x e , des paniers à ouvrage, & c . & c . , en les
teignant comme on teint la paille. Cette fabrique,
dont il fortoit des ouvrages très-agréables, fu t,
i pendant quelques apnées, dans un état de grande
profpérité j mais elle étoit déjà anéantie à l’époque
de la révolution, qui l’eût certainement détruite,
parce que la mode paffa.
Il eft beaucoup de parties des départemens de
la France qui longent la Méditerranée , où il fe-
roit poflible de cultiver le Sparte >. mais celui
qui vient d’Efpagne e f t , en temps de paix, à fi
bas pris dans nos ports de mer, que ce feroit une
ruineufe fpéculation que de l’entreprendre.
La confommation qu’on fait du Sparte en Barbarie
, dans les îles de l’Archipel & pays voifîns,
B b b i j