
dans lequel fe placent plus de deux cents efpèces,
& q u i, fi j'en juge par ma colleéfcion, doit en
contenir encore au moins autant de non décrites,
appartenant feulement à l'Europe. Toutes ces efpèces
v ivent* à l'état de larves * aux dépens des
feuilles des plantes, & leux" nuifent quelquefois
beaucoup. Ces larves ont été appelées faujfes chenilles
par Réaumur* parce qu'elles reffemblent à
des chenilles * excepté par leur tête & le nombre
de leurs pattes. Voye% le Dictionnaire des Infectes.
Les oeufs des Tenthrèdes font dépofés par les
femelles dans l'écorce des jeunes branches des
plantes * & à la fuite d'une entaille longitudinale
qu'y font ces femelles au moyen d une efpece de
fcie qu’elles portent à l'extrémité de leur abdomen
: de-là le nom de mouches a fcies* que leur
a donné le même Réaumur.
Celles des efpèces de Tenthrèdes que les cultivateurs
du climat de Paris font le plus dans le cas
de remarquer, à raifon de leurs ravages * font :
La T e n t h r Èd e d e pin * qui vit en grande fo-
ciété fur les pins & en dévore les jeunes pouffes.
Les T e n t h r è d e s u s t u l .a t e & d u r o s ie r
vivent aux dépens des/rofiers, qu'elles dépouillent
fouvent de tontes leurs feuilles.
On tue facilement les Tenth èdes fur les fleurs
du fenouil planté dans le voifinage des rofiers.
L * e sT e n t h r è d e s d u g r o s e i l i e r * c y n o s -
b atf. & du m a r s a u l t d é p o u ille n t: c om p lè tem e n t
le s g ro fe ille rs é p in e u x d e le u rs fe u ille s>, & em p ê c
h e n t p a r c o n fé q u e n c le s f r u its d 'a r r iv e r à m a tu
r ité -
peut être détruite qu’ en l'écrafant une à une* ce
qui eft facile fur les arbres des pépinières qui i
n ont pas plus de cinq àfix pieds de haut, mais qui
devient impoffible fur les grands arbres. ( Bosc.)
I! eft fort difficile de faire utilement la guerre
aux infeétes parfaits des Tenthrèdes dont il vient
d'être queftion, attendu que les femelles ne fe
trouvent fur les plantes* aux dépens defqut lies leurs
larves doivent vivre , qu’ au moment de la ponte.
C ’eft donc fur les larves mêmes qu'il faut que les
cultivateurs portent leurs efforts deftruéteurs. Or*
ïa manière d'être de ces larves en fournit des
moyens faciles. Comme toutes fe tiennent fur le
bord des feuilles le cul en l'a ir, & qu’elles y font
très-foiblement cramponnées* un coup de bâton
fec fur la branche les fait prefque toutes tomber *
& une fois à terre* elles ne .peuvent plus remonter
& meurent de faim. On peut auffi les écrafer
entre deux petites planches * lorfqu’elles font fur
les feuilles des rofiers ou des grofeillers.
Les T e n t h r è d e s d e l a r a v e & n o ir e vivent
aux dépens des feuilles de la rave, & nuifent fou-
vent beaucoup aux femis de cette plante.
Des canards envoyés dans les champs qui en
font infeftés* font un fur moyen pour les détruire.
LaTENHTRÈDE d u c e r i s i e r .E lle e ft v ifq u e u fe
& tr è s - p e u a é tiv e ; e lle fe c o lle fu r le s fe u ille s d e s
c e ri fiers * d e s p ru n ie r s & d e s p o i r i e r s , p o u r e n
m a n g e r le p a r e n c h ym e . J e l'a i v u e q u e lq u e fo is fi
a b o n d a n te , q u e to u te s le s fe u ille s d e c e s a r b re s
é t o i e n t ré d u ite s à le u r r é fë a u * & q u 'e lle s n e p o u -
voient plus remplir leurs fondions. Celle-ci ne
TEPALI : arbre des Indes * dont les fruits fervent
à l’aflaifonnement des mets. Sa fructification
eft encore imparfaitement connue* & il ne fe cultive
pas en Europe. (B o s c .)
TÉPHROSIE. T e phros ta .
Genre établi pour placer la plupart des efpèces
de celui des G a l e g a s . Voyei ce mot.
Ce genre n'eft pas adoptépartous lesbotamites.
( B ose. )
TÉRAMNE. T e r amn us .
Genre de plantes de la diadelphie décandrie &
de la famille des Légumineujes, qui renferme deux
efpèces non encore cultivées dans nos écoles de
bot inique.
Efpèces.
i. La T éramne voluble.
Teramnus volubilis. Swartz. T? De la Jamaïque.
2. La T eramne à hameçon.
Teramnus hamofus. Swartz. De la Jamaïque.
(B o ,s c .)
TÉR É B ENTH INE , ou ESSENCE DE TÉ RÉBENTHINE:
forte de réfine toujours liquide,
qui découle naturellement de quelques arbres* ou
qu'on obtient par la diftillation de certaines réfines
folides ou demi-folides. Il y en a de quatre
fortes dans le commerce.
