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livres par an. Voye^ V a c h e , L a it / F rom age ,
ErUî ITERE. ( B g s c . )
SERANCER : opération qui cor.fifta à divifer,
au m o y e n d'un peigne de fer à longues dents,
fixé fur un banc ou une table, les filamens du
chanvre ou du lin, pour les mettra en état d'être
filés. E l l e fe fait ordinairement chez/les cultivateurs,
m a is par des ouvriers étrangers qui parcourent
les v i lla g e s pendant l 'h i v e r . Ainfi, j e d o i s
•renvoyer au DiStionnave des Manufaçi.ires & A n s ,
ceux qui voudront apprendre à la connaître.
.{ B ose. )
SERANÇOIR. On devroit donner exclufivendent
ce nom à une efpèce de peigne de fer. à
Jongues dents, fixé fur un barx ou une table , &
deftiné à Se Can cer le C hanvre & le ’L in .
( Voyer ces trois mots.) Cependant, dans quelques
pays, il fe donne au (fi à la Br o y é ou Mâche ,
anftrument de beis qui fëtt à brifer les tiges du
chanvre ou de lin pour en réparer la fi la fie. Je
renvoie, pour la defeription St la manière de fe
fervir de cet infiniment, au Di&ionnaire dés Manufactures
& Arts. {B a s e .)
'jSERATONE.. Croto&opsis*
Plante annuelle de la Caroline, qui feule forme
sim genre dans la monoecie pentandrie & dans la
famille dès Euphorbes.
Les graines de cette plante, que j ’ai rapportées
de la Caroline, ont levé dans nos jardins j mais
comme les pieds qu’elles ont produits n’en ont
point donné, elle n’y a Lbiifié qu’un an. On les
avoit femées en avril dans des pots remplis de
terre de bruyère, enterrés dans une couche nue ,
& le plant avoit été mis contre un mur, à l’expo-
fition du midi. ( B os e. )
SEREIN. On nomme ainfi l’humidité qui ré-
fu lte , le foir, de la condenfation des vapeurs
élevé es , pendant le jou r , par fuite du rèfroidif-
fement de l’air produit par l’abfence du foleiL
En tout pays, le Serein nuit aux hommes qui
n’y font pas journellement expofés, parce qu’ il
fufpend leur tranfpiration, & cet effet eft plus
marqué dans les pays chauds & marécageux, à
raifon des gaz délétères qui fe précipitent en
même temps.
• On fe garantit des effets du Serein en fe tenant
bien couvert, en fe renfermant dans des appartenons
fermés & en allumant des feux clairs.
Il eft probable que le Serein agit aufli fur les
plantes, mais fes effets font peu appréciables.
Ce n’eft pas toujours au Serein qu’il faut attribuer
la rofée, car fou vent il n’y en a pas à minuit,
& on en trouve beaucoup à iïx heures du matin, j
C'eft au foleil, qui chaffe devant lui les vapeurs'
qu’ il a élevées, qu’on doit la précipitation de cette
dernière- Voye[ Rosée. ( Bose. )
SERENNE. On donne ce nom à l’infirument
avec lequel on fépare le beurre de la crème au
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moyen de la pjrculnon. On l’appelle auffi Bar-
r a t e .
Il y a un grand nombre de fortes de Serennes.
différentes en largeur, en longueur, -en forme j
mais leur aétion ne s’exécute que par la pereuflion
foit perpendiculaire , foit horizontale.
La plus commune de ces Serennes eft un vafe en
cône tronqué , formé de douves cerclées en fer , de
trois pieds de haut fur un pied de diamètre à fa bafe,
& dix pouces à l’on fominet., le tout terme moyen.
Son ouverture fupérieure fe ferme par un couvercle
forcé, concave en fon milieu, & percé d’un trou
d’un pouce de diamètre. On met h crème dans
ce vafe j on fait palier par le trou du couvercie
un bâton prefque de fon diamètre, & long de
cinq pieds, bâton au bout inférieur duquel eft
fixé .un difque épais de bois dur, prefque du diamètre
de l'ouverture fupérieure du cône, & on
frappe de ce difque à coups redoublés, jufqu'à ce
i que le beurre foit formé.
Le but decette opération , c'eft de déterminer,
en préfentant fucceflïvement toutes fes molécules
à l'air, la crème d’ailleurs échauffée par la
pereuflion, à abforber l’oxigène atmofphérique.
C ’eft pourquoi le beurre fe fait mieux quand on
•bat la crème forcement & fans difeontinuer, &
qu'il fait chaud. Voye^ L a it .
La plus commode tk la plus expéditive de ces
Serennes eft celle qui confifte en un fegment de
cylindre, également en douves cerclées en fer,
.tantôt plus large que long, tantôt plus long que
large, mais de dimenfions fort.variables, qu'on
fixe à hauteur du bras, & dans lequel on tourne une
manivelle à quatre ou fix ailes, tantôt (impies,
tantôt composées de deux pièces réunies par une
charnière, lefquelles ailes battent continuellement
la Cîême & y produifent les effets précédemment
indiqués.
On voit ces deux fortes de Serennes figurées
pl. 32 de Y A n aratoire, faifant partie de ce Dictionnaire;
favoir : la première, figures 8 ,5 ) , 11 &
1 2 , & la fécondé, figures 4 , 5 , 6 & 7.
Voyè'i, pour le furplus, au mot L a it e r ie .
( B ose• )
SERENTE : nom vulgaire du Sa p in pesse ou
épicéa. Voyeç ce mot dans le Dictionnaire des
Arbres & Arbufies.
SEREQUE. C ’e ft, dans quelques cantons, le
G enet s a g it t a l .
