
Poussière fécondante ou séminale :fyno-
nyme de Pollen. Voye[ ce mot.
POUSSIN : petit de la poule dans fon plus jeune
âge.
POUTERIER. L a b b a t i a .
Genre de plantes de la tétrandrie monogynie
8c de la famille des Plaqueminiers, dans lequel fe
rangent deux efpèces , dont aucune ne fe cultive
en Europe.. Il eft figuré pl. 7 1 des llluftrations des
genres de Lamarck.
Efpeces.
1. Le Pouterier de la Guiane.
Labbatia pedunculata. Willd. T? De Cayenne.
2. Le Pouterier à feuilles feffiles.
Labbatia fejfîlifolia. Willd. T? De Cuba.
( B o sc .)
POUTRE. On appelle ainfi une jeune jument
dans le midi de la France.
Poutre : arbre équarri & qui eft employé à
foutenir les planchers dans les bâtimens. Il doit
être choifi bien fain 8* employé bien fec.
Nos pères vouloient des Poutres d’une feule
pièce : aujourd’hui on préfère celles qui font com-
pofées de plufieurs. La folidité & l’économie y
gagnent.
Je ne m’étendrai pas davantage fur les Poutres,
attendu qu'elles doivent être l’objer d’ un article
dans le Dictionnaire d‘Architecture. (B o s c .)
POUTURE : dénomination vulgaire de l’engrais
des beftiaux, uniquement fait avec des graines fari-
neufes.
Cette forte d’ engrais eft reçonnue donner le
meilleur goût à la chair & le plus de qualité au
f u i f , mais elle eft très-coûteufe. Voye^ aux mots
E ngrais , Boeuf, Mouton & C ochon. (B osc.)
POUZOLANE : déjeélion des. volcans qui fe
préfente fous l’afpeétd’un gravier irrégulier, poreux
& léger, de couleur noirâtre.
n’ y ait fouvent des Prairies naturelles provenant
de femis artificiels, comme je le dirai plus bas.
Toujours les Prairies naturelles font compofées
d’une grande variété de plantes différentes qui fe
fubftituent fans ceffe les Unes aux autres. Les meilleures
Je ne cite ici la Pouzolane que parce que c ’eft,
pour les cultivateurs peuréloignés des montagnes
volcaniques,.la meilleure fubftance qu’ils puiffent
employer pour bâtir fous l'eau, & que c’eft un
excellent amendement pour les terres argileufes
& humides. Voye^ V olcans. ( Bosc. )
PR A IR IE , PRÉ :.lieu confaeré à- la multiplication
du foin: ou du fourrage deftiné à la nourriture
des beftiaux dans les lieux,. ainfï que dans
les temps, où ils ne peuvent aller à-la Pâture.
Jfoye{ ce mot.
Il y a des Prairies qu’on appelle naturelles, parce
qu’elles fe font le plus fouvent formées fans le fe-
cours de l’homme. ■
. Il y en.a qu’on appelle artificielles, parce qu’ elles
font le réfultat de l’indüftrie agricole.
Ces définitions , quoique fondées fur l’ufage,
ne.font cependant.pas tellement rigouieufes.,, qu’il
font celles où les graminées dominent.
Le plus fouvent, les Prairies artificielles n’ offrent
qu’ une feule efpèce de plante, & prefque toujours
cette plante appartient à la famille des légu-
mineufes.
Les Prairies naturelles ne coûtant rien, ni à
former ni à entretenir, ont déjà un avantage fur
les artificielles > mais elles exigent une excellente
terre, & ne font très-produ&ives que lorfqu’elles
font fufceptibles d’ irrigation. Elles ont de plus
un autre avantage fort important, celui de fournir
une herbe mélangée, dans laquelle les graminées
doivent prédominer, & par conféquent
d’être plus faines pour les beftiaux, de donnerun
meilleur lait aux vaches, & une meilleure graiffe
aux boeufs.
Les Prairies artificielles font coûteufes à établir,
coûteufes à entretenir: le lait des vaches, la graiffe
des boeufs qui s’ en nourriffent exclufivement,.
font inférieurs en qualité mais on peut en avoir
partout, & leurs produits font beaucoup plus
abondans.
Il réfulte de ces confidérations que , partout
où on peut avoir des Pairies naturelles, on doit
en profiter, en cherchant à en tirer le meilleur
parti poflible pour la fabrication en grand du.
beurre & du fromage,. & pour l ’engrais des
boeufs à l'herbe, & * que partout où. ou ne le
peut pas, il ne faut pas négliger dé femer des^
Prairies artificielles.
Je dois ajouter que ces dernières, relativement
à l’augmentation des beftiaux & au perfectionnement
d’un bon fyftème d’affolement, font telle--
ment importantes, qu’on ne peut trop les préco-
nifer, & que c’eft à elles que l’Europe moderne Idoit ou devra fon moyen de richeffe le plus certain
& le plus durable..
Je vais fucceffivement entretenir le leéteur de
ces deux fortes de Prairies.
Prairies naturelles. Dans l’origine des focietés,
lorfque les peuples étoient encore nomades, tout
lieu dégarni de bois étoit un pré, où les beftiaux
pâturoient en commun ou fucceffivement, parce
qu’il y croiffoit des herbes de leur goût. Aujourd’hui
les Prairies font des propriétés particulières*
dont au moins la première herbe eft- réferv-ée pour
celui auquel elles appartiennent.
