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Efpagne, en Italie & même en France, pour j
l’ufage de la marine & du commerce, eft immenfe} I
le bon marché des cordages qu’on en fabrique, i
faifanc qu'on les préfère à celles de chanvre, !
quoique moins fortes & moins durables. Aux environs
de Marfeille on voit plulieurs moulins pour
le battre & le réduire en petits filamens, après
qu’il a été roui dans la mer, ainfl que plulieurs
établiffemens de filature. ( B ose. )
STIPULE. On donne ce nom à de petites
feuilles prefque toujours différentes des autres,
difpofées ordinairement par paires , qu’ on remarque
à la bafe des autres, dans un grand nombre
de plantes. Il ne paroît pas qu’elles rempli fient d’autres
fonctions que celles propres aux feuilles.
Les confédérations qu’elles fourniffent font très-
utiles pour la détermination des efpèces.
Beaucoup de Stipules font caduques , c’eft-à-
dire , tombent peu à peu après leur épanouifle-
ment : quelques-unes , au contraire, fubfiftent plus
long-temps que les Feuilles. Voye^ ce mot & le
mot Plante. ( B o s c . )
S T 1PULICIDE. S t ipu z ic ib a .
Genre de plantes établi avec le Polycarpe
STIPULICIDE. Voye\ c e m o t.
STIXIS. C ’eft la même chofe qu’ApACTE.
STOBÉE. S tobra.
Genre de plantes de la fyngénéfïe égale & de là
famille des Cynarocêphales., qui réunit neuf efpe-
ces>dont aucune n’eft cultivée dans nos jardins.
Observations.
C e genre fe rapproche infiniment des Ca r l i stes
: il ne faut pas le confondre avec celui des
Stoebées.
Efp'eces. .
i . La Stobée à feuilles glabres.
Stobea glabrata. Thiinb. if Du Cap de Bonne-
Efpérance.
2. La Stobée à feuilles dé carline.
Stobea carlinoides. Thurib. ^D u Cap de Bonne-
Efpérance.
3. La Stobée atra&yloïde.
Stobea atraftyloides: Thunb. if Du Cap de
Bonne- Efpér an ce.
4. La Stobée à feuilles décurrentes.
Stobea decurrens. Thunb. if Du Cap de Bonne-
Efpérance..
f . La Stobée laineufe.
Stobea lanata. Thunb. if Du Cap de Bonne-
Efpérance. -
6. La Stobée "à tige roide-
Stobea rigida.. Thunb. 2^ D u Cap de Bonne-Ef-
pérance.
S T O
7. La Stobée hétérophylle.
Stobea heterophylla. Thunb. if Du Cap de
Bonne- Efpérance.
8. La Stobée à feuilles pinnatifides.
Stobeàpinnatifida. Thunb. if Du Cap de Bonne*
Efpérance.
9. La Stobée ailée.
Stobea alata. Thunb. "if Du Cap de Bonne-Ef*
pérance. ( Bosc. )
STCECKAS : efpèce de La v a n d e .
STOKÉSIE. S to k s s ia .
Genre de plantes établi fur le carthame bleu,
dont j’ai rapporté des graines qui ont le v é , &
dont les pieds fe font confervés. Voye£ C a r thame.
(BoscT)
STOLONES. On donne feientifiquement ce
nom aux tiges rampantes des plantes, lorfque ces
tiges prennent naturellement racine à leurs noeuds
ou à l’oppofite de leurs feuilles.
Vulgairement on appelle les Stolones des Cou-
l a n s , des Fou e ts .
Il eft très-rare que les Stolones portent des
fruits.
Les fruits des plantes ftolonifères, ou avortent
le plus généralement, ou font dans le cas d’être
mangés par les animaux ; de forte q ue , fi ces
plantes n’avoient pas ce moyen furnuraéraire de
reproduélion, elles rifqueroient de périr, & par
fuite l’efpèce pourroit difparoître.
La multiplication par les Stolones eft facile &
fûre j aufli les cultivateurs en font-ils fréquemment
ufage, quoiqu’on ait remarqué que ce moyen,
exclufivement & long-temps pratiqué, affoiblit
le principe vital. Voyei Fr a is ie r , M arco tte
& Bou tu r e .
Les plantes qui fe multiplient parleurs Stolones,
changeant chaque année de place , font dans le
cas de fe conferver beaucoup plus long-temps
que les autres dans un terrain circonfcrit 5 aufli
les voit-on en chafler les autres très-promptement
i ainfi que je l’ai remarqué en France pour
I’A g r o s t id e ftolonifère , & en Amérique pour
le Syn th e r ism a précoce. Voyei ces mots.
Ces deux plantes & le Pa spa le stoloni-
f è r e , dont j’ ai le premier indiqué l’excellence,
font en conféquence celles fur lefquelles les cultivateurs
doivent fixer principalement leurs regards
pour faire des prairies d’une feule efpèce. (Bosc
STOMOXE. S tomoxis.
. Genre d’ infe&es de l’ordré des diptères, dans
; lequel fe rangent une douzaine d’efpèces, dont
deux font le tourment des beftiaux, & doivent
1 être par conféquent un objet d’étude pour les
cultivateurs. Voye£ le Dictionnaire des InfeCies, fai-
fant partie de Y Encyclopédie par ordre de matières.
, Les deux, efpèces indiquées, font le Stomoxe.
