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•les à la taille, c’eft-à-dire, ne leur lai fier qu’un petit
nombre de rameaux également efpacés , & ce
encore d’après l’obfervation que, moins il y a de
bourgeons , &plus ces bourgeons font vigoureux.
•On doit -auffi fupprimer tous les jeunes farmens
qui ont pouffé fur le devant & fur le derrière des
vieux.
Il pourra paroître fingulier que, d’un côté, on
cherche à affoibîir la fève par une taille en zigzag
ou par la courbure des branches, & que de
l’autre on cherche à la ranimer ; mais c’eft qu’il y
a une grande différence, relativement au fruit,
entre un Gourmand & une pouffe vigoureufe.
L’ébourgeonnement des Treilles eft bafé ,
comme les autres, fur l’utilité de faire porter fur
les branches à fruit la fève qui feroit employée à
faire pouffer celle à bois. On devroit donc enlever
tous les bourgeons qui ne portent pas de fruit ;
cependant deux confédérations obligent fouvent
à laiffer de ces derniers 3 i°. celle de ne pas trop
dégarnir le cep de feuilles, ce qui nuiroit au grof-
fiffemenc & à la faveur du fruit, même à la vigueur
des racines 3 i ° . celui de fe procurer pour l’année
fuivante des farmens propres à garnir la Treille.
V o y e i Ebourgeonnement.
. En général, on fait l’opération de l’ébourgeonnage
en deux fois : la première un peu avant ou
lin peu après la floraifon ; alors on n’enlève que
les petits-bourgeons pouffés au-deffous des gros 5
la fécondé, lorfque le grain eft arrivé à la moitié
de fa groffeur 3 alors on pince ou on coupe l’extrémité
des bourgeons fructifères. V o y e z Pincement,
Ecimage & Feuilles.
Le paliffage des Treilles fe fait aufîi en deux
temps : le premier en hiver, lors de la taille 3 le
fécond en été, lors de l’ébourgeonnement principal.
Qu’il ait lieu à la loque fur un mur en plâtre
ou en pifé, ou qu’il ait lieu fur un treillage , il ne
diffère en rien de celui des autres arbres fruitiers.
V o y e u r Palissage.
Pour obtenir d’une Treille abondance & beauté,
il faut la furveiller pendant tout l’été, ne point
laiffer de nouveaux bourgeons croître dans l’aiffelle
des feuilles des anciens 5 écarter & non fupprimer
les feuiles qui gênent l’aCtion du foleil fur les
pes, &c. &c. C’eft à Tomy , village voifin
ontainebleau, qu’il faut fe rendre pour juger
des avantages de cette furveillance. Je viens de
dire qu’il falloit écarter & non enlever les feuilles
qui gênent l’aétion du foleil, parce que prefque
partout on fait le contraire. Les fruits fe nourrif-
fant autant par les feuilles que par les racines :
en enlever une grande quantité, c’eft, outre
la déperdition de fève qui fe fait par les bleP
fures, nuire au gro.flîffement & à la faveur des rai-
lîns. Combien de fois me fuis-je convaincu, par
l’expérience, des fuites défavantageufes des ef-
.feuilîemens immodérés que quelques jardiniers fe
permettent fur la fin de l’été, dans le but d’accélérer
la maturité des raifins, qu’ils retardoient au
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contraire, & même empêchoient totalement !
V o y e z Feuille.
Un feul pied de vigne en Treille peut acquérir
une étendue confidérable. J’en ai vu qui offroient
peut-être plus de cinquante toifes de développement.
Une Treille peut fubfifter des fîècles ; du moins
on en cite beaucoup auxquelles on donne quatre à
cinq cents ans.
Je finis en renvoyant de nouveau au mot
V igne , où on trouvera des développemens plus
étendus fur l’objet de cet article. ( B o s c . )
TREILLIS. On appelle ainfi, dans le Médoc ,
le vin qu’on retire de la preffée du marc de la
cuve. V o y e% V in .
