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La première, étant vivace, peut auffi fe multiplier
par le déchirement de fes vieux pieds en
h iv e r , & par boutures faites au milieu de l'été.
Elle eft affez belle quand elle eft en fleur, fuçtout
fa variété à fleurs doubles, & lorfque fes touffes
font un peu golfes , pour mériter d'être cultivée
dans les parterres & dansles jardins payfagers. On
la place, dans ce dernier cas, fur le bord des eaux,
au pied des fabriques, le long des allées. Elle peut
refter cinq à fix ans dans le même lieu. Les feules
précautions à prendre à fon égard, c’eft de lui
donner deux ou trois binages par an, & de couper
fes tiges rez terre dès que les fleurs font paffées.
C ’eft dans les terrains gras & frais qu'elle profpère
le mieux.
La neuvième efpèce fe fème dans'des pots remplis
de terre à demi confiftante , qu’on place fur une
couche nue , & fes pieds fe rentrent de bonne
heure dans une orangerie pour leur donner le
moyen de perfectionner leurs graines. (B o s c .)
V E L È Z E . V e l e z i a .
Petice plante annuelle qui croît naturellement
dans les départemens du midi de la France, &
qu'on cultive dans les écoles de botanique. Elle
forme feule, dans la pentandrie digynie & dans la
famille des Caryophyllées , un genre qui eft figuré
pl. 186 des lllufirations des genres de Lamarck.
Culture.
Les graines de cette plante fe fèrnent dans des
pots remplis de terre à demi confiftante, qu'on
place fur une couche nue , & le plant qu’ elles ont
donné fe repique, en divifant la motte , contre
un mur expofé au midi, où il s'arrofe au befoin.
La Velèze n'eft d’aucun intérêt pour tous autres
que les botaniftes.( Bosc. )
V E L LA . V e l l a .
Genre de plantes de la tétradynamie filiculeufe
& de la famille des Crucifères, dans lequel fe rangent
trois efpèces, dont deux fe cultivent dans nos
écoles de botanique. Il eft figuré pl. fyy des ll lu f
trations des genres de Lamarck.
Efpèces.
i . La V el la annuelle.
Vella annaa. Linn. O Du midi de l’Europe.
2. La Vella faux-cytife.
Vella pfeudocytifus. Linn. J) Du midi de l'Europe.
3. La V ella très-grêle.
Vella tenuijfima. Pall. De la Sibérie.
Culture.
La première efpèce fe fème ou en place ou dans
V E L
des pots qu’ on met fur une couche ‘nue. Le
plant qui en provient ne demande qu’à être éclairci
& fardé au befoin.
La fécondé efpèce fe tient dans l’orangerie,
quoiqu’elle puiffe fouvent paffer les hivers en
pleine terre dans le climat de Paris. On la multiplie
de graines femées comme il vient d’être
d i t , mais qui ne lèvent ordinairement que la fe-
cone année.
Toutes deux veulent une terre à demi confiftante
& une expofition chaude. C e font des plantes
de nul agrément, & qui n’intérelfent que les
botaniftes. (B o s c .)
VEL LEIA. V e l l e i a .
Plante herbacée de la Nouvelle-Hollande , qui
feule conftitue un genre dans 4a pentandrie mono-
gynie & dans la famille des Campanulacées. Elle
eft figurée pl. 77 de l’ouvrage fur les plantes de
ce pays par Labillardière.
Nous ne la cultivons pas en Europe. ( B o sc. )
V EL LIE. P l e u r a n d r a .
Genre de plantes établi par Labillardière dans la
monadelphie diandrie & dans la famille des Mil-
! lepertuisy qui renferme deux efpèces ni l’ une ni
l’autre cultivées dans nos écoles de botanique. Il
eft figuré pl. 143 & 144 de l’ ouvrage fur les plantes
! de la Nouvelle-Hollande du botanifte précité.
. Efpèces.
1. La V ellie à feuilles ovales.
Pleurandra ovata. Labill. D De la Nouvelle-
Hollande.
2. La V ellie aciculaire.
Pleurandra acicularis. Labill. DeJaNouvelIe-
Hollande. (B o s c .)
V E LO T E . D i l l w y n i a .
Genre de plantes de la décandrie monogynie &
de la famille des Légumineufes 3 qui contient quatre
efpèces, qui toutes fe cultivent dans nos jardins.
Efpèces.
1. La V elote à feuilles ovales.
Dillwynia ovata. Labill. T) De la Nouvelle-
Hollande.
2. La Velote glabre.
Dillwynia glabra. Labill. ï> De la Nouvelle-
Hollande.
3. La V elote à feuilles de bruyère.
Dillwynia ericifolia. Dum.-Courf. De la
Nouvelle-Hollande.
4. La V elot e à feuilles nombreufes.
Dillwynia floribunda, Dum.-Courf. T? De la
Nouvelle-Hollande.
Culture.
La terre de bruyère, renouvelée en partie tous
les ans en automne, eft celle qui convient le
mieux auxVelotes. Il faut les rentrer de bonne
heure dans l’orangerie & leur ménager les arro-
femens pendant l’hiver. On les multiplie de graines,
dont elles donnent affez fouvent dans nos climats,
& par marcottes qui font longues à s’enraciner.
