
mens pour forcer le s . rouliers à mettre à leurs j
Voitures des roues à jantes d’autant plus larges,
que ces Voitures font plus chargées. On n'a pas
tardé à reconaoître les immenfes avantages de
ces réglemens , non-feulement fous le rapport de
la confervation des chemins, mais encore-fous
celui de l’accélération & de l'économie des tranf-,
ports. Aujourd’hui ces réglemens exigent en
France, & il eft à defirer que les cirtivateurs, qui
n’y font pas fournis comme les rouliers, fe convainquent
que fi des roues à jantes de fix à huit
pouces de large coûtent plus cher que des roues
a jantes de deux à trois pouces, on en eft amplement
dédommagé par leur plus longue durée,
leur plus facile fervice, la confervation des chevaux
, 1k ç . ' (B o s c .)
VOLAIL LE : nom collectif de tous les oifeaux
qu’on élève dans les baffes-cours pour profiter de
leur chair ou de leurs oeufs.
Les feules Volailles communes en France, &
même dans tout le Monde, font la Poule, le
Dinde, I’Oie . les C anards commun & marqué,
la Pintade , le Paon & le Pigeon ; on
pourroit encore y. ajouter le Fa isan . Voye[ tous
ces mots.
Il a été fait d’inutiles efforts pour rendre domef-
tiques en Europe & I’Outarde & le C oq de
bruyère , deux oifeaux dont la groffeur & l’excellence
de la chair dévoient faire defirer l’acqui-
fition.
On ne peut trop recommander aux cultivateurs
la multiplication des Volailles, puifqu’elles augmentent
la maffe des fubfiftances & des revenus ,
deux des principaux objets qu’ ils doivent avoir en
vue.
Comme je fuis entré, à l’article de chaque V o laille
, dans les détails convenables, je dois clorre
celui-ci. ( B ose. )
VOLÂNDEÀU : nom vulgaire du Miriofle.
Voye£ ce mot.
VO L AN T . La F a u c i l l e porte ce nom aux en virons
de Genève.
VO L CAN . Les Volcans n’ intéreffent les agriculteurs
que' par les ravages qu’ils peuvent porter
dans leurs propriétés; mais les produits des anciennes
déjeétions volcaniques font dans le cas
d’être pris par eux en confidération, puifqu’ils
font quelquefois fertiles à un haut degré. J’en ai
en conféquence dit quelques mots à l’article
T erre volcanique , article auquel je renvoie
le ledteur. ( B o s c .)
VOLÉE (Semis à la ) . On donne ce nom à la
difperfion artificielle & irrégulière des graines
qu’on tient dans la main, par lé mouvement bruf-
que du bras du dehors en dedans. Voye^ Semis.
Cette manière de femer eft la plus conforme à
la nature & la plus expéditive , aufli eft-ce elle
qu’on emploie le plus habituellement, mais elle eft
cependant fujstte au grave*inconvénient de placer
les graines à des diftances inégales, & d’en faire
perdre beaucoup. Voy. Sèmination & Semoir.
(B o s c .')
V O L E T T E : petite claie d’ofier qui fert à
faire égoutter les Fromages. Voye\ ce mot.
VOLIERE : enceinte formée en tout ou en partie
de grillages, & deftinée à contenir de-s oifeaux,
foit-pour i’amufement, foie pour le profit.
Quoique les cultivateurs aifés , furtout lorfqu’ ils
ont une jeune femme & de grandes filles , pof-
fèdent des Volières de la première forte, je ne
parlerai que de celles de la fécondé.
C ’eft principalement pour les plus groffes & les
plus fécondes variétés de Pigeons qu’on conf-
truit des Volières. Voye^ ce mot & ceux C olombier
& Fuie*
Cependant on en voit fouvent où on détient
des PouLes & des Faisans communs,;ou des
faifans doré & argenté. Voye% ces mots.
La pofition d’une V olière doit être au levant ou
au midi. Il faut l’éloigner des fumiers, des eaux
croupiffantes, des lieux de grand paffage ou de
grand bruit. Tantôt c’eft avec du fil de fer qu’elle
eft grillée, tantôt avec des baguettes de bois croi-
féts. On peut lui donner toutes les formes & le$
grandeurs poftibles ; cependant, généralement elles
lont parallélogramiques & de moyennes dimen-
fîons. Il y a de l’avantage à les accoler à un mur &
à les recouvrir en partie d’ un toit en tuiles, en
ardoifes ou en planches. Ce feroit un grand avantage
que d’y faire paffer un filet d’eau courante ,
& à fon défaut on ne peut fe difpenfer de placer
dans un coin un ou deux vafes qu’ on remplira
d’ eau tous les deux ou trois jours en été , & toutes
les femaines en hiver. Une bouteille pleine
d’eau, renverfée dans un vafe peu profond, diminue
cet embarras , en ce que l ’eau coule à me-
fure du befoin & ne fe corrompt que dans les
grandes chaleurs.
Le manger des oifeaux renfermés dans une V o lière
peut fe jeter par terre, mais il eft plus convenable
de le mettre dans une caiffe de b o is , ou
encore mieux dans une trémie, d’où il ne tombe
qu’ à mefure de fa confômmation. Par ce moyen,
il n’y en a pas de perdu ou de l'ali par les excré-
mens des volailles.
Quelquefois une Volière eft placée devant une
chambre baffe ou haute, avec laquelle elle communique
par le moyen d’une large ouverture ; alors
elle peut être de plus petites dimenfions.
Le fil de fer ou les baguettes de bois dont les
Volières font conftruites, doivent être peintes à
l’huile pour affurer leur confervation pendant un
plus long efpace de temps. Il fera même bon de
renouveler cette opération tous les trois ou quatre
ans.