TREJADE. La truie accompagnéé de fes petits
eft ainfi appelée aux environs de Touloufe.
V o y e z C ochon.
TRÉJELEVANT. Ce nom s’applique, dans
quelques lieux, aux truies deftinées à la reproduction.
TREMAINE. Le T rèfle cultivé s’appelle
ainfi dans les environs de Coutances.
TREMANTHE. T r eman th u s ,
Nom donné par Perfoon au genre appelé Fo*
VÉolaire par Ruiz & Pavon, & Strigylie par
Cavanilles. Il renferme quatre arbres du Pérou,
dont aucun n’eft cultivé en Europe,
E fp è c e s .
1. Le.T remanthe à feuilles en coeur.
T r em a n th u s c o r d a tu . Perf. T? Du Pérou.
2. Le T remanthe à feuilles ovales.
T r em a n t h u s o v a td . Perf. f) Du Pérou.
3. Le T remanthe à feuilles oblongues.
T r em a n t h u s o b lo n g a . Perf. I> Du Pérou.
4. Le T remanthe ferrugineux.
T r em a n th u s f e r r u g in e a . Perf. T? Du Pérou.
Q B o s ' s . )
TRÉMATODON. T r em a t o d o n .
Genre établi par Michaux dans la famille des
M o u f le s s qui ne renferme qu’une efpèce originaire
de la Caroline, & non encore cultivée dans
nos jardins. ( B x > s c .)
TREMBLAIE : lieu planté de trembles. V o y e z
Peuplier.
TREMBLE : efpèce du genre Peuplier.
TREME. T r éma .
Arbre de la Cochinchine, qui conftitue feul un
- genre dans la monoecie pentandrie, mais que
nous ne cultivons pas en Europe. ( B o s e .)
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TREMELLE. T r eme l l a .
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TREWIE. T r e w i a .
5ig
G e n re d e la fam ille d e s c h am p ig n o n s , q u i re n ferme
un g ra n d n om b re d ’e fp è c e s q u i f o n t c a ra c -
té ri fées p a r d e s e x p a n fio n s g é la tin e u f e s , d e fo rm e
trè s -v a ria b le s , d iv tr f em e n t p lif f é e s , & d o n t les
b o u rg e o n s fém in ifo rm e s fo n t ép a rs à la fu p e r-
feie. T r o is a u tr e s , N o s t o c , G y m n o s p o r a n g e
& P u c c in ie { .v o y e z c e s m o ts ) , o n t é t é fo rm é s
à fes d é p e n s , & c e fo n t les e f p è c e s q u i les com-
p o fe rt q u i in té re ffe n t le p lu s les c u ltiv a te u r s .
A u jo u rd ’h u i d o n c il n e re fte plus d a n s le g en re
T r em l l e q u e d ix -fe p t e f p è c e s , q u i la p lu p a rt
croiffent fur le b o is m o r t , n e fo n t pas fu fc ep tib le s
d’ê tre c u ltiv é e s , & n e p e u v e n t ê t r e u tile s à rie n .
( B o s c . )
TREMÈNE. C’eft le T r è f l e c u l t iv é .
TREMOIS : mélange de feigle, de froment,
d’avoine, de pois, de vefee, qu’on fème pour
fourrage de printemps. V o y e z Mélangé & P r a i r
ie TEMPORAIRE.
T r é m o is : v a r ié té d e F r o m e n t .
TREMPE : opération qui a pour but de rendre
l’acier plus dur 3 elle confifte à le mettre, pendant
qu’il eft plus ou moins chaud , dans une certaine
quantité d’eau froide. Je la cite, parce que les
agriculteurs peuvent être quelquefois dans la né-
ceflîté de l’entreprendre, & qu’il faut qu’ils fâchent
diftinguer l’acier trempé de celui qui nel'eft
point. V o y e z > pour la théorie, le D i c t io n n a i r e de
C h im ie } &, pour la pratique , celui des A r t s &
M é t ie r s , faifant partie de l’E n c y c lo p é d ie m é th o dique.
