clair, au commencement de mai, dans une plate-
bande expofée à l’ombre > on l’éclaircit 8c on la
farcie au befoin pendant l’été & l’automne : les
hivers trop rudes ou trop pluvieux la font fouvent
périr vers la même époque. Elle demande une
terre meuble & fertile, 8c dès strofèm'ëris fré-
quens pourprofpérer. Si on là femort plus tôt, on
rifqueroit de voir fleurir unie partie dés pieds la
même année, & toutes lés plantes bifannuelles,.qui
fe trouvent dans cécas, n’offrent pas la même
beauté que celles qui ont parcouru le cercle naturel
de leur végétation.
Par fa grandeur, la Seabieùfe dés Alpes eft -
propre à être employée à la décoration des jardins
payfagers* où on là place à quelqüë diftatice
des maflîfs, le long des allées, des ga-zêns, des
fabriques. Une fois en place, elle ne demande
plus que dés foins de propreté. -
Les efpëces iudigènes qui font dans le cas
d’intéreffer les cultivateurs font la Scabieufe mors
du diable, la Scabieufe des champs & la Scabieufe
colombaire.
La première éfpèéé' èft exceflivemeht commune
dans lés pâturages & les bois en fol argileux
; elle fleurit à la fin de l’automnei Tous les
befliaux matigerit fes feuilles à l’époque dé leur
développement, mais les repouffent plus tard.
Partout on doit clone la détruite, puifqu’elle tient
la place de plantes plus utiles , & on y. parvient
très-facilement par des- labours fuivis de cultures
de céréales ou de plantes qui exigent des binages
d’été.
Les féuilfeS dé cette planté contiennent une
fécule Verte propre à teindre la laine * mais dont
on ne fait cependant aucun ufage dans lés manu
fa élûr es-. ■
La Scabreüfe dés chartipS croît dans les praities,
lés charripS, lës bois qui font en bon fonds. Les
b’eftiaüx la recherchent plus qtie la précédente}
auffi la civltivé-t-on cêrnïrie fourrage dans quelques
cantons des CeVerinës. On répand douze
ou quinze' livrés de fes g ta i ries par arpènt. Semée
trop tôt* éllë fleurit là ptémière année, ce qui
l’affoiblit pour toùjôür’s. La pfémièrë ahnéé on
ne la coupe qu’une fois, mais lés fui van tes on
peut le faire jufqu’à trois fois-. Son principal ufage
eft pour l’engrais dés moutons : les cochons fetils
n’en veulent pa$.
La troifîèmé croît dans les pâturages eh terrains
calcaires 8c arides, & y eft quelquefois-àaffi commune
que les aùtrës fe Font datis les fols qui
lui font propres. Les déférés dè la Champagne
pouilleufé eh font couverts. Elfe eft très-élégante
dans céS lieux, mais elle perd de Cet agrément
lorfqu’on la cultive dans les jardins , par fuite de
fa plus grande vigueur. Tous lès béftiaux, &
furtôut lés moutons , la recherchent ah printemps,
8z la dédaigheUt èri- automne. ( B &sê. )
SCABR1TE. S c a è m t à ; Nom donne par Gært-
nër au Nïct-ante*
SCADICÀCÀLI : nom indien de l’Euphor.be
TI RU C AL Ç.
SCAMONËE : nom fpécifique d’un Liseron
don.t la racine eft d’un grand ufage en médecine.
Scam o né e d’A llemagne. C’eft le L iseron
des h a ie s .
Scamonee d ’Am é r iq u e . Foye^ Me c k ô a -
CAN.
Se amonéé de Mo n t p e l l ie r . Foye^ C y -
NANQUE.
SCAN-DIX. SaAUDix.
Genre de plantes q-ue' quelques botaniftes regardent
comme diftinét, & que d’autres , particulièrement
Lamarck, pénfeht devoir être réuni
aux Cerfeuils. Foye^ee mot. (B o s c .)
SCARAÉÉ. ScARABÆUS.