S T R
PIQUANT, Stomoxys calcitrans, qui 2 tout-à-fait
l'apparence de la mouche commune, mais que
fa longue trompe en diftingue facilement, pour
peu qu’on y fa fie attention. Elle eft extrêmement
commune. On l'appelle, dans quelques lieux, mouche
p iq u a n te . Le S T O M O X E AIGUILLONNANT,
S tom o x y s p u n g e n s Fab. : il eft plus petit; il furabonde
dans les pays montagneux & boifés. Tous deux
font quelquefois maigrir les beftiaux, tant parce
qu’ils les empêchent de manger, que parce qu’ ils
fucent leur fang. Leurs piqûres font moins aiguës
que celles des A siles ou des T aons ( v o y e ^ ces
mots)} mais comme elles font plus nombreufes,
le réfultat en eft le même.
- Les. trémoufîemens des mufcles , les tréplgne-
mens des pieds , les mouvemens brufques, ne
font pas quitter prife aux Stomoxes : il faut ou
des coups de tête, ou des coups de pied, ou des
coups de queue , ou l’intermédiaire d’un arbre,
d’un mur, pour que les beftiaux puiffent s’en
débarrafler naturellement, & il eft des parties de
leurs corps, que ces infe&es connoiffent, où
ces moyens de défenfe ne peuvent atteindre.
Pour garantir les chevaux des piqûres des
Stomoxes, on les couvre de toiles ou de filets,
defquels pendent des cordelettes noueufes : dans
quelques lieux on eft obligé d’enduire le cou des
boeufs & des vaches d’une couche épaifTe de
boufe ;.dans d’ autres, un gardien foigneux va fuc-
ceflivement, pendant le fort de la- faifon des Stomoxes,
qui eft, dans le climat de Paris, les mois
d'août & de feptembre, d’un animal à un autre
avec une branche garnie de feuilles, avec un torchon
, & les tue fur fon corps en les frappant. Les
chevaux & les boeufs s’accoutument bientôt à ce
manège qui les foulage} ils vont même au-devant
du porteur des inftrumens.
Il eft des années où on devroit tenir les boeufs
& les vaches conftammenc à l’étable pendant les
deux mois cités. ( Bosc. )
STORAX. Voyei St y r a x .
STRABISME : fynonyme de Mal-de-cerf.
Voye\ ce mot.
Quelques vétérinaires diftinguent cependant
ces deux maladies ; mais c’ eft feulement par leurs
caufes , les unes dépendantes de léfions externes,
les autres étant la fuite d’une maladie aiguë, ce-
qui doit en effet exiger des moyens curatifs diffé-
rens,maisles fymptômes font les mêmes. (Bosc.)
STRAMOINE. S tramonium.
Genre de plantes de la pentandrie monogynie
& de la famille des Solanées, dans lequel fe placent
huit efpèces, qui toutes fe cultivent dans nos
jardins. Il eft figuré pl. 113 des Illuflrations des
genres de Lamarck.
Obfervations.
La Stramoine farmenteufe de Lamarck forme le
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genre So lANd r e des autres botaniftes, & a été
mentionnée à cet article. La dernière conftitue,
aujourd’hui le genre Br u gm a n s ie , qui n’a pas été-
mentionné à fon article.
Efpèces.
1. La Str am o in e commune , vulgairement
pomme épineufe, herbe aux forciers.
Datura ftramonium. Linn. O Dè l’Amérique
feptentrionale.
2. La St r am o in e féroce.
Datura ferox. Linn. 0 De la Chine.
3. La St r am o in e pourprée.
Datura tatula. iin n . O Des Indes.
4. La St r am o in e faftueufe, vulgairement
trompette du jugement.
Datura fafiuofa. Linn. 0 De l’Egypte,
y. La S tr am o in e pubefeente.
Datura met et. Linn. O Des Indes.
6. La St r am o in e lifle.
Datura levis. Linn. Q De l’Afrique.
7. La St r am o in e cornue.
Datura ceratocaula. Ort. 0 Ue Cuba.
8. La St r am o in e en arbre.
Datura arborea. Linn. T? Du Pérou.
Culture.
La première efpèce eft devenue très-commune
dans les terrains fablonneux des environs de la plupart
de nos ports de mer & de nos grandes villes
où il y a des écoles de botanique. Elle in-
fefte la plaine fablonneufe de Boulogne près Paris.
Partout on doit l ’arracher avant fa floraifon ,
pour l’empêcher , autant que poflible, de fe propager
, car elle peut devenir une arme dange-
reufe entre les mains des malfaifans, à rai fon de
la vertu narcotique de toutes fes parties.
Dans les écoles de botanique, fa culture fe-
borne à femer fes graines en place au printemps y
à éclaircir & à farder le plant qu’elles ont produit.
Les graines des 2*., 3e. , 4e. , y e. & 6e. fe
fèment dans des pots remplis de terre à demi
confiftante, qu’on place, au printemps, fur une
couche nue. Lorfque le plant a acquis quelques
pouces de hauteur, on le repique dans un fol;
fec & à une expofition chaude , où il ne demande
plus aucun foin.
La 4e. , par la grandeur & la couleur de fes
fleurs, mérite d’être placée dans les parterres,
où elle ne demande que les foins généraux qui
font de leur eflence. Elle offre quelquefois une-
fleur intérieure.
La feptième efpèce a des tiges obliques &
irrégulières, & des fleurs fort grandes & fort
odorantes. On devroit femer fes graines comme
celles des précédentes}, mais comme elles per