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cours de l’année, & celui que fait chaque-joub la |
terre fur fon axe. Foye^ Année , Saison , Mois , !•
Jour.
, On fuppofe. que le Soleil eft formé par une
ma fie incandefcente. De temps en temps on r e marque
des taches fur fa futface, qui diminuent
fa lumière & fa chaleur.
Les cultivateurs, n'ayant aucune influence fur
le Soleil, n'ont pas befoin de connoître les phénomènes
qu'il préfente, quelqu’importan^qu’ils
foiervt. Je renverrai en conféquence aux Dictionnaires
d3 Jftronomie & de Phyfique ceux qui voudront
s’ inftruire fur ce qui le concerne, & aux
mots Lumière, Ombre, Cha leu r, Froid,
ceux qui voudront obferver fes effets fur la végétation.
( B o s c .)
Soleil, p i ; Hélianthe annuel.
SOLENA. S ol en.4. S
Arbriffeau grimpant de la Cochinchine, fort
voifin des Bryones, qui feul conftitue un genre
dans la fyngénéfie monogamie.
La racine de cet arbriffeau eft tubéreufe & fe
mange.
SOLENANDRE. S o l en a n d r a ,
Flante vivace de l'Amérique feptentrionale ,
appelée Éry th ro rize par Michaux, & qui
feule conftitue un genre dans la monadelphie pen-
tandrie. Elle eft figurée pi. 69 du Jardin de la Mal-
maifon par Ventenat.
Cette plante, que j’ai obfervée dans fon pays
natal, fe cultive en pleine terre dans nosjardins,
mais elle, y eft rare. Il lui faut la terre de”bruyère
& une expofition ombragée. Je ne ftrche pas
qu'elle ait donné de bonnes graines dans notre
climat, de forte qu’on ne la multiplie que par
déchirement des vieux pieds. {B o s c .)
SOLENIE» S o L E N T A .
Genre de champignons fort voifin des Ly co - :
perdes , qui eft figuré pl. 889 des lllufirations i
des genres ,de Lamarck.
Les efpèces de ce genre croiffent fur les bois
morts & ne font d’aucune utilité. ( B o sc .)
SOLITAIRE ( Ver ) . Foye^ T én ia .
SOLIVA. S o l iv a .
Genre de plantes de la fyngénéfie polygamie,
qui renferme deux efpèces originaires du Pérou,
que nous ne/cultivons pas dans nos jardins. {Bosc.)
SOMANDER. Des cultivateurs appellent ainfi
le premier labour des terres qui ont porté du blé.
Voye* L abou r .
SOMBRAGE : nom du premier Labour qu'on
donne aux T erres a ble ou à la Vigne dans
l'eft de la France. Foye^ ces mots,
S O N
SOMBRE : nom de la Jachère dans la ci-
devant Bourgogne.
Sombre : fynonyme de terres couvertes de
C haume. Foye% ce mot.
SOMMEIL DES PLANTES. Les feuilles &
les fleurs de beaucoup de plantes fe replient le foie
ou au moment où-il va pleuvoir, & s’épanouif-
fent le matin : il femble.alors qu’elles dorment.
Ce font principalement les'feuilles des plantes
de la famille des Lé gamme ufes & les fleurs de la
famille des Compofées qui préfentent ce phénomène,
fur lequel la phyfiologie végétale n’ a pas
encore porté toute l’attention defirable. Foye^
Sen s it iv e 6 * Fic o ïd e .
Je ne doute pas que le Sommeil des plantes n’ait
de l’influence fur leur végétation , mais je.n’ ai aucun
motif de croire qu’on puiffe en tirer parti
fous lé rapport agricole.
Pour* le furplus , voyez le Dictionnaire de Phy-
fiologie végétale , faifant partie de Y Encyclopédie
par ordre de matières. {B o s c .)
SON : écorce des graines des céréales, féparée,
après la mouture de leur farine , par le moyen du >
blutage. Foye% Mo u tu r e & Fa r in e .
Le Son eft d’autant plus gros, que les meules
font plus écartées? aufli, dans la mouture économique,
où on fait des gruaux, l’eft-il beaucoup.
Une partie de celui qui réfulte de la mouture à ,
la groffe eft fi fin, qu’il eft difficile de le féparer de
la farine : de-là la couleur bife du pain qu’on
mange habituellement dans les cantons où cette
mouture eft encore en ufage. Voyei Pain. .
On calcule, dans les moulins bien montés des
| environs de Paris, que cent facs de bon froment
doivent 'donner trente facs de Son.
L’expérience rigoureufement exaéte & l’obfer-
vation de tous les jours prouvent que le Son-eft
complètement indigeftible pour l'homme &r les
animaux domeftiques ? qu'ainfi, lorfqu’on en laiffe
dans le pain, il ne fért qu’ à iéfter l’ eftomac5 qu’ainfi,
lorfqu’on en donne aux befiiaux, ce doit être
avec d’autres fabftances plus nutritives.
Que penfer donc d’un pays où on laiffe tout le
Son dans le pain, où on nourrit les chevaux, les
vaches, les moutons, les cochons, & c . prefqu’ex*
clufivement avec du Son ?
Mais il y a Son & Son , comme dit. le proverbe
? & en effet, celui qui réfulte de la mou*
ture dite mouture a la grojfe , peut contenir jufqu’à
un tiers de fon poids de farine, & celui-là eft très*
nourriffant pour les beftiaux, pourvu qu’ils n’en
mangent pas affez à la fois pour avoir une Indigestion
{voye^ ce m o t ) , tandis que celui qui
provient de la mouture économique n’en renferme
pas un centième , & ne fert par conféquent qu’à
rafraîchir les beftiaux , c’eft-à*dire, à les purger
légèrement, lorfqu’on le leur donne feul. F<>ye{
Hygiène.
