
19. Le Séb estïer du Sénégal.
Cordia fencgalenfis. Juif. f> Du Sénégal.
10. Le Sebestier à feuilles de buis.
Cordia bux-folia. Juif, fj De......
21. Le S ebestier élevé.
Cordia exaltaia. Lam. f> De Cayenne.
22. Le Sébestïer nerveux.
Cordia nervofa. Lam. f> De Cayenne.
25. Le Sfbestier à feu'lles rondes.
Cordia rotundifolia. Ruiz & Pav. Du Pérou.
24. Le Sébestïer denté.
Cordia dentata. Poir. De Curaçao.
2 ç. Le Sébestïer à petites fleurs.
Cordia micrantkus. Swarrz. De la Jamaïque.
26. Le Sebestier de la Chine.
Cordiafinenfis. Lam. T? Delà Chine. ■
27. Le Sebestier de l’Inde.
Cordia indica. Lam. T? De l’Inde.
28. Le Sebestier à feuilles elliptiques.
Cordia elliptica. Swartz. De la Jamaïque. '
29. Le Sébestïer à feuilles rudes.
Cordia afpera. Forft. Des îles de la mer du Su 1.
3b. Le S é b e s t ï e r dichotome.
Cordia dichotoma. Forft. 7) Des îles de la mer
Nous cultivons dans nos ferres les efpèces numérotées
1 , 2 , 5 , 7 , 10, 1 3 ,2 5 & 28. Les deux
premières font les plus communes 5 elles demandent
une terre confinante , des arrofemens fré-
quens en é t é , & d’être rempotées tous les ans.
Ce font de très-belles plantes qui ornent bien les
ferres quand elles font en fleurs. Il leur faut beaucoup
de chaleur j cependant, quand elles font un
peu grandes, il eft bon , pour les fortifier , de leur
faire paffor deux mois de l’été à l’air , dans une
bonne expofition. Voye* Étiolement.
On multiplie les Sebeftiers par le femis de leurs
graines , tirées de leur pays natal, dans des pets
fur couche & fous châfïis , & par boutures placées
de même : ce dernier moyen eft le plus employé,
& réuflït toujours. Le plane & les boutures
doivent avoir plus de chaleur que les vieux pieds.
Les fruits des Sébeftiers domeftique & à grandes
fleurs fe mangent ,• s’emploient fréquemment en
médecine, & fervent, en les pilant dans l’eau ,• à
faire une excellente glu j mais l’objet le plus direct
qu’on a en les cultivant , c’eft la beauté de
leur port & de leurs fleurs, & la bonne odeur de
ces dernières dans la première des efpèces. (B o s c .)
S É B IF ER JE . S e b i t é r a .
Grand arbre de la Chine , dont le bois fert à
la conftru&ion des maifons, dont lès feuilles four-
niffent, en les écrafantdans l’ eau , un très-beau
vernis, & dont les fruits donnent, par êxpref-
fion , une huile qui s’epa'iftit & fert -a faire des
chandelles.
Cet arbre fi utile , forme, un genre particulier ,
félon Loureiro , & appartient aux Lit sÉes Mon
Juflïeu. On ne le cultive pas en Europe. ( Bosc. ),
SECA CUL . Voy ei Sec cachul 6* Pa n a is .
SECHERESSE. L'eau étant un des véhicules
les plus néceflàires à la végétation, toutes les
fois qu’elle manque v c'eft-à-iiire, qu’ il y a Séche-
relfe, la végétation doit fouffrir, & même être
totalement fufpeodue. Koye{ E au , Plu ie &'
A rro semen s .
Jamais la Sécherelfe rfeft abfolue, mais elle
eft fouvént fi intenfe, qu’elle frappe les plantes
de mort.
L ’ infiltration des eaux pluviales d’un côté &
leur évaporation de l’autre, foit par l'effet des
rayons du foleil, foit par celui des vents privés
d’humidité (voyeç H a l e ) , air.fi qu’un retour
tiès-long des pluies, font les caufes des Sscheref-
fesï en conféquence elles doivent erre & font en
effet plus nuifibles dans les terres légères, dans les
exportions méridienne?, dans les lieux non abrites.
