
23. La Renouée tomenteufe.
Polygonum tomentofum. WilW. Des Philippines'«
24. La Renouer IVeliie. .
Polygonum kirjutum. Waith. De l’Amérique
méridionale.
i j . La Renouée de Penfylvanie.
Polygonum penfylvanicum. Linn. o De l’Amérique
feptentrionale.
26. La R enouée à feuilles dentées.
Polygonum J,erratum. Lam. Des Indes.
27. La Renouée d’Orient.
Polygonum orientale. Linn. 0 De l’Orient.
28. La Renouée maritime.
Polygonum maritimum. Linn. Du midi de
l’Europe,
29. La Renouée traînaffe.
Polygonum aviculare. Linn. O Indigène.
30. La Renouée fluette.
Polygonum tenue. Mich. O De l’ Amérique feptentrionale.
31. La Renouée auftrale.
Polygonum auftrale. Perf. De la Nouvelle-Hollande.
32. La Renouée droite.
Polygonum ereftum. Linn. © De l’Amérique
feptentrionale.
33. La Renouée des fables.
Polygonum arenarium. Perf. De la Hongrie.
34. La R enouée très-rameufe.
Polygonum ramofijjtmum. Mich. De l’Amérique
feptentrionale-.
3 j. La Renouée géniculée.
Polygonum geniculaturn. Lam. De l’ Italie.
36 . La Renouée de Bellard.
Polygonum Bellardi. Allion. De l’Italie!
37. La Renouée articulée.
Polygonum articulatum. Linn. © De l’Amérique
feptentrionale.
38. La Renouée divariquée.
Polygonum divaricatum. Linn. De la Sibérie.
39. La Renouée raboteufe.
Polygonum fcabrum. Poir. De la Barbarie.
40. La Renouée des Alpes.
Polygonum alpinum. Allion. "2f Des Alpes.
41. La Renouée ondulée.
Polygonum undulatum. Wîlld. if De la Sibérie.
• 42* La Renouée glanduleufe.
Polygonum glandulofum. Lam.- D e Totieft de la
France.
43. La Renouée foyeufe.
Polygonum fericeum. Pali. De la Sibérie/ -
44. La Renouée en corymbe.
Polygonum eorymbofum. Willd. De lava.
4 f . La R enouée de la Chine.
Polygonum chinenfe. Linn. De la Chine.
46. La Renouée branchue.
Polygonum brachiatum. Lam. Des Indes.
47. La Renouée fagittée.
Polygonum fagittatum. Linn. © De l’Amérique
feptentrionale.
48. La Renouée à feuilles d’arum.
Polygonum arifoliumx Linn. O De l’Amérique
feptentrionale.
49. -La Renouée à feuilles graffes.
Polygonum crajjtfolium. Murr. Des Indes.
jo . La Renouée perfoliée.
Polygonum perfoliatum. Lam. Des Indes.
j i . La Renouée farralin , vulgairement blé noir.
Polygonum fagopyrurn. Linn. 0 De la haute
Afie.
52. La Renouée de Tartarie.
Polygonum tataricum. Linn. © De la Tartarie.
53. La Renouée liferon.
Polygonum convolvulus. Linn. O Indigène.
J4- La Renoueedes buiffon*.
Polygonum dumetorum. Linn. O Indigène.
5j. La Renouée échancrée.
Polygonum emarginatum. Roth. © De la Sibérie.
56. La Renouée grimpante.
Polygonum fcandens. Linn. © De l’Amérique
feptentrionale.
J7- La Renouée à noeuds ciliés.
Polygonum cilinode. Mich. De l’Amérique feptentrionale.
j8. La Renouée multiflore.
Polygonum multiflorum. Thunb. Du Pérou.
Culture.
Nous cultivons vingt-quatre de ces efpèces,
que je vais., fucèeffivement prendre en confédération,
parce que leur culture diffère fenfiblemenr.
