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8. La Sa n to l in e à feuilles de ptarmica.
Santolina ptarmicoid.es. Lam. T> Du Levant«
9. La Santoline maritime.
Santolina maritima. Lam. % Du midi de la
France,
10. La Santoline droite.
Santolina ereCta. Linn. ^ Du midi de l’Europe.
11 . La Santoline à feuilles d’anthemis.
Santolina anthemoides. Linn. 2f. Du midi de
l’Europe.
12. La Santoline ériofperme.
Santolina eriofperma. lPer(. De l'Italie.
13- La Santoline des teinturiers.
Santolina tinftoria. Mol. Q Du Chili.
Culture.
Nous cultivons dans les jardins de Paris les efpèces
des nos. 1 , 2 , 5 3 4 , 5 , 9 , 10, 11 & 12. A
la rigueur , toutes peuvent palier en pleine terre
les hivers ordinaires 3 pourvu qu’elles foient dans
un fol fec & abrité; mais il n’y a guère que la
première qu’on y mette, parce que c’eft celle
qui eft la plus recherchée & la plus ruftique.
Les plus délicates font celles des nos. 10 & n .
Toutes demandent une terre à demi confiftante
& peu d’arrofemens, furtout pendant l’hiver,
car c’eft moins au froid qu’à l'excès d’humidité
qu’ejles font fenfibles. Une opération qu’on ne
pratique pas allez fur elles, foit quelles paflent
l’hiver en pleine terre, foit qu’on les rentre alors
dans l’orangerie, c ’eft de couper prefque tous les
jeunes rameaux, bien perfuadé qu’elles en poufferont
de nouveaux & d'un afpeét plus agréable
au printemps, parce qu’alors elles craignent moins
la Chancissure. Voye1 ce mot.
On multiplie les Santolines frutefcentes par
graines, par rejetons & par boutures j & les Santolines
herbacées, par graines & par déchirement
des vieux jdeds.
Les femis & les boutures fe font dans des pots
fur couche à châffis. Les rejetons & les portions
de racines peuvent fe planter immédiatement en
pleine terre.
La plupart des Santolines font d’un afpeéfc agréab
le, & contraftent , à raifon de leur couleur
blanche, avec les autres plantes. On en fait ufage
en médecine comme vermifuges, anticalculeufes,
& c . Leur odeur forte pafle pour éloigner les
teignes qui rongent les habits ’& les meubles. ( Bosc. )
SANVITALE . Ça i it it a l ia .
Plante annuelle de l’Amérique méridionale,
qui feule forme un genre dans la fyngénélïe fu-
peiflue & dans la famille des Corymbiferes. Elle
eft figurée pl. 686 des llluftraiions des genres de
Lamarcfc.
S A P %
Culture.
Les graines de cette plante fe fètnent dans des
pots remplis de terre à demi confiftante, pots
qu’on enfonce dans une couche nue. Le plant levé
s éclaircit d’abord, puis fe fépare pour être mis, foit
feul à feul dans d’autres pots, foit en pleine terre
à une expofition méridionale. Elle fleurit depuis
la fin de l’été jufqu’aux premières gelées, qui la
frappent fans rémiflion pendant qu’elle eft dans
tout le luxe de fa végétation. Les pieds en pots
font rentrés dans l’orangerie pour fournir de la
graine, quoique les premières fleurs des pieds en
pleine terre puiflent amener la leur à maturité.
Cette plante, en couvrant des efpaces d'un à
deux pieds de diamètre de fes fleurs noires au
centre & jaunes à la circonférence, peut être très-
propre à l’enibellifîement des parterres dans les
pays méridionaux ; mais dans le climat de Paris
elle fleurit trop tard, & eft trop facilement atteinte
par les premières gelées , pour être employée
à cet objet. ( B o sc .)
SAOUARI : arbre de Cayenne, dont les fruits
fe mangent. Il paroit devoir conftituer un genre
dans la polyandrie tétragynie, mais il a befoin
d’être encore étudié. On ne le cultive pas en Europe.
(B o s c . )
SAOURVUNA. C ’ eft le From ag er . Voye%
ce mot.
SAOUZE : nom du S aule en Provence.
. SAPAN : efpèce du genre Brésillet. Voytr
ce mot.
SAPERDE. S a pe rda .
Genre d'infe&es de l’ordre des coléoptères,
qu’il eft bon que les cultivateurs connoiflent à raifon
de quelques-unes de fes efpèces, dont les larves
rongent l’ intérieur du tronc ou des branches
des arbres, & font par conféquent dans le cas de
nuire lorsqu'elles font multipliées. Voye[ ce mot
dans le Dictionnaire des Infectes.
L a Saperde cargharias. : fa larve, qui eft
groffe, vit principalement dans la tige des peupliers
> qu’eile perfore dans tous les fens vers
la racine.
La Saperde sc a l a ir e î fa larve, quoique
plus petite, produit les mêmes effets dans le tronc
den'érable fycomore.
La Saperde oculee : ce que je viens de dire
convient encore à la larve de celle-ci, qui vit
dans le bois du faule.
Çes trois efpèces font généralement trop rares
pour qu’on fe plaigne de leurs ravages ; mais il n’en
n’eft pas de même des fui vantes, qui caufent fou-
vent la mort des branches des arbres.
La Saperde cylindrique : fa larve vit aux
dépens de la moelle des branches des poiriers ,
des pommiers & des pruniers, branches qu’elle
fait prefque toujours périr. C ’eft dans le Midi
qu’elle caufe le plus de pertes.
