
SCIZANTHE. S a z A N T H u t .
Plante du Chili, qui feule conftitue un genre
dans la didynamie angiofpermie.
Elle n’eft pas cultivée dans nos jardins. (B o s c . )
SCLAREE : efpèce du genre des Sauges.
SCLÉR3E. S c l er ia .
Genre de plantes de la monoecie triandrie &r de
la famille des G r a m in é e s , dans lequel on range
trente efpèces. Il eft figuré pi. 4.8 des l llu f i r a t io n s
d e s g en r e s de Lamarck.
O ^ fe r v a t io n s .
Ce genre a été établi aux dépens de ceux des
C hoins, des Scirpes & des Laiches. Voye-^
ces mots.
E fp e c e s ,
i . La Sclérie flibelliforme.
S c le r ia f la b e l li f o rm i s . Swartz. i f De T Amérique
méridionale.
2. La Sclérie à larges feuilles.
S c l e r ia la t i f o l i a . Swartz. i f De la Jamaïque.
3. La Sclérie non épineufe.
S c l e r ia m i t i s . Ber g . i f De l’Amérique méridionale.
4. La Sclérie mucronée.
S c le r ia m u c r o n a ta . Poir.^ De....
y. La Sclérie de Ceylan.
S c le r ia ç e y la n i c a . Poir. i f De Ceylan.
6 . La Sclérie à femence réticulaire.
S c le r ia r e t i c u la r i s . Mich» i f De la Caroline.
7. La Sclérie filiforme.
S c l e r ia f i l i fo rm i s . Sv/artz. i f De la Jamaïque.
8. La Sclérie à feuilles fétacées.
S c le r ia f e t a c e a . Poir. i f De Porto-Ricco.
9. La Sclérie à fleurs diftantes.
S c l e r ia d i f ta n s . Poir. i f De Porto-Ricco..
10. La Sclérie interrompue.
S c l e r ia in te r r u p ta . Rich. i f De Cayenne.
11. La Sclérie à gaines purpurines.
S c l e r ia p u r p u r e a . Poir. 2f De file Saint-Thomas.
12. La Sclérie oliganthe.
S c l e r ia o l ig a n tk a . Mich. i f De la Caroline.
13. La Sclérie hériflee»
S c l e r ia h ir t e lla . Swartz; i f De la Jamaïque.
14. La Sclérie à trois paquets.
S c le r ia t r ig lom e r a ta . Mich. i f De la Caroline.
i j . La Sclérie à trois ailes.
S c l e r ia t r ia la t a . Poir. i f De Madagafçar.
16. La Sclérie à grappes,
S c le r ia ra c em o fa . Poir. i f De Madagafçar.
17. La Sclérie porte-perle.
S c l e r ia m a rg a r itife ra . Willd. S^Del’île deTana.
18. La Sclérie granuleufe.
S c l e r ia v e r r u c o fa , Willd. i f De l’Amérique méridionale.
19. La Sclérie à bnétées.
S c le r ia b r a f t e a ta .'W iW d . if De l’Amérique méridionale.
20. La Sclér ie unie.
S c le r ia l e v i s . Retz, if Des Indes.
21. La Sclérie de Sumatra.
S c le r ia fum a t r e n f i s Retz, if De Sumatra*
22. La Sclerie rude.
S c l e r ia [ c a b r a . Willd. if De l’Amérique méridionale.
23. La Sclérie tefielée.
S c le r ia te jfe la ta . Willd.. if Des Indes.
24. La Sclerie lichofperme.
S c l e r ia l ilh o fp e rm a . Willd. if Des Indes.
2j. La Sclérie grêle. .
S c l e r ia te n u is . Retz, if De Ceylan.
1 6 . La Sclérie paturin.
S c l e r ia p o& fo rm is . Retz, if Des Indes.
27. La Sclerie verticillée.
S c l e r ia •v e r t ic illa ta . Willd. if De la Caroline.
28. La Sclérie ciliée.
S c l e r ia c i lia ta . Willd. if De la Caroline.
29. La Sclerie pauciflore.
S c l e r ia p a u c i f io r a . Willd. if De la Caroline.
30. La Sclerie en tête.
S c l e r ia c a p i ta ta . Willd. if De l’Amérique méridionale.
C u ltu r e .
Aucune de ces efpèces n’exifte dans nos jardins,
mais j’y en ai vu cultiver plufieurs, entr’autres trois
dont j’avois apporté les graines de Caroline. La
caufe de cette pénurie eft due au peu d’importance
dont elles font pour tout autre qu’un botanifte,
& à la néceflité où on eft de les tenir en pot
pour pouvoir les rentrer l’hiver dans l’orangerie,
dont elles redoutent beaucoup l’humidité habituelle.
Les graines de toutes doivent être femées
dans des pots .fur couche auflitôt leur arrivée :
on pourroit auflï les multiplier par le déchirement
des vieux pieds.
Les beftiaux mangent, en Caroline, les feuilles
encore jeunes de ces plantes , mais les repouflent
après leur floraifon. ( B o s c . )
SCLÉROCARPE. S cl eroc arpv s .
Plante annuelle, originaire de Guinée, qui fe
cultive dans nos écoles de botanique, & qui feule
forme un genre dans la fyngénéfie fruftranée 8C
dans la famille des C o r ym b ifè r e s .
Les graines de cette plante fe fèment dans des
pots remplis de terre a demi confiftante, qu’on
plonge dans une couche nue lorfque les gelées
ne font plus à craindrë, Le plant levé fe repique,
ou en pleine terre, à une expofition chaude, ou
dans des pots qu’on place au midi d’un mur : on
j’arrofe au befom.