Le dedans d’ une Volière doit être pourvu de
paniers garnis de paille en nombre proporionné à
celui des femelles : ces paniers feront élevés le
plus poffible fi ce font des pigeons qui doivent y
pondre, & à peu de diftance de terre s’ ils font
deftinés à des poules ou à des faifandes. Il y aura
de plus deux ou trois rangs de planches dans fon
pourtour, dans le premier cas , pour que les pigeons
puiffent s’y promener & dormir.
Il eft des Volières à pigeon dont ces oifeaux
onc la liberté de fortir lorfqu’il fait beau temps ,
& qui offrent, en conféquence, une petite ouverture
accompagnée d’une planche Taillante en dedans
& en dehors , vers leur partie la plus élevée.
Le fol d’une Volière doit être entretenu dans
un état de propreté permanente. Ainfi , au moins
une fois par femaine , on en enlèvera les ordures,
& on y mettra, ou de la terre, ou du fable, ou
de la paille.
Les oifeaux renfermés dans une Volière , ayant
peu^d’efpace à parcourir, deviennent toujours la
proie des belettes & encore plus des fouines, des
martes, des putois, qui peuvent s’y introduire. Il
faut donc veiller à ce que le treillage foit toujours
en bon éta t, & que la porte foit fermée tous les
foirs. (B o s c .)
VOLIGES : planches d’un bois léger , & d’un
demi-pouce au plus d’épaiffeur, dont on fait un
fréquent emploi dans les exploitations rurales , &
dont chaque cultivateur doit toujours avoir une
provifion.
C ’eft de faule ou de peuplier qu’on fait les V o -
liges ; celles de peuplier d’ Italie font les plus légères.
Voye^ Planche. (B o s c .)
VOLKAMIER. V olkameria.
Genre de plantes de la didynamie angiofpermie
& delà famille des Gatiliers, qui raffemble quinze
efpèces, dont dix fe cultivent dans nos ferres. Il
eft figuré pl. y44 des llluftrations des genres de
Lamarck.
Observations.
C e genre fe rapproche tant desPÉRAGUS, qu’il
eft fouvent difficile de décider auquel des deux
telle efpèce appartient.
Efpèces.
1. Le V olkamier à aiguillons.
Volkameria aculeata. Linn. De la Jamaïque.
2. Le V olkamier hétérophylie.
Volkameria heterophylla. Vent. ï> De l ’Ile-de-
France.
Le V olkamier à feuilles étroites.
Volkameria angujlifolia. Poir* T> De la Jamaïque.
4. Le V olkamier fans épines.
Volkameria inermis. Linn. Des Indes.
4. Le V olkami e R de Commerfon.
Volkameria Commerfonii. Poir. ï> Des lies Philippines.
6 . Le V olkamier à feuilles de troène.
Volkameria ligufirina, Jacq. De l’Ile-de-France.
7. Le V olkamier du Japon.
Volkameria japonica. Thunb. Du-J'pon.
8. Le V o l k am ie r de Koempfer.
Volkameria Koempferii. Willd. Du Japon,
9. Le V olkamier à feuilles dentées.
Volkameria ferrata. Linn. Des Indes.
10. Le V olkamier tomenteux.
Volkameria tomèntofa. Vent, De ......
11. Le V olkamier odorant.
Volkameria fragrans. Vent, "fr De Java.
12. Le V olkamier épineux.
Volkameria fpinofa. Poir. 1> Du Pérou.
15. Le V olkamier capité/
Volkameria capitata. Willd. De la Guinée.
14. Le V olkamier grimpant.
Volkameria feandens. Linn. De Ceylan.
14. Le V olkamier à feuilles de buis.
Volkameria buxifolia. Willd. f) De ......
Culture.
Les efpèces des WÈ 1 , 3 i 4> 8 , 10 ,
11 , 12 & 14 , font celles qui fe cultivent dans
nos écoles de botanique ; elles demandent la ferre
chaude, ou au moins la ferre tempérée, &lorfqu’on
les place dans cette dernière , il faut les mettre au
printemps dans une bâche ou fous un châflïs, pour
ranimer & avancer leur végétation, après quoi
on peut les laiffer à l’air peudant tout l’é té , dans
une fituation abritée. Leut terre doit être cor.fif-
tante, fertile, renouvelée en partie tous les ans,
& arrofée fréquemment pendant les chaleurs de
l’été. La plupart fleuriffent pendant une partie de
l’année, & fe font remarquer par la couleur & le
nombre de leurs fleurs. On les multiplie par le
femis de leurs graines, dont plufieurs donnent annuellement
, par boutures, faites fur couche &
fous châffis, & par rejetons qui fortent fréquemment
de leurs racines.
La onzième efpèce , que les jardiniers appellent
peut-être avec rai fon , à caufe de fon port fort
différent de celui des autres, Per.agu odorant,
clerodendron fragrans , offre une variété à fleurs
doubles , que ion excellente odeur & fa facile
multiplication ont rendue fort commune dans les
jardins des environs de Paris. Elle eft l’objet
d’un commerce de quelqu’ imporrance. : c’ eft fous
châflïs qu’on la multiplie le plus avantageufement.
On doit ne lui donner de la terre nouvelle que
lorfque les racines ont rempli tout le p o t , parce
que fes fleurs deviennent fimples lorfqu’ells
pouffe avec trop de vigueur. (B o s c .)
VOLUTE LLE . V o lu te lla .
Genre établi parForskal. C ’eft le même que celui
appelé C-A s s i t e par Linnæus. Il y a lieu de
croire que le C a l l ô d io n de Loureiro n’e»
diffère pas non plus. Tood a donné le même nom