Les terres fabîonneufts, parce qu’elles lai fient
plus facilement p a fier l’ eau des pluies, les terres
crayeufes & les terres argileufes en pence , parce
qu'elles ne la biffent pas entrer, font les plus
fujettes à la Sécherelfe. Celles qui la bravent
le mieux font ies végétales, c’eft-à-dire, celles
pourvues d’une grande abondance d’humus, parce
qu’elles abforbent beaucoup d'eau, & qu’elles la
Iaiffent difficilement s’infiltrer & s’ évaporer. Voy.
Humus.
Après elles viennent les T erres franche s ,
c’eft-à-dire, compofées à peu près par moitié de
S able fin & d’ARGiLE intimement mélangés.
Certains terrains fecs par leur nature font cependant
fertiles, parce qu’ à une petite profondeur
fe trouve une nappe d’eau qui fournit aux racines
des plantes qu’on y cultive, l'humidité qui' leur
eft néceftaire.
Une Sécherelfe prolongée rend les terres légères
poudreufes, & les terres fortes fidures, que
la charrue ne peut plus les entamer : ces dernières
fe fendent, & par leur écartement caffent les racines
des végétaux. Cette dureté de la terre,pendant
l’été , eft un des plus grands obftacles à l’éta-
tabliffement d’un bon fyftème d’affolement dans
le midi de l’Europe , fur les côtes d’Afrique &
dans la partie moyenne de l’Afie.
Labourer là terre pendant les Séèherelfes amène
plus ou moins leur détérioration. On appelle
T e r r es BR.ULÉES1, dans lé midi de là France, celles
qui font dans ce cas. Voye^ La b o u r .
Il arrive fouvent qu’ une longue Sécherelfe détruit
l'herbe, de forte que les beftiaux meurent
de faim au milieu des pâturages.
Un autre effet des Séchereffes trop grandes &
trop prolongées, c’eft le tariffement des Fonta
in e s & des P uits , le defiéthemene des C i t
e r n e s , des Ma r e s , des Et a n g s , des petits
‘R uisseau» , des R iv iè r e s ■ & des Flr u y e s .
Voye1 tous-ces mots.
Des mortalités fur les hommes & fur les animaux
en font fréquemment la fuite. Voyei É P I -
ZO O T I F . _ . . _ . _
L’ influence des Séchereffes fe fait plus fentir fur
Ls femis,' fur les plantes annuelles, fur les plantes
des marais, que fur les arbres , que fur les plantes
des terrains foblonneux ou calcaires.
Deux effets principaux font la fuite de la Séche-
reffe fur les Semis (voye^ ce mot) : i° . celui de
reta rde r la germination des graines, & par-là de
les laiffer plus long-temps^ expofées aux ravages
des oifeaux, de les empêcher même de lever}
de donner moins de temps au plant qui doit en
réfulter pour parcourir.les phafes de fa végétation 3
aulft les agriculteurs redoutent-ils beaucoup les
Séchereffes au commencement de l’autqmne &
au milieu du printemps j i 6. celui de faire périr
le jeune plant, ou du moins de retarder fa croif-
fance de manière à ce qu’ il-refte foible le relie de
la faifon , & quelquefois même toute fa vie.
Voyei R a e icu l e . j
Les plantes annuelles qui doivent parcourir le ;
cercle de leurs évolutions en quelques mois, fouf-1
frent fouvent tellement de la Sécherelfe dans leur
premier âge , qu’elles relient rabougries , ne fieu- ;
rilfent pas, ou donnent des fleurs petites & peu
nombreufe's.
Quant aux plantes des marais , elles doivent
être plus fenfiblcs à-la Sécherelfe que les autres}
mais ce n'eft pas à raifon de, leur contexture feulement,
car les plantes graIF.s, comme les ficoïies,
les joubarbes, le pourpier, les bravent.
Ceci me conduit à obferver que certaines plantes,
au contraire, font deftinées par la nature à-
braver la Sécherelfe , foit à raifon de leur contexture
, foit parce que leurs racines vont chercher
l’humidité à une grande .profondeur : la Pin-
prenelle, le Sain foin , & encore plus la L uz
er n e , font dans ee dernier cas.
