
mentationsavec de l'eau tiède fur les parties génitales,
desémolliens, des cataplafmes fur les mêmes
parties, des boiflons abondantes 8c adouciffantes,
font les remèdes qu'on doit d'abord employer. Si
l'inflammation du col de la vellie eft à craindre ,
8c elle a Couvent lieu, il faut avoir recours aux
émolliens pris en lavement, aux fudorifiques ni-
trés pris en boiffon, & à la faignée. Fo y e [ Suppression
d'U rine.
Les fuppreflîons d'Urine font Couvent occafion-
nées par une maladie, & alors il faut traiter la
maladie principale en même temps qu on agit
contre le fymptôme dont il eft ici queftion. V o y e ^
V essie. _ . . . Par contre, il arrive fouyent que les animaux
■ domeftiques, furtout les boeufs, font attaqués
d'incontinence d'Urine qu'on appelle Diabète.
Les caufes de cette maladie font très-variables :
les plus communes font une nourriture dans laquelle
il entre trop de plantes aromatiques, ou
fur laquelle on a mis trop de fel. Elle a lieu auffi
à la fuite des travaux forcés, d'une forte T ranspiration
fubitement arrêtée. V o y e£ ce dernier
mot. Un changement de régime, ta diète & le repos
, fuffifent le plus Couvent pour guérir la diabète.
Lorfqu'elle fubfifte plufieurs jours, il faut
joindre à la diète des décodions nitrées de plantes
émollientes, puis des lavemens de même nature,
enfin la faignée. Des bains font très-avantageux
dans ce cas, 8c, fi la faifon le permet, on ne doit
pas les refufer.
L'Urine de l'homme & des animaux eft un engrais
d’autant plus excellent, qu'il agit 8c comme
contenant du muqueux, qui n'eft que de l'humus
à l'état foluble, & comme contenant des fels fti-
mulans, ainfi que des fels attirant l'humidité de
l'air; auffi de tout temps l'a-t-on employée avec
avantage dans la grande comme dans la petite culture;
auffi, dans les exploitations rurales bien
montées, a-t-on foin de faire écouler les Urines
des écuries, des .étables 8c des bergeries, dans
des foffés d’où elle eft enlevée, foit pour la
porter directement fur l,es terres, foit pour la
jeter fur les fumiers, auffi les eaux de fumier qui
font de l'Urine 8c de l'humus foluble entraînés
par l'eau des pluies, doivent-elles être dirigées
vers un trou d'où on les reporte fur les fumiers
pendant les féchereffes. V o y e [ Fumier.
Il eft quelques cultivateurs qui, au lieu de diriger
au dehors l'Urine de leurs beftiaux, élèvent
le fol de leur logement avec de la terre franche,
qu’ils renouvellent trois ou quatre fois par an, 8c
qu’ils tranfportent dans leurs champs. Cette pratique
eft très-fort dans le cas d’être préconifée.^
Bien entendu que l’Urine de la nuit des habi-
tans du manoir fera, chaque matin, portée fur
le fumier, & non jetée dans la cour, comme cela
a lieu fi généralement.
Lorfque les Urines font répandues trop fouyent
ou trop abondamment fur les objets de nos cultures
, elles produifent le même effet que les charognes
8c les fumiers, c'eft*à-dire, qu'elles les
font périr par excès de nourriture. V o y . Engrais.
Il eft, d'après cela, certain que les arbres des
promenades publiques des grandes villes, contre
lefquels on piffe fouvent, peuvent être conduits à
1a mort par ce feul fait ; mais je me fuis affuré, par
l’obfervation de ceux des jardins des Tuileries, du
Luxembourg, du Palais-Royal, &c., que la réverbération
des rayons du foleil, produite par le fable
après la pluie, étoit prefqu'exclufivement la caufe
de la mort de l'écorce de ces arbres du côté du
fud-oueft, mort qu'on attribue aux Urines des
hommes 8c des chiens, 8c'qui a fait profcrire les
derniers de ces promenades.
