
étoit d*un excellent produit, foit à raifon de fa
rareté ,foit à raifon de la bonté de la terre ; mais
aujourd’hui que les prairies artificielles s’y établir-
fent j on commence à le cultiver comme la terre
des flancs. V o y e ^ Prairie & Succession de
culture. C’eft auffi dans ce fond que fe placent les arbres
fruitiers & même ceux dont le bois eft deftiné au
charonnage & au feu > parce que la meme caufe,
la bonté de la terre, leur fait porter plus de fruits
& accélère leur croiffance.
En général, à raifon de la proximité des cours
d’eaux, les villages font bâtis dans ces mêmes
fonds, & par conféquent les jardins s’y trouvent.
Cependant il faut le dire, le féjour du fond des
•Vallons eft moins fain pour l’homme , que celui
des flancs des montagnes qui les forment, parce
I que l’humidité y eft plus permanente, à raifon
de ce qu’il eft abrité des rayons du foleil &
de l’effet des vents : ainfi là, les tnaifons doivent
être plus éloignées qu*ailleurs des arbres & des
eaux. Par la même raifon les céréales y font plus
attaquées de Rouille , de C harbon , de Car
étroit , on voit plus diftinétement fon rétreciffe- j
ment & fa terminaifon. ■_ , r _
Au relie, dans l’ufage, on confond fans celle
ces deux acceptions. .
Comme il y a des Vallées dans la mer, on doit
croire que la plupart de celles qui exilient lur les
continens , font antérieures au defféchement de
ces derniers i mais l'infpeâion de prefque toutes
prouve Quelles fe font d'abord beaucoup approfondies
par l'effet des eaux pluviales, & enluite
fe font élevées, pour la plupart . lorfque les mon-
tagnes ont été beaucoup abaiffees par 1 effet des
mêmes eaux. Koyeç Pluie & Montagne.
Toutes les Vallées & les Vallons poffedent ou
un cour? d'eau permanent, plus ou moins conii-
dérable,’ ou un torrent après les pluies d orage.
V o y e i Source, Ruisseau, Riviere, Tor-
RENT* , . . -
Les larges Vallées ne different des plaines, tous
les rapports agricoles, que par la préfence de ce
cours d’eau; mais les Vallons présentent des confédérations
qui leur font propres.
D’abord les Vallons s’ouvrant ou au levant, ou
au midi, ou au couchant, ou au nord , offrent
des afpeCts qui appellent ou qui excluent certaines .
cultures ; enfuite celles qui s ouvrent au levant ou
au couchant offrent l’expofition du midi fur un de
leurs côtés', & celle du nord fur 1 autre, V o y e ^
E xposition & Abri. jjj
C’eft dans les Vallons que la culture s exerce
avec le plus de fuccès par des mains induftrieufes,
parce que c’eft là où elle peutetre variée. Ainii
dans ceux au midi on obtiendra les productions
des pays plus méridionaux, les primeurs de la
vente la plus fruétueufe. Ainfi, au nord , on plantera
des bois de toute nature , & principalement
des arbres rélïneux, dont la croiffance eft fi rapide
ie , d’ERGOT ; les fleurs y coulent plus fouvent,
l les fruits y font moins favoureux , &c.
Il gèle plus tôt en automne & plus tard au printemps
& la vente fi certaine.
La hauteur des Vallons au-deffus du niveau de
la mer influant fur leur température habituelle,
il faut la faire entrer en ligne de compte lorfqu’on
veut entréprendre d’y introduire de nouvelles cui-
turPerse. fque toujours la nature d, u terrai. n d» es wVr aillées
& des Vallons varie plus que celui des plaines
, c’eft-à-dire, que le fond eft ou plus fertile,
parce qu’il reçoit, par l’intermediaire des eaux pluviales
, les détritus des plantes qui ont végété fur
leurs flancs , ou plus ftérile, parce que les memes
eaux y ont amené les fables réfultans de la décom-
pofition des roches qui compofent ces memes
fîmes. V o y e ^ Terre végétale & SablonUn
avantage des Vallées & des Vallons que je
dois citer en première ligne, c eft la pombilit-é de
les arrofer en grande partie par la déviation des
fources fupérieures. V o y e z Irr igat ion .
Précédemment on laiffoit prefque toujours,
dans les pays de montagnes, le fond des Vallees
& des Vallons en prairies, parce que le foin y
dans le fond des Vallons qui ne font pas
tournés au midi , ce qui eft une confidération
à étudier lorfqu’on y entreprend une culture.
Tout ce que je viens d’obferver a un cara&ère
plus grave lorfque les deux flancs des Vallons font
couverts de bois.
Les flancs des Vallées & des Vallons tournés
au levant ou au midi font les feuîs qui fe cultivent
en vignes avec fuccès. Il eft cependant des exceptions
, car dans le Midi l’expofition de 1 .oueft eft
fouvent préférable, & quelques-uns des bons vignobles
de l’Anjou & de la Champagne font tournés
au Nord. V o y e i ce mot.
Les flancs des Vallées & des Vallons qui font au
couchant ou au nosd , lorfqu’ils ne font pas couverts
de bois, peuvent être cultivés en céréales
ou en prairies artificielles.
Les labours fréquens tendent à amener la dénudation
des flancs des Vallées & des Vallons, parce
qu’ils favorifent l’enlèvement de leur terre par les
eaux des pluies d’orage. Il faut donc ou les diminuer
le plus poffible , en préférant la culture des
prairies artificielles, ou le faire de manière a relever
la terre au lieu de la defeendre, ou établir des
terraffes, ou planter des haies tranfverfales, parallèles
les unes aux autres & peu écartées. Koy£{
Labour, T erra sse&H aie ; w y tj a«/?« Orage.