La vraie Térébenthine provient du Pistachier
terébinthf. ( Voye% ce mot. ) On l'appelle
vulgairement Térébenthine de Scio * parce que
ceft de cette île qu'il en vient le plus. Elle eft
rare 8c chère. r
La Térébenthine dite de Vemfe eft fourme par
le Melese- ( Voyez c e mot. ) Elle eft la plus êfti-
mée après la précédente. .
La Térébenthine dite de Strasbourg fumte du
fapin commun.
E'ifin, on obtient la Térébenthine de Bordeaux pat
la diftillation du galipot & autres produits réfineux
du Pin maritime. Elle eft peu eftimée.
Ce font les habitans des campagnes qui partout
exploitent les Térébenthines; ainfi on peut les
regarder comme un produit de leur induftrie. Le
commerce auquel elles donnent lieu , ne laine pas
que d’être confidérable. Voye[ Résine.
Ceux qui font métier de récolter la Térébenthine
de Venife* & ce ne font jamais les proprietaires
1 parcourent les forêts de mélèfes au printemps
* percent la bafe des plus gros 6c adaptant
une outre à l'ouverture du trou. Ils y trouvent,
au bout de quelques jou rs* trente ou quarante
livres de réfine. On ne remarque pas que ces arbres !
fouffrent de cette opération.
L_ grand emploi des Térébenthines eft pour les
vernis & pour accélérer la defliccation des peintures
à l'huile. On en fait auffi ufage dans quelques
arts & en médecine. (B o s c .)
T érébenthine en p â te : nom qu’on donne
dans les landes de Bordeaux à la réfine de p in ,
qu’on fond & filtre à travers de la paille. Voyei
Résine. / Bosc.)
TÉREBINTHE : efpèce du genre Pistachier.
Voyez ce mot dans le Dictionnaire des Arbres & Ar~
bufies.
TERNSTROÈME. T ernstroemia.
Genre de plantes de la polyandrie monogynie
& de la famille des Orangers * qui raflemble cinq
efpèces * dont une feule eft cultivée dans nos jardins.
Il eft figuré * fous le nona de tondbe que lui
avoit impofé Aublet * pl. 227 des Illujtraùons des
genres de Lamarck.
EJpèces. :
Il La T ernstroÈme méridionale.
Ternjtroemia meridiotialis. Linn. f> De Saint-
Domingue. s
2. La T ernstroÈme à feuilles elliptiques.
Ternjtroemia elliptica. Vahl. ï> Des Indes.
3. La T ernstroÈme ponéluée. -
Ternjtroemiapunôtata. Sv/aftz. De Cayenne.
4. La T e r n s t roÈme dentée.
Ternjtroemia dentata. Swartz. J) De Cayenne.
5. La T e r n s t r o Ème du Japon.
Ternjtroemia japonica. Thunb. "b Du Japon.
Culture.
La première efpèce eft celle que nous pof-
fédons. On ne l'obtient que de graines tirées
de fon pays natal, & femées fur couche à châflïs*
dans des pots remplis de terre à demi confiftante.
Le plant levé fe repique feul à feul, & fe rentre
dans la ferre chaude dès que la température de
l’air commence à baiffer. Il lui faut de la chaleur
en tout temps des arrofemens fréquens, fur-
tout en hiver. ( Bosc. )
TERRAILLER. Ce nom s'applique, dans les
Alpes, à l’opération de répandre de la terre fur les
prés pendant l’hiver* pour ranimer leur fertilité.
Il eft à defiter que cette pratique fe propage partout
* car elle remplit parfaitement fon but. Voyeç
Prairie. (B o s c .)
TERRAIN ou TERREIN. Le fens de ce mot
varie fuivant les lieux : tantôt il eft fynonyme de
T erre , tantôt de Sol. Voye\ ces mots. ;
De toutes les influences qui agifîent fur le produit
des récoltes, celle du Terrain eft la plus
foible. En effet* il eft toujours polfible* avec du
temps & de la dépenfe * de le rendre auffi bon que
poflible.
Comme il peut être utile aux cultivateurs de
connoître les plantes qui croiflent le plus volontiers
en France dans chaque efpèce de Terrain,
j’en donne la lifte * qui * on le penfe bien * ne peut
être ni rigoureufe ni complète * mais qui doit fuffire
le plus généralement.
Plantes aquatiques entièrement noyées.
Charagnes.
Crefion de fontaine.
— ;— amphibie.
Fétuque flottante.
Fléchières.
Fontinales.
Nénuphars.
Ifnarde. '
Rubanier.
Lenticule.
Macre.
Fluteaux.
Hottone.
Marfile.
Maffetes.
Ménianthes.
Naïades.
Laiche compacte.
— — * précoce.
— - à fruits pendans.
Pefle.
Pilulaire.
Plumeaux.
Millepertuis des marais.
Prêle fluviatile.
------des marais.
Renoncule aquatique.
------lancéolée.
------petite douve.
Renouée amphibie.
Rofeau des marais.
Conferves.
Scirpe des lacs.
------ flottant.
Choin marifque.
------noirâtre.
Utriculaires.
Stiatiote.
Silymbre amphibie.
Varecs.
Véronique becabunga.
Ulves.
Plantes aquatiques qui veulent avoir le pied dans
C eau pendant toute V année.
Berle à feuilles larges.
------rampante.
Bident penché.
Bourgène purgative.
Kkki j