La- profpérité du bétail, & par fuite celle du
cultivateur, tient trop à la bonne qualité & à l’abondance
des Prairies, pour que tous les amis'de
leur, pays ne forment pas des voeux pour qu’elles
fe multiplient proportionnellement aux befoins
afin que ces difettes de fourrage qui fe font fentir
de loin au lo in , & qui maigriffent & par fuite
.affoibliffent tant d ’animaux, les font même périr|
n’arrivent plus. Voye^ Bêtes a cornes & Bêtes
A laine. # ■ . .
On diftingue trois principales fortes de Prairies
naturelles, qui chacune fe fubdivifent a>i moins en
trois autres fortes : les Prairies hautes, les Prairies
de plaine & les Prairies baffes.
Les Prairies hautes font celles qui fe trouvent
fur les montagnes ou dans dt $ terrains fecs. Il y a
des Prairies alpines , celles des,hautes A lp e s } les
Prairies des montagnes du fécond ordre , 8c les
Prairies des collines, dans lefquelles fe rangent
toutes celles qui font en tertain fec. Les plantes
qui compofent ces trois fortes de Prairies hautes
font de meilleure qualité, mais moins abondantes
que celles des Prairies ffe plaine : généralement
on ne les fauche qu’une fois par an.j après quoi
on y laiffe paître les beftiaux » c’eft-à-dire, qu’on les
transforme alors en Pâtur age . Voye% ce mot.
Les montagnes du fécond ordre offrent encore,
quant à leurs Prairies hautes, des différences marquées
, relatives au terrain, par conféquent aux
plantes qui les compofent : ainfi les granitiques,
les calcaires, les fablonneufes & les argileufes
doivent être diftinguées par les cultivateurs, puif-
qu’elles le font par les naturaliftes & les botaniftes.
Certaines de ces Prairies peuvent être arrofées
à volonté par la déviation des fources, & par-là
elles jouiffent d’un grand ..avantage,, comme je le
ferai voir plus bas.
On range fous la dénomination de Prairies de
plaine toutes celles qui font en plaine, fur le bord
des rivières, le fond des vallées , & qui ne cotifer-
vent pas d’eau pendant l’ été. Il y en a en terrain
excellent, en terrain médiocre, en terrain mauvais,
en terrain fablonneux, ' en terrain argileux}
de fufceptibles d’être inondées naturellement tous
les hivers , d’atftres naturellement pendant l’eté ,
foit avec des eaux claires , foit avec des eaux troubles
} de fufceptibles d ’être arrofées artificiellement
à volonté pendant le> cours de l’année 5 ce
qui fait autant de fubdivifions importantes à prendre
en confédération.
Ces Prairies font les plus abondantes en productions
, &cela doit être, puifque le plus fouvent
elles font dans les meilleurs terrains. On y fait ordinairement
deux, & quelquefois trois coupes de
foin ; tantôt elles font confèrvées dans le mêine
état pendant des fiècles , tantôt on les laboure de
loin en loin pour les renouveler:
Quant aux Prairies baffes, ce font celles qui
confervent de l’eau pendant toute P année } elles
fe fubdivifent en Prairies humides, en Prairies
aquatiques & en Prairies maréçageufes. Le foin
qu’elles donnent eft de mauvaife qualité , & convient
tout au plus aux bêtes à cornes.
Les diverfes fortes de Prairies fe lient entre
elles par des nuances infenfibles, de forte qu’il eft
fouvent difficile d’affigner un rang à celle fur. laquelle
on fe trouve} mais il it’en eft pas.moins
utlie de favoir les diftinguer pour en tirer le meil-
leur parti poffible.
Une Prairie baffe peut être transformée en Prairie
de plaine par fon Dessèchement (voye^ ce
mot), & une Prairie de plaine peut devenir une
Prairie baffe par fon inondation permanente $ mais
ce feroit duperie que de vouloir transformer une
Prairie de plaine, & à plus forte raifon une Prairie
baffe en Prairie haute, en y.femantles graines
des plantes propres à cette dernière forte de Prairie,
parce que les produits de cés femis ne pour-
roient y fubfifter plus de deux ou trois ans , celles
propres au fol devant toujours prédominer à- la
longue.
Je donne ici la lifte des plantes qui croiffent en
France dans les Prairies, en les plaçant fous-les
trois divifions précitées , quoique rigoureufement
parlant cela ne puiffe fe faire d’une manière régulière
, puifqu’il en eft qui fe voient dans deux de
ces divifions & même dans toutes. Je me fuis déterminé
par la connoiffance que j’ai à leur plus ou
- moins d’abondance dans telle ou telle de ces divifions.
J’aurois bien voulu diftinguer de plus les
efpèces qui ne croiffent que.fur les hautes montagnes
, de celles qui forment les Prairies des collines
& des coteaux , parce que ces dernières in-
téreffent le plus grand nombre des cultivateurs j
mais je n’ai point trouvé moyen de le faire. J'ai
feulement pu écarter celles qui, par leur peu de
hauteur, doivent être appelées- plantes de Pat-u-
: rages. Voye£ ce mot.
Pr a i r i e s ha u t e s , î
Mou (Tes.
Fougères.
Fiouve odorante.
Phléole des Alpes..
----- ■ de Gérard.
Phalaride phléoîe.
------des Alpes.
Panic pied-de-poule^
Agroftide des Alpes..
------vulgaire.
Stipe empennée.
— jonc.
—— chevelue.
Mélique ciliée.
Avoine toujours verte.
——r pubefeente.
------à deux rangs..
——- bigarrée.
------amethyfte..
— — en alêne-
----- canche.
—■— jaunâtre.
------molle.
• —-— odorante-.
Canche pâle.
—— flexueufe.
Fétuque tardive.