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T O P T O P
aiment avec paffion > on en donne cependant rare-1 haies , dans toutes les places vagues qui fe trou*
ment aux chevaux, parce qu’on les réferve pour les 1 vent autour ou au milieu des autres cultures. Là,
vaches & les brebis, auxquelles elles procurent une Tes tiges n’atteindront peut-être qu’ à trois pieds
furabondance de lait. Avant de les mettre devant de hauteur, mais on ne leur donnera aucune cul-
eux , il faut les laver à grande eau dans un baquet, : ture, mais elles n’en fourniront pas moins de la
au moyen d’un balai de bouleau & d’une forte j nourriture aux beftiaux & de la potaffe. Quoique,
agitation. Les cochons & les volailles s ’en trou- j depuis que Parmentier a indiqué cette plante
vent également fort bien, furtout lorfqu’elles font j comme propre à être cultivée dans les taillis, pen-
cuites. Les petits tubercules peuvent être donnés j dant les trois années qui fuivent leur coupe, les cir-
aux beftiaux tels qu’ ils fe trouvent, mais les gros confiances n’aient pas été propres à faire des en-
doivent être coupés en morceaux. I treprifes agricoles, je fais cependant que des pro-
On s’eft plaint que le Topinambour une fois j priétaires en ont tiré & continuent d'en tiret, par
introduit dans un champ ne pouvoit plus en être \ ce moyen, un extrêmement bon parti. Je les en-
extirpé; & en effet, la plus petite portion de fes j gage à continuer à Je faire, étant évident nonracines
reftée en terre fuflit pour en reproduire un
pied, & toutes les fois qu’on cultive du froment
dans un champ qui en a porté l’année précédente,
ileft certain qu’ il en repouffera; mais cet inconvéfeuiement
qu’ils utilifent par ce moyen du terrain
qui ne leur produiroit rien , mais encore
que les fouches voifînes en repoufferont mieux,
tant par fuite des labours qu’exigeront les Topinientnepeut
avoir lieu dans un bon fyftème d’ affo- 1 na.mbours-, que par l’ombre que les tiges de ces|
lement, lÿftème o ù , après lui, on peut mettre des j derniers projetteront fur ces fouches. Ilne faudroit
cultures qui exigent des binages d’é t é , comme
des fèves de marais, des haricots, ou des cultures
qui, ainfi quela v efce , le pois gris, les prairies
temporaires, fe fauchent de bonne heure &
permettent de labourer en été
prairies artificielles.
La récolte des Topinambours fe fait, foit à la
bêche, foit à la pioche , foit à la fourche, foit à la
charrue. Le fécond & le troifîème moyen font les
meilleurs, mais le dernier eft le plus économique;
suffi, malgré qu’il donne lieu à la mutilation de
beaucoup de tubercules, eft-ce celui qu’on préfère
le plus généralement dans la grande culture. On
en eft quitte pour faire confommer les premiers
les tubercules entamés.
Après qu’on a enlevé les tubercules des T op inambours
d’ un champ à la fuite d’ un labour, on
y fait de fuite paffer les moutons, qui mangent tous
ceux de ces tubercules qui ont échappé à la vue
& font i leur portée. Le lendemain on y conduit
un troupeau de cochons qui favent bien trouver
tous ceux auxquels les moutons n‘onc pu atteindre.
cependant pas que cette ombre fût te lle , qu'elle
retardât l’aoûtement des pouffes de ces fouches.
Voyt£ T a il l is .
Des tubercules de Topinambours, plantés dans
ou enfin des les clairières des haies, garniffent ces haies pendant
l’é t é , époque ou il eft le plus important
qu’elles le foient, aufli bien que des arbuftes non
épineux*qui entrent ordinairement dans leur com*
pofition.
La hauteur des tiges & la largeur des feuilles du
Topinambour ne permettent pas aux autres plantes
de croître , & furtout de porter graines entre fes
touffes, lorfqu’elles font très - rapprochées ; en
conféquence il peut être employé très-avantageu-
fement pour nettoyer les terres à blé desmauvaifes
herbes que les labours ne peuvent détruire, pour
achever de faire périr les racines qui reftent dans
les prés marécageux qu’on veut transformer en
terres à blé.
Rarement le Topinambour amène fes graines à
maturité dans le climat de Paris, quoiqu'il y fleu-
riffe prefque tous les ans; mais il n’en eft pas de
Souvent on fait pâturer les feuilles des Topi- même dans le midi de la France. De fes graines,
nambours fur place par les moutons dès le mois récoltées à Tou lon, ont donné à M. Villemorin
de juin, & on les y remet deux fois avant l’hiver.
Dans ce,.cas les tubercules reftent très-petits, mais
ils n'ervfburniffent pas moins plus de nourriture
relativement à l’efpace, qu’aucune autre culture.
Si on manquoit de tubercules pour commencer
une plantation de Topinambours, on pourroit employer
les tiges q u i, coupées en juin, en tronçons
d'un pied , & mifes en terre dans un lieu humide
& chaud, poufferont des racines & enfuite des tubercules
fufceptibles d’être plantés au printemps
fuivant. Voyti Bouture.
Les avantages qu’il eft poflible de-retirer des
feuilles, des tiges & des racines du Topinambour,
doivent engager, non-feulement à le cultiver régulièrement
comme il vient d’être dit, mais à en
planter dans les clairières des taillis , le long des
des variétés jaunes & rouges, & plus hâtives,
qu’ il a déjà multipliées, & qu’on peut fe procurer
à fon magafin , quai de la Mégifferie, à Paris.