Toutes les plantes font expofées à la C oulure
dé leurs fîeurs, à la chuté de leurs fruits,
à la Re t r a it e de leurs G r a in e s , par fuite de
la Secherefiè. Voye-{ ces mots. 11 eft des climats où une Sécherelfe de plu fleurs
mois règne toutes les années, le midi de la
France. Il en eft d’autres où on a rarement occalîon
de s'en plaindre , la Hollande.
11 eft des années , des foifons, des mois, des
jours, des heures où l’aéiion de la Sécherelfe
eft plus à craindre , & les cultivateurs doivent
chercher à les prévoir d’avance , foit en étudiant
lés Pr o n o s t ic s , foit en confultant foiivent la
Giro ue tte & le Ba rom è t r e Voye\ ces mots.
L’homme ne peut avoir d’aétion fur le foleil,
fur les vents qui amènent la Sécherefle, mais il
peut, jufqu’à un certain point., diminuer les inconvénients
de cette dernière , même les fuf-
pendre complètement fur un efpace de terrain
plus ou moins étendu , par un grand nombre de
moyens. Ainfi, des plantations de grands aibres,
en abritant un champ des rayons du fole il, des
toiles , des claies, en couvrant une planche de
jardin 5 ainfi une haie , un mur, des paillalfons ,
en rompant le cours des vents, confervent de
la fraîcheur dans ce champ, dans cette planche.
Toutes les plantes q u i, par la largeur de leurs
feuilles, ou par h difpofition rampante de leurs
tiges, ou par l’épaiffeur de leurs femis , s oppo-
fent à l.’adion du foleil ou des vents fur la fur face
de la terre, diminuent les effets de la Séchereffe.
Le grand, l’immanquable moyen de rendre nul
les effets de la Sécherelfe, ce font les A r r o s e -
mens , foit à la main, foit par Ir r ig a t io n s .
Les détails dans lefquels je fuis entré à leur égard
à ces deux mots, me difpenfe ici de plus longs de-
veioppeiàfens.
L’homme &■ les animaux domeftique s fe re (Tentent
auflï diredement des Séchereffes , les maladies
inflammatoires en étant fouvent la fuite.
Cependant, fi les Séchereffes prolongées ou
trop tartes nuifent confidérablement aux produits
des récoltes de toute efpèce, celles qui font modérées
améliorent ordinairement ces produits. Qui
ne s’eft pas afluré, par M propre expérience,
que les légumes, que lés fruits de toutes fortes
font plus favoureux dans les terrains fe c s , dans
les années fèches, que les fleurs y ont plus d’éclat
& plus d’odeui ?
C ’eft toujours par un temps fec qu’ on doit
defirer pouvoir rentrer fes foins, fes olés, faire
fa vendange, récolter fes fruits : la bonne cor.-
fervation des premiers de ces objets tenant à leur
parfaite deflîccation, & une furabondance d’humidité
étant nuilîble à la qualité du vin. ( B o sc .)
SÉCHERONS. Ce font, dans la Haute-Saône,
les prés fitués fur les hauteurs. Voye1 Près d
PATURAGE.
SECHI ou SECHION. S echium.
Plante annuelle de la Jamaïque , qui faifoit partie
des Si c y o s , qu’on cultive dans cette î.e à
caufe de fes fruits, qui fe mettent dans les ragoûts
, comme la T o m a t e . Elle forme feule un
genre dans la monoecie monogynie & dans la fa*
mille des Euphorbes. Nous ne la poffédons pas dans
nos jardins.
La culture du Sechi comestible n’eft pas
connue (B o s c .)
SÉCHOIRS POUR LES GRAINS. Dans les
hautes Alpes & dans le voifinage du cercle po>-
laire, où la température de l’été eft à peine fuffi-
fonte pour amener les grains des céréale « à matur
ité , & où la terre eft conftamment imbibée d’une
humidité furabondante,. on eft oblige de fécher le
produit des récoltes à l’air. Pour cela on conf-
truit des échelles larges & hautes de douze ou
quinze pieds, qu’ on incline en rbce du midi, qu'on
foutient du côté du nord par deux perches four