SERFOUETTE ou C ER FOU E T TË : doubles
crochets réunis par une douille dans laquelle fe
place un manche de bois de deux pieds de long. .
Avec les crochets de la Cerfouet.te on remue
légèrement la furface de la terre autour des jeunes
plantes, afin de favorifer leur accroiffemenc.
Voye[ l’ article fuivant. ( B o s c . )
SERFOUIR. C ’eft biner la terre avec une Serfouette.
Voye^ l’article précédent.
On ferfouit aufli cependant avec une petite
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Culiure.
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pioche à fer plein, avec Vun morceau de bois
pointu, avec une lame de couteau, &c.
' Le ferfouiffige' eft le plus léger des labours,
niais ce n'elt pas celui qui a le moins d'influence
fur la profperité des plantes, en ce qu’ il favorife
J’introJuéfion de l’eau & de l’air autour des racines
dans le moment où elles ont le plus befoîn
de ces deux puiffans moteurs de la V é g é t a t io n .
Vbyei ce mot.
On peut ferfouir en tout temps , mais c ’eft
principalement après la pluie qu’il eft plus convenable
de le faire, parce qu’àlors la terre fe divife
mieux, & qu'on rifque moins, lorfque c'eft fur
une planche de femis qu’on opère, d'arracher les;
plants encore pourvus de trop courtes racines pour
avoir pénétré beaucoup au-deffous de cette fur-
face. Voyci Bin ag e & La b o u r . ( B o s c .)
SERGILE. S-erg.il:us .
Genre de plantes établi pour placer le C a l l a
A balai , mais qui n’a pas été adopté par les bor
taniftes. {B os c. )
SERIANE. Sériant.
Genre de-plantes fort voifin des Pa u l lën ïe s ,
avec lefquelles les efpèces qu’ il renferme avoient
été réunies. I! appartient à l’oéfondrie trigynie &
à la famille des Suvoniers,
Efpéces.
1. La Srriane fhuée.
Seriana fnuata. Schranck. f) De l’Amérfque
méridionale.
2, La Seriane divariquée.
Seriana divaricata. Schranck, J) Delà Jamaïque.
,3. La Se r ian e de Caracas.
Seriana: caracafana. Willd. De l'Amérique
méridionale.
4. La Ser iane à*fleurs en'grappes.
Seriana racemofa. Schranck. J). De l’Amérique
méridionale.
y. ;La Seriane ornante.
Seriana fpeftabilis. Schranck. I7 De l’Amérique
méridionale.
6 . La Seriane du Mexique.
Seriana mexicana. Schranck. fjg Du Mexique.
7. La Seriane. à feuilles étroites.
Seriana anguftifolia, Willd. L> I)e l’Amérique
méridionale.
8. La Seriane lupuline.
Seriana lupulincL. Schranck; ]? De l’Amérique
méridionale.
9. La Seriane- luifante.
Seriana lucida. Schranck^ f) De l’ïle de Sâinte-
'Sroix.
10.. ,La Ser ian e trois fois ternée.
Seriana triternata. Willd. D De l’Amérique
méridionale.
-Nous ne cultivons aucune de ces efpèces, mais
Miller a cultivé les i ere. & 6e. Leur culture doit
peu différer de celle des Paullinies. Voyei ce
mot. ( Bosc. )
SERIDIE. S e r id iu m .
Genre de plantes établi pour placer quelques
efpèces de C entaurées qui diffèrent des autres,
telles que celles à feuilles de n a v e t à feuilles de
chi corée , à feuilles de laitue 9. &TC. Voye£ au mot
CENTAUREE. ( B o s c . )
SERINGA. Veye% Sy r in g a .
SERINGUE. La néceflité de détruire les P u c e r
o n s ; , les- C ochenilles , les C hertvLÈs , les-
Punaises, le s ,Acar.es &: autres infeâes qui
fucent la fève des plantes & les affoiblilfent, les
font même périr*, a fait imaginer cet inftrument,.
qui ne diffère de celui du même nom employé dans-
les ménages, que p^rce qu’ il eft en fer-blanc ou
en cuivre,, & qu’au lieu d’être terminé par une-
canule ,,ii l’eft par une petite pomme d’arrofoir.
On emploie b Seringue pour diriger, en défions
des feuilles des arbuftes de ferre & d’orangerie
des atbres fruitiers en efpalier, des plantes rares
des parterres ,. &c. , une décoélion de plantes
âcres , comme de feuilles de tabac, de feuilles
de fureau ,.de feuilles de noyer, de jufquhme, & c .
ou mieux une eau- de leflïve affoiblie, une légère
difioiution de foude, del'eau-de favon, &rc.
Je ne puis que recommander aux amateurs de
fiuits & aux cultivateurs de plantes étrangères-
l'emploi delà Seringue, emploi qui eft facile , qui
eft rapide, & dont les effets font jmmanquables-
lorfqu'elle eft convenablement mife en aélion.-
{'Bosc.)
SERIOLE. S e r to la .
Genre de plantes de la fyngénéfie égale & delà
famille des Chicoracées, dans lequel fe placent'
quatre efpèces, qui toutes fe cultivent dans nos^
écoles de botanique. Il eft figuré pl. 6y6 des U*-
lùfirations des genres de Lamarck»
Efpècesi
1. La,Serio le lifie.
Sériola Uvigath. Linn. O De la Barbarie.-
2. La Seriole de l’Etna.
Seriola Athnenfis. Linn. © De.la Sicile.
3. La Seriole piquante.
Seriola urens. Linn. De la Sicile.
4. La Seriole de Crète.
Seriola cretenfis. Linn. © De T île de C rè te .-
Culturei
Les graines de ces- efpèces fe fèment dans.»