Cette plante n’eft d’aucun agrément. ( B o s c . )
S C O
SCOLOPIER. S c o i o t i A .
S C O
SCLËROTE. S cl erot IUM.
Genre de plantes de la famille des C h am p ig n o n s ,
fort voifin des T ruffes ( v o y e% ce mot), qui
rafTemble plufieurs efpèces, dont deux font très-
nuifibles aux cultivateurs.
La première eft la S c l é r o t e d u S A F R A N , plus
connue fous le nom de M o n d u f a f r a n t qui en fait
périr de fi grandes quantités.
La fécondé eft la Sc l é r o t e d e l a l u z e r n e ,
qui, au rapport de Decandolle, qui l’a fait connoî-
tre le premier, dégrade la plus belle prairie.
Ces deux efpèces offrent des tubérofités irrégulières,
qui naiffent fur les racines du fafran & de
la luzerne , s’y nourrifîent de leur fève & les
font promptement périr. Leur multiplicatiçn eft
très - rapide & fe fait de deux manières , c’eft-
à-dire, i°. par des filets qui partent de la furface
des tubercules exiftans, & vont s’inférer dans les
racines des pieds de fafran ou de luzerne les plus
voifins, ou ils donnent naiffance à de nouveaux
tubercules qui fe propagent de même } 2°. par les
bourgeons féminiformes qui réfultent de leur dé-
compofition, & qui reftent dans la terre jufqu’à ce
qu’ils y trouvent une racine pour s’y développer.
Des obfervations pofitives ne permettent pas de
douter que des bourgeons féminiformes de la
Sclérote du fafran fe font confervés ainfi pendant
vingt ans. F o y e i S a f r a n .
Dans le premier mode de multiplication, les Sclé-
rotes qui ont attaqué un pied de fafran ou de luzerne
fe portent fucceffivement aux voifins : il en
réfulte des places circulaires où tous les pieds font
morts, places qui s’étendent chaque jour jufqu’à
ce qu’il n’y ait plus de racines à attaquer} aulli,
dès qu’on s’aperçoit de l’exiftence de cette pefte,
faut-il creufer à une demi-toife au moins du cercle
attaqué, une foffe circulaire d’un pied de large &
de deux pieds d e profondeur, dont la terre fera
rejetée au centre, ou, fi on veut remettre du fafran
ou de la luzerne quelques années après dans la
même place, enlever, en la jetant directement dans
un tombereau pour la porter fur un chemin, toute
la terre du cercle à la profondeur fufdice, &
en rapporter enfuite' de la nouvelle.
Duhamel, auquel on doit les premières obfervations
qui aient été faites fur la mort du fafran, dit
l’avoir vu attaquer auffi les racines de l’afperge}
mais il eft poflible que ce foit une efpèce dif-
tinfte.
J’ai obfervé fur les racines des arbres une efpèce
de byffus, c’eft-à-dire, des filamens blancs ,
ayant l’odeur des champignons, qui naifloient &
fe propageoienc comme les Sclérotes , & faifoient
des ravages analogues} mais je n’ai jamais pu y
voir des tubercules. Le moyen préfervatif des
tranchées m’a réufli. ( B o s c . )
SCOLOPENDRE : nom fpécifique d’une plante
du genre des Doradilles. V o y e [ ce mot.
Arbufte des Indes, qui feul forme un genre dans
l’icofandrie monogynie, & de la famille des O r a n -
g e r s. On ne le cultive pas dans nos jardins} ainfi je
n’ai rien à en dire. ( B o s c . )
SCOLOSANTHE. S co lo sa n th u s .
Arbrilfeau de l’île de Sainte-Croix, qui feul
conftitue, dans J a tétrandrie monogynie, un genre
fort voifin des C ate sb ée s.
Nous ne le cultivons pas dans nos jardins.-
( B o s c . )
SCOLYME. S c o l ym u s .
Genre de plantes de la fyngénéfîe égale & de
la famille des C h ic o r a c é e s , dans lequel fe rangent
trois efpèces, qui toutes fe cultivent dans nos
écoles de botanique. Il eft figuré pi. 659 des l l l u f *
tr a t io n s d e s g en r es de Lamarck.
E fp e c e s . -
1 . Le Scolyme à grandes fleurs.
S c o ly m u s g r a n d i f io r u s . Desfont, i f De la Barbarie.
2. Le Scolyme d’Efpagne.
S c o ly m u s h ifp a n ic u s . Linn. a* Du midi de l’Europe.
3. Le Scolyme maculé, vulgairement ép in e ja u n e .
S c o ly m u s m a c u la tu s . Linn. O Du midi de la
France.
C u ltu r e .
Ces trois efpèces demandent une terre à demi
confiftante, une expofition chaude & des arrofe-
mens rares, même en été. La première eft plus fen-
fible au froid & à l’humidité que les deux autres s
aufii eft-il bon d’en tenir quelques pieds en pot
pour remplacer ceux qui pourroienc périr en
pleine terre. On les multiplie de graines tirées de
leur pays natal, ou, dans les années chaudes, récoltées
fur les pieds cultivés , graines qu’on fème
dans des pots fur couche nue. Le plant produit
par ces graines fe repique lorfqu’il a deux ou
trois pouces de haut. Il eft bon de ne mettre
en pleine terre celui de la première que la fécondé
année.
Ces plantes fe font remarquer par leurs feuilles
épineufes & par leurs fleurs grandes & d’un
jaune-vif. La première étant vivace, peut être
employée à orner les jardins payfagers placés en
terrain fec. Dans fon pays natal on mange fes
tiges cuites avec de la viande. ( B o s c . )