Il eft très-fouvent poffible d’établir dans les Vallons
, eu les barrant par des digues ou jetées, u»
ou plufieurs Rtangs.. Koye? ce mot.
Outre les inconvéniens précités du féjour & de
la culture des Vallons, il faut encore citer cqeuuxy
qu’y produifent les Inondations & furtout les
Torrens. V o y e% ces mots. ( B o s c . )
VALLÈNE. WALLENIA.
Genre de plantes de la tétrandrie monogynie
& de la famille des G a t i l i e r s , qui renferme deux
efpèces, dont l’une eft cultivée dans quelques ferres
de l’Europe.
E fp è c e s .
1. La V allène à feuilles de laurier.
W a l l e n ia la u r i f o l ia . Swariz. 1} De la Jamaïque.
2. La V allène à rame.aux anguleux.
W a l l e n ia a n g u la r is . Jacq. Des Indes.
C u ltu r e .
C’eft la dernière qui fe cultive ; mais comme
elle n’eft pas encore dans les ferres de Paris, je
n’ai aucun renfeignement fur le mode de fa culture
& de fa multiplication. ( B o s c . )
VALLÉSfE. V a l l e s i a .
Arbriffeau du Pérou , qui feul forme un genre
dans la pentandrie monogyçie & dans la famille
dès A p o c in é e s . Il fe cultive dans le Jardin de botanique
de Madrid > mais je n’ai point de renfeigne-
mens fur les foins qu’il exige. ( B o s c . )
VALLISNÈRE. V a l l i sn e r ia .
• Genre de plantes de la dioecie diandrie & de la
famille des H y d r o c a r id é e s , qui réunit quatre efpèces,.
dont une eft commune dans les eaux courantes
du midi de l’Europe. Il eft figuré pl. 799 des
I llu s tratio n s d e s g en r e s de Lamarck.
E fp è c e s .
1. La V allisnère en fpirale.
V à ll i fn e r ia . f p i r a l i s . Linn. i f Du midi de la
France.
2. La V allisnère bulbeufe.
V a ll i fn e r ia b u lb o fa . Poir. 2/: Des environs de
Soiffons.
3.. La. V allisnère d’Amérique.
V a ll i fn e r ia am e r ic a n a . Mich. 2f De l’Amérique
feptentrionale.
4. La V a l l i s n è r e à huit étaminés.
V a ll i fn e r ia o f ta n d ra . Roxb. Q Des Indes.
• C u ltu r e .
La première efpèce eft fi abondante dans quelques
rivières de l’Italie, qu’il faut toutes les années
l’arracher avec de grands râteauxpour l’empêcher
d’obftruer la navigation. Ses feuilles fe jettent
fur les bords, où elles fe décompofent, f k ■
A g r ic u ltu r e . T o n ie V I .
fourniffent, l’année fuivante, un excellent engrais.
Il eft prefqu’impoffible de cultiver cette plante
dans les écoles de botanique , car il lui faut une
eau pure, courante & chaude. J’en avois rapporté
beaucoup de pieds de Pavie , qui n’ont fub-
fifté que quelques mois dans celle de Paris, & je
fais que ceux qui avoient été envoyés d’Arles ne
s’y font pas confervés plus long-temps.
Cette plante fe fait remarquer par la Angularité-
du mode de fa fructification. ( B o s c . )
VALLON : petite vallée, ou mieux vallée latérale.
La culture des Vallons ne diffère pas de celle
des Vallées. V o y e% ce mot. ( B o s c . )
VALO. Ca m p y n e m a .
Plante vivace dë la Nouvelle-Hollande , dont
Labjllardière a fait un genre dans l’hexandrie monogynie
& dans la famille des N a r c i j fe s .
Cette plante, qu’il a figurée pl. 121 de fon ouvrage
fur celles de la Nouvelle-Hollande, n’eft
pas cultivée dans nos jardins. ( B o s c . )
VALTHÈRE. W a l th e r ia .
Genre de plantes de la monadelphie pentandrie
& de la famille des M a l v a c é e s , dans lequel fe rangent
fept efpèces, dont trois fe cultivent dans nos
écoles de botanique. Il eft figuré pl. 570 des I l l u f -
tr a t io n s d e s g en r es Lamarck.
E fp è c e s .
1. La V althère d’Amérique.
W a l t h e r ia am e r ic a n a . Linn. T) De Saint-Domingue.
2. La V althère des Indes.
W a l th e r ia in d ic a . Linn. T) Des Indes.
3. La V althère à feuilles étroites.
W a l th e r ia a n g u j l i fo l ia . Linn. "b Des Indes.
4. La V althère à fleurs en crête.
W a l th e r ia L o p h a n th a . Forsk. Des îles de la
mer du Sud.
f • La V althère à feuilles ovales.
W a l th e r ia o v a ta . Cavan. fy Du Pérou.
6 . La V althère à feuilles elliptiques.
W a l t h e r ia e l l ip t i c a . Cavan. T) Des Indes.
7. La V althère glabre.
W a l t h e r ia g la b r a . Poir. De la Guadeloupe.
C u ltu r e .
Les trois premières efpèces font celles *qui fe
voient dans nos écoles de botanique. On les tient,
dans la ferre chaude pendant fix mois de l’année,
& le refte du temps contre un mur expofé au
midi. Une terre à demi confinante, qu’on renouvelle
en partie tous les ans, eft celle qu’elles exigent.
Les arroEmens doivent être rares, furtout
Bbbb