Genre d’infeétes qui a renfermé plus ou moins
d’efpèCes , félon qu’on a jugé devoir étendre ou
reftreindré fes caractères. Les Han ne ton s en
ont fait partie. Les anciens naturaliftes appeloient
de Ce nom tous les coléoptères. Foye^ le Diâtïon~
naire des Infectes.
Je confidèrë ici ce geiire tel qu’il étoit dans
les premières éditions de Fabrieiûs, c’eft-à-dire,
en y comprenant les Géo tr u pe s , lès Bo u z ie r s ,
les OfoiTis , les A T eucus 8c les A phOdies.
Le Sèarabe nasicorne dépofe" fes oeufs
dans les bois pourris, les fumiers, les çduches,
& furtout les tannées des ferres, 8c les grofles
larves qu’ils produifent font très-connues des cultivateurs
fous le nom dé ver bldne, ou man ,
nom qui àppartiént proprement à celles des hannetons
j mais ces dernières eaufeftt dé grands dommages
, parce qu’elles mangent les racines, &
celle-ci ne vit que d’humus.
Les SCARABÉS PHALANGISTE, stercoraire,
VERNAL , PÏLÜLAIRE , de SCHÆFER, NUCHI-
CORNE , TAUREAU , FOSSOYEUR, FIMETAIRE,
sale, &c. &c., déponent leurs oeufs dans les
excrémens des animaux, H les larves qui en naif-
fehf, vivant aux dépens de ces excrémens , les
rendent plutôt propres à Fervir à i’engràis des
terres, c e qui eft un avantage pour les agriculteurs.
( B o s c . )
Sc a r a b é de l ’asperge et du l is . C e font
des C rjocÈRÈS. Foye^ le Dictionnaire des InfeCtes,
Sc a r a b é t o r t u e . C’eft la COCCINELLE.
SCARABÉ A TROMPE. Ce font fe$ ÂTTELABES
8c les Charançon Si
SCARIFICATIONS : indlîons longitudinales
peu profondes qu’on exécute fur les animaux do-
imeftïques -pour tenir lieu d’une faignée locale,
'ou pour déterminer une légère fuppuration.
On pratique actuellement moins les Sacriflca-
tions qu’autrefors.
Le même nom a été donné aux incifîons du
S C H
Biêroï genre faites fur l'écorce des arbres, ,principalement
du cevifiar, pour accélérer leur grol-
fiffement, même aux In c is io n s an n u la ir e s .
F o y e r ce dernier mot 8c celui EcOE.ce.( B o s c . )
SGAVISSON. C'eft l’écorce de L a u r ie r
CASSIE. SCEAU DE NOTRE-DAME. V o y e ? Tami-
NIEJR.
Sc eau de Sa lomo n : nom vulgaire d'une
efpèce de Muguet. SCECACHUL : nom arabe du Pa n a is a
eeuilles découpées de Vemenat.
SGÉLERI. V o y t i Ctu-Ri. .
■ SCEURA : genre de plantes établi par Fors-
Ical, mais qui rentre dans celundes Av ic e n n e s .
SCHÆFFÉRIE. S c j t oe T r x R U .
Genre de plantes de la dioecie tétrandrie. qui j
réunit deux efpèces3 ni l’une ni 1 autre cultivée:!
en Europe. Il efl figuré p.l..Sol des I l lu f i r a ü m s des.,
genres de Lamarck.
E f i è c e s .
i . La Schæfférie complète.
S c h e f f e r ia c om p lé ta . Swartz. la De la Jamaïque.
z. La Schæfférie à,fleurs latérales.
Sch / tffe r ia la te r if io r a . Swartz. f ) De Saint-Domingue.
SCHEFFIELBE. S c H S T P i i n D t A .
Genre de plantes établi par Fotfter dans la
pentandrie monogynie ’fie dans la famille des
P r im u la c é e s , fort votfiti des Samoles.
Nous n’en poffédons aucune efpèce dans pos
jardins. ( B o s c . )
SCHEFFLFÏRE. S c h u i l i r a .