La dépenfe du tranfport des Topinambours doit
engager les cultivateurs à les placer de préférence
à peu dé diftance de leur domicile, ce qui gêne un
peu dans la difpofition des affolemens, danslefquels
il feroit cependant bon qu’ ils entraffent toujours,
à raifon 4e leur nature différente de celle de toutes
les autres plantes, objets de la grande culture.
Dans cet état de chofes, voici l’affolement que
propofe mon collègue Yva rt, & qu'il a pratique
avec fuccès , pendant de longues années, dans
fes exploitations. Après une récolte de froment,
, i° . Topinambour; 2°. prairie artificielle avec
t o Q
grain du printemps ; 3 °. prairie; 4®. Topinambour.
Oubien, i° . Topinambour pour tubercules;
20. idem pour pâture feulement, puis la-même
année farrafin, maïs pour fourrage, enfuite T o pinambour.
Cependant comme, ainfi que M. Yvart le proclame
dans tous fes ouvrages, il eft avantageux
fous tous les rapports de faire revenir le moins
fouvent les mêmes cultures fur le même terrain,
partout où on peut le faire, on doit n’en mettre
qu’après un laps de temps confîdérable, c ’eft-à-
dire, fix à huit ans au moins dans le champ qui ;
en a porté. ( Bosc. )
TOPOBÉE. Topobea.
Arbufte parafite de Cayenne, dont les fruits fe :
mangent, & qui conftitue feul un genre dans la:
dodécandrie monogynie & dans la famille des!
Idélaft ornes.
Nous ne cultivons pas cette plante dans nos
jardins. \ B os c . )
TO Q U E . S c u t e l l a r ia .
Genre de plantes de la didynamie gymnofpermie
& de la famille des Labiées, qui réunit vingt-une!
efpèces, dont deux font communes dans nos cam-|
pagnes, & douze fe cultivent dans nos écoles de-
botanique. 11 eft figuré pl. 515 des Illuftrations des;
genres de Lamarck.
- Efpeces.
1. La T oque du Levant.
Scutellaria orientalis. Linn. T) Du Levant.
2. La Toque de Crète,
Scutellaria cretica. Linn. L De Crète.
3. La T oque à fleurs blanches.
Scutellaria albida. Linn. I? Du Levant.
4. La Toque arbriffeau.
Scuteilaria fruticofa. Desh L Ue la Perfe.
y. La T oque des Alpes.
Scutellaria alpina. Linn. Des Alpes.
6 . La T oque lupuline.
Scutellaria lupulina. Linn. 2^ De la Sibérie.
7. La T oque à fleurs latérales.
Scutellaria lateralis. Linn. if De l’Amérique
feptemrionale.'
8. La T oque pileufe.
Scutellaria pilofa. Mtch. De l'Amériqüe fep-
tentrioiialç.
9. T a T oque de la Havane.
Scutellaria havanenfis. Linn. De la Havane.
jo. La '1 oque caffide. -
Scutellaria galericulatd. Linn. if Indigène.
11. La Toque naine.
Scutellaria minor. Linn. G Indigène.
12. La T oque haftée.
Scutellaria kajlata. Linn, if De l’Allemagne.
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13. La T oque de la Caroline.
Scuteilaria caroliniana. Lam. De l’Amérique
feptencrionale.
14. La T oque petite.
Scuteilaria parvula. Mich. De l’Amérique fep-
tentrionale.
iy. La T oque à feuilles entières.
Scuteilaria integrifolia. Linn. if De l’Amérique
feptemrionale.
16. La T oque élevée.
Scuteilaria altijfima. Linn. 2f. Du Levant.
17. La T oque purpurine.
Scuteilaria purpurafeens. Vahl. O De l’Amérique
méridionale.
18. La T oque étrangère.
Scuteilaria peregrina. Linn. If De l’Italie.
19. La T oque de Columna.
Scuteilaria Column&. Willd. If De l’ Italie.
20. La T oque à grandes fleurs.
Scuteilaria grandifiora. Curtis. De la Sibérie.
2 i . La T oque des Indes.
Scuteilaria indica. Linn. Des Indes.
Culturt.
Celles que nous cultivons dans les écoles de
botanique font lesnos. , i , 2, 3, 4, 6, 7, 10, 1 1, 12,
iy , 16 & 18. Toutes peuvent croître en pleine
terre dans le climat de Paris ; cependant il eft prudent
de tenir en p ot, pour les rentrer dans l’orangerie
pendant l'hiver, quelques pieds des quatre
premières, afin de parer aux accident. Une terre
un peu confïftante convient à toutes. Des arrofe-
mens abondans ne font néceffaires qu’aux dixième
& onzième efpèces. Les foins que toutes exigent
fe réduifent à des binages de propreté.
Les efpèces des nos. 1, 6 & 16, font affez belles
pour être cultivées dans les jardins payfagers, où
on les placera, la première contre les rochers ex-
pofés au foleil, les deux autres dans les lieux un
peu frais.
Les beftiaux mangent les deux efpèces indigènes
fans les rechercher. Elles font fi communes fur
les bords de certains étangs, qu’il peut être avantageux
de les couper pour les apporter fur le fu-
miér. {B o s c .y
TO R CH E : C a c t ie r q u i, aux Antilles, fert
à éclairer..
TO RCHE -N E Z : morceau deboïs aplati, d’un
pied de lo n g , percé de deux trous vers une de
fes extrémités , trous par lefquels paffe un forte
ficelle , qu’on noue fur elle-même à droit noeud,,
de manière que la main puiffe paffer dans l’ intervalle.
C e t infiniment a pour objet de ferrer le nez des
chevaux méchans qu’on veut ferrer, en paffant la
main droite dans l’ intervalle des deux ficelles, &
en affujettiffant ces ficelles à la partie dont il vient
d’être queftion, au moyen d’un tour de roue im