Ces plantes font encore rares dans nos cultures.
(Bosc. )
V E L O T T E : nom vulgaire d’ une L in a ir e .
VELOURS V E R T . Geoffroy a donné ce nom
à I’At t e l a b e qui ronge les bourgeons de la
V igne. Voye% ce mot.
VELTHEIMIE. V e l t h e im i a .
Genre de plantes de l’hexandrie monogynie &
d elà famille des Afp ho dè les, qui raffemble cinq
efpèces, faifant autrefois partie des A le tr is &
des A lo ès. Voye^ ces mots & ceux San se v e r ie
& T r it o m e .
Efpèces.
1. La Veltheimie à feuilles vertes.
Veltheimia viridifolia. Jacq. If Du Cap de
Bonne- Efpérance.
2. La V eltheimie à feuilles glauques. ,
Veltheimia glauca. Jacq. Du Cap de Bonne-
Efpérance.
3. La V eltheimie uvaire.
Veltheimia avaria. W illd. Du Cap de Bonne-
Efpérance.
4. La Veltheimie farmenteufe.
Veltheimia farmentofa. Perf. 2f- Du Cap de
Bonne-Efpérance.
5. La Veltheimie naine.
Veltheimia pumila. Willd. Du Cap de Bonne-
Efpérance.
Culture.
Toutes ces efpèces fe cultivent dans nos orangeries..
On leur donne une terre à demi confiftante,
c’eft-à-dire, dans laquelle la terre franche
domine , & on la leur renouvelle par partie tous
les ans. On les arrofe fréquemment pendant l’été
& fort peu pendant l’hiver. Leur multiplication a
lieu prefqu’exclufivement par les caïeux féparés
en automnè après-le deffèchement des feuilles. La
plus commune d’entr’ elles eft la troifième. C ’eft
une plante d’ un afpeéï fort agréable quand elle eft
fleur, & elle y eft pendant plus d’ un mois. Elle
devient beaucoup plus belle lorfqu’on la plante
en pleine terre, dans une bâche ou fous unchâffis,
que quand oh la tient en pot. ( B o s c .)
VËNÀNE. V en an a .
Arbre de Madagafcar, qui feui conftitue dans
la pentandrie monogynie, un genre dont on voit
la figure pl. 131 des lllufirations des genres de Lamarck.
C e t arbre ne fe cultivant pas dans nos jardins ,
je n’en dirai rien de plus. (B o s c .)
VENDANGE : opération de couper les grappes
de raifin deftinées à faire le V in. Voyei ce mot.
J’entrerai dans tous les détails relatifs à la Vendange,
au mot V igne dans le Dictionnaire des Arbres
& Arbuftes , faifant fuite à celui-ci. ( B o s c .)
VENDANGEOIR^: bâtiment deftiné à recevoir
les raifîns après qu’ ils ont été féparés de la
v ign e, ainfi qu’à faire toutes les opérations né-
ceffaires à la fabrication du vin.
Dans le§ petits vignobles, c ’eft une fimple
pièce du manoir, pièce dont le preffoir occupe
la plus grande partie , & les cuves le refte.
Dans les grands vignobles, ce font plufîeurs
bâtimens qui fe touchent & communiquent entre
eux & avec les caves, le principal defquels renferme
le P r e s so ir . Voye% ce mot.
Les autres pièces font deftinées à recevoir à
demeure les cuves, & temporairement les tonneaux
Vides & autres uftenfiles. Ces dernières fervent
auffi à renfermer les tonneaux qu'on vient
de remplir de moût, jufqu’à ce que la fermentation
tumultueufe de ce moût foit terminée, après
quoi on les defcend à la Cave. Voyeç ce mot &
celui Fermentation.
Comme toutes les opérations de la fabrication
du vin font dangereufes, à raifon de i’ immenfe
dégagement de gaz acide carbonique qui les accompagne,
il faut que toutes les pièces des V en dangeons
foient grandes & aérées. Ainfi elles auront
beaucoup de fenêtres fermées feulement
avec des volets, & qu’on pourra ouvrir félon,
l’occurrence. Voyez G a z .
J’entrerai -dans de plus grands détails au fujet
des Vendangeons, à la fuite du mot V igne, dans
. le Dictionnaire des Arbres & Arbufies. (B o s c .)
VEN DLÀN DE . W e n d l a n d i a .
Arbriffeau grimpant de la Caroline, qui feui
conftitue un genre dans l’hexandrie hexagynie.
Cet arbriffeau ne fe cultive pas dans les jardins
d’ Europe. (B o s c .)
VENIN : liqueur que quelques animaux fé-
crètent & peuvent introduire par divers organes
dans le corps d’ autres animaux, qui caufe à ces
derniers ou la mort ou des douleurs plus ou
moins aiguës.
Le Venin a été donné à ces animaux, ou comme
moyen de fe procurer plus certainement leur
fubfiffance, ou comme arme défenfive.
C e font les Vipères q u i, en Europe, font
pourvues du Venin le plus dangereux pour l’homme.
Voye1 leur article,
• Quelques A raignées , les Scor pion s , les