S A P
La Saperde du peuplier : fa larve furabonde
quelquefois tant dans les branches des peupliers de
Hollande & tremble, plantés en terrains fecs ,
de forte qu’elle empêche ces arbres de s’élever, &
les déforme complètement. On reconnoït fa pré-
fence à des nodofités ovoïdes plus ou moins grof-
fes, qui entourent les branches 5 elle vit deux ans.
Lorfqu’elle eft fortiè & que la branche n’eft pas
morte, cette dernière fe cafte facilement, par
l’effet des vents, au trou qu'elle a laifli. Elle nuit
beaucoup aux greffes dans les pépinières de Ver-
failles.
La Saperde du tremble : fa larve dévore
également la moelle des trembles & des. peupliers,
principalement dans le midi de la France.
Il y a quelques années qu’elle a caufé de grands
dommages dans les promenades des environs de
Touloufe.
On ne connoît que deux moyens de mettre obstacle
aux ravages des Saperdes : le premier, c’ eft
de faire la chafte aux infeéles parfaits po.ur les
tuer î mais il eft difficile à mettre en pratiques le
fécond, qui ne s’applique qu'aux trois dernières
efpèces, c ’eft de couper les branches qui offrent
des nodofités, mais il eft prefqu’ infruétueux lorf-
que les cultivateurs voifins ne font pas de même.
(Bosc. )
SAPIN. A é ie s .
Genre d’arbres qui renferme plufieurs efpèces,
dont deux- croiflent naturellement en France, &
dont, outre ces deux, fix ou fept fe cultivent en
pleine terre dans le climat de Paris. 11 en fera fait
mention en détail dans le Dictionnaire des Arbres &
Arbuftes.
SAP IN E TTE S: efpèces du genre précédent,
qui croiflent en Amérique.
SAPONAIRE. S aponaria.
Genre de plantes de la décandrie digynie & de
la famille des Caryophyllées, qui eft conftitué par
neuf efpèces, dont une eft commune dans nos
campagnes, & dont la plupart fe cultivent dans
nos écoles de botanique. Il eft figuré pl. 576 des
llluftrations des genres de Lamarck.
Efpeces.
1. La Saponaire officinale.
Saponaria officinalis. Linn. 2f. Indigène.
2. La Saponaire rampante.
Saponaria ocymoides.. Linn. "2f Du midi de la
France.
3. La Saponaire de Crète.
Saponaria creiica. Linn. De Candie.
4. La Saponaire à fleurs pendantes.
Saponariaporrigens. Linn. 0 Du Levant.
5. La Saponaire d’illyrie.
Saponaria illyrica. Linn. De i’Illyrie.
S A P
6. La Sapon a ir e à fleurs rouges.
Saponaria vaccaria. Linn. O Du midi de la
France.
' 7. La Sa p o n a ir e d’Orient.
Saponaria orientalis. Linn. G Du Levant.
8. La Sa po n a ir e à fleurs jaunes.
Saponaria lutea. Linn. if Des Alpes.
9. La Saponaire à feuilles de pâquerette.
Saponaria bellidifolia. Smith. 7f De l’Italie.
Culture.
La première efpèce croît dans les terrains argileux,
& y forme des touffes d’ un- bel afpeéfc
lorfqu’elle eft en fleurs. Les beftiaux n’y touchent
jamais : en conféquence, comme elle ne peut être
utiliféè qu’en l’employant pour augmenter la mafle
des fumiers, ou pour en faire de la potafle, il eft
le plus fouvent avantageux de la détruire, ce qui
n’ eft pas facile, la plus petite portion de racine
reftée en terre fuffifant pour la renouveler. On l’a
tranfportée dans les jardins, ou elle a doublé, &
où elle fe place au milieu des plates-bandes des
parterres, dans les jardins réguliers & le long des
rentiers, fur ie bord des eaux, contre les fabriques
dans les jardins payfagers. A mon avis, l’ef-
pèce eft préférable à la variété double, mais la
plupart des jardiniers ne penfent pas de même;
aufli eft-ce cette dernière qu’on cultive le plus
généralement. Une fois en place, elle ne demande
plus d’autres foins que ceux propres à tout jardin
bien foigné, c’eft-à-dire, d’être binée en é té ,
coupée en automne, & arrêtée dans fes envahiflè-
mens en hiver.
Cette plante tire fon nom de la propriété qu’on
)ui a attribuée de pouvoir être fubftituée au favon
^pour le lavage du linge, mais les effais que j’ ai
tentés n’ont offert aucun rélul ta t utile.
La fécondé efpèce fe cultive dans les écoles
de botanique comme celle dont il vient d’être
queftion.
Les efpèces des nos. 4 ,6 & 7 , qui s’y trouvent
aufîi, étant annuelles, doivent être fetnées dans
des po>ts fur couche nue, •&, après avoir été mi-
fes en pleine terre, à une expofition chaude.
( Bosc.)
SAPOTIER. Voye^ l’article fuivant.
SAPOTILLIER. A cnras.
Genre de plantes de la pentandrie monogynie
& de la famille du même nom, qui renferme cinq
efpèces, dont les fruits fe mangent dans les pays
intertropicaux, & donc deux fe cultivent dans
nos ferres. Il eft figuré pl. 255 des llluftrations
des genres de Lamarck.
Obfervations.
Ce genre a beaucoup varié dans le nombre de
i fes efpèces, félon qu’on mettoit plus ou moins