
abeilles retiroient la Propolis. Comme elle a quel- ;
ques rapports de couleur, d'odeur, de confiftance |
avec la réfine qui fine entre les écailles des bou- 1
tons du peuplier, on a cru que les abeilles alloient
l’y chercher ; mais il n'ya pas des peupliers partout,
& partout les abeilles trouvent de la Propolis.
C'eft à un membre de l'Académie de Turin ,
qu'on doit de favoir que la Propolis eft fournie
aux abeilles par les fleurs des plantes de la famille
des Chicoracées, principalement des piflfenlits, des
épervières , des crépides, des fccrfonères, tous
genres dont les efpèces font communes partout.
Elle rranffude de leurs pétales, pendant les premiers
momens de leur épanouiflement, en petits
grains que les abeilles attachent à leurs poils en fe
roulant fur les fleurs, & qu'elles portent ainfî dans
leurs ruches, où d'autrës abeilles les prennent poulies
employer.
M. Huber, dans la nouvelle édition de fes Ob-
fervations fur les abeilles, nous apprend que la
Propolis ne fert pas feulement à fermer les trous
des ruches & à confoliderles attaches des rayons,
mais qu'elle s’emploie encore à fortifier'le bord
des alvéoles, lorfque ces dernières font complètement
terminées. Cette découverte peut avoir
des conféquences dans la pratique.
Comme une connoiffance plus approfondie de
la Propolis n'eft pas néçeffaire aux cultivateurs, je
renvoie aux Mémoires de l'Académie du Turin,
ceux qui voudroient de plusgrands developpemens
à fon égard. .( Boscuip ; ;
PROPRETE : vertu peu connue des cultivateurs
de quelquès parties1 de la France , & fur laquelle
repofent cependant la faute & l'agrément
des rapports fociaux.
C'eft généralement à la mifère & à la furcharge
de leurs occupations, qu’on attribue cette malpropreté
; mais la mifère empêche-t-elle de fe
baigner de temps en temps, de laver fa chemife,
fa vefte , fa culotte, fes bas , fa jupe , fon bonnet
, &c. toutes lès fèmaines ? de nettoyer fa
maifon, fes üfténfilës de cuifine , &c. auffi fou-
vent que' befoin y éft ? Combien de temps les
femmes & les filles perdent chaque jour, & qu'elles
pourroient employer à ces objets !
La véritable caufe de la mal-propreté provient
de l'éducation. Tant que les pauvres cultivateur*
ne feront pas convaincus, dès leur première enfance
, des avantages, je dirai mêmè de lanéceffité
de la Propreté, ils relieront toute leur vie auffi
fales qu'on les voit aujourd'hui. Or > c'eft de l’établi
flement des écoles primaires qu'on doit attendre
petit à petit.ces améliorations, en tant
cependant qu'elles feroient tenues par des hommes
& par des femmes capables. ( B ose. )
PROPRIÉTAIRE DE TERRE. C'eft fur la
propriété que repofe l'organifation fociâlê. Le
titre de Propriétaire eft donc Je premier de tous,
puifqu'il n‘en eft pas d’autre qui n'en émane Si
ne s'y rattache en dernière analyfe.
Relativement à l'agriculture, on peut divifer
les Propriétaires en trois claffes : i° . ceux qui ne
s'occupent de leurs propriétés que pour les louer
& en toucher la rente ; ce font généralement les
plus riches; 2°. ceux qui font cultiver fous leurs
y eu x , foit par des maîtres “valets à gage, foit
par des métayers avec lefquels ils partagent les
fruits; 3°. enfin, ceux qui cultivent par leurs
propres mains, & ce font les plus pauvres & les
plus nombreux.
Il eft à defirèr, pour la profpérité de l'agriculture
, que les Propriétaires des deux premières
claffes vivent plus habituellement fur leurs propriétés;
car c'eft à eux qu'il appartient feulement
d’ y faire dé grandes améliorations, d'y introduire
de nouvelles cultures , & c . ( Bosc. )
PROPRIÉTÉS DES PLANTES. On appelle
ainfî la faculté qu’ont certaines plantes d'agir en
bien ou en mal fur l'économie animale, principalement
lorfqu’on les applique à la guéri fon
des maladies des hommes &: des animaux. Voye[
PLANTE dans les Dictionnaires de Botanique , de
Pkyjtologie végétale & de Médecine.
Il eft des plantes dont les Propriétés font in-
conteftables ; il en eft d'autres qui en ont de
douteufes ; il en eft d’autres qui n'en ont point
de connues. La culture s'exerce fur toutes.
Si j ’ai plus parlé des Propriétés économiques
des plantés que de leurs Propriétés médicinales ,
c’eft que le Dictionnaire de Médecine eft deftiné
à les prendre en confédération fpéciale. ( B o s c . )
PROSOPIS. P r o so p i s .
Arbre épineux des Indes, qui feul forme un genre
dans la décandrie monogynie & dans la famille des<
Légumineufes , genre qui eft figuré dans les Illuf-
trations des genres de Lamarck, pl. 340.
Cet arbre n’eft pas cultivé en Europe ; ainfî je
n’ai rien à en dire de plus. (Bo.sc.)
PROTÉ E . P r o t e a .