( B o s c . ' ) -, ; ; • A \
TRÈNTANELLE. On ap p e lle ainfi le Su m a c
f u s t e t au x environs de Montpellier. V o y e z c e
mot,
TREOULI : n om d u T r è f l e dan s la c i-d e v a n t
Provence.
TRÉPIGNER. C’eft fouler la terre avec les
pieds en faifant alternativement effort fur l’un &
fur l’autre.
On trépigne fouvent la terre qui recouvre les
racines des arbres qu’on vient de planter , mais
on a tort, cette opération donnant une pofition
forcée aux racines, & taffant trop la terre autour
d’elles. V o y e z Plombage,
On trépigne aqfti les fentiers temporaires qui
féparent les planches d’un carré de jardin pour les
tracer & en affermir la terre. V o y e z P l a n c h e .
( B o s c , )
TRESAR. On appelle ainfi le blé de mars dans
les environs de Genève. Il y en a de deux fortes :
le barbu qu’on préfère dans la montagne, & le
non barbu qui eft plus eftimé dans la plaine. V o y e z
Fr o m e n t . ( B osc. )
TREVIRANE. T r e v .i r a n a .
Nom donné par Willdenow au genre appelé
C o l om n é e par Lamarck. V o y e z ce mot. ( B o s c . )
Genre de plantes de la dioecie polyandrie,
qui réunit deux arbres qui fervoient de types à
deux genres, leRottlÈre & leMALLOTK. V o y e z ces mots.
Il eft figuré pi, 460. des I l lu j î r a t io n s . d e s g en r e s de Lamarck. ( B o s c . )
TRIADIQUE. T r i a d j e a .
Genre de plantes de la dioecie diandrie-, établi®
par Loureiro pour placer deux grands arbres de
la Cochinchine , qui ne fe cultivent pas dans nos
jardins. ( B o s c . )
TR1ANDRIÉ : nom de la troifième cl a fie du
fyftème de Linnæus , celle qui réunit les plantes
qui n’ont que trois étamines. V o y e z le D i c t i o n n
a ir e d e B o ta n iq u e .
TRIANNUELLE : plante qui vit trois ans.
Voyez Plante, Annuel & Bisannuel.
TRIANT, TRIANDIN ou TRI A N DINE
forte de trident avec lequel on laboure dans quelques
lieux. V o y e z Fourche, T rident & La bou
r.
TRIANTHEME. T r ia n t h em a .
Genre de plantes de la décandrie digynie & de
la famille de P o r t u la c é e s , dans lequel fe placent fix
efpèces, dont deux fe cultivent dans nos écoles
de botanique. Il eft figuré pl. 375 des I llu s t r a t io n s
d e s g en r e s de Lamarck. >
O b s e r v a t io n s .
Le genre Gymnocarpon a été établi aux
dépens de celui-ci.
E fp è c e s .
1. La T rianthème à un feul ftyle.
T r ia n th em a m o n o g y n a . Linn. 0 De la Jamaïque.
1 . La T rianthème criftalline.
T r ia n th em a c r y f ta t lin a . Vahl. De l’Arabie.
3. La T rianthème à cinq étamines.
T r ia n th em a p en ta n d r a , Linn. Q De l’Arabie.
4. La T rianthème à dix étamines.
T r ia n th em a d e c a n d r a . Linn. Q Des Indes.
ƒ. La T rianthème couchée.
T r ia n th em a h um ifu fa . Thunb. Du Cap de
Bonne-Efpérance.
6 . La T rianthème à tige aplatie.
T r ia n th em a a n c e p s . Thunb. 0 Du Cap de
Bonne-Efpérance.
C u ltu r e.
La première & la quatrième efpèce font celles
que nous cultivons. On fème leurs graines au prin