
craint un peu plus les geléesj <en conféquence, 1
il eft bon d’en tenir quelques pieds en pot pour
pouvoir les rentrer dans l’orangerie.
LaTanaifie à grandes fleurs, dont les graines ont
été rapportées par Desfontaines, eft une fuperbe
plante qu’on devroit employer fréquemment à
l’ ornement des parterres 5 mais malheureufement
elle donne rarement de - bonnes graines dans le
climat de Paris 5 aufli eft-elle toujours rare. On
fème fes graines au printemps, dans des pots fur
couche nue ; le plant levé fe repique feul à feul
dans d’autres pots qu’on place contre un mur ex-
pofé au midi, & qu’on rentre dans l’orangerie aux
.approches de l’hiver. Au printemps fuivant, on,
peut la mettre en pleine terre f toujours à une
expofition chaude.
La Tanailïe annuelle fe (eme & fe place comme
la précédente. Quoique la vive couleur jaune de
fes fleurs la faffe remarquer, fa petitefie ne permet
pas de la cultiver pour l’ornement.
Les Tanaifîes fous-arbufte & en éventail demandent
impérieufeVnent l’orangerie : on les multiplie
de rejetons. C e font des plantes de peu d’agrément.
( B ose. )
TAN CH E : poiflon du genre des C y p r in s ,
qui fe plaît dans les eaux boueufes, & q ui, en
conféquence, eft fouvent dans le cas d’être recherché
par les cultivateurs qui ont des E t a n g s , des
C a n a u x , & même des Ma r e s à peupler. Voy.
ces mots.
Le Tanches multiplient beaucoup, & croiffent
rapidement lorfqu’elles font bien nourries, elles
ont fur les carpes l ’avantage de pouvoir fe con-
ferver en vie en s’enfonçant dans la boue Iorfque
les eaux où elles habitent fe deflechent, ainfi que
Iorfque ces eaux fe gèlent.
En conféquence, quoique leur chair ne foit pas
des meilleures, il faut les multiplier autant que
pofiible. (B o s c .)
TANIBOUCIER . T an moue a.
Arbre de Cayenne , qui feul formé un genre
dans la décandrie monogynie, mais dont la fructification
n’eft pas encore complètement connue; 11 ne fe cultive pas dans nos jardins. ( Bosc. )
TANJOUG : grand arbre d’Amboine, encore
imparfaitement connu des botaniftes, quoiqu’ il
foit décrit & figuré dans Rumphius. Nous ne le
cultivons pas en Europe. (B o s c . )
TANNIN : principe de quelques végétaux, qui
a la propriété de rendre la G él a tin e infoluble,
& de précipiter en noir les diflolutions de Fe r .
( Voye1 ces mots.) L’acide gallique l’accompagne
toujours.
C ’eft dans le cachou que le Tannin fe trouve en
plus grande abondance 5 il exifte plus ou moins
dans tous les C h ên e s , furtout dans la noix de
galle, dans les Sumacs, les Myrtes, la Co.
RIAIRE y &C. &C. (
- Au moyen de la première des propriétés du
Tannin, on durcit le cuir des animaux domefti.
ques, & on le rend propre à la plupart des ufages
auxquels il eft employé. ' '
Au moyen de la fécondé, on confectionne l’encre
à écrire.
Les eaux chargées de Tannin ne peuvent, fans
danger, être employées à la boifibn des beftiaux,
ainfi il ne faut pas les conduire aux mares des
forêts de chênes, après la chute des feuilles de
ces arbres, mares dont la couleur noire décèle les I
qualités nuifibles. Voyez Mal de brou.
Par la même raifon il ne faut pas employer les I
feuilles de chêne pour couvrir les plantes délicates I
pendant l’hiver. (B o s c .)
TANQUE. Des coquillages marins brifés* mêlés
de fable, qui fe réunifient àd’ embouchure des riviè- I
[ res, fur les côtes de la Manche, &c qu’on ramaffe I
pour fervir en même temps d’amendement & I
d’engrais aux terres, portent ce nom. C ’eft une I
efpèce de marne mêlée avec les reftes de beaucoup I
I d’animaux marins.
La plus grande fertilité eft la fuite de l’emploi
|de la Tanque, principalement fur les terres ar-
gileufes; mais fon enlèvement & fpn tranfport
font coûteux. Voye£ Amendement, E ngrais! I
& Marne. (B o s c .)
TANRO UG E . Weinmannia.
Genre de plantes de Toftandrie digynie & delà I
famille des Saxifrages , figuré pL 313 des lllujlra• I
tions des genres de Lamarck, qui réunit neuf ejj I
pèces, dont aucune n’eft cultivée dans nos jardins. I
Espèces.
1. Le T anrouge glabre.
Weinmannia glahra. Linn. f j De Saint-Do*
mingue.
2. Le T anrouge trichofperme.
Weinmannia triçhofperma. Cavan. fj Du Chili.
3. Le T anrouge hérifie.
Weinmannia flirta. Swzrtz. J) Delà Jamaïque.
4. Le T anrouge tomenteux.
Weinmannia tomentofa. Linn. T) De la Nouvelle
Grenade.
ƒ. Le T an roug e trifolié.
Weinmannia trifoliata. "Linn. T) Du Cap de
Bonne-Efpérance.
6. Le T anrouge à grappes.
Weinmannia racemofa. Linn. J) De la Nouvelle*
Zélande.