C ’eft à moi qu’on doit d’avoir apporté les
graines.de la Renouée polygame , qui a été cultivée
chez M. Gels pendant quelques années. On
la tenoit dans un'pot rempli de terre de bruyère,
& on la mettoit l’hiver dans l’orangerie} elle ne1
fe voit plus actuellement dans ce jardin ni dims
aucun autre.
La Renouée à feuilles d’ofeille fe cultive pofiti-
vement de même.
Toutes deux fe multiplient fort aifément de-
marcottes.
La graine des Renouées biftorte, vivipare, de
Virginie & à feuilles de patience fe feme en
pleine terre dans les écoles de botanique, & les
pieds qui eîi proviennent, s’éclairciffent & fe gjpÉj
clent lorfqu’ ii en eft befoin, mais du refte ne demandent
aucun foin. Il eft cependant bon de les
arrofer pendant les féehereffes, car ils aiment
l’eau.
Au rapport de G ilb ert, on cultive la Renouée-
biftorte pour fourrage dans quelques parties de
la Suiflè, du Jura, &c. Il eft fans doute beaucoup
de lieux dans les montagnes du centre de la France
où il pourroit être également avantageux de le
faire.
La Renouée amphibie veut avoir le pied dans;
l’eau au moins une partie de l’année j ainfî, pour
l ’avoir b e lle , il faut femer fes graines dans un pot
dont on laide tremper le fond dans un autre pot
rpmDÜ d‘eau qu'on renouvelle de temps en temps.
Cette plante eft d'unadez bel afpedt, lorfqu elle
eft en fleur, pour mériter d'être placée dans les
nièces d’eau des jardins payfagers ; elle fleurit au
milieu de l'été & fubfifte long-temps dans cet état.
Excepté les vaches, les beftiaux la mangent,
même les chevaux la recherchent. mais elle eft
pour eux une mauvaife nourriture. Le meiLeur
parti nue les cultivateurs puident en tirer, c’eft de
la faucher, foirdans l'eau, foitfurlebord de. l’eau
dans les lieux où elle eft très-abondante, & ces
lieux font fréquens dans les pays marécageux ,
pour l'apporter fur le fumier & en augmenter la
maffe. r .
On fème les graines de la Renouée poivre
d’eau, vulgairement appelée perficaire brûlante 3
piment brûlant, poivre d'âne, curage, à raifon de
l’âcretédont elle eft pourvue t 8c de la poflîbihte de
fubftituer fes femences au poivre dans la préparation
des alimens, politivemeht comme celles de la
précédente} mais comme elle eft annuelle, il faut
faire cette opération tous les printemps. Aucun
animal domeftique n’y touche. Elle fournit une
couleur jaune-verdâtre , folide par fa décoction,
dont on a autrefois tiré parti, mais qu’on néglige
depuis qu’ on cultive la Gaude (voye* ce m o t) ,
qui en fournit une femblable, à laquelle on donne,
avec raifon, la préférence : fon abondance dans
quelques lieux doit déterminer à l’ utilifer auffi
pour augmenter la maffe des engrais.
La Renouée perficaire eft également fort abondante
encore moins, par conféquent, de la foumettre à
quelques expériences.
Les Renouées barbue , tomenteufe & velue
fe confondent fréquemment : on les cultive, dans
/les écoles de botanique, en pots qu’on rentre
dans l’ orangerie aux approches des froids. Leurs
fleurs fe développent fort tard en automne, 8c
leurs graines arrivent rarement à maturité dans
le climat de Paris. C ’eft à moi que font dues celles
de la dernière, qui eft exceflivement commune en
Caroline.
dans certains foffés, dans certaines mares,
qui fe deffèchent en partie pendant 1 été. Les bêtes
a cornés.& .les cochons la repouffent, mais les autres
beftiaux s,’en accommodent fort bien. Les volailles
trouvent dans fes graines un fupplément
fort avantageux à la nourriture qu on leur donne
à la maifon. Ses graines fe fèment en place dans'
les écoles de botanique, & les pieds qui en proviennent
, après avoir été éclaircis, ne demandent
plus que des arrofemens pendant 1 e t e , furtout
fi cette faifon eft chaude ou fèche. Ce.que j’ ai dit
des précédentes, relativement à leur emploi pour
engrais, s’applique complètement à celle-ci.