Plante de la Nouvélle-Zélande , fort voifîne
des Aralies.,.qui feule conftitue, félon Forfler,
un,genre dans la pentandriedécagynie.
Nous ne poffédons pas cette plante dans nos
jardinsi.ainfi je mien dirai rien de plus, (üosç.)
SCHENAUTÉ : nom fpécifiqued’un Ba r b o n .
F o y * i c e mot.
SCHEUZÈRE. S ch euz e r a .
Plante vivace du midi de l’Europe, qui feule
conftitue un <genre dans llhexandrie -trigyme &
dans la famille, des b n c s . .Elle eft figurée pl. ,268
des ' I l l u f r a t io n s d e s g en r es de Lamarck.
Cette plante fe cultive très-difficilement dans
les écoles de-botanique, feuls jardins:DÙ fon peu
d'agrément n'empêche pas de l’introduire : le
mieux à Taire j ic’ofi ide la tranfplancer en motte
S C H -2 r,ï
1 dansce'Sécoles, 6f de la placer dans un ,pot dont le
fond plonge dans une terrine à moitié pleine
| d’eau.. On la multiplie par la réparation de fes
vieux pieds ou par le ferais de fes graines. ( B o s c . )
SÇPIIMA. S c b i m a .
Plante .vivace originaire de l’Arabie , qui ,
félon Fo.rskal, forme feule .un genr,e dans la
polygamie, triandrie & dans, la famille des G r a m
in é e s , 1
Cette plante ne fe cultive pas dans nos jardins.
( B o s c .)
SCHISANDRE. S c u i s n x p A J .
Ârbriffeau grimpant des parties .méridionales
de l’Amérique fepteiurionale , qui feule conftitue
un genre dans la monoecie fyngénéfie.
Cet arbrifieau , découvert par Michaux , &
que j’ai le premier rapporté en France, fe cultive
aujourd'hui dans nos pépinières, où il paffe,
quoique difficilement, l’hiver en pleine terre j en
conféquer.ce, il faut toujours en conferver quelques
pieds en pot .pour parer aux açcidens. La
terre de bruyère ;& une expoijtion chaude lui
conviennent beaucoup. Il demande peu d’arro-
femens. On peut ,le multiplier très-facilement de
marcottes & de boutures faites au printemps,
de racines enlevées à la même ,épo,que;& par déchirement
des vieux .pieds. Je lui ai vu donner des
fleurs mâles, mais .pas encore des fleurs femellef.
En. Caroline, où j’ai également cultivé je Schi-
fandre , il pouvoit former des tonnelles d’une
vafte étendue, que le .grand nombre de fës fm-
gulières fleurs rouges .& la permanence du beau
| vert de fes feuilles rendoient fort agréables. Là,
il fourniffoit fort peu de graines, parce que fes
fleurs femelles avortoient pour la plupart.
C’eft feulement dans les départemens méridionaux
que-le Sçhifandre pourra être cultivé avec
le même avantage, mais il n’y êft .pas encore
connu. (Bosc.)
SCHISTE : forte de R oche qui entre dans
la compbfition des Mon tagn es primitives, 8c
qui s’eft formée après le G r a n it & le G neis s
qu’elle recouvre, & avant le C a l c a ir e ancien ,
qui lui eft toujours fuperpofé. Voye$ ces mots.
Les montagnes fehifteufes font très-multipliées
fur le flanc des Alpesdes .Pyrénées,, des V.ofges^
du Beaujolois, de l’Auvergne, des Cevennes,
dans quelques .parties de l’Anjou, de la Bretagne,
de la Normandie & du Boulonnois. Leur
agriculture eft toujours pauvre, mais il eft pof-
fible de l’améliorer.
Gn reconnoît le Schifte à fon tiflu feuilleté &
à fa couleur plus ou moins noire. L’A r d o is e
en eft une variété, .qui.ne:fe.trouve que dans les
pays de troifième formation. Voye-[ les Diétion-
narres de Minéralogie de de .Géologie,