Tout cultivateur qui veut acheter du Son pouf
donner à fes beftiaux doit donc, au préalable #
chercher
s o P
chercher à reconnoître quelle eft la quantité de
farine qu’il contient. * s
Il vaut beaucoup mieux faire boire de l’eaü
blanche (eau dans laquelle on a fait infufer du
Son pendant vingt-quatre heures) aux animaux
malades que de leur donner du Son en nature,
parce que cette eau, chargée de la plus grande
partie de la farine qui y étoit reftée, les nourrit
autant & ne leur charge pas l'eflomac.
Ceci me conduit à dire que le Son mouillé fe
perd moins que le Son fe c , par l ’effet de la manière
de manger des animaux ? qu’en conféquence
c’eft dans cet état qu’il faut toujours le mettre
•devant eux , à moins d'impoffibilité abfolue.
Autrefois on tiroit du Son provenant de la mouture
à la groffe prefque tout l’amidon du commerce :
aujourd’hui que cette mouture n’a plus lieu que
dans les départemens reculés, on le fabrique avec
la farine qui fort la première de la mouture économique,
parce'qu’elle en contient plus que celle’
qui réfulte de la reprife des gruaux. Foy. Gruau
& Amidon.
Le fon eft un très-bon engrais; ainfi çr peut
au moins l’utilifer fous ce rapport, fi on ne le
peut pas fous d’autres. ( Bosc. )
On emploie encore le Son à quelques^ petits
ufages d’économie domeftique ; mais la confom-
mation qui s’en fa it , pour ces ufages, eft fort petite,
comparativement à celle pour la nourriture
des beftiaux.
SONDARI : arbriffeau de l ’Inde encore fort
imparfaitement connu, & que nous ne poffédons
pas dans nos jardins. ( B o s c .)
SONDE : machine donc on fe fert pour con- i
noître la nature des couches inférieures du fol.
Comme la T arière eft une fonde, & qu’elle
eft {Préférable à toutes les autres, je renvoie le
lefteur à ce mot. {B o s c .)
SONGO. On appelle ainfi le Gouet escujlent
dans les Indes.
SON-TO : efpèce de T hé.
SOPHORE. S OPHORA.
Genre de plantes de la décandriè monogynie &
de la famille des Légumineufes, dans lequel fe rangent
feize efpèces, dont treize.fe cultivent dans
nos jardins. Il eft figurépl. 32^ des lllufirations des
genres de Lamarck.
Efpèces.
1. Le Sophore du Japon.
Sophora japonica. Linn. Du Japon.
2. Le Sophore à quatre ailes.
Sophora tetraptèra. Ait. De la Nouvelle-Zélande.
Agriculture. Tome F l .
s o p 545
• 3. Le Sophore à petites feuilles.
Sophora microphylia. Ait. T) De la Nouvelle-
Zélande.
4. Le Sophore cotonneux.
. Sophora tomentofa. Linn. De Ceylan.
y. Le.Sophore d’Occident.
Sophora occidentalis. Linn. De l’Amérique
feptentrionale.
6. Le Sophore à graines alongées.
Sophora mecofperma Poir. De.....
7. Le Sophore à fept folioles.
Sophora heptaphylla. Linn. Des Indes.
8. Le Sophore à feuilles obliques.
Sophora obliqua. Perf. De l’Amérique méridionale.
9; Le Sophore oblique.
Sophora obliqua. Perf. T? De l’Amérique méridionale.
10. Le Sophore.à feuilles obtufes.
Sophora retufa. ï) De l’ Ile-de-France.
11. Le Sophore à feuilles en coin.
Sophora cuneifolia. Vent. T) Du Cap de Bonne-
Efpérance.
12. Le Sophore foÿeux.
Sophora fericea. Andr. f? Du Cap de Bonne-
Efpérance.
13. Le Sophore à feuilles d’olivier.
Sophora oleifolia. Hort. Angl. Du Cap de
Bonne-Efpérance.
14. Le Sophore queue-de-renard.
Sophora alopecuràides. Linn. "2f Du Levant.
iy . Le Sophore à fleurs jaunes.
Sophora flavefeens. Ait. 2f De la Sibérie.
16. Le Sophore géniftoïde.
Sophora genijloides. Perf. Du Cap de Bonne-
Ëfpérance.
Culture,
La première efpèce eft de pleine terre, mais,
fenfible aux gelées de l’automne & du printemps.
C ’eft un grand & bel arbre qui commence à devenir
commun dans nos jardins payfagers, qu’ il
orne par fa belle tête chargée d’un feuillage abondant,
& dont la couleur noirâtre contrafte avec
celle de la plupart des autres. 11 donne à la fin de
l’é té , lorfque cet été a été chaud, une immenfe
quantité de fleurs blanches légèrement odorantes,
fort recherchées des abeilles,.mais qui durent fore
peu de temps, & avortent pour la plus grande partie.
C ’eft toujours ifolé,.à quelque diftance des maf*
fifs ou des fabriques, qu’il convient de le placer,
car une partie des agremeus dont il eft pourvu fe
perdent lorfqu’il eft groupé fort avec fon efpèce,
foit avec d’autrës arbres. On pourra auffi, lorfqu’il
féra plus commun, en former de fuperbes
avenues; fon bois paroît d’ excellente qualité, &
fes feuilles ou fon écorce s'emploient en Chine
pour teindre en jaune.
Une terre fubftantielle & fraîche eft celle où le
Sophore du Japon pouffe le plus vigoureufemenc?
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