7. Le T anrouge à petites fleurs.
Weinmannia, parviflora. Forft. T) D’Otahiti.
8. Le T anrouge paniculé.
Weinmannia p ani cul ata, Cavan. Du Chili*
| ■ u
Le T anrouge à feuilles ovales.
Weinmannia oyata. Cavan. 1) Du Pérou.
( Bosc. )
TANTAMON : racine aphrodifiaque de Mada-
gafear. On ne connoît pas la plante qui la fournit.
TANT AN : efpèce de Ricin de l’Inde. Voye\
ce mot.
TAOIA : nom de pays des C actiers qui peuvent
fervir en guife de torche.
T A O N . T AB AN U S,
Genre d’infe&es de l’ordre des diptères , dans
lequel fe placent une cinquantaine d’efpèces,
toutes vivant du fang des grands quadrupèdes, &
dont plusieurs, très-communes en France , principalement
dans les cantons boifés , tourmentent
beaucoup les beftiaux, & font par conféquent
dans le cas d’être étudiées par les cultivateurs.
Voye^ le Dictionnaire des Infectes.
Celles de ces efpèces qu’ils doivent principalement
conncître, font le T aon des boeufs , le
Taon du tropique , le T aon automnal ,
le Taon pluvial & le T aon aveuglant.
C ’eft dans les jours les plus chauds, Iorfque le
foleil brille de tout fon éclat, ou qu’un orage fe
difpofe, que les Taons piquent avec le plus de
fureur les chevaux , les ânes, les boeufs, les vaches.
Il eft des lieux où ils abondent au point
qu’on ne peut mener paître ces animaux dans ’
les bois, ou qu’ on eft obligé de les frotter de
bouze, de les couvrir de toile, & c . Les hommes
mêmes ne font pas à l’abri de leurs piqûres, fur-
tcut de celle des deux dernières efpèces fuf-
nommées.
Les crins de la queue ont été donnés par 'la
nature aux grands quadrupèdes pour pouvoir chaf-
fer, au moins momentanément, les Taons. Les
perfonnes qui voyagent, garniffent leur cheval de
cordelettes q u i , par leur mouvement perpétuel,
[les éloignent.
Les tuer un à un , avec un lin g e , fur le dos
: des beftiaux, ou les prendre avec un petit fac
| tenu ouvert par un fil de fer attaché à un long
manche, font les feuls moyens de deftruélion que
je puiffe propofer , & ils ne peuvent avoir qu’ un
fort petit effet. Cependant un vacher a é lif, en
fe promenant pendant toute la journée autour des
1 bêtes de fon troupeau, peut en tuer ainfi bien des
milliers. Leurs larves vivent dans la terre, mais
leurs moeurs font fort peu connues. ( B o sc. )
i Taon : un des noms du ver blanc , ou larve du
I Hanneton dans quelques cantons. Voye% ce mot.
Taon. Ce nom s’applique, dans le département
de la Haute-Marne, à une terre blanchâtre,
plus calcaire qu’argileufe, & peu fertile 5 on l’emploie
pour marner. Voyeç Marne. (B o s c . )
i TAONABE. Voyei T ernstroÈME.
; TAP. C ’eft la gale des moutons & les petites
-Agriculture, Tome VI.
buttes de terre dans le département de la Haute-
Garonne.
TAPEINIE. Tapeinia.
Plante de Magellan, de la triandie monogynie
& de la famille des iridées, qui feule conftkue
un genre félon Juflîeu, mais qui a été placée par
les autres botaniftes parmi les W itsenes. Voye£
ce mor.
On ne la cultive pas dans nos jardins. (Bos<±)
TAPERIER : nom du Câprier commun aux
environs de Marfeille.
TAPIER. Cr a tæ v a .
Genre de plantes de la doHécandrie monogynie
& de la famille [des Capparidées, dans lequel fe
placent fix efpèces prefque toutes intéreffantes,
mais dont deux feulement fe cultivent dans nos
jardins. Il eft figuré pi. 395 des llluftrations des
genres de Lamarck.
Obfervations.
Le genre Eglé a été établi aux dépens de celui
ci.
Efpeces.
1. Le T apier commun.
Crat&va tapia. Linn. De l’Amérique méridionale.
2. Le T apier à feuilles ovales.
Crat&va obovata. Vahl. J? De Madagafcar.
3. Le T apier gynandrique.
Crat&va gynandra. Linn. ï> De la Jamaïque.
4. .Le T apier nirvale.
Crat&ya religiofa. Forft. 1? Des Indes,
y. Le T apier màrmelos.
Crat&va màrmelos. Linn. T> Des Indes.
Culture.
La troifième & la fixième efpèce fe cultivent
dans les ferres chaudes des environs de Londres,
mais je ne crois pas qu’elles fe trouvent en France.
Il eft probable qu’elles ne fe multiplient que de
graines tirées de leur pays natal. Au refte, je n’ai
aucun renfeignement fur la nature des foins qu’elles
exigent.
Les fruits de la dernière font très-agréables, &
fe trouvent fur toutes les tables des Indes. On les
mange avec du fucré. ( Bosc. )
TAPIRIER. JoNCQUETIA.
Arbre de Cayenne,.figuré pl. 386 des llluftrations
des genres de Lamarck, qui conltitue un
genre dans la décandrie pentagynie.
Il ne fe cultive pas en Europe. (B o s c .)
TAPIS V E R T . On appelle ainfi , dans les
jardins réguliers, des - gazons plus longs que
I i i