Genre de plantes de la tétrandrie monogynie
& de la famille de fon nom, dans lequel le raf-
femblent quatre-vingt-onze efpèces, dont plufisurs
fe cultivent dans nos jardins, & s'y font remarquer
par la beauté & la fingularité de leurs fleurs. Il eft
figuré pl. J 3 des lllujirations des genres de Lamarck.
Obfervations.
Smith a féparé une efpèce de ce genre pour
établir celui qu'il a appelé Lambertie Voye1 ce
mot.
Efpèces.
Ptotles 'a feuilles enciires & larges de plufeurs lignes
au moins,
1. Le Protée à feuilles en coeur.
Protea cordata. Thunb. Tj Du Cap de Bonne-
Efpérance.
2. Le Protée à tige très-courte.
Protea acaulis. Linn. T? Du Cap de Bonne-
Efpérance.
3. Le Protée en tête d’artichaut.
Protea cynaroides. Linn. f) Du Cap de Bonne-
Efpérance.
4. Le Protée à grandes fleurs.
Proteagrandijlora. Thunb. T) Du Cap deBonne-
Efpérance.
y. Le Protée à longues fleurs.
Protea longiflora. Lam. Tj Du Cap de Bonne-
Efpérance.
6. Le Protée veiné.
Protea venofa. Lam. T? Du Cap de Bonne-Ef-
pérance.7
. Le Protée à feuilles de myrte.
Protea myrtifolia. Thunb. T) Du CapdeBonne-
Efpérance.
8. Le Protée à fleurs axillaires.
Protea hirta. Linn. T? Du Cap de Bonne-Ef-
pérance.
9. Le Protée conifère.
Protea firobilina. Linn. "b Du Cap de Bonne-
Efpérance.
10. Le Protée oblique.
Protea obliqua. Linn. D Du Cap de Bonne-
Efpérance.
11. Le Protée pubefeent.
Protea pubera. Linn. T> Du Cap de Bonne-
Efpérance.
12. Le Protée concave.
Protea concava. Lam. "ft Du Cap de Bonne-
Efpérance.
13. Le Protée fpatulé.
Proteajpathulata. Thunb. ft Du CapdeBonne-
Efpérance.
14. Le Protée dichotome.
Protea dichotoma. Lam. ft Du Cap d& Benne-
Efpérance.
1 y. Le Protée à petites fleurs.
Protea parviflora. Linn. ft Du Cap de Bonne-
Efpérance.
16. Le Protée divergent.
Protea divaricata. Linn. ft Du Cap de Bonne-
Efpérance.
17. Le Protée imbriqué.
Protea imbricata. Linn. ft Du Cap de Bonne-
Efpérance.
18. Le Protée lévifan,
Protea levifanus. Linn. ft Du Cap de Bonne-
Efpérance.
19. Le Prot ée à calice court.
Protea toha, Linn. ft Du Cap de Bonne-Efpé-
rance.
io . Le Protée à crête.
Protea fpeciofae Linn. ft Du Cap de Bonne-
Efpérance. . f
21. Le Protee etpile.
Protea Jlellaris. Dum.-Courf. ft De......
22. Le Protée globuleux.
Protea globofa. Dum.-Courf. ft De.....
23. Le Protée vifqueux.
Protea vifeofa. Dum.-Courf. ft D e .....
24. Le Protée couronné.
Protea coronata. Lam. b Du Cap de Bonne-
Efpérance. _ '
25-. Le Protée mellifère.
Protea mellifera. Thunb. ft Du Cap de Bonne-
Efpérance.
16. Le Pr o t é e rampant.
Protea repéns. Thunb. ft Du Cap de Bonne-
Efpérance. •
27. Le Protée feolyme.
Protea feolymus. Thunb. T) Du Cap de Bonne-
Efpérance.
28. Le Protée globulaire.
Protea globularis. Lam. I? Du Cap de Bonne-
Efpé rance. •-
20. Le Protée blanc.
Protea alba. Thunb. ft Du Cap de Bonne-Ef-
pérance.
30. Le Protée foyeux.
Protea fericea. Thunb. T? Du Cap de Bonne-
Efpérance.
31. Le Protée argenté.
Protea argentea. Linn. T) Du Cap de Bonne-
Efpérance.
32. Le Protée à feuilles de faule.
Protea faligna, Thunb. ft Du Cap de Bonne-
Efpérance.
33. Le Protée conifère.
Protea conifera. Linn. T? Du Cap de Bonne-
Efpérance. .
34. Le Protée pâle.
Proteapallens. Linn. T? Du Cap de Bonne-Ef-
pérance.
3 y. Le Protée camelé.
Prot'ea chamelea. Lam. ft Du Cap de Bonne-
. Efpérance.
36.. Le Protée linéaire.
Protea linearis. Thunb. ft Du Cap de Bonne-
Efpérance.
37. Le Protée à ombelle.
Protea umbellata. Thunb. ft Du Cap de Bonne-
Efpérance.
38. Le Protée aulacé.
Protea aulacea. Thunb. ft Du Cap de Bonne-
Efpérance.
39. Le Protée cendré.
Protea cineréa. A it. T? Du Cap de Bonne-Efpé~
rance.
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