Cette efpèce donne beaucoup de potaffe, &
pourroit être exploitée avec profit fous ce rapport
dans les lieux où elle eft abondante.
, Peut-être fournirok-elle une fécule femblable
à celle de la fuivante. r v
On cultive positivement de meme la Renouee a
feuilles étroites dans les écoles de botanique.
La Renouée des teinturiers demande l’orangerie.
Si, comme l’annonce Loureiro, elle donne,
par fa décodtion, une fécule bleue femblable à
celle de l’indigo, il feroit extrêmement avantageux
de la multiplier pour en tirer parti fous ce
rapport} mais quoiqu’exiltant dans quelques jardins,
je n’ai pas,encore euoccafion de la v o ir , 8c
J’avois également rapporté des graines de la
Renouée de Penfylvanie , graines qui ont bien
levé dans le Jardin du Muféum & autres} mais
les pieds qu’elles ont donnés n’en ont point fourni
de nouvëlles pour la reproduire.
La Renouée d’Orient, à raifon de fa grandeur,
de fon élégance & de la belle couleur de fes épis
de fleurs, le cultive généralement comme plante
d’ornement. On peut l ’obtenir par le femis de fes
graines en pleine terre, & même elle fe perpétue
toute feule dans les jardins dont le fol^ eft en
même temps léger 8c humide, & dont l’expofi-
tion eft chaude} c:pendant, comme elle pouffe
fort tard , & qu’elle eft fouvent frappée de la
gelée lorfqu’elle eft encore dans tout l'éclat de
la beauté, il vaut mieux la- femer, dans le ch mat
de Paris, pour l’avanceri dans des pots fur couche
nue, & la replanter, avec la motte, à l’abri des
vents froids 8c des grands vents. Le plus fouvent
on en laiffe deux ou trois pieds dans chaque pot f
mais comme ils tirent de grands avantages de leur
grandeur, & qu’ils fe gênent mutuellement, il
vaut mieux n’en laiffer qu'un. Ces pieds s ’ombrent
& s’arrofent pendant quelques jours après leur
tranfplantation, après quoi iis ne demandent plus
aucun autre foin que des binages de propreté.
J’en ai vu acquérir la groffeur du bras à Ia.bafe ,
& de dix à douze pieds de hauteur. Quand elle
n’y eft pas trop prodiguée, elle produit de beaux
effets dans les parterres & dans les jardins payfagers.
C ’ eft dans les corbeilles conftruites au
milieu des gazons , ou le long des allées de ces
derniers, qu'il faut ordinairement la placer, car
elle veut une terre meoble & privée d’autres
plantes. Elle offre une variété à fleurs blanches, .
bien inférieure à mon avis, 8c cpi’on devroit en
conféquence détruire partout ou elle fe montre.
Les graines de cette plante font fort du goût
des volailles-, & elle pourroit être cultivée pour
leur ufagè, fi nous n’avions pas le Sa r r a sin .
Voye^ ce mot. .' * _ > '1
La Renouée maritime croît dans les fables des
bords de la mer, dans lefquels elle s’étend fouvent
à plufieurs pieds de profondeur & de largeur. On
peut, fi j’en juge par quelques obfervations qui
me font propres, l’employer avec fuccès à la con-
folidation des Dunes/ ( Voye^ ce mot. ) Elle fe
cultive en pleine terre dans les écoles de botanique
, mais elle n’ y fubfifte pas long-temps- Eh