L'engrais des Urines eft de peu de durée, parce
qu'il eft peu abondant 8c à l'état foluble, ce qui
indique qu'il faut l'utilifer fur les culturës en état
aCtuel de végétation. (B o s c . )
UROSPERME. U r o s p e r m v m .
Genre établi pour féparer quelques efpèces de
falfifis : on l’a appelé auffi Barbouginb 6c Ar *
NOPOGON. ( B o s c : )
UROTE. A x o p t e r v s .
Arbre de la Nouvelle-Hollande qui, feloi-ï La-
billardière, qui l'a figuré pL 11 z de fon ouvrage I
fur les plantes de ce pays, forme feul un genre I
dans l’hexandrie monogynie 8c dans la famille des ■
G e n t ia n é e s . L'Urote glanduleufe ne fe cultive pas-encore
dans les jardins d'Europe. (B o s c .)
URS1NIE. U r s i n i a .
Genre de plantes de la fyngénéfîe nécefl'aire &
de la famille des C o r ym b ifè r e s , nouvellement établi
aux dépens des arttotides de ,Linnæus, 8c qui
raffemble une douzaine d’efpèces , la plupart
mentionnées au mot A r c t o t i d e , mot auquel je
renvoie le lecteur ; celles qui ne s’y trouvent pas
nefe voient pas encore dans nos jardins. (B o s c .)
URULE. C oM E S P E RM A .
Genre de plantes de la diàdelphie oCtandrie 8c
de la famille des P é d i c u la ir e s , établi par Labillir-
dière. 11 renferme cinq efpèces figurées pl. 15?
8c fuivantes de l’ouvrage de ce botanifte fur les
plantes de la Nouvelle-Hollande , mais dont- aucune
n’eft cultivée dans les jardins d'Europe.
E fp è c e s .
1. L'Urùle à baguette.
C om e fp e rm a v ir g a ta . Labill. T} De la Nou*
; velle-HolIande.
1 . L'Urule émouffée,
C om e fp e rm a r e tu fa . Labill. "fr De laNouvelIe-
Hollande. 3. L’Urule à feuilles entaflees.
C om e fp e rm a co n fe r ta . Labill. Ij De la Nouvelle-
Hollande.
4. L’Urule à calice égal.
C om e fp e rm a c a lym e g a . Labill. de la Nouvelle
Hollande.
5. L’Urule grimpante.
C om e fp e rm a v o lu b i l i s . Labill. "fr De la Nou-
velle-HolIande. (B o s c .)
USNÉE : efpèce du genre L ichen. ( V o y e \ ce
mot. ) Il a fervi à établir un genre nouveau.
USSASI : arbre d’Amboine, dont les fruits
ont le goût du raifin, dont les feuilles iervent
d’aflaifonnement aux ragoûts, 8c dont le bois eft
d’un grand emploi dans les arts, On ignore à quel
genre il appartient, 8c on ne le cultive pas en
Europe. ( B o s e . )
USTENSILES D’AGRICULTURE. Ce nom
s'applique, en agriculture, à tout ce qui fert à la
culture ou aux opérations d'économie, 8c qui ne
fe range pas parmîles Outils , les Instrümens ,
les Machines. V o y e% ces mots.
Ainfi un C rible , une Claie , un Panier font
desUftenfiles ; une T errine, un Po t , un Sceau,
un T onneau, un Arr o so ir , &c., en font
encore. Il en eft de même des Paillassons ,
des T oiles à ombrer , des Sacs , 8cc.
Une exploitation rurale bien réglée doit être
pourvue de tous les Uftenfiles néceffaires,. car
c’eft le moyen d'économifer beaucoup de temps
& beaucoup de bras. De plus, un maître-valet
doit être fpécialement chargé de leur furveillance,
c'eft-à-diré, de les mettre entre les mains des ouvriers
au moment du befoin, 8c de les reprendre
pour les ferrer lorfque l'ouvrage eft fini ; car c'eft
le moyen de les faire durer plus long-temps, ou au
moins d’épargner les frais de réparation.
Chaque pays a des Uftenfiles, comme des outils,
comme des machines, qui lui font particuliers.
Avant de leur en fubftituer d’autres apportés
des pays étrangers ou décrits dans les livres, il
faut bien etudier leurs avantages Scieurs inconvé-
niens; car les réfultats de l'expérience ne doivent
pas être repouffés légèrement.
Il feroit bon quë tous les Uftenfiles fufceptibles
d’être peints à l'huile ou goudronnés le fuffent
pour affurer leur confervation, 8c que les autres
foient choifis avec un tel foin, que leur durée devienne
la plus longue poffible.
Comme j'ai décrit, à leur article, les Uftenfiles
les plus généralement employés en France, je crois
pouvoir me difperrfer d’entrer ici dans de plus
longs détails fur ce qui les concerne. { B o s c . )
USTÉRIE. U s t e r i a .
Plante vivace grimpante du Mexique, qui feule
conftitue un genre dans la didynamie angiofpermie
8c dans la famille des A c a n t h e s , fort voifin des
Mufliers. (Fbye£ ce mot.) Il a été appelé Mau-
randie 8c Reichardie.
Cette plante fe cultive dans nos écoles de botanique
, 8c même quelquefois, quoiqu’elle craigne
les plus petites gelées du climat de Paris, dans nos
jardins payfagers. On fème fes graines dans des
pots remplis de terre à demi confiftante., qu’on
place fur une couche nue, à la fin de l’hiver. Le
plant qui provient de ces graines eft repiqué,, lorf-
qu'il a acquis deux ou trois pouces de hauteur ,
dans d’autres pots qu’on place contre un mur
expofé au midi 8c qu’on arrofe au befoin. Ces
plants ne tardent pas à fleurir, 8c, à mefure
qu’ils grandiffent, ils font ou palifiadéscontre le
mur, ou dirigés fur une ramée très-branchue.
Leurs fleurs fe multiplient 8c contraftent, par leur
couleur, avec le vert des feuilles ; elles fe fuccè-
dent jufqu’aux gelées, époque qu'il faut prévenir,
au moins pour quelques pieds, en les rentrant dans
l'orangerie, pour donner à leurs graines le moyen
de perfectionner leur maturité. J’ai vu de ces
pieds mis en pleine terre couvrir une toife carrée
de mur d’un très-agréable tapis, & fubfifter dans
toute leur force végétative jufqu’en décembre.
En conféquénce, je crois que la vraie culture de
cette plante, dans les terrains fecs 8c chauds,
confifte à la planter ainfi en pleine terre, excepté
quelques pieds pour graines, en cas de précocité
des gelées.
Les pieds en orangerie continuent de fleurir
pendant une partie de l'hiver, mais ils n’offrent
plus la même beauté. Il eft moins avantageux de
conferver lés tiges que de les couper, lorfqu'oit
les fort de l’orangerie, pour les replacer contre
leur mur. (B o s c . )
USUBE : nom donné par Poiret au genre appelé
Ornitrophe par Willdenow.
USUELLE ( Plante ). On donne ce nom aux
plantes qui font employées en médecine. V o y e r
Plante.
USUN : fruit du Pérou, de la grofleur 8c de la
couleur d'une cerife, qui teint en rouge l’urine
de ceux qui en mangent. On ignore à quel genre
il appartient.1 ( B o s c . )
UTILE. L'homme donne ce nom à tout ce qui
peut fervir directement à fon ufage.
Ainfi, pour lui le froment eft une plante utile,
8c le chiendent une plante nuifibîe.
Il femble que les cultivateurs devroient continuellement
tendre à la production 8c à la confervation
de .ce qui eft utile; mais quand on 3 vécu
parmi eux, on a droit de fe plaindre de leur in-
fouciance à cet égard, infouciance qui tient à leur
pareffe 8c à leur ignorance.
En effet, combien de terrain qui pourroit être
cultivé 8c qui ne l’eft pas ! combien d'efpèces ou
de variétés qui pourroient être fubftituées avanta-
geufemenc à